D) La IIIe république.
Tout au long de la IIIe, l’administration se voit et se montre. Il faut dire que les chantiers sont multiples , ils
visent à la fois les écoles, les lycées, les universités, les hôpitaux, les casernes, les musées, les théâtres, les
préfectures, les gares, les chemins de fer. C’est un régime qui est long de 65 ans et qui de ce fait contribue à
stabiliser et à conforter l’administration, y compris l’administration décentralisé. Ainsi la loi du 10 aout 1871
aménage le statut de la collectivité départementale et celle du 5 avril 1884 confirme l’élection du maire par le
conseil municipal. Tout en posant le principe selon lequel, le conseil municipal règle par ses délibérations les
affaires de la commune. Par ailleurs, l’interventionnisme public se poursuit dans de nombreux domaines et
notamment, les domaines économiques et sociaux. Il y a de nouvelles structures qui sont crées : le ministère du
commerce, de l’industrie, de l’agriculture, du travail, et c’est aussi durant cette période que les premières
entreprises nationalisées voient le jours (SNCF en 1937).
E) Vichy, la libération et la IVe république.
Alors que le régime de Vichy renforce le contrôle des autorités centrales sur l’administration locale par
l’institution de préfets régionaux, la libération encourage le renouvellement du rôle joué par l’Etat. En effet,
l’Etat est confronté à de nombreux défis et notamment à des exigences de reconstruction ce qui permet d’étendre
le secteur public. De même que la SECU est crée et que se pose la question de la réforme administrative. C’est
ainsi que l’ordonnance du 9 octobre 1945 donne naissance à l’école nationale d’administration. Cette réforme
doit permettre d’améliorer et d’uniformiser la formation des hauts fonctionnaires de même, elle crée un corps
nouveau qui est le corps des administrateurs civils. Sachons que la loi du 19 octobre 1946 organise le premier
statut général de la fonction publique pour en unifier les règles, pour la professionnaliser, en démocratiser le
fonctionnement.
Les institutions politiques de la Ve république devaient redonner à l’Etat son autorité pour limiter l’instabilité de
l’exécutif et pour neutraliser les capacités de nuisances des partis politiques. En demeurant en effet, plus
longtemps à la tête d’un ministère, les personnalités du gouvernement ont été amené à partager l’optique des
hauts fonctionnaires de leur ministère en raison de leur formation identique.
III) Les principes de l’organisation administrative française.
L’administration française est issu d’une très longue histoire qui lui à conférer sa physionomie contemporaine.
Et pour s’adapter à chaque époque, elle s’est construite pièce par pièce. Elle continue de reposer sur des
principes qui n’ont jamais été démentit ou rarement remis en cause. C’est ainsi que l’organisation fait ressortir 3
éléments essentiels : La référence à l’Etat de droit, la subordination au pouvoir politique et la pluralité
administrative.
A) La référence à l’Etat de droit.
Les administrations ne sont pas libres d’agir comme bon leur semble, autrement dit, toutes les décisions qu’elles
prennent doivent être conforme à la règle de droit. Ainsi les institutions administratives au même titre que le
pouvoir politique ou même chacun d’entre nous s’engagent à tenir compte de l’état de droit tel qu’il est définit
par la constitution. L’Etat de droit est garantit par le conseil constitutionnel, c’est en effet lui qui statut sur la
constitutionnalité des lois et c’est également lui qui veille à ce que les engagements internationaux soient
conformes à la constitution. C’est lui qui veille à la qualité de l’Etat de droit et il partage avec le Conseil d’Etat.
L’encrage constitutionnel de nos administrations est particulièrement déterminant. C’est ainsi que DDHC de
1789 intégré dans le bloc de constitutionnalité, souligne le caractère déterminant de l’administration publique,
des emplois publics et de leur mode de recrutement dans l’article 6 mais aussi le caractère déterminant de la
force publique dans l’article 13. On entend par bloc de constit, l’ensemble des normes constitutionnelles. Ce
bloc de constit comprend les articles numérotés de la C, son préambule et toutes les normes auxquelles il renvoi.
Il s’agit notamment de la DDHC, du préambule de la C de 1946 et des PFRLR qui figurent dans des lois
ordinaires et qui sont indissociables des bases du régime républicain (exemple : la liberté d’association).
La DDHC fait reposer le financement de l’administration sur des fonds publics nourrit par des contributions
publiques. Il s’agit de l’article 14 de la DDHC. On doit noter par ailleurs que le contrôle de l’administration
apparaît d’autant plus indispensable que la société à le droit de demander des comptes à tout agent public de son
administration. Il ne faut pas oublier que l’administration gère des affaires et dans la mesures où il s’agit d’une
administration publique. Elle le fait dans un cadre déterminé et en l’occurrence démocratique. En Effet, la
constitution renferme une théorie de l’Etat républicain et donc une philosophie de l’Etat. Cette philo repose sur
l’unité républicaine, la séparation des pouvoirs et la répartition des compétences entre ces différents pouvoirs.
Ces principes sont considérés comme essentiels. Ainsi le Conseil d’Etat, donne des assises juridiques solides à
l’administration grâce aux PGD, des principes qui ne figurent dans aucun textes mais dont la violation constitue
une illégalité et donc aux yeux de la jurisprudence, l’administration doit nécessairement respecter ces PGD.
C’est le cas d’un principe important qui est le principe du respect des droits de la défense.