CATIE FEUILLET d’information
Le maraviroc, page 2 sur 7
Trofile. Ce test permet de déterminer le
tropisme du VIH par l’analyse d’un échantillon
de sang.
Avant que le maraviroc soit prescrit, un test
Trofile doit être effectué pour aider les
médecins à décider si le médicament est
susceptible d’agir efficacement.
Le point sur le test Trofile
Afin d’établir le profil de tropisme du VIH vis-
à-vis des co-récepteurs, le sang des patients
souhaitant avoir recours au maraviroc doit être
évalué par le test Trofile avant que le traitement
puisse commencer. Cette étape est importante
parce que certaines personnes présentent un
tropisme pour le CXCR4 alors que d’autres
présentent à la fois un tropisme pour le CXCR4
et pour le CCR5. Puisque le maraviroc agit
seulement contre les VIH à tropisme R5, le
test Trofile aidera les médecins à déterminer
quels patients pourront bénéficier de l’usage
de maraviroc.
Le test Trofile peut donner lieu à trois résultats :
• tropisme R5 – le VIH du patient préfère le
co-récepteur CCR5; le maraviroc sera donc
efficace;
• tropisme X4 – le VIH du patient préfère le
co-récepteur CXCR4; le maraviroc sera donc
inefficace;
• tropisme mixte/double – le VIH du patient
peut s’attacher indifféremment au co-
récepteur X4 ou au co-récepteur R5; le
maraviroc n’aura pas de bienfaits
importants.
Comment les personnes vivant
avec le VIH/sida utilisent-
elles le maraviroc?
Le maraviroc est utilisé en association avec
plusieurs autres médicaments anti-VIH, le
plus souvent des analogues nucléosidiques
(INTI), des analogues non nucléosidiques
(INNTI) et des médicaments d’autres classes
tels que les inhibiteurs de la protéase. Les
associations de ce genre s’appellent une
multithérapie antirétrovirale fortement active.
Pour en savoir plus sur la multithérapie
antirétrovirale, consultez la publication de
CATIE intitulée Un guide pratique de la
multithérapie antirétrovirale pour les personnes
vivant avec le VIH/sida à l’adresse
www.catie.ca/PG_HAART_f.nsf.
Pour beaucoup de PVVIH, le recours à une
multi-thérapie antirétrovirale a provoqué une
augmentation de leur compte de cellules
CD4+ et une réduction de la quantité de VIH
dans leur sang (charge virale). Ces effets
bénéfiques contribuent à réduire le risque de
contracter une infection potentiellement
mortelle. Ni le maraviroc ni aucun autre
médicament anti-VIH ne permet de guérir le VIH/
sida. Il est donc important de faire ce qui suit :
• consulter régulièrement son médecin pour
assurer le suivi de son état de santé;
• continuer de pratiquer le sécurisexe et de
prendre d’autres précautions pour éviter de
passer le VIH à d’autres personnes, ainsi
que pour se protéger contre l’infection par
d’autres souches du VIH et d’autres
microbes.
Avant de commencer à prendre le maraviroc,
les utilisateurs potentiels doivent faire évaluer
un échantillon de leur sang par le test Trofile.
Trofile est un test très dispendieux qui coûte
des centaines de dollars. Toutefois, puisque
le choix d’utiliser le maraviroc repose sur la
connaissance des préférences de co-
récepteurs du VIH, Pfizer a accepté d’assumer
les coûts du test Trofile au Canada. Trofile
devrait être offert sous peu dans les grands
centres de traitement du Canada.
Mises en garde
Il ne faut pas oublier que le maraviroc est un
médicament relativement nouveau. Plusieurs
années pourraient donc s’écouler avant que
nous en connaissions tous les effets
secondaires.
1. Santé hépatique
On a observé des lésions du foie chez certaines
personnes qui ont reçu le maraviroc. Dans