FERAY Christelle
Mémoire en Sciences de l’Information et de la Communication
PROCESSUS
COMMUNICATIONNELS
ET MANAGEMENT
DES CONNAISSANCES :
ANALYSE DES DISCOURS
PROFESSIONNELS
IUP Infocom 3ème année
Université Rennes 2
Année universitaire : 1999/2000.
2
Au milieu du 20 ème siècle ,Peter Drucker, célèbre théoricien américain, a montré
que le savoir était un facteur à part entière, différent des facteurs de production
traditionnels comme le capital, les hommes..
Le Knowledge Management est une approche consistant à structurer, à développer et
à partager le capital intellectuel des organisations, ce par le biais notamment des
nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Première partie :
Le contexte d’émergence du Knowledge Management : la révolution
informationnelle, l’économie de l’immatériel
Chapitre 1 : Les caractéristiques principales de l’économie de
l’immatériel
1.1 L’expansion rapide des nouvelles technologies de l’information et de
la communication
C'est l’une des caractéristiques de la révolution informationnelle + phénomène de
tertiairisation.
1.1.1 Les progrès techniques
plus accessibles, banalisation. La deuxième moitié des années 90 aura vu l’essor très
important des télécommunications et le début de l’ère Internet.
1.1.2 Les bouleversements induits
au niveau du processus de production, mise en place de réseaux qui changent notre
rapport à l’espace et au temps en abolissant les frontières entre pays mais aussi au
sein même des firmes.
Pascal Petit: cela institue une ère nouvelle, en premier lieu par la multiplication des
sources d’information + la sophistication accrue des processus de traitement de
l’information qui encadrent les prises de décisions des agents »
1
.
Les nouvelles technologies de l’information ont ainsi permis la multiplication des
sources d’information. Cela semble un avantage pour les entreprises afin d’obtenir
toutes les données concernant le marché. Cela peut également élargir la capacité de
jugement des êtres humains, qui peuvent agir ainsi en toute connaissance de cause.
Cependant, cette multiplication des sources d’information a aussi un revers : une
1
Ibid., p. 29.
3
masse d’information telle que l’on ne distingue plus l’information pertinente, celle
utile à la prise de décisions. Selon Pascal Petit, « l’abondance d’informations, à tous
les stades d’élaboration, requiert sans doute une évolution coordonnée, complexe
des processus individuels d’acquisitions et de traitement pour être pleinement
bénéfique »
2
.
1.2 L’information sur le devant de la scène
1.2.1 La place prépondérante de l’information
L’économie de l’information se caractérise aussi par un usage important et diversifié
, un nouveau traitement de l’information et des connaissances ainsi que de leur
diffusion et mode de circulation. Montée des connaissances et rôle accru des
savoirs: « nouvelle donne structurelle »
3
.
1.2.2 Les facteurs accentuant le processus
Cette évolution, cette prédominance de l’information s’inscrit dans le cadre d’un
phénomène de tertiairisation de l’économie mais aussi la mondialisation ainsi que
l’accumulation d’informations et de connaissances.
La tertiairisation
La mondialisation
la mondialisation et le développement des échanges. Ces deux éléments participent à
la diffusion massive des informations
Les investissements immatériels
Chapitre 2 : La distinction révolution industrielle/révolution
informationnelle
2.1 Les différences
La révolution industrielle se caractérise par la spécialisation horizontale et verticale
« avec l’opposition fondamentale travail manuel/travail intellectuel »
4
mais
également la standardisation, et la rigidité de la hiérarchie basée sur le modèle
mécaniste. A l’inverse, la révolution informationnelle se définit par la polyvalence ou
« polyfonctionnali »
5
cad « la combinaison chez le même salar de fonctions
productives et de fonctions improductives »
6
. Mais également la flexibilité et enfin la
2
PETIT, Pascal, op. cit., p. 31.
3
Ibid., p. 17.
4
LOJKINE, Jean, op. cit., p. 66.
5
Ibid., p. 67.
6
Ibid., p. 68.
4
structure en réseaux décentralisés. Nouvelles modalités dans le travail plus
favorables au partage des connaissances ainsi qu’à leur capitalisation.
2.2 Une distinction aux limites floues (une interpénétration de l’ancienne
et de la nouvelle économie)
Certains voient à travers cette révolution informationnelle, la mise en place d’une
société postindustrielle la production matérielle laisse place « à une économie
fondée sur le traitement de l’information »
7
. Mais poursuite de la production
matérielle, l’informationnel ne s’est pas substitué au matériel »
8
. « On assiste bien
plutôt à une interpénétration nouvelle entre information et production »
9
.
Relations entre les salariés de la production matérielle et les salariés chargés de
traiter l’information »
10
. Remise en cause de la division traditionnelle du travail.
Chapitre 3 : Pourquoi la valorisation du capital immatériel ?
3.1 Une nouvelle productivité basée sur le savoir, les compétences
Jean-Yves Prax: l’entreprise : « ses facteurs de productivité ne résident plus
seulement dans une croissance exponentielle de son capital physique et de sa force
de travail, mais dans des facteurs nouveaux et immatériels comme sa capacité
créatrice, son patrimoine de savoir-faire, son aptitude à résoudre collectivement les
problèmes, son anticipation des évolutions du marché »
11
.
Les nouvelles règles de la compétitivité conduisent à deux mots d’ordre : la
flexibilité et la réactivité. La mobilisation du savoir, des connaissances est devenue
une nécessité pour faire face à cette flexibilité.
3.2 L’accroissement de la complexité
3.2.1 Au niveau du monde, de la société
La deuxième moitié du 20ème siècle aurait été marquée par l’accroissement de la
complexité.
Il semble que l’évolution de notre monde va dans le sens de la complexification.
7
Ibid., p. 13.
8
Ibid., p. 44.
9
Ibid., p. 13.
10
Ibid., p. 10.
11
PRAX, Jean-Yves, Le guide du Knowledge Management, p. 1.
5
La complexité=l’incertain, l’imprévisible sur lequel nous n’avons aucune emprise, et
qui échappe à notre compréhension.
Pourtant on cherche à la gérer. Mais la complexité est t-elle gérable ? N’est-il pas
contradictoire de vouloir gouverner l’incertain, l’instable, qui par définition
échappent à l’entendement ? Il semble qu’il faut s’en accommoder.
3.2.2 Dans le cadre des entreprises
D’autres facteurs concourent à augmenter la complexité au niveau des entreprises.
Ainsi le phénomène d’individualisation de l’individu, qui souhaite exprimer ses
propres valeurs conduit à revoir les règles de management traditionnelles. Il faut être
attentif aux motivations des acteurs de l’organisation
Le passage d’une production de masse, de produits standardisés à une production
plus sélective, différenciée répondant aux attentes du consommateur devenu plus
versatile, a aussi remis en cause l’organisation scientifique du travail portée par le
Taylorisme et le Fordisme.
Autre facteur de complexité : l’interdépendance accrue de l’entreprise avec son
environnement. Les entreprises développent des accords de coopération ou bien des
réseaux d’alliances dans le but bien souvent de réduire les coûts des technologies
onéreuses ou pour l’échange de compétences
La complexification est liée à la mondialisation, provoquée et soutenue par les
progrès des moyens de transport et surtout les nouvelles technologies de
l’information et de la communication, liée à la circulation accélérée des informations
: les nouvelles technologies de l’information réduisent les distances spatio-
temporelles. Il en découle un flot d’information continu qui rend difficile leur
assimilation par les acteurs concernés.
La clé de la réussite : anticiper, être visionnaire dans son domaine de compétence. Il
ne s’agit plus seulement de réagir face aux phénomènes mais d’aller au devant afin
de prévenir tous les risques.
3.3 Les autres facteurs
Cette attention, portée à la gestion collective des savoirs, est aussi motivée par divers
contextes 3.3.1 Le turnover du personnel
Capitalisation du savoir-faire pour faire face au départ de la main d’oeuvre d’une
entreprise, au turnover. Réel risque de perte, de fuite du savoir, surtout celui
potentiellement utile.
3.3.2 La mutation du marché de l’emploi
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