S1 - EG - Economie Générale ECONOMIE GENERALE SOMMAIRE

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S1 - EG - Economie Générale
ECONOMIE GENERALE
SOMMAIRE
I/ INTRO
II/ LES PRINCIPAUX COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE TRADITIONNELLE
CH1 : Le circuit économique et la mesure de l’activité économique nationale
S1 : L’approche globale (holisme)
S2 : Les flux et le circuit économique simplifié
S3 : La mesure de l'activité économique nationale
CH2 : La production
S1 : Les concepts de production
CH3 : L’investissement
S1 : Les mobiles de l'investissement
S2 : Le principe d’accélération
S3 : Incertitude et tendance récente de l’investissement
CH4 : La consommation
IV/
V/
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I/ Intro
/ !\
 L’économie est omniprésente (choix publics/privés) :
(Élections, l’Etat joue un rôle important dans l’économie)
 L’économie a deux conceptions :
o Science humaine (sociale)
Derrière le fait de produire (consommer), les comportements humains ne sont
pas réduits à une simple rationalité.
H.DENIS : « l’objectif de l’économie n’est pas le seul problème des rapports entre
l’individu et la richesse, c’est aussi et surtout celui des rapports que les hommes
louent entre eux dans la recherche de moyens propres à satisfaire leurs besoins
et de l’évolution de ces rapports »
o Science exacte (comme les maths…) (=> bcp de modèles économiques)
Science des choix
L.ROBBINS : « c’est une science qui étudie le comportement humain comme une
relation entre des faims et des moyens rares qui ont des usages alternatifs »
=> Calcul économique des richesses et de leur répartition ;
Comment accéder à ces richesses ? (tenir compte des revenus des prix…)
LE DEBAT ENTRE CES DISCOURS EST-CE QUI PERMET D’AVANCER
II/ LES PRINCIPAUX COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE TRADITIONNELLE
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1) CLASSIQUE (XVIII)
Apparaît en même temps que la production industrielle, XVIII
Scholastiques = auteurs (religieux) s’intéressant aux prêts d’argent, le juste prix.
Le Juste prix est le prix ne lésant ni le consommateur ni le producteur.
Il y a un phénomène de récurrence (des analyses existaient, ont disparu et reviennent aujourd’hui).
Ex : revenu minimum (now RSA) ce sont des SUJETS A LA MODE.

Mercantilisme (XVI -> XVIII) :
Pratique économique qui a perduré pendant 3 siècles.
C’est considérer le commerce comme une manière d’enrichissement.
 Commerce international.
 L’objectif est d’avoir la balance commerciale la plus excédentaire possible.
La plupart des mercantilistes sont des hommes d’Etat, des ministres…
Ex : COLBERT (ministre de Louis XIV)
L’Ecole classique : école britannique/écossaise (A.SMITH, D.RICARDO, T.MALTHUS, J.B.SAY (->sucre
Begin Say)).
A.SMITH : philosophe à Glasgow, publié : La Richesse des Nations en 1776
Division du travail (manufacture d’épingles…).
La richesse peut augmenter grâce à la division du travail.
On recherche son intérêt personnel, l’intérêt propre de l’individu ; on centre l’intérêt sur l’individu.
Si chaque individu ne se préoccupe que de son propre intérêt, cela mènera au bien général.
 Principe de la MAIN INVISIBLE  (harmonie naturelle), recherche du plus de liberté
possible.
SMITH veut libéraliser l’économie
L’Etat doit intervenir dans les infrastructures (contrairement à ce que pensent les
ultralibéraux d’aujourd’hui).
Libre fonctionnement du marché, il est aussi partisan de la concurrence sur les marchés.
T.MALTHUS (XIX) Thèses sur la population
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La population augmente à un rythme géométrique (2, 4, 16…) alors que les richesses augmentent à
un rythme arithmétique (1, 2, 3…).
 on va donc buter sur le problème des ressources.
Idée de développement durable.
Pas de politique sociale pour aider les pauvres :
 Double frein alternatif :
o Frein positif : manque de richesses => manque de nourriture => baisse de la
population
o Frein préventif : restreindre les naissances (célibat, recul de l’âge de mariage…)
D.RICARDO (XIX) (homme politique élu à la chambre des communes)
C’est un commerçant et un propriétaire foncier (terres).
Il développe plusieurs analyses :
 Théorie de la valeur travail : la valeur du bien est propre au nombre d’heures passées à
sa production (non à son appréciation).
 Théorie de la répartition : comment doit-on répartir les richesses ?
 Par le salaire
 Par le profit
 Par la rente (propriétaires fonciers (terres))
 Théorie de la rente (only secteur agricole céréalier) : toutes les terres n’ont pas la même
fertilité/taille...
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Si le profit diminue, les investissements deviennent de moins en moins rentables
 Ralentissement de l’activité économique
 Etat de stagnation
 Arrêt de l’investissement
Il faut supprimer le protectionnisme agricole
 Possibilité d’acheter à d’autres pays
 CORN LAWS
Chaque pays doit se spécialiser dans le domaine dans lequel il a le plus d’avantages.
C’est l’ordre économique naturel
*fin de l’école classique*
J.B.SAY (libéral)
Vulgarisateur de la pensée d’A.SMITH
Loi des débouchés => l’offre crée sa propre demande (toute production va trouver sa propre
demande (son débouché) (pas de surproduction)).
2) NEOCLASSIQUE (XVII – XVIII)
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Rénovation de la pensée classique en réponse au Marxisme, c’est un changement sur le fond.
Les NEOCLASSIQUES rejettent la théorie de la valeur travail de D.RICARDO.
Théorie de la valeur utilité (si utile, alors il y a valeur).
3 grandes écoles NEOCLASSIQUES :



Ecole de Cambridge -> Marshall
Ecole de Lausanne -> Walras – Pareto
Ecole de Vienne -> Menger
L’individu est un agent économique rationnel, c’est un HOMOECONOMICUS (individu indépendant).
Il établi des choix rationnels en fonction de ses moyens, des prix, de ses envies…
Il peut être consommateur ou producteur.
Si l’économie fonctionne en toute liberté, on va tendre vers un équilibre général
(emploi, stabilité des prix, pas de pénurie, pas de surproduction).
L’Etat ne doit pas intervenir dans l’économie.
Marché de concurrence pure et parfaite :
 Atomicité des échanges (aucune entreprise n’a un poids suffisant pour modifier le
marché à elle seule (pas comme la situation de monopole)
 Homogénéité des biens (pas de marques  pas de différence si similarité entre les
produits)
 Fluidité (libre entrée et sortie sur le marché pour les entreprises)
 Transparence ((l’information sur l’activité du marché est parfaite)
 Mobilité des facteurs de production
L’analyse marginaliste : inspirée des néo-classiques, c’est une méthode formelle de calcul
économique. On s’intéresse aux comportements à la marge (ex : la satisfaction qu’apportera un
second verre d’eau).
 Rejet de la valeur travail au profit d’une valeur subjective (qui dépend de chaque individu
 valeur d’usage, d’échange.
3) La pensée marxiste
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K.MRX : Le Capital (1867) : œuvre dans laquelle il montre que le système capitaliste correspond à une
phase historique : esclavagisme, féodal, capitalisme, socialisme et enfin : le communisme.
Il distingue le capitalisme comme un mode de production.
Force productive : ensemble des ressources matérielles et humaines, elles interviennent dans la
production  rapport de production.
Rapport de production : rapports de productivité sur les ressources matérielles et les relations entre
les différents agents  rapports d’exploitation : le capitalisme exploite le prolétariat.
Théorie de la valeur travail : les biens ont une valeur en fonction du travail incorporé pour le réaliser.
La seule différence entre le système capitaliste et le système moyenâgeux est que dans le système
capitaliste, l’ouvrier n’est pas propriétaire des biens qu’il a produit, il vend sa force de T.
Plus-value : ce que l’ouvrier crée en plus dans la journée.
Taux de profit : plus-value/C+V (consommation = K constant, V = K circulaire)
C/V = composition organique du capital.
Progressivement, le capitalisme se développe, les entreprises sont de plus en plus C (machines) et de
moins en moins V (T) (car plus efficace et moindres coups de production).
Selon Marx, le système capitaliste a en lui les germes de sa propre destruction.
4) Le discours Keynésien (J.M.Keynes)
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La Révolution Keynésienne
1936 : Théorie générale de l’Emploi, l’intérêt et de la monnaie.
Keynes conteste l’analyse des néo-classiques :
 Remise en cause des vertus de la concurrence : il peut y avoir des périodes régulières de
crises ne pouvant se résoudre elles-mêmes, SEUL L’ETAT DOIT INTERVENIR (contraire au
néo-classiques)
 Point de vue macro-économique (néo-classiques = vision micro) : il faut se concentrer sur
les grandes variables (consommation des ménages, production nationale,
investissement…).
Pour augmenter l’emploi, il faut augmenter l’activité et pour cela, il faut augmenter la demande
 Donc la demande crée l’offre (différent de ce que dis J.B.SAY).
5) Les débats contemporains
Approfondissement des pensées néo-classiques :
_ HAYEK : ultralibéraliste (thèse) : s’oppose au salaire minimum (car  pertes pour l’entreprise)
_ Ecole du Choix Public (Public Choice) aux USA : Y a-t-il une opportunité à garder des entreprises
dans le secteur publique ? Car si l’on privatisait, il y aurait un meilleur rendement.
Effet d’éviction : effet produit quand l’Etat intervient dans l’économie (souvent au détriment du
secteur privé).
_ Théorie de l’offre (courbe de Laffer) : si trop d’impôts, dé incitation au T. Objectif : réduire le
prélèvement obligatoire.
_ Les postkeynésiens s’intéressent aux politiques budgétaire et monétaire avec le modèle ISLM (fait
de jouer avec ces politiques pour modifier les niveaux d’activité).
_ Keynésionnisme du déséquilibre : montre que les ajustements sur les marchés peuvent se faire par
les quantités et par les prix
_ Les néo-keynésiens : établir les causes de l‘inertie dans les évolutions des grandeurs nationales (sur
la base d’hypothèses, rationalité…).
CH1 : Le circuit
l’activité économique
économique et la mesure de
nationale
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S1 : L’approche globale (holisme)
L’économie est vue comme un circuit, on la pense comme un tout.
F.QUESNAY (18ème siècle) : physiocratie : l’économie est u n circuit sur lequel circulent des richesses.
Les propriétaires fonciers sont au cœur du système.
On dispose d’instruments pour mesurer la comptabilité nationale.
1) Rappel historique
La comptabilité nationale se construit à la fin de la 2GM (l’Etat intervient donc dans l’économie).
Dés le 18ème, il y a volonté de comptabiliser les richesses du pays. La richesse d’un pays est sa
puissance.
A la période contemporaine, l’Etat se dote d’instruments pour mesurer sa richesse (like INSEE =
« Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques »).
La comptabilité nationale a connu sa première version en 41. En 50, on va construire un système de
comptes normalisés qui seront utilisés par tous les pays occidentaux pour faciliter les comparaisons.
Fonctionnement : elle saisie tous les flux économiques puis évalue quantitativement ces flux.
2) Les facteurs économiques
 Les sociétés non financières (entreprises) : unités institutionnelles dont la fonction
économique principale est de produire des biens et des services. Elles tirent la moitié de
leurs ressources de la vente de leur production (entreprises privées et publiques)
 Les ménages : consommer est leur première fonction, ils sont classés en CSP.
 Les sociétés financières : fonction = financer l’économie, transformer l’épargne et la
redistribuer (assurances). Fonction = garantir un paiement en cas de réalisation de
risques.
 Les administrations publiques : fonction = production de biens et services non marchands
destinés à la collectivité et à la répartition du revenus et du patrimoine
o 3 rubriques :
 administration publique centrale (Etat + quelques organisations)
 administrations publiques locales (région, département, communes…)
 administrations de sécurité sociale (CAF, CNAV, CAÔ…)
 institutions sans but lucratif au service des ménages (leurs ressources proviennent des
ménages ainsi que des administrations publiques) : elles interviennent dans des
domaines variés (monde associatif (sport…).)
 reste du monde : regroupe toutes les opérations qui s’effectuent entre les unités
institutionnelles et les non-résidents, c'est à dire, ceux qui résident dans la communauté
EU, les autres pays…
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3) Les opérations
Les actions économiques font des opérations dans le champ de l’économie que l’on classe en 3
rubriques :
a) Les opérations sur les biens et services
Production, consommation, investissement, X, importation (PCIXM).
Ces opérations sont reliées entre elles par une égalité : P+M = C+I+X.
(Où p + m = offre (ressources), c = consommation intermédiaire + consommation finale et c + i + x =
demande (emplois)).
b) Opérations de répartition
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Opérations de distribution ou de redistribution.
2 types de revenus :
 revenus issus de la production (en Travaillant)
 revenus issus d’un mécanisme redistributif : on nous enlève une partie de notre salaire
pour le redistribuer (cotisation, retraite…) (ex : ISF, retraite, RMI, allocs…).
c) Opérations financières
Opérations s’attachant à définir le financement de l’économie, il modifie les créances et les dettes
(ex : opérations par lesquelles les capacités de financement sont mises en relation avec les besoins
de financement)
Elles sont la contrepartie :
_ D’une opération sur les biens et services
_ D’une opération de répartition (payer ses impôts par chèque)
Plusieurs supports comme les instruments de paiement (chèques, cb…), de placements (actions,
livrets bancaires…) ou de financement (prêts).
S2 : Les flux et le circuit économique simplifié
La production est le point de départ dans un circuit économique, c'est la base.
Elle permet le départ de ce circuit.
L'importation fait partie de a production.
1) La notion de flux
Flux = actes économiques (dépôt d'argent dans une banque, dépenses...) mettant en relation des
agents/acteurs économiques. Ces opérations sont saisies à partir de flux :
2 sortes de flux :
_ Flux réels (lorsqu'on vend un produit, il y a un échange de marchandise) : tous les flux réels
ne font pas l'objet de flux monétaires
(ex : opération d'amortissement : il n'y a pas de flux monétaire)
(ex : quand on fait un achat à crédit : on achète un bien, mais le remboursement se
fait progressivement)
_ Flux monétaires (échange moyennant rémunération (argent)) : ils mesurent l'activité
économique.
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Quand on comptabilise tous les flux monétaires, on ne tient pas compte de la hausse des prix
(problème de l'inflation).
2) Représentation simplifiée de la réalité économique : le circuit
a) Présentation du circuit en présence des ménages et des entreprises
IL faut que les entreprises anticipent un bon niveau de production (puis le profit généré).
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b)
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c) Les limites d'une telle production
1ère limite : l'ensemble des conditions pour que le circuit soit bouclé et réuni.
COURS ANTHONY
L'Etat a deux solutions pour compenser des dépenses qui ne correspondaient pas à des recettes :
_ L’emprunt : il s'endette
_ La création monétaire
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On doit également prendre en compte un autre agent : "une extérieure".
En effet, aucune économie ne vit en autarcie complète puisque des flux circulent entre les nations.
Ainsi, une partie des dépenses peut être faite à partir de produits importés.
Il n'y a donc aucune incidence sur la production nationale.
L'acquisition de biens à l'étranger aussi bien dans le domaine de la consommation que dans celui de
l'investissement représente une fuite des capitaux.
Cette fuite peut être compensée par les exportations.
(L’égalité n'est pas automatique car les imports/exports ne sont pas forcément les mêmes)
S3 : La mesure de l'activité économique nationale
Agrégats = valeurs synthétiques (le plus connu est le PIB, PNB, Y national, C, S, formation de K fixe...).
1) Notion Produit Intérieur Brut et de valeur ajoutée.
PIB = l'ensemble des biens et services produits dans une économie nationale pendant une période
donnée et qui sont disponibles pour des emplois finals (Cf, I, variation de stock et X).
Il s'exprime par rapport à la valeur ajoutée : PIB (évalué au prix du marché) = VA/nombre de
travailleurs (auxquels on ajoute la TVA et les droits de douane).
VA = P - Ci
VA = contribution productive de chaque employé.
Comment peut-on évaluer la production non marchande ? (ex : comment prendre en compte les
services publiques ?)
Pour les administrations, la production marchande pourrait être égale à son coût.
Rémunération des salariés + amortissement du K.
Les biens non marchands ne sont pas seulement produits par les administrations. Il y a également les
ménages (ex : éducation des enfants, activités ménagères = activités gratuites non prises en compte).
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Deux activités non marchandes prises en compte dans la comptabilité nationale :
_ Les jardins familiaux
_ Le logement (ex : quand on n’est pas propriétaire, on paye un loyer -> rémunération donc
comptabilisé)
Le PIB peut aussi être calculé par rapport à la demande et aux emplois.
3 destinations du PIB :
_I
_X
_ Stockage
L'INSEE effectue des enquêtes de consommation des ménages.
Les entreprises :
L'I des entreprises et les stocks dont elle dispose sont évalués en fonction des déclarations fiscales
des entreprises.
Les X sont évaluées à partir des statistiques douanières.
Les administrations :
PIB + M
=
(RESSOURCES (+ TVA + DD (droits de douane)
Cf + Ci + I + X + G (dépenses gouvernementales)
(EMPLOIS => évalués au prix du
marché)
P - Ci + TVA + DD = Cf + G + I + (X - M)
2) Evaluation à prix courant et évaluation à prix constant
Quand on évalue le PIB, on l'évalue avec une unité monétaire (en UE : l'€).
Cette unité monétaire permet d'avoir des productions différentes. Cependant, les prix ne sont pas
stables.
Evaluation à prix courant : évaluation faite à un moment donné (Q 2007 X prix 2007).
Evaluation à prix constant : évaluation faite sur une durée (Q 2007 X prix 2006).
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CH2 : La production
L'histoire économique nous montre comment les hommes se sont organisés pour produire.
Au départ, il s'agit d'une production de subsistance (autoconsommation).
Puis il y a eu une production sociale (au niveau d'une région) accompagnée d'une évidente division
du travail.
Today, il y a diversité et complexité de la production (biens agricoles, non agricoles, production de
services) dont une grande partie de ces biens produits sont marchands, certains sont non marchands
(autoproduction).
Si la comptabilité nationale retient surtout l'ensemble de ces éléments, la théorie économique est
davantage centrée sur la production industrielle.
S1 : Les concepts de production
L'activité de production se matérialise par l'output et l'input.
L'output n'a été possible que par la combinaison d'un certain nombre d'inputs (MP, biens
intermédiaires, machines, L).
Toute production nécessite l'utilisation d'un certain nombre d'inputs. On parle de facteurs de
production.
L’analyse classique a retenu 3 facteurs de production :
 Le facteur travail
 Le facteur capital
 Le facteur terre (foncier, MP...)
La théorie néoclassique ramène l'ensemble des inputs à 2 facteurs :
 Le travail
 Le K
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Le premier problème de la production est le choix de la meilleure combinaison de ces facteurs de
production :
L
200
150
150
50
A
B
C
D
capital
6
10
10
40
La combinaison A nécessite beaucoup de travail et peu de capital => faible intensité capitaliste.
La combinaison D nécessite peu de travail et beaucoup de capital => forte intensité capitaliste.
On élimine donc la combinaison possible B (car inefficace).
Le choix de la meilleure combinaison dépendra du L, du prix et du K.
Prix des facteurs
Coût de la production
K
L
A
C
D
Cas 1
50
3
200X3 + 6X50 = 150X3+10X50= 50X3 + 40X50 =
900
950
2150
Cas 2
20
5
200X5 + 6X20 = 150X5+10X20= 50X5 + 40X20 =
1120
950
1050
Cas 3
15
5
200X5 + 6X15 = 150X5+10X15= 50X5 + 40X15 =
1090
900
850
Quand le coût de travail est faible, on a intérêt à choisir la combinaison A.
Quand le coût de travail est moyen, on a intérêt à choisir la combinaison B.
Quand le coût de travail est élevé, on a intérêt à choisir la combinaison C.
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1) La productivité des facteurs
La production est le résultat de 2 facteurs qui peuvent être fixes ou variables :
 Facteur fixe : la quantité de ce facteur qui est nécessaire pour produire reste inchangée quel
que soit le niveau de la production.
Il se traduit par une dépense constante (appelée : coût fixe)
 Facteur variable : la quantité de ce facteur nécessaire pour produire un bien varie en fonction
de la production réalisée.
Il se traduit par un coût variable.
La productivité totale d'un facteur est la quantité du bien fixe qui peut être obtenue en combinant
une quantité variable de ce facteur avec une quantité fixe de l'autre facteur (le facteur K).
 Productivité du travail :
volume P/volume L
 Productivité totale :
Volume de la production/f (L + capital utilisé)
(Où K reste inchangé)
 Productivité moyenne :
Productivité totale/quantité de L
(Où L = f (L + capital utilisé)/L)
 Productivité marginale (moyenne) :
Productivité marginale : accroissement de la production produite par une unité
supplémentaire d'une unité de production :
DeltaX/DeltaL (variation Q sur variation L)
Les productivités moyenne et marginale augmentent, sauf à un certain seuil où elles
diminuent
Productivité moyenne = variation de la productivité totale induite par une hausse unitaire de la
quantité incorporée du facteur.
Cas pratique :
Productivité
totale
Productivité
moyenne
(marginale)
Productivité du
travail
1
43
43
2
160
80
112
3
330
110
190
4
600
150
270
5
900
180
300
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Lorsque la productivité marginale est à son maximum, c'est que nous sommes dans la phase des
rendements croissants (phase 1).
A partir du point B, il y a un changement dans le rythme de rendement.
Il faut modifier le rapport entre le travail et le capital pour pouvoir moduler cette loi des rendements
décroissants.
La loi des rapports décroissants est une loi qui détermine deux phases principale :

quand on augmente la quantité de travail en phase de rendement croissant, la
production augmente de manière plus que proportionnellement

quand on augmente la quantité de travail en phase de rendement décroissant,
la production augmente de manière moins proportionnelle
Tant que la productivité marginale est supérieure, on constate que la productivité moyenne
augmente.
Quand elle passe en dessous, la productivité moyenne commence à diminuer.
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2) La notion d’iso produit (ou Isoquant)
P = f(K, L) veut dire que le capital et le travail sont des facteurs de la production.
Isoquant = niveau de production permettant de combiner du travail et du capital dans des
proportions variables.
Pour ce niveau de production, les combinaisons de capital et de travail sont de possibilités infinies.
(Si on voulait une plus forte production, on devrait augmenter le capital ET le travail.
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3)
Le taux marginal de substitution technique
C'est le taux qui permet de calculer le rapport selon lequel on peut substituer du capital au travail (ou
l'inverse) pour obtenir le même niveau de production.
Par définition, ce taux est négatif puisqu'on doit diminuer un facteur pour en augmenter un autre.
Taux (TMS) = - (différence K / différence L) (CF : TMS)
Si les résultats sont différents, c'est que le facteur travail n'a pas la même efficacité à tous les
endroits (à cause de la loi des rendements décroissants).
La substitution entre les facteurs s'effectue en fonction de leur productivité marginale, hors, la
productivité marginale n'est pas constante, elle décroit au fur et à mesure qu'on utilise ce facteur de
production.
Le TMS est donc égal au rapport des
productivités marginales des deux facteurs.
dY = f`de K * dK+f` de L = 0 (où dY = dP (pour
moi))
f` de K * dK + f`de L * dL = 0
f` de K * dK = -f`de L * dL
(f` de K)/(f`de L) = dL/dK = TMS
f` de K = productivité marginale du K / dK
f` de L = productivité marginale du L / dL
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4)
Les différentes formes de la fonction de production

Les fonctions dites homogènes :
Lorsque nous multiplions chacun des facteurs de production par un coefficient (petit t),
alors la fonction est multipliée par t puissance a.
Il y a divers degrés d'homogénéité.
Quand les facteurs sont multipliés par t, les rendements sont croissants.

Les fonctions dites substituables et complémentaires.
Fonction substituables : fonctions où l'on peut remplacer un facteur par un

autre

Fonction complémentaires : fonctions où on ne peut pas remplacer un facteur
de production par un autre.
5)
Les coûts
L'activité de production est caractérisée par des coûts qui sont composés d'éléments fixes et
d'éléments variables.
Les coûts fixes sont indépendants du niveau de production.
Les coûts variables dépendent du niveau de production.
Coût total = coût fixe + coût variable
Coût moyen (ou coût unitaire)= Coût total / Q
Coût marginal = variation coût total / variation Q
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Lorsque le coût marginal est au plus bas dans le graphique 2, il y a un changement de rythme dans le
graphique 1.
Les coûts totaux progressent d'une
manière modérée par rapport à la
quantité produite.
La phase des coûts décroissants
s'explique par le faible poids croissant
des coûts fixes et par le fait que nous
sommes dans une phase de
rendements croissants (faible coût de
production).
La phase des coûts croissants
s'explique par les rendements
croissants (la modération des coûts
fixes ne joue pratiquement plus).
Tant que le coût marginal se situe en
dessous du coût moyen, le coût moyen
diminue.
Dés qu'il se situe au dessus, le coût moyen augmente.
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B) Quels sont les déterminants des coûts?
Les coûts de production sont constitués par :




Des coûts en capital
Des coûts en Ci
Des coûts en MP
Des coûts en L
Ces coûts subissent des variations pouvant être liées à des tendances de long terme, aux fluctuations
de l'activité économique (le niveau taux d'intérêt joue sur les coûts de P, le taux de change),
modalités d'organisation du travail et du PT.
J. Schumpeter (théoricien de l'innovation) : le rôle du PT.
Il détermine deux concepts :


L'invention : découverte d'un principe nouveaux ou d'un produit nouveau
L'innovation : mise en application de l'invention
5 catégories d'innovation :





Fabrication d'un bien nouveau
Introduction d'une nouvelle méthode de production
L'ouverture de nouveaux débouchés pour un produit
La découverte d'une nouvelle source de MP
Réalisation d'une nouvelle organisation
 Innovation de produit et de procédé :


De produit : se traduit par le lancement d'un nouveau produit ->
apparition d'un nouveau marché.
(Dépend souvent du GOÛT DU RISQUE des chefs d'entreprises,
c'est l'entrepreneur qui est le recteur du PT)
De procédé : se qui conduit à la baisse du cout de production
obtenue avec ou sans modification du rapport K/L.
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C) Les autres variables qui influencent les coûts
_ La courbe d'expérience (courbe d'apprentissage, courbe d'XP).
Cette courbe traduit la baisse de coût qu'entraine l'expérience accumulée.
_ L'économie d'échelle (Alfred Marshall) : réductions de coût permises par une augmentation de la
taille des installations de production.
L'accroissement de la taille d'une entreprise permet de réaliser des économies.
L'industrie est soumise à deux types d'économie d'échelle :

Les économies internes : dépendent des ressources des firmes individuelles, de
leur organisation et de leur efficacité dans la gestion.

les économies externes : favorisent la croissance des rendements.
A. Marshall donne 3 raisons à cela :
 les améliorations des méthodes et des moyens de transports qui
deviennent accessibles à de nombreuses entreprises
 les entreprises s'assistent mutuellement (ex : concentrées dans les
mêmes lieux)
 formation d'une main d'œuvre qualifiée qui profite à toutes les
entreprises
Externalité : effet positif ou négatif qu'entraine l'activité d'un agent économique à l'extérieur de ses
activités ou que subi cet agent en provenance de l'extérieur.
Une déséconomie d'échelle signifie qu'une trop grande organisation devient de plus en plus difficile à
gérer (bureaucratisation).
La théorie contemporaine voit surtout l'effet d'entrainement (concept : tout phénomène de
croissance économique prend naissance dans un point précis et se propage dans l'ensemble de
l'économie de manière plus ou moins illégale).
Il y a des effets en amont et en aval (ex : barrage en amont et industries de collecte d'eau en aval).
De BERNIES : Concept d'Industrie Industrialisante
Il existe des séquences d'industrialisation qui enclenchent des véritable processus d'industrialisation.
D'ou industries industrialisantes... qui mettent en place une cohésion industrielles cohérente,
endogène etc. et entraine une multiplication des échanges.
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Mais ces industries ne sont pas les mêmes dans le temps et dans l'espace (ex : une entreprise
industrialisante en France n'est pas la même qu'une entreprises industrialisantes en Algérie).
Notion de filière production : ensemble articulé de l'activité économique intégrée, intégration
consécutive à des articulations en termes de marché de technologie.
Organisation du travail : étudier l'articulation des tâches mise en œuvre dans le cadre d'un processus
de production. Tout processus du travail se traduit par une combinaison spécifique d'hommes et de
machines.

Taylorisme : double division du travail :

Division verticale : séparation entre le travail manuel et intellectuel,
appropriation par la direction des entreprises du savoir-faire des ouvriers par l'analyse
scientifique des temps et des mouvements de travail

division horizontale : partialisation des tâches
Tout en faisant évoluer la production, il faut faire évoluer les salaires des ouvriers car on s'adresse à
une plus grande partie de la population.



Fordisme :
Triple procès de la production : travail à la chaine
Consommation de masse : 5$/jour
Le travail à la chaine est de Ford : processus d e partialisation des tâches, de mécanisation (on
remplace les individus par les machines) et de circulation des pièces (principe du convoyeur).
3



avantages techniques :
Les pièces circulent automatiquement
Économies en temps de travail
Contrôle du rythme de travail de l'ouvrier
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Contrairement à Taylor, Ford va accorder une importance primordiale au problème des salaires :
Pour que les ouvriers puissent acheter les produits (voitures Ford) il faut leur payer des salaires plus
élevés (5$/jour).
On lutte donc également contre l'absentéisme (arrêts maladie...).
Ce développement du fordisme et du taylorisme a permis d'importants gains de productivité.
Entre 1896 et 1965, la productivité du travail a augmenté de 2.1% en moyenne.
Cela a provoqué finalement une véritable crise du travail dont les conséquences ont été négatives
sur la rentabilité des entreprises (=> grèves pour améliorer les conditions de travail, => absentéisme,
=> malfaçons).
On doit donc passer à un nouvel ordre de production :
L’INFORMATISATION.
Depuis la crise des années 70 on a donc cherché de nouveaux modes de travail.
-> Relance des gains de productivité
-> Emergence de nouvelles normes de consommation (tel portables...)
-> Développement de nouvelles fonctions
En particulier la fonction de contrôle/surveillance :


Augmentation du travail de nuit
Augmentation du travail d'équipe
Ces nouvelles technologies ont fait baisser la productivité.
L'introduction de la technologie pose plus souvent des problèmes qu'elle n'apporte de solution.
Avec l'informatisation, les économies se sont recentrées autour du service personnalisé.
L'entreprise va s'organiser autour de l'information.

Meilleure adaptation de l'offre à la demande.
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C'est la nature humaine du travail qui est modifiée.
Travail à flux tendus (éviter au max le stockage des produits).
On peut suivre en temps réels les flux d'un magasin.
On peut donc prévoir des grilles de travail adaptées.
Ces nouvelles technologies ont, au final, contribué à améliorer la productivité horaire du travail
(since 1995).
Le taux de croissance annuel moyen de la productivité horaire du travail est évalué à 1.7% /an.
La contribution de ces nouvelles technologies à cette amélioration de la productivité du travail est
évaluée en moyenne à 0.3 pts/an et récemment à 0.7 pts/an.
On peut donc considérer qu'1/4 de la croissance économique est due à l'application de ces nouvelles
technologies de l'information et de la communication.
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CH3 : L'investissement
L'investissement est d'abord un composant de la demande (avec la C, les G et les X).
L'investissement est une opération économique qui se traduit par l'acquisition et la constitution
d'éléments nouveaux de capital technique.
2 types d'investissement :


L'investissement de remplacement : destiné à compenser l'usure ou l'évolution
technologique (amortissement, on remplace à l'identique)
L'investissement net/brut : pour augmenter le stock de capital d'une entreprise
(investissement de capacité/productivité)
Ils constituent la formation brute de capital fixe.
S1 : Les mobiles de l'investissement
On investi pour des raisons de rentabilité et pour ensuite mettre en jeu des techniques
d'actualisation.
Il existe aussi des variables (like taux d'intérêt, le Y, le niveau des prix).
1)
La rentabilité de l'investissement et les techniques d'actualisation
3 techniques : (petits a, b, c).
a)
Le délai de récupération
Technique consistant à calculer le nombre d'années nécessaire à la récupération de la mise de fond
initiale.
Temps avant que l'entreprise devienne rentable (après avoir investi).
L'entrepreneur se donne un délai maximal de rentabilité (3, 4, 5 ans...) puis il va ensuite sélectionner
tous les investissements dont le délai de récupération est inférieur ou égal à 5 ans.
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Il n'est toutefois pas tenu compte de deux choses :


Recettes obtenues après la fin du délai de récupération
Les profits actualisés
b)
La valeur actualisée du bénéfice
Avant d'investir, le chef d'entreprise anticipe son rendement.
Il doit tenir compte de la dépréciation du futur : il va devoir comptabiliser ses recettes en fonction de
la valeur actualisée (dont la valeur est calculée sur la base d'aujourd'hui).
La valeur actualisée nette représente le profit (ou non) après la date maximale du délai de
récupération.
Si elle est positive, c'est good, sinon, c’est pas good 
Il faudra faire un classement selon leur taux de rentabilité des différents investissements.
Le taux d'actualisation est ici un taux non déterminé à l'avance.
Les valeurs actualisées sont liées au taux d'actualisation.
Le choix du taux d'actualisation affecte directement la rentabilité de l'investissement.
Plus il sera haut, moins les investissements seront rentables.
Plus l'investissement est risqué, plus l'entrepreneur va choisir des taux d'actualisation élevés.
c)
Le taux de rendement interne
Taux de rendement interne d'un projet d'investissement : c'est le taux d'intérêt pour lequel la valeur
actualisée des bénéfices est égale au montant de l'investissement initial.
Ce taux abouti au résultat nul (ni pertes, ni bénéfices).
2) Les déterminants de l'investissement
a) Le taux d'intérêt
Le taux d'intérêt constitue une charge financière importante.
C'est une charge financière qui va peser sur le résultat.
Plus il est faible, plus les entreprises vont vouloir emprunter.
Il doit être comparé au taux de rentabilité interne.
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Ce taux de rentabilité interne est ce que l'on appelle dans le langage Keynésien : le taux d'efficacité
marginal du capital.
Tant que le taux de rentabilité interne est supérieur au taux d'intérêt l'entreprise va réaliser ses
projets d'investissement.
S'il est inférieur, l'entreprise peut faire des placements financiers plutôt que d'investir.
L'investissement est une fonction décroissante du taux d'intérêt.
C'est une fonction dont la variable joue en sens inverse.
b) Le revenu
La relation précédente supposait que l'investissement soit autonome...
Les investissements autonomes existent, mais il y a aussi des investissements sucités par l'évolution
de la demande (variation du goût des agents économiques, évolution démographique, PT).
Il s'en suit une relation positive entre le niveau de revenu et le niveau d'investissement.
Un niveau élevé de revenu, d'activité exige un niveau élevé d'investissement.
2 formes d'investissement :


Investissement autonome
Investissement induit (est fonction du revenu (revenu étant la propension à
investir))
L'investissement global est fonction de 2 variables : l'intérêt et le revenu.
Il y a donc une relation entre intérêt et revenu.
La relation entre l'investissement et le revenu conduit à une autre analyse : l'influence du revenu sur
le volume d'investissement.
Principe d'accélération (voire plus tard).
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c) Les autres variables explicatives



La situation concurrentielle.
Dans le cas ou une entreprise doit faire face à des concurrents, pour sauver sa part de
marché, va être obligée de procéder à des investissements de rationalisation
(investissements de productivité : indépendants du taux d'intérêt).
Rôle d'anticipation des entrepreneurs : variable essentielle (ils prévoient ou non
d'investir selon leur estimation d'une évolution favorable ou non).
L'attitude à l'égard du risque étant très forte, les investissements en dépendent beaucoup.
Keynes considère que l'Etat peut jouer un rôle complémentaire dans la mesure
où il peut se substituer aux entreprises et investir lui-même, il peut aussi mettre en place une
politique industrielle, il peut, dans le cadre d'une politique conjoncturelle favoriser
l'investissement par le biais de la fiscalité.
S2 : Le principe d'accélération
1)
Le mécanisme
C'est par l'intermédiaire de la demande en biens de consommation que les variations de revenu vont
affecter l'investissement.
Ainsi, une variation du revenu est généralement à l'origine d'une augmentation de la demande de
biens de consommation.
Cette demande de biens de consommation devra nécessiter une augmentation de l'investissement.
Le principe de l'accélérateur : une variation de la demande de biens de consommation entraine une
variation plus que proportionnelle de la demande de biens d'investissement.
L'investissement est proportionnel à la demande selon un coefficient appelé l'accélérateur.
(Cela fonctionne aussi bien en sens inverse)
Conditions :



Le coefficient moyen de capital doit être constant
Le coefficient d'accélération doit être égal au coefficient marginal de capital
Le mécanisme d'accélérateur ne s'applique qu'à l'investissement net et non à
l'investissement de remplacement

L'appareil productif doit fonctionner à pleine capacité (pas de capital oisif)
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Cas pratique :
Périodes
Demande (D)
Capital (K)
1
2
3
4
5
200
210
230
230
220
400
420
460
460
440
Investissement Investissement Investissement
supplémentaire
de
TOTAL
remplacement
/
40
40
20
40
60
40
40
80
0
40
40
-20
40
20
Sion veut produire pour une demande de 200, il nous faudra un capital de 420.
A une hausse de la demande de 200 à 210, l’effet accélérateur connait une hausse de 40 à 60 :
on augmente de 5% dans la demande alors qu’on augmente de 50% dans l’investissement total.
2) Conséquences et limites de la relation d'accélération.
Grande instabilité.
Beaucoup de limites :

Les entrepreneurs font des prévisions (seulement censées se réaliser, rien de
certain)


Trop global du fait de l'absence de différenciation sectorielle mesurant le degré
d'accélération dans chacun des secteurs
L'accélérateur prend en compte l'investissement induit par la demande, or,
cette hypothèse est irréaliste dans le mesure où il faut également tenir compte du PT qui est
source d'investissement
On à donc recours à l'accélérateur flexible :
Il répond aux insuffisances de l'accélérateur simple: à savoir celles où le capital s'adapte parfaitement
à la production.
A savoir que l'investissement augmenterait proportionnellement à la production.
S'il y a ralentissement de la demande, les entrepreneurs ne désinvestissent pas forcément, ils vont se
constituer un "capital oisif" ; en cas de reprise de la demande, les entrepreneurs font appel à ce
capital oisif.
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S3 : Incertitude et tendance récente de l'investissement
1) Les incertitudes
Le comportement de l'investissement n'est pas toujours prévisible (motifs d'investissement
apparaissant de manière aléatoire (ex : new produits)) et investir représente un risque pour les
entrepreneurs. D'autant plus que nous sommes dans un contexte de concurrence.
4 types d'incertitude limitant la fiabilité des rendements anticipés :

Incertitude sur la durée d'utilisation des biens d'équipement (machines
productives etc.)

Incertitude sur les perspectives de vente (liées à l'évolution de la conjoncture,
de la demande, à l'introduction de nouveaux concurrents...)

Incertitude sur les coûts de production (évolution des prix, des MP, des
salaires...)

Incertitude sur les taux d'intérêts futurs (emprunts à taux variables)
En raison de ces incertitudes, la rentabilité effective d'un investissement ne peut être connue, au
final, qu'à posteriori (après).
Les décisions d'investissement doivent tout de même être prises dans le temps présent.
C'est l'ETAT DE CONFIANCE.
Concept élaboré par Keynes :
La décision de l'investissement repose sur l'état de confiance.
Ces prévisions se font en fonction des conditions économiques présentes.
Les conditions économiques font l'objet de prévisions, l'entrepreneur va projeter dans le futur la
situation présente (extrapolation des variables de rendement).
L'investissement dépend de l'état de confiance présent déterminant les probabilités de risques à
venir.
Les facteurs psychologiques et subjectifs sont plus importants lors de la décision d'investissement
que les déterminants mathématiques.
L'état de confiance est déterminé par l'état historique du capitalisme.
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Au 19ème siècle, le capitalisme est fondé sur des entreprises de taille modeste (caractère familial),
les décisions d'investissement vont s'appuyer sur le goût du risque, recherche d'une satisfaction
personnelle.
Au 20ème siècle, c'est le marché boursier qui va devenir le principal déterminant de l'investissement.
2) Les tendances récentes de l'investissement
La crise financière de 2001 a touché beaucoup d'entreprises, des groupes importants...
Elle a déstabilisé les structures financières.
Elle a rendu les conditions de financement de plus en plus difficiles (réduction des dettes).
La baisse des investissements observée en 2001 a été effective jusqu'à fin 2002.
Parallèlement, les entreprises françaises industrielles ont été confrontées en 2002 à une chute de
leur carnet de commande et donc à une perte de leur profitabilité.
Cette période a été très stagnante.
Ce n'est qu'à partir de 2003 qu'il y a eu une reprise sur le marché boursier et une poursuite de la
baisse des taux d'intérêt à long terme.
Amélioration des conditions de financement externe des entreprises.
Les chiffres :


2002, les investissements réduits de 3.6%
2003, réduits des 1.3%
Cette baisse a été observée dans l'industrie, mais aussi dans le secteur tertiaire.
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CH4 : La consommation
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