A noter qu’après ce retraitement, la valeur du passif financier, si l’on remplace la valeur
comptable des actions (Capital / Shareholder’s Funds) par leur valeur de marché, et la Dette
par sa valeur de marché, correspond à la valeur de l’entreprise, appelée Valeur d’Entreprise
(Entreprise Value ou EV). A noter également que nous n’avons pas retraité les provisions en
fonds propres ou en dettes, le retraitement dépend en effet de leur nature.
On peut d’ores et déjà définir certains ratios de valorisations utilisés pour comparer des actions
entre elles.
Les Premiers Ratios
Les ratios basés sur la comptabilité de l’entreprise
Le Retour sur Capitaux Investis / Return on Invested Capital (RoIC)
Si l’on exclu les éléments financiers, on peut considérer que l’entreprise a investi :
Immobilisation (Fixed Assets)+BFR (Net Working Capital)+Cash = Capitaux Investis (Invested
Capital), et a obtenu grâce à cet investissement le résultat d’exploitation (EBIT) on a donc :
Ce ratio peut être réparti en un produits de deux ratios :
De cette manière l’on fait apparaître la marge que l’entreprise réalise sur ses ventes, ainsi que
le chiffre d’affaire réalisé pour 1 F d’investissement dans l’entreprise. La répartition du retour sur
capitaux investi entre ces deux ratios est souvent caractéristique de son activité :
Une entreprise industrielle devra investir beaucoup pour produire son premier franc de
Chiffred’Affaire, mais vendra des produits à forte marge. Inversement Une entreprise de
distribution investira peu. Les lieux de ventes seront des hangars, l’entreprise aura des stocks
qui lui coûteront de l’argent, mais ce coût sera plus que compensé par la différence entre des
créances clients faibles (on paye comptant au supermarché) alors que l’entreprise rêglera les
fournisseurs fabricants les denrées à 60 ou 90 jours. L’entreprise aura donc des
Immobilisations…faibles, Un besoin en fonds de roulement…négatifs et de fortes disponibilités
en cash, alors que son chiffre d’affaire sera colossal. Il suffit donc de peu d’investissement à
Carrefour pour réaliser son premier franc de chiffre d’affaire. Inversement les marges sont
extrêmement faibles puisqu’il faut offrir les produits indispensables en terme de marque (Coca-
cola, etc), moins cher qu’ailleurs.