Amiens, le 21 mars 2005
Note de réflexion relative à l’organisation d’« Examens Blancs » en
Maths-Sciences.
Mesdames et Messieurs les Chefs d’établissements,
Mesdames et Messieurs les Enseignants de Maths-Sciences.
Un nombre conséquent d’établissements organise , ou s’interroge sur l’opportunité
d’organiser, des « examens blancs » ou des « devoirs communs » pour les sections
terminales des cycles de formation.
La situation nouvelle en Maths-Sciences, apparue avec l’extension du C.C.F., nous
amène à vous livrer quelques éléments de réflexion.
Il nous semble important de distinguer deux cas :
1 – Cas des élèves devant subir des épreuves ponctuelles en fin de cycle
(B.E.P. ; majorité des Baccalauréats Professionnels ; CAP hors C.C.F.)
La mise en place de telles « épreuves à blanc » peut prendre tout à fait sa place dans
la préparation des futurs candidats, notamment en leur faisant découvrir la forme des
documents auxquels ils seront confrontés, et également afin de les sensibiliser à la gestion
du temps lors d’une épreuve d’une durée limitée (deux heures en général).
De plus, cela peut s’intégrer parfaitement au processus global d’évaluation des élèves
au cours de leur formation.
2 – Cas des élèves « en C.C.F. » (nombre de C.A.P. ; certains Baccalauréats
Professionnels).
Dans ce cas, les aspects positifs évoqués au paragraphe précédent se trouvent
totalement remis en cause, et l’organisation de telles épreuves ne nous apparaît plus fondée.
En effet, l’adéquation avec la forme de certification n’existe plus. Quel intérêt y aurait-il
à faire subir aux élèves un type d‘épreuve auquel ils ne seront pas confrontés ?
La mise en œuvre du« Contrôle en Cours de Formation » doit conduire chaque
enseignant à adapter sa propre pratique pédagogique à la classe et à l’élève. Dans ce cadre,
les procédures communes à différentes sections d’un même niveau (progressions, contenus,
calendriers…), souvent induites par l’organisation d’ « épreuves à blanc » ou de « devoirs
communs », ne sont pas conformes à l’esprit des textes officiels en vigueur.
Au moment où le souci légitime de tous est de ne pas « perdre de temps » - les
situations C.C.F. se déroulant déjà pendant le temps de formation – il nous semble
inopportun d’imposer aux élèves ce type de pratique pouvant créer des ruptures
supplémentaires dans leur processus de formation.
Nous invitons donc les équipes éducatives au sein de chaque établissement à prendre
en compte ces éléments dans leur réflexion.
Nous tenant à votre disposition, veuillez recevoir nos sincères salutations.
Les I.E.N. E.G. Enseignements Scientifiques,
Benoît PATEY Guy PICOT