Moreggia PSI 2012/2013
On l’appelle l’échelle mésoscopique (échelle de l’ordre du ):
o assez grande devant l’échelle micro. pour adopter une modélisation continue de la matière
o assez petite devant l’échelle macro. pour considérer ces grandeurs localement uniformes
Remarque : On peut préciser ce que l’on entend par ‘grand devant l’échelle microscopique’. Les molécules du
fluide se déplacent et s’entrechoquent au hasard. En suivant une molécule, on peut s’intéresser à son libre
parcours moyen, i.e. la distance moyenne parcourue entre deux chocs. Si l’échelle mésoscopique choisie est
grande devant le libre parcours moyen des molécules, alors cette échelle peut bien être considérée comme ‘grande
devant l’échelle microscopique’.
2.2. Lien entre l’échelle mésoscopique et l’échelle macroscopique
A l’échelle mésoscopique, on évitera d’écrire des rapports de grandeurs. Dans le cas particulier de la masse
volumique, on la définit par l’écriture suivante :
La masse volumique
est définie en un point du système par la relation :
On passe de l’échelle mésoscopique (écritures locales) à l’échelle macroscopique (écritures intégrales) grâce aux
intégrales. Relation masse totale / masse volumique
La masse d’un corps de volume est la somme des masses élémentaires de chacune de ses parties
2.3. Description lagrangienne – Description eulérienne
Deux points de vue sont possibles pour décrire l’écoulement d’un fluide. Si l’on regarde couler une rivière :
un observateur peut suivre des yeux une feuille à la surface de l’eau (point de vue lagrangien)
un observateur peut aussi regarder fixement une zone de la rivière et voir passer la feuille quand elle
traverse son champ de vue (point de vue eulérien)
Dans les deux cas, on décrit le fluide à l’échelle mésoscopique : système = volume élémentaire de fluide .
Description lagrangienne :
o on découpe le fluide en volumes élémentaires, chacun étant un système fermé, donc de masse constante :
une « particule de fluide »
o ces particules de fluide sont mobiles ; on associe un observateur à chacune, chargé de la suivre au cours
du temps
o les coordonnées d’espace
représentent la position d’une particule de fluide et sont
donc des fonctions du temps
o c’est le même point de vue que la mécanique du point
o on connaît l’écoulement lorsque l’on connaît position
et vitesse
de chaque particule de fluide
Description eulérienne :
o on découpe le fluide en volumes élémentaires immobiles, chacun est donc un système ouvert
o on associe un observateur à chacun de ces volumes, qui regarde ce qui s’y trouve à l’instant
o les coordonnées d’espace représentent la position de chaque volume, et ne dépendent donc
pas du temps
o on connaît l’écoulement lorsque l’on connaît le champ des vitesses