congolais et brûlent leurs maisons. Depuis les opérations militaires conjointes RDC-Rwanda de
janvier-février 2009, le Nord-Kivu est occupé militairement par des militaires rwandais que la
complicité Kinshasa-Monuc fait passer pour Fardc. La quasi totalité du commandement Fardc au
Nord-Kivu est aujourd’hui entre les mains de ces derniers. On remarque que les Fardc (Cndp et
RDF-Rwandais) et les assaillants dits «FDLR» sévissent de la même manière sur les populations
civiles congolaises qui se trouveraient entre deux feux alliés. Ainsi, une guerre des «Fardc contre
les FDLR» offrirait une bonne occasion d’en finir avec les populations civiles du Nord-Kivu sous la
mascarade d’une guerre ou d’une opération conjointe.
UN RAPPORT ACCABLANT DE L’ONU SUR LE KIVU
Le 14 mai, le groupe d'experts de l’Onu pour la RDCongo a transmis au Conseil de Sécurité un
rapport d'étape sur la situation qui prévaut à l’est de la RDCongo.
Selon le rapport, malgré l'opération militaire rwando-congolaise du début de l'année, les rebelles
hutu rwandais des Fdlr sont encore très actifs Selon les experts, l'opération militaire conjointe "a
souffert de sa brièveté, de problèmes logistiques et du détournement des fonds opérationnels"
destinés à sa réalisation et "a échoué à briser la structure de commandement des FDLR, qui reste
intacte". Selon eux, les FDLR continuent de se financer notamment par l'exploitation illégale de
mines, et contrôlent la production de charbon de bois dans le Parc national des Virunga (Nord-
Kivu). Depuis le début de l'année, les FDLR ont mené des contre-attaques de guérillera dans le
Nord-Kivu en coordination avec leur chef Ignace Murwanashyaka, qui réside en Allemagne. Selon
le rapport, M. Murwanashyaka, équipé d'un téléphone satellite, a les moyens de donner des ordres
au général Sylvestre Mudacumura du bataillon Zodiac pour récupérer les territoires perdus. Le
comité a pu vérifier cela par le biais des enregistrements téléphoniques du général Mudacumura.
Sur la question de l'intégration des groupes armés dans les forces congolaises, les experts onusiens
estiment qu'elle a été mal planifiée et réalisée trop rapidement. Ils affirment que pendant l’étape
accélérée du processus d’intégration, 12 mille hommes ont été recensés dont 6.006 du CNDP, 2.872
de PARECO et la différence pour les autres groupes armés Maï Maï.
Le rapport révèle que "le versement tardif de la solde aux Fardc, composées essentiellement d’ex-
rebelles congolais du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et d’autres miliciens,
intégrés à l'armée de Kinshasa "après une très courte période de planification, a aussi aggravé
l'indiscipline". Cela a entraîné "des violations continues des droits de l'Homme perpétrées par les
FARDC".
Les experts affirment par ailleurs avoir trouvé "des preuves qu'un nombre d'anciens officiers CNDP
qui sont maintenant dans les FARDC agissent dans des structures de commandement parallèles".
Selon des témoignages recueillis par eux, le général Bosco Ntaganda, ex-chef d'état-major du
CNDP recherché par la Cour pénale internationale (CPI), "agit de fait comme le commandant en
second des FARDC pour les opérations armées dans les Kivu", à la place du colonel Isidore
Kaumbu Nyankole nommé à ce poste.
Cf Umbo Salama - Butembo - Beni Lubero Online, 11.05.’09; J.-P. Mbelu - Bruxelles – Belgique - Beni Lubero
Online, 11.05.’09. «Le coltan (ou colombo-tantalite) est l’un des minerais les plus pillé par les rwandophones tutsi au
Congo. D’énormes cargaisons sont transportées, de nuit comme de jour, de l’Est du Congo vers le Rwanda. Une fois à
Kigali, où s’approvisionnent des groupes mafieux, des multinationales et certains Etats, ces cargaisons sont ensuite
dirigées par bateaux vers la Belgique, notamment vers le port d’Anvers ou d’Ostende. La destination finale étant la ville
d’Hambourg, en Allemagne, ou celle d’Ulba, au Kazakhstan où le coltan volé dans les mines du Congo est confié pour
traitement à des usines spécialisées». (Charles Onana, «Ces tueurs tutsi. Au cœur de la tragédie congolaise» p.153).
Kagame semble être le sous-traitant des entreprises des multinationales occidentales et il est avéré que certains pays
occidentaux participent du pillage des ressources du sous-sol congolais. D’où la protection des tutsi dans les pays des
receleurs.