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Congo Actualité n° 95
8 juin 2009
SOMMAIRE
ÉDITORIAL: Qui sont-ils au juste les auteurs des dernières attaques?
UN RAPPORT ACCABLANT DE L’ONU SUR LE KIVU
UNE LONGUE SÉRIE DE VIOLENCE
LA SITUATION HUMANITAIRE VUE PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE
LA LOI SUR L’AMNISTIE
LE COMITÉ DE SUIVI DES ACCORDS DE GOMA ENTRE GOUVERNEMENT ET CNDP
LE COMITÉ DE SUIVI DES ACCORDS DE GOMA ENTRE GOUVERNEMENT ET GROUPES
ARMÉS
DEUX ANALYSES POUR UNE STRATÉGIE DE PAIX
ÉDITORIAL
Qui sont-ils au juste les auteurs des dernières attaques?
Depuis un certain temps, des assaillants s’attaquent aux villages en brûlant les maisons et en tuant
les civils. La population est contrainte ainsi à fuir et se déplacer. À propos de ces attaques, plusieurs
observateurs disent que les appellations FDLR, LRA, etc. sont devenus comme des paniers à crabes,
un fourre-tout plusieurs sortes d’assaillants se cachent. Le danger est que des forces occultes
utilisent ces paniers à crabes pour commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité
en se cachant derrière de fausses identités FDLR, LRA, etc. Qui sont-ils au juste ces assaillants?
Sont-ils des FDLR, comme le disent les radios périphériques? Sont-ils des FARDC non payées?
Selon des sources sûres, l’enveloppe financière nécessaire est affectée régulièrement au bénéfice
des militaires au front. Ou sont-ils des transfuges du CNDP, comme l’affirment certaines des leurs
victimes? Ces anciens du CNDP auraient profité de leur intégration au sein des FARDC, sans
condition et dans la même région, pour poursuivre la guerre que Nkunda livrait au Congo.
Que se passe-t-il réellement? Une situation que le gouvernement doit absolument tirer au clair dans
les meilleurs délais.
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Les dernières attaques sont concentrées dans deux territoires qui jadis échappaient au CNDP de
Nkunda, à savoir, Lubero et Walikale. D’après les observateurs attitrés de la situation sociopolitique
au Nord-Kivu, les attaques actuelles par des assaillants cachés, comme toujours, sous le label FDLR
feraient partie d’une étape de la guerre d’occupation du Nord-Kivu qui se veut la dernière, avant
l’occupation effective. Il faut noter aussi que depuis 2007, 1/3 de la population du Nord-Kivu est
déplacée et vit dans des camps de fortune loin de chez elle. Pour les observateurs, la prochaine
étape semble être, donc, le repeuplement des villages abandonnés par les congolais par des
nouveaux-venus et l’ouverture des mines d’exploitation du coltan que l’on trouverait en-dessous de
certains villages, cibles actuels des incendies.
Les voleurs des matières premières stratégiques du Congo se cachent derrière la lutte contre les
Interahamwe et les discriminations visant les «minorités ethniques» (les Rwandophones, les
Banyamulenge, les Tutsi). Tout indique que ce qu’on appelle FDLR est une création des
commanditaires de l’occupation du Nord-Kivu pour couvrir les crimes de ceux qui massacrent les
1
Cf Le Potentiel Kinshasa, 13.05.’09
Rés. PAIX POUR LE CONGO
Strada Cavestro n°16
Loc. Vicomero
43056 San Polo Torrile (PR)
Italie
tel-fax : 0521/314263
E-mail : muungan[email protected]t
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congolais et brûlent leurs maisons. Depuis les opérations militaires conjointes RDC-Rwanda de
janvier-février 2009, le Nord-Kivu est occupé militairement par des militaires rwandais que la
complicité Kinshasa-Monuc fait passer pour Fardc. La quasi totalité du commandement Fardc au
Nord-Kivu est aujourd’hui entre les mains de ces derniers. On remarque que les Fardc (Cndp et
RDF-Rwandais) et les assaillants dits «FDLR» sévissent de la même manière sur les populations
civiles congolaises qui se trouveraient entre deux feux alliés. Ainsi, une guerre des «Fardc contre
les FDLR» offrirait une bonne occasion d’en finir avec les populations civiles du Nord-Kivu sous la
mascarade d’une guerre ou d’une opération conjointe.
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UN RAPPORT ACCABLANT DE L’ONU SUR LE KIVU
Le 14 mai, le groupe d'experts de l’Onu pour la RDCongo a transmis au Conseil de Sécurité un
rapport d'étape sur la situation qui prévaut à l’est de la RDCongo.
Selon le rapport, malgré l'opération militaire rwando-congolaise du début de l'année, les rebelles
hutu rwandais des Fdlr sont encore très actifs Selon les experts, l'opération militaire conjointe "a
souffert de sa brièveté, de problèmes logistiques et du détournement des fonds opérationnels"
destinés à sa réalisation et "a échoué à briser la structure de commandement des FDLR, qui reste
intacte". Selon eux, les FDLR continuent de se financer notamment par l'exploitation illégale de
mines, et contrôlent la production de charbon de bois dans le Parc national des Virunga (Nord-
Kivu). Depuis le but de l'année, les FDLR ont mené des contre-attaques de guérillera dans le
Nord-Kivu en coordination avec leur chef Ignace Murwanashyaka, qui réside en Allemagne. Selon
le rapport, M. Murwanashyaka, équipé d'un téléphone satellite, a les moyens de donner des ordres
au général Sylvestre Mudacumura du bataillon Zodiac pour récupérer les territoires perdus. Le
comité a pu vérifier cela par le biais des enregistrements téléphoniques du général Mudacumura.
Sur la question de l'intégration des groupes armés dans les forces congolaises, les experts onusiens
estiment qu'elle a été mal planifiée et réalisée trop rapidement. Ils affirment que pendant l’étape
accélérée du processus d’intégration, 12 mille hommes ont été recensés dont 6.006 du CNDP, 2.872
de PARECO et la différence pour les autres groupes armés Maï Maï.
Le rapport révèle que "le versement tardif de la solde aux Fardc, composées essentiellement d’ex-
rebelles congolais du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et d’autres miliciens,
intégrés à l'armée de Kinshasa "après une très courte période de planification, a aussi aggravé
l'indiscipline". Cela a entraîné "des violations continues des droits de l'Homme perpétrées par les
FARDC".
Les experts affirment par ailleurs avoir trouvé "des preuves qu'un nombre d'anciens officiers CNDP
qui sont maintenant dans les FARDC agissent dans des structures de commandement parallèles".
Selon des témoignages recueillis par eux, le général Bosco Ntaganda, ex-chef d'état-major du
CNDP recherché par la Cour pénale internationale (CPI), "agit de fait comme le commandant en
second des FARDC pour les opérations armées dans les Kivu", à la place du colonel Isidore
Kaumbu Nyankole nommé à ce poste.
2
Cf Umbo Salama - Butembo - Beni Lubero Online, 11.05.’09; J.-P. Mbelu - Bruxelles Belgique - Beni Lubero
Online, 11.05.’09. «Le coltan (ou colombo-tantalite) est l’un des minerais les plus pillé par les rwandophones tutsi au
Congo. D’énormes cargaisons sont transportées, de nuit comme de jour, de l’Est du Congo vers le Rwanda. Une fois à
Kigali, où s’approvisionnent des groupes mafieux, des multinationales et certains Etats, ces cargaisons sont ensuite
dirigées par bateaux vers la Belgique, notamment vers le port d’Anvers ou d’Ostende. La destination finale étant la ville
d’Hambourg, en Allemagne, ou celle d’Ulba, au Kazakhstan le coltan volé dans les mines du Congo est confié pour
traitement à des usines spécialisées». (Charles Onana, «Ces tueurs tutsi. Au cœur de la tragédie congolaise» p.153).
Kagame semble être le sous-traitant des entreprises des multinationales occidentales et il est avéré que certains pays
occidentaux participent du pillage des ressources du sous-sol congolais. D’où la protection des tutsi dans les pays des
receleurs.
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Les experts onusiens affirment que beaucoup d'armes n'ont pas été rendues par les ex-rebelles du
CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) ou par les diverses milices Maï-Maï. Il existe
donc des caches d’armes qui incluraient même des stocks d'armes lourdes saisies par le CNDP à la
base militaire des FARDC, à Rumangabo en 2008, de même que des armes reçues par le CNDP de
sources autres que les FARDC. Une importante quantité de ces armes serait sous le contrôle
d'anciens officiers du CNDP.
Le rapport fait également mention de l’existence des administrations parallèles. Le Groupe a établi
que le CNDP continuait de percevoir des taxes illégales dans son ancien fief autour de Kitchanga,
dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Des administrateurs fiscaux civils, secondés par des
militaires, sont chargés de délivrer des attestations fiscales portant le cachet du CNDP aux
transporteurs routiers et à divers marchés sur le territoire. Le Groupe a calculé, à l’aide des chiffres
documentés que le CNDP pouvait percevoir jusqu’ à 250.000 dollars provenant de la collecte de ces
taxes sur le transport routier. D’après de nombreuses sources, il apparaît que le général Ntaganda a
accès à certains de ces fonds.
Le comité du Conseil de sécurité a collecplusieurs rapports concernant le recrutement en cours
d'enfant soldats au sein des FARDC par le lieutenant-colonel Zimurinda. "Si les enfants résistent au
recrutement, ils sont jetés en prison et frappés jusqu ce qu'ils obéissent", décrit le rapport.
Parallèlement, le lieutenant-colonel Jean-Pierre Biyoyo, jugé par une cour martiale en mars 2006
pour crimes de guerre, notamment pour recrutement d'enfants soldats, "assume actuellement le vice-
commandement des FARDC dans le 32e secteur déployé dans le Sud-Kivu", selon le rapport.
Au sujet des violences contre les civils, les experts accusent toutes les parties.
"Exécutions arbitraires, tueries en représailles, enlèvements, destructions volontaires de biens", sont
attribués aux FDLR et aux rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) présents
dans le nord-est congolais. "Les violences sexuelles, le travail forcé, les pillages et les mauvais
traitements sur les civils" sont le fait de soldats des FARDC.
Le comité du Conseil de sécurité a formulé des recommandations, dont la mise en oeuvre d'un
processus de contrôle afin d"'examiner les dossiers des officiers des FARDC en matière de droits
humains dans le plus vaste contexte de réforme du secteur de la sécurité".
3
UNE LONGUE SÉRIE DE VIOLENCE
Les épisodes de saccages et de violences à l’encontre des civils se sont multipliés dans le Nord-
Kivu. Les localités de Butagola, Kanyabayonga, Kayna, Niovwe, Kambandi et Bindi ont été
attaquées, saccagées et les habitations incendiées. Ces attaques sont attribuées aux rebelles des
Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr), contre qui le gouvernement de Kinshasa
a engagé une offensive armée, l’opération Kimia 2. Pour l’honorable Muhindo Nzangi, il n’y a pas
de réaction appropriée, ni de la part de l’armée nationale, ni de la part de la Monuc.
4
Lors du week-end du 09 et 10 mai, plusieurs dizaines des personnes auraient été tuées (62 civils et
30 militaires des Fardc) et plusieurs autres blessées lors d’une attaque attribuée aux rebelles hutus
rwandais des FDLR dans le village de Busurungi, dans le groupement Walowa Luanda, en
territoire de Walikale.
3
Cf AFP Kinshasa, 24.05.’09; Lucy-Claire Saunders - Actualité Afrique congoforum, 22.05.09 ; RFI, 23.05.’09; Le
Potentiel Kinshasa, 27.05.’09
4
Cf Misna, 12.05.’09
4
Le 13 mai, le bilan d’une autre attaque attribuée aux FDLR dans le centre commercial de
Kinyandoni, à plus de 70 kilomètres au nord de Goma, en territoire de Rutshuru est de deux
éléments de la police nationale tués, quelques blessés et une jeep brûlée.
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Le 18 mai, dans un communiqué publié lors de la visite d'une délégation du Conseil de Sécurité de
l'ONU dans la Région des Grands Lacs Africains spécialement en RDC et au Rwanda, les Forces
Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) rappellent aux membres de la délégation que le
problème rwandais qui est à l'origine de leur présence en RDC est un problème politique qui peut
être résolu à travers un dialogue franc et direct entre les différents acteurs rwandais, à savoir le
régime de Kigali et son opposition. Les FDLR restent convaincues que l'usage de la force ne peut
pas résoudre le problème politique rwandais mais plutôt risque de provoquer d'autres catastrophes
humanitaires. Les FDLR réaffirment leur condamnation sans équivoque de la guerre que la coalition
rwando-congolaise a imposée aux peuples épris de paix de la région à travers l'opération UMOJA
WETU et l'opération KIMIA II en préparation.
Les FDLR restent convaincues que le moyen le plus sûr pour arriver à leur désarmement ne consiste
pas dans leur neutralisation par les armes à travers la guerre, mais plutôt dans la mise en place
de services étatiques dans lesquels tous les rwandais puissent se sentir protégés, l'ouverture de
l'espace politique rwandais afin que tous les rwandais qui le veulent puissent sans aucune entrave
exercer leurs activités politiques à l'intérieur du pays ainsi que la mise en place d'institutions
véritablement démocratiques et républicaines au Rwanda.
Les FDLR demandent à la délégation du Conseil de sécurité de l'ONU d'œuvrer à la création d'un
cadre de pourparlers qui permette à tous les acteurs rwandais de pouvoir s'asseoir ensemble pour
trouver une solution définitive à la crise rwandaise qui est la source de toute l'insécurité qui règne
actuellement dans la Région des Grands Lacs Africains, spécialement à l'Est de la RDC.
Les FDLR demandent aussi le début de discussions directes entre les FDLR, le régime de Kigali et
le régime de Kinshasa sous les hospices de la Communauté Internationale afin d'amorcer des
pourparlers réels sur leur retour dans la dignité et en toute sécurité dans leur pays.
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Le 21 mai, trois personnes ont été assassinées et une autre blessée lors d’une attaque armée d’un
groupe des bandits non encore identifiés dans les villages de Buramba et Kihito du groupement de
Binza, à plus de 100 kilomètres au nord-est de la ville de Goma. Les deux villages ont été attaqués
simultanément par un groupe de bandits identifiés par certains témoignages comme faisant partie
des FDLR.
7
Le 22 mai, un groupe d’hommes armés non identifiés a tendu une embuscade sur un camion qui se
rendait de Bukavu à Hombo, et à bord duquel se trouvaient des passagers civils et militaires. Selon
le colonel Delphin Kayimbi, commandant des opérations Kimia 2 au Sud-Kivu, l’incident s’est
produit entre Chivanga et Miti, à 25 kilomètres de Bukavu, à l’entrée du parc Kahuzi-Biega. Dans
cette attaque, 10 personnes ont été tuées par les assaillants : 7 civils et 3 militaires. Les militaires de
l’unité attaquée pointent du doigt les éléments FARDC de l'ex mouvement rebelle CNDP basés à
l’entrée du parc comme auteurs de cette embuscade. Curieusement, le commandant des opérations
Kimia II au sud Kivu, le Colonnel Delphin Kahimbi, attribue cette attaque aux FDLR.
8
Le 22 mai, au moins 16 personnes ont été tuées et plusieurs autres gravement blessés dans une
attaque contre un camion fusso sur l’axe Mwesso - Pinga, entre les villages de Katobi et Burayi, à
5
Cf Radio Okapi, 13.05.’09; AFP France 24, 14.05.’09. L'attaque à Busurungi s'est déroulée le même week-end que
l'incendie de 130 maisons à Butalonga (Nord-Kivu), attribué aux FDLR.
6
Cf Le Potentiel Kinshasa, 19.05.’09
7
Cf Radio Okapi, 21.05.’09
8
Cf Radio Okapi, 22.05.’09.
5
environ 150 kilomètres au Nord de Goma, en territoire de Masisi. Des sources concordantes
attribuent cette attaque aux FDLR.
9
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé au gouvernement de la R.D. Congo d’enquêter
et d’arrêter cinq officiers de haut rang de l’armée congolaise, accusés d’avoir commis des atrocités.
Les cinq gradés dont il est question ont rejoint les rangs de l’armée nationale après avoir quitté un
groupe rebelle, dans le cadre d’un accord de paix.
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LA SITUATION HUMANITAIRE VUE PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE
Le 29 avril, la société civile de Numbi, en territoire de Kalehe, dénonce les exactions des
militaires basés dans leur milieu en attente de l'opération Kimya 2. Ils sont accusés, notamment,
d'arrestations arbitraires, de traitements dégradants infligés aux paisibles citoyens, d'usurpation du
pouvoir administratif et du pillage de champs dans les localités de Numbi et Shandje.
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Le 9 mai, dans une lettre ouverte adressée au président Joseph Kabila, Amnesty international
demande l'arrestation et le transfèrement à la Cour pénale internationale (CPI) de Bosco Ntaganda,
recherché par cette institution judiciaire pour enrôlement d’enfants. «La nomination à des niveaux
élevés dans l'armée nationale de nombreuses personnes, y compris Bosco Ntaganda, qui sont
accusées d'avoir commis des crimes de guerre et d'autres graves infractions aux droits de l'Homme
est inacceptable», souligne Irène Khan, la secrétaire générale de Amnesty international. Mais, pour
le gouvernement, la priorité c’est d’abord la pacification en cours au Nord-Kivu avec le concours de
la personne recherchée.
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Selon Oxfam, une nouvelle offensive de l’armée congolaise, appuyée par la MONUC (Nations
Unies), contre les rebelles FDLR au Sud-Kivu, risque de faire de nombreuses victimes parmi les
civils. Steven Van Damme, responsable du plaidoyer humanitaire d’Oxfam-Solidarité, revient tout
juste de la région: «Au vu des conséquences humanitaires qu’ont eu les opérations militaires au
Nord-Kivu (les tueries, les pillages, les viols, les incendies des maisons, …) on peut légitimement
s’inquiéter pour le Sud-Kivu. Alors que l’offensive militaire n’avait pas encore vraiment débuté,
100.000 personnes avaient déjà fui leurs foyers, cherchant à rejoindre des endroits un peu plus
sûrs». Les organisations humanitaires s’attendent à ce que 400.000 personnes prennent la fuite au
Sud-Kivu. Oxfam demande que des efforts non-militaires plus importants soient déployés en vue de
désarmer les groupes rebelles. Bien qu’elle présente moins de risques pour les civils, cette option
n’a toujours pas reçu suffisamment d’attention.
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Selon le témoignage d’un membre de la Société Civile du Sud Kivu, les commandants qui
dirigent l’opération Kimya 2 au Sud Kivu sont ceux-là mêmes qui avaient pillé, tué et violé lors des
rébellions du RCD et du CNDP:
Axe Walikale-Shabunda: le commandant est le colonel Bisimwa, du CNDP.
Axe Bukavu-Walungu-Mwenga: le commandant est le colonel Biyoyo, du CNDP. Il s’est évadé de
la prison où il avait été enfermé pour enrôlement de mineurs au sein du CNDP et autres crimes ;
Axe Bukavu-Uvira-Fizi: le commandant est le colonel Eric Ruhimbere ; c’est lui qui avec Nkunda
et Mutebusi avait endeuillé la ville de Bukavu en juin 2004.
9
Cf Radio Okapi, 24.05.’09
10
Cf Linternationalmagazine.com, 20.05.’09
11
Cf Radio Okapi, 29.04.’09
12
Cf Radio Okapi, 09.05.’09
13
Cf Oxfam, 14.05.’09
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