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La Gazette de l’Est
L’ écho du Monde en guerre
N°17 Janvier-décembre 1917
Russie, de la révolte à la révolution
9 janvier. La situation en Russie est catastrophi-
que. Les troupes commencent à se révolter car elles
sont mal commandées et mal ravitaillées. Dans la ca-
pitale, Moscou, il y a des manifestations et des grè-
ves.
10 mars. Le gouvernement et la police n’assurent
ni le ravitaillement, ni l’ordre public. Grèves, mani-
festations s’étendent aux grandes villes. 200 000 ou-
vriers manifestent. Le tsar ordonnent l’intervention de
l’armée pour faire arrêter la grève. Les soldats refu-
sent d’obéir et fraternisent avec les manifestants (=
deviennent amis avec). Le 15 mars, le tsar abdique (=
abandonne le pouvoir).
10 avril. Lénine est de retour en Russie. Lénine est
un chef révolutionnaire russe. Il vivait en exil (= chas-
sé de son pays) à l’étranger depuis 1900.
7 novembre. Les bolcheviks (= les révolutionnaires)
arrivent au pouvoir. En une nuit, la Russie devient
communiste (= système politique qui souhaite l’égali-
té parfaite entre les gens et la fin de la propriété pri-
vée). L’état des soviets (soviet = assemblée d’ouvriers
élus) est mis en place.
22 novembre. L’Allemagne obtient un armistice (=
fin des combats mais pas encore la paix) avec les re-
présentants du gouvernement des soviets. Les dis-
cussions continuent pour aboutir à la paix avec la Rus-
sie.
Le Tsar et sa famille.
Les soldats écoutent les discours politiques et se joi-
gnent au peuple.
Le peuple ouvrier manifeste.
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Les USA entrent en guerre
6 avril. Le congrès américain a voté pour l’entrée
en guerre des Etats Unis.
L’amirauté a déjà pris ses dispositions pour aider les
flottes alliées. Sont envisagés: la constitution progres-
sive d’une armée, l’organisation de la répartition des
vivres pour les civils, l’organisation de la chasse aux
sous-marin, l’ouverture de larges crédits aux pays al-
liés. Pour le président Wilson, le but des USA est la
défense des principes de paix et de liberté.
Les troupes américaines débarquent
15 juin. C’est à un rythme rapide que le congrès
américains votent les lois pour le financement de la
guerre.
A travers les USA, 15 000 personnes se chargent de
convaincre les hommes de s’engager pour la guerre au
nom du gouvernement. Les Allemands sont présentés
comme des barbares et des Huns. Et cela marche, des
millions de dollars et des centaines de milliers d’hom-
mes permettent de monter très rapidement le corps
expéditionnaire qui sera commandé par le général
Pershing.
C’est le premier juillet que le premier navire a accosté
en France. Pour les accueillir, les habitants sont sortis
dans les rues et la ville a été décorée aux couleurs
françaises et américaines.
Arrivée des soldats US en France.
Le général Pershing (à gauche) accueilli à Londres.
Fin tragique de Guynemer
26 septembre. Le 11 septembre dernier, une dépê-
che signalait la disparition du capitaine Guynemer.
Il n’était pas revenu de patrouille. A l’époque, des pri-
sonniers avaient aperçu des corps brûlés près de deux
avions écrasés au sol. Guynemer était-il l’un d’eux?
Cela ne fait plus de doute.
Guynemer est mort à 23 ans dans un combat aérien en
héros de l’aviation française.
L’avion de l’as des as est exposé aux Invalides à Paris.
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Offensive française à Verdun
Après l’avance extrême des Allemands en juillet
1916, nos troupes n’ont cessé de harceler l’ennemi
pour reprendre les positions perdues.
24 octobre 1916. Nous reprenons le fort de Douau-
mont.
15 décembre 1916. Les Allemands renoncent à leurs
attaques sur Verdun. Ils y resteront maintenant sur la
défensive. Cette bataille a déjà coûté 700 000 hom-
mes, 338 000 Allemands et 364 000 Français.
20 août 1917. Les troupes françaises ont enlevé les
deux côtés de la Meuse. Ils retrouvent peu à peu les
positions qu’ils occupaient en février 1916.
Un nouveau ministère Clémenceau
17 novembre. Un nouveau ministère s’est constitué
sous la présidence de Monsieur Clémenceau.
Le pays tout entier aura l’impression que la force gou-
vernementale est désormais représentée par un seul
homme, Clémenceau.
Clémenceau dit « Je fais la guerre, rien que la guerre,
toute la guerre. »
Caricature montrant que même s’il y a des ministres,
Clémenceau prend toutes les décisions importantes.
Le front italien enfoncé à Caporetto
31 octobre. On savait que l’Italie préparait une
nouvelle offensive. L’Autriche s’en inquiétant elle
obtient l’aide d’une dizaine de divisions allemandes
rendues disponibles par l’effondrement de l’armée
russe.
L’Allemagne lance donc une offensive sur un front de
20km au point le plus faible des défenses italiennes.
La chute de la position de Caporetto aux mains des
Allemands crée une brèche dans laquelle s’engouf-
frent les soldats allemands. C’est toute l’armée italien-
ne de la région qui menace d’être encerclée. En trois
ou quatre jours, les Italiens viennent de perdre tout le
terrain conquis en trois ans.
En hachuré, le terrain perdu en quelques jours.
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