II – Le rôle de la politique budgétaire chez Keynes et ses

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Sujet 8 : Politique budgétaire
Pourquoi les keynésiens préconisent-ils une politique budgétaire de relance et quelles en sont les conséquences ?
Intro :
La croissance économique est discontinue du fait de l’apparition de déséquilibres tels que l’inflation, le chômage, les déficits extérieurs. Alors que les
libéralistes prônent un équilibrage naturel du marché et un Etat gendarme, les keynésiens préconisent une intervention de l’Etat pour relancer l’économie.
Dans quelles mesures l’intervention de l’Etat, au moyen d’une politique budgétaire, peut-il relancer la croissance ? Quelles en sont ses conséquences ?
I.
La politique budgétaire comme moyen de relance
a. La vision keynésienne
Les keynésiens affirment que la demande est moteur de la croissance. L’économie se construit ainsi autour de la consommation. Les prix et les salaires sont rigides
et l’économie s’ajuste par les quantités. Ainsi, il peut exister plusieurs équilibres qui ne correspondent pas forcément au plein emploi. L’Etat doit donc intervenir
pour palier au sous-emploi
b. Les instruments de la politique budgétaire
Les plans de relance de la politique budgétaire :
mesures de soutien à la consommation -> action par les dépenses
aides fiscales -> action par les recettes
l’action en faveur de l’emploi -> action par les dépenses (multiplicateur keynésien)
Effet multiplicateur d’investissement : c’est la conséquence de l’investissement sur :

la croissance

et la distribution accrue de revenus
II.
La conséquences de la politique budgétaire
a. Le poids de la dette
-> exemple français
b. Le financement du déficit budgétaire (l’effet d’éviction et le recours à l’impôt)
- L’effet d’éviction mesure la baisse de la demande globale privée (consommation et investissement) en fonction d’une hausse des dépenses publiques, notamment
sous l’effet du déficit budgétaire.
- le recours à l’impôt : impopulaire
8) Pourquoi les keynésiens préconisent-ils une politique budgétaire de relance ? Quelles sont ses conséquences ?
a.
INTRODUCTION
Les fondements de la théorie keynésienne (rigidité des prix à court terme, équilibre économique et chômage involontaire)
Selon la théorie économique keynésienne, l’Etat doit s’attacher à lisser les cycles économiques, il doit augmenter les dépenses lors des périodes de
ralentissement économique et en revanche, lors des périodes de forte activité (inflation en hausse) il doit diminuer ses dépenses et réduire sa dette, pour
avoir les capacités d’intervenir lors de la crise svte.
b.
c.
PARTIE 1 : LA POLITIQUE BUDGETAIRE
Les mesures relatives aux recettes : fiscalité, modification des taux d’imposition, création ou suppression d’impôts…
et aux dépenses (investissements publics), augmentation ou diminution des dépenses, dépenses sociales ( niveau des minima sociaux), aide aux ent., …
d.
La détermination du solde budgétaire (excédent ou déficit budgétaire)
e.
f.
PARTIE 2 : LES CONSEQUENCES DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE
Conséquences positives à court terme (stimulateur économique: croissance, emploi) et à long terme (progrès technique)
si l’Etat verse davantage d’argent au ménages ( aide sociale), les ménages vont augmenter leur consommation et la demande adressée aux ent.
Si l’Etat aide les ent ( baisse d’impôt), elles vont davantage investir, ce qui va diminuer le chômage et augmentera leur capacité de production.
Dans les 2 cas, la production intérieur (PIB) augmente ainsi que les importations.
Conséquences négatives : Effet d’éviction et problème du financement du déficit budgétaire (endettement national)
Une hausse des dépenses et une baisse des recettes ont une conséquence négative sur le solde budgétaire, dans ce mécanisme il y a un effet d’éviction
qui joue.
Cette politique aura un effet de hausse sur l’inflation, sur les impôts et/ou sur la dette
CONCLUSION
La mondialisation économique et l’augmentation de la part des importations dans le PIB diminuent l’effet de cercle vertueux de la politique budgétaire.
Une partie des effets seraient alors perdus et la politique budgétaire contribuerait plus qu’avant, à relancer l’économie des pays voisins.
SUJET 8 – ECONOMIE « Pourquoi les keynésiens préconisent-ils une politique budgétaire de relance ? Quelles sont ses conséquences ? »
Introduction
Avec son livre « théorie générale de l’emploi, l’intérêt et la monnaie » publié en 1936, John Maynard Keynes, économiste et mathématicien britannique (1883 –
1946) a révolutionné la pensée économique mondiale jusque là dominé par l’école néoclassique issu des concepts élaborés par Adam Smith. Il a notamment
soutenu que l’Etat avait un rôle essentiel à jouer dans l’économie au travers notamment de sa politique budgétaire. Dans une 1 ère partie, je définirai ce que sont le
budget et le politique budgétaire et dans une seconde partie j’exposerai la théorie de Keynes et ses conséquences sur l’économie.
I –le budget et la politique budgétaire
A) le budget
Ensemble des dépenses et des recettes annuelles de l’état
* Recettes = impôts (90 % des recettes en France), recettes non fiscales (produits du domaines, bénéf des entreprises publiques) et emprunts (que l’Etat devra
rembourser à l’échéance)
objet des recettes :
- instruments de politique conjoncturelle : émission d’emprunts constitue le seul moyen de financement régulier sans danger inflationniste – impôts jouent un rôle
dans la régulation éco.
- instruments de redistribution des revenus : but social d’équilibre des revenus
* dépenses = frais de fonctionnement de l’Etat (éductaion nat, défense et service de la dette en France), aides publiques à la croissance éco ou but social (aides aux
familles modestes, aux handicapés…)
la différence positive entre recettes et dépenses est un excédent budgétaire, la différence négative un déficit.
B) la politique budgétaire
Pourquoi une politique budgétaire : carré magique : prix, croissance, solde des échanges extérieurs, emploi
Mesures prises pour agir sur l’éco à la fois sur le plan conjoncturel (aide ponctuelle, soutien d’une activité) ou sur le plan structurel (infrastructures, éducation..) –
se traduit par :
I.
des mesures relatives aux recettes : modification des taux d’imposition, création ou suppression d’impôts..
II. des mesures relatives aux dépenses : augmentation ou diminution, modification de la structure des dépenses
III. détermination du solde budgétaire : déficit, équilibre ou excédent
II – Le rôle de la politique budgétaire chez Keynes et ses conséquences
A) approche Keynésienne
l’économie capitaliste ne peut pas toujours réguler les déséquilibres économiques qui peuvent apparaître. L’État doit donc intervenir notamment parce qu’il a une
action sur la demande globale au travers du solde de son budget. En ce sens, la politique budgétaire doit jouer un rôle économique contra cyclique, c’est à dire
ralentir l’activité quand celle-ci est trop forte (budget excédentaire) ou la relancer en cas de ralentissement (budget déficitaire). La politique budgetaire de relance
se traduit par :
IV. substitution par l’Etat des entreprises défaillantes en investissant plus, en consommant plus, en embauchant plus
V. politique de transfert de revenus par la fiscalité (justice sociale)
Pour Keynes : il faut soutenir la demande globale, seule capable de redémarrer l’éco en période de récession pour lequel une dépense supplémentaire d’invest.
Cette nouvelle fonction de l'Etat s'est traduite par l'apparition du concept d'Etat-providence.
L'action de l'État est d'autant plus justifiée par Keynes qu'il avance que l’action de l’État même limitée, a des effets beaucoup plus important dans le temps par
l’intermédiaire du multiplicateur keynésien (un surplus de dépense se traduit par un surplus de revenu, ce qui se traduit par de nouvelles dépenses…). l’État
finance ses propres besoins, c’est à dire qu’un déficit budgétaire, en relançant la croissance, va générer des recettes supplémentaires qui vont rétablir le solde
budgétaire (cf. le multiplicateur keynésien).
De fait, l'approche keynésienne consiste, en constatant les limites de l'initiative individuelle, à utiliser l'État pour contrebalancer les défaillances du marché.
B) conséquences sur l’éco
g. impacts sur l’offre et la demande
l’exécution du budget par le jeu des recettes ou des dépenses impacte directement la demande finale mais résultat différents selon que l’Etat choisit l’une ou
l’autre. :
VI. Existence de multiplicateur (effet multiplicateur du budget) différents entre les recettes et les dépenses (multiplicateur des dépenses plus importants)
VII. existence de stabilisateurs automatiques qui atténuent les effets multiplicateur : les recettes et les dépenses publiques fonctionnent comme des
"stabilisateurs automatiques" puisqu’elles contribuent à amortir les variations conjoncturelles de l’activité économique (en période de ralentissement
éco : recettes fiscales en baisse et dépenses publiques en hausse avec transfert de revenus vers les ménages et les entreprises ce qui atténue l’effet du
ralentissement éco ; à l’inverse en période de croissance) – stabilisateur des recettes + important que l’effet stabilisateur des dépenses.
h. impact sur les prix
baisse des impôts influence le niveau des prix (IS ou TVA essentiellement) et inversement
Conclusion
La plupart des pays développés ont mené depuis les années 1930 des politiques de relance budgétaire lors des périodes de récession ou de moindre croissance. À
compter de la crise consécutive au choc pétrolier de 1973, les théoriciens néoclassiques ont cependant souligné les limites de la politique budgétaire et,
notamment, les effets néfastes des déficits et de la dette publique structurelle dont la question est très aiguë depuis le début du 3ème millénaire et notamment pour la
zone € pour laquelle le Traité de Maastricht impose des limites : déficit budgétaire = 3 % du PIB max et dette publique = 60 % du PIB max – En France en 2006 :
déficit pub = 2,5 % PIB et dette publique = 63,7 % PIB
SUJET 8 : Pourquoi les keynésiens préconisent-ils une politique budgétaire de relance ? Quelles sont ses conséquences ?
a.
Rappel sur Keynes et la théorie Keynésienne
John Maynard Keynes :
économiste
et
mathématicien britannique
(05-06-1883 et 21-04-1946) : inspirateur du
économique : intervention active de l'État, à certains moments précis, au sein de l'économie, pour assurer le plein
keynésianisme,
courant de pensée
emploi.
« Définition » du courant keynésien :
a.
Système économique : le capitalisme
b.
Moteur de l’activité économique : Initiative individuelle
c.
Principes fondamentaux : Recherche du profit – Propriété privée des moyens de production
d.
Principe de régulation : le marché (concurrence entre les producteurs) et l’Etat en cas de crise économique durable
e.
Rôle de l’Etat : Etat Providence correcteur des inégalités primaires de la distribution des revenus et politiques économiques de régulation de l’activité
f.
Résolution du problème du chômage : Ajustement par le marché aggrave la situation de sous emploi => l’Etat doit donc intervenir en relançant la demande globale
g.
Gestion d’une crise économique : le risque d’un développement d’un cercle vicieux de l’économie incite l’Etat à intervenir pour relancer l’activité économique en
accroissant la demande adressée aux entreprises
Quelques points clés de la théorie keynésienne, l'analyse keynésienne :
h.
Développement pendant période où le capitalisme libéral a atteint une limite et aboutit à une crise majeure, c'est la grande dépression des années 1930 =>
économies se referment sur elles-mêmes => l'État ne peut qu'intervenir pour essayer d'enrayer la spirale de récession, de faillites, de chômage massif ; c'est l'époque
des politiques de relance mises en oeuvre et financées par l'État.
i.
Une théorie macroéconomique dans un cadre national et à court terme : concerne des données globales (emploi global, demande et offre globale,
investissement global, etc.).
j.
Pour Keynes, économie = système où les flux circulent, raisonnement à court terme, dans un cadre national et intérêt pour équilibres entre flux de biens,
revenus et dépenses.
k.
Épargne = investissement. La crise des années 1930 montre que le problème de l'équilibre est plus complexe que ce qu'en disent les théories libérales.
Keynes approfondit le problème de l'épargne, elle est une part de revenus qui n'est pas consommée, pour que le système puisse alors s'équilibrer cette
épargne doit être investie, c'est à dire essentiellement prêtée contre intérêt ou cédée contre des droits de propriété (actions). Il existe une part de monnaie
épargnée qui n'est pas investie, elle est fonction de "la préférence à la liquidité" qui peut concerner les divers acteurs économiques, cette préférence est motivée par
diverses raisons qui peuvent concerner aussi bien la spéculation, que l'inquiétude devant un proche avenir économique incertain. Quoi qu'il en soit cette
thésaurisation est un facteur de déséquilibre naturel du système.
I) Définition et rappel sur politique budgétaire (de relance), politique keynésienne
La politique budgétaire composante de la politique économique, se définit par son moyen, le budget de l'État. L'effet principal du budget se situe au niveau de la
demande, qu'il s'agisse de l'importance et de la nature des dépenses, des recettes et du déficit (ou de l'excédent). Mais il influe aussi sur l'offre et sur les circuits de financement.
Elle consiste à utiliser les variations de l’équilibre budgétaire de l’Etat pour atteindre certains objectifs.
Pour Keynes utilisation du déficit budgétaire pouvait influencer la demande des agents économiques (consommation des ménages, investissement des entreprises) et
empêcher la spirale de la dépression. La politique budgétaire constitue un instrument de régulation privilégié et un déficit n'est pas nécessairement néfaste.
Certains mécanismes monétai
relance de l'économie si la croissance faiblit ou disparaît
relancer et favoriser la demande de diverses manières, d'abord par des mesures sociales, le revenu joue chez Keynes un rôle régulateur et un minimum de redistribution sociale
permet d'entretenir une consommation des ménages les plus défavorisés.
En cas de conjoncture difficile => favoriser la relance par de faibles taux d'intérêts, ou bien par un investissement de l'État financé par du déficit budgétaire, c'est la
politique de "grands travaux". Ces dépenses entraînent du travail et des revenus qui sont, à court terme, aptes à relancer l'économie et à permettre un retour vers la croissance et le
plein emploi. Ces méthodes de relance, ont été utilisées pour tenter de sortir de la dépression des années 30, puis pour relancer l'économie après la guerre jusqu'à la stagflation
(stagnation de l'économie, avec inflation) des années 1970.
II) Conséquences : avantages et limites d’une politique budgétaire
A / Avantages et intérêt de la politique budgétaire
Ce qui est prélevé sur l'économie par l'intermédiaire du budget de l'État ne disparaît pas du circuit économique mais constitue une dérivation des flux économiques. Les sommes
prélevées par l'État reviennent ensuite aux ménages et aux entreprises :
I.
les ménages reçoivent des rémunérations, des pensions et des subventions de caractère social et culturel
II. les entreprises bénéficient de subventions, de commandes de matériel, d'investissements, d'achats divers.
L'économie keynésienne est essentiellement une "économie de la croissance" => Keynes tient compte du facteur humain et utilise la psychologie des acteurs économiques
(propension à consommer, à épargner) pour expliquer les mécanismes économiques.
En cas de forte dégradation de la conjoncture économique, les gouvernements peuvent être tentés de mener une politique budgétaire volontariste
soutenir l’activité
économique à court terme, en faisant jouer le "multiplicateur keynésien" : mécanisme macroéconomique qui permet de compenser la faiblesse des dépenses privées par un
accroissement des dépenses publiques. En effet, une augmentation des dépenses publiques engendre des revenus supplémentaires qui sont pour partie consommés, pour partie
épargnés, et pour partie récupérés par les administrations publiques sous la forme d’impôts et de cotisations sociales. La partie de ces revenus supplémentaires qui est consommée
vient nourrir la demande intérieure adressée aux entrep
surcroît de dépenses publiques provoque un effet cumulatif, multiplicateur qui stimule d’autant plus l’activité économique que les revenus sont peu épargnés, peu imposés, et que
la demande de consommation s’adresse principalement aux entreprises nationales.
B / Les limites de la politique budgétaire
i.
Politique budgétaire volontariste => effets négatifs sur l’activité économique => elle est critiquée
j.
Besoins de financement liés à l’accroissement des dépenses publiques => une hausse des emprunts de l’État et, du fait de cette demande supplémentaire adressée aux
artie des achats des consommateurs financés par l’emprunt, et réduit les investissements
des entreprises, lorsque leur rentabilité est insuffisante au regard du coût de financement par l’emprunt.
k.
La demande supplémentaire permise par l’augmentation des dépenses publiques doit s’adresser en priorité aux producteurs nationaux. Compte tenu de l’ouverture
croissante des économies, l’effet du "multiplicateur keynésien" s’est réduit et profite davantage aux producteurs étrangers.
l.
L’accumulation des déficits budgé
a charge de
cette dette est élevée. Celle-ci pèse d’autant plus sur son budget qu’un niveau de dette important entraîne des taux d’intérêts élevés lorsque l’État veut contracter de
m.
n.
Certaines dépenses publiques sont particulièrement rigides, et donc, difficilement réversibles en cas de retournement de la conjoncture.
Keynes, se refusant à toute vision à long terme de l’économie, reconnaît la possibilité de situation de sous-emploi, la possibilité de tomber dans certaines impasses
monétaires et économiques (trappes à liquidités, quand le taux d'intérêt est tellement bas qu'on a avantage à thésauriser), sans pour autant pouvoir y apporter de véritable
remède. L'économie vue par Keynes s'apparente à celle d'un gouvernement qui doit essayer de concilier la recherche du profit personnel, le plein emploi, la croissance, la
stabilité monétaire, le tout en fonction de la conjoncture et en raisonnant à court terme. On comprend que ce ne soit pas toujours facile.
o.
Enfin, en théorie, les politiques budgétaires nationales demeurent le principal instrument pour faire face à des chocs économiques ponctuels, car les gouvernements
nationaux ne peuvent plus recourir à la politique monétaire pour influer sur les variations de la conjoncture économique dans le cadre de l’Union économique et
monétaire (UEM). Mais, en réalité, les contraintes fixées par le traité de Maastricht et le pacte de stabilité et de croissance limitent l’utilisation de la politique budgétaire,
en fixant un seuil maximal de déficit des administrations publiques à 3 % du PIB en cas de ralentissement de la croissance. Cette mesure se justifie par la volonté d’éviter
qu’un pays fasse porter les effets négatifs de sa politique budgétaire (hausse des taux d’intérêts et du taux de change de l’euro) sur l’ensemble des pays de l’UEM.
CONCLUSION – OUVERTURE
Pour les Keynésiens, la politique budgétaire constitue un instrument de régulation privilégié et un déficit n'est pas nécessairement néfaste ≠ Les auteurs libéraux privilégient
la politique monétaire et préconisent une intervention faible de l'État par une compression des recettes fiscales, des dépenses et du déficit. En effet, les méthodes de relance,
utilisées pour tenter de sortir de la dépression des années 30, puis pour relancer l'économie après la guerre jusqu'à la stagflation (stagnation de l'économie, avec inflation)
des années 1970, conduisent forcément à la stagflation et parallèlement à un contrôle de plus en plus important de l'État sur l'économie conduisant vers un système de type
socialisme étatique.
Ouverture suggérée si maîtrisée : tenter de parler de la complémentarité entre une politique monétaire et une politique budgétaire (on parlera donc de la policy mix)
Pourquoi les Keynésiens préconisent-ils une politique budgétaire de relance ? Quelles sont ses conséquences ?
Introduction :
La politique budgétaire constitue, avec la politique monétaire, l’un des principaux leviers de la politique économique de l’Etat.
Elle consiste a utiliser certains instruments budgétaires (dépenses publiques, endettement public, prélèvements fiscaux) pour
influer sur la conjoncture économique.
Avant la crise de 29, elle n’était pas considérée comme une variable pouvant influer sur la conjoncture économique, mais
l’analyse de l’économiste Keynes a modifié cette conception
en soulignant l’impact de la politique budgétaire sur le niveau d’activité économique d’un pays.
En quoi consiste cette politique de relance budgétaire et leurs conséquences sur l économie.
Nous verrons dans une 1ère partie, les préconisations de Keynes en matière de relance budgétaire et dans une 2nde partie leurs
limites.
 Politique budgétaire de relance Keynésienne
→ Une politique de relance a pour but :
* de dynamiser l’économie en produisant plus :hausse du PIB → la croissance.
* de réduire le chômage
→ Après la crise de 29, on a vu l’inefficacité de l’Etat « gendarme » car le marché était incapable d’assurer seul le plein-emploi.
→Keynes a su démontrer qu’il y avait que l’intervention de l’Etat « providence » qui pourrait rétablir une situation économique
correcte, en augmentant le niveau de la demande effective, permettant à l’économie de converger vers un équilibre de plein
emploi.
→Soutenir l’activité économique en faisant jouer le « multiplicateur keynésien » :c’est compenser la faiblesse des dépenses
privées par un accroissement des dépenses publique :(l’augmentation des dépenses publiques → l’augmentation des revenus
pour les entreprises et les ménages l’augmentation → une nouvelle production→nouvelle distribution de revenus)
→ Augmenter les dépenses publiques engendre des revenus supplémentaires qui sont pour partie consommés, pour partie
récupérés par les administrations publiques sous forme d’impôts et de cotisations sociales.
→Les revenus consommés viennent augmenter la demande intérieure adressée aux entreprises.
→ Les entreprises peuvent augmenter leur investissements, leurs emplois et distribuer des
revenus supplémentaires.
→ Le surcroît de dépenses publiques provoque un effet cumulatif (effet multiplicateur) qui stimule d’autant plus l’activité
économique que les revenus sont peu épargnés, peu imposés, et que la demande de consommation s’adresse principalement
aux entreprises nationales.
Transition : Lors des chocs pétroliers, les politiques de relance se sont avérés inefficaces .
B- Les limites de cette politique
→ Les agents économiques ont adopté des comportements différents de ceux prévus par la théorie (consommer étranger et
épargner).
→ Le besoin de financement des dépenses publiques de l’Etat →la hausse des emprunts de l’Etat→ la hausse des taux d’intérêts
sur les marchés de capitaux → ce qui décourage les achats des consommateurs financés par l’emprunt et réduit les
investissements des entreprises( lorsque leur rentabilité est insuffisante au regard du coût de financement par l’emprunt).
→ La demande supplémentaire permise par l’augmentation des dépenses publiques doit s’adresser en priorité aux producteurs
nationaux avec l’ouverture des économies, l’effet multiplicateur K. s’est réduit au cours des dernières décennies et profite
désormais davantage aux producteurs étrangers.
→ L’accumulation des déficits budgétaires vient gonfler l’encours de dette publique et augmente les charges futures de l’Etat→
à terme, le poids de la dette peut ainsi devenir insoutenable par rapport au niveau des recettes de l’Etat.
→ Certaines dépenses publiques sont particulièrement rigides et difficilement irréversible en cas de détournement de la
conjoncture.
→ La contrainte extérieure : la relance par la demande →une hausse des importations donc déficit de la balance commerciale
→ L’inflation :plus de revenus→plus de demande (+ de consommat° +d’investissement) or si la demande > offre→ inflation.
→ L’effet boule de neige et déficit budgétaire : la richesse créée doit etre suffisante pour payer les intérêts de la dette sinon ils
seront de + en + lourds → aggravation de la dette→ effet boule de neige. (le cas de la France avec une dette estimée à 1221
milliards d'euros + 900 milliards d'euros et le service de la dette (les intérêts payés chaque année, soit 40 milliards d’euros).
Conclusion :
La politique budgétaire préconisée par Keynes a été efficace, mais avec l’ouverture des économies elle a eu des conséquences
considérables.
Prenons l’exemple de la France qui a tenté des politiques de relance dans les années 80.Ces dernières n’ont pas réussi à faire
revenir le pays à un niveau de croissance élevé ni à réduire le chômage, avec une dette publique qui n’a pas cessé d’augmenter
des dernières années.
8 ) POURQUOI KEYNES PRECONISE UNE POLITIQUE BUDGETAIRE DE RELANCE?QUELLES SONT SES CONSEQUENCES?
L'echec des politiques liberales en reponse à la crise de 1929 a amené les gouvernements à intervenir dans les années qui suivirent pour relancer l'activité
economique et appliqué les theses de Keynes.Le programme du new deal aux Etats-unis en fut une application.L'etat providence remplaça l'etat gendarme.
Dans un 1er temps nous verrons les raisons poussant les keynesiens à preconiser une politique de relance et dans un second temps les consequences de celle-ci
I RAISONS DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE DE RELANCE
A Parvenir au plein emploi
Selon les keynesiens
- mecanismes d'auto ajustement du marché ne conduisent pas obligatoirement à une allocation optimale des ressources
- economies caracterisées par la rigidité des prix et par incertitude
-le seul fonctionnement du marché risque, sous l'effet des anticipations pessimistes des consommateurs et entreprises, de conduire l'economie à un chomage elevé.
-role de l'etat : stimuler la croissance afin de parvenir au plein emploi par :
*intervention dans le domaine social( developpement des regimes de protection)
*redistibution des revenus qui serait inequitable par le marche : permettre a une partie de la population de consommer plus
*politique conjoncturelle(relance de la croissance)
*inflechir l'allocation des ressources du marché :politiques structurelles engageant des depenses publiques supplementaires.
B Modifier les equilibres pour l'interet collectif
-modifier les equilibres spontanés du marché la ou :
* l'interet general n'est pas atteint
*le cout collectif serait moindre que si la production reste privée
*l'initiative privée fait defaut pour les activités non rentables (services publics dans zones rurales)
*la consommation collective ou les equipements collectifs doivent etre pris en charge
-role de l'etat :
*consommateur important via les marchés publics
*employeur d'un grand nbre de salaries(1/4 de la population française)
*producteur au service de l'interet collectif via les entreprises publiques(transports publics, energie)
*limiter les inegalités par la redistribution et le developpement de la protection sociale
II CONSEQUENCES
A hausse des prelevements obligatoires
-taux de prelevements obligatoires/part des depenses dans le PIB important et en hausse jusqu'en 2006 (53.8% en 2005)>>en 2004 seules la suede et le danemark
avait un taux superieur>>moyenne zone euro 48.6%
-prudence double comptabilisation :
*prise en compte d'impots payes par collectivites à l'etat
*une partie des sommes prelevées
B Deficit budgetaire
-risque de hausse du deficit budgetaire
-effet stimulant sur la croissance mais inflationniste
CONCLUSION :
A la theorie keynesienne succeda notamment aux USA et GB dans les années 80 des politiques liberales de regan et Thatcher aux resutats egalement
contrastés.Ainsi les prerogatives de l'etat providence semblent toujours respectées en france notamment ou l'etat intervient avec des politiques de relance
budgetaire.
Sujet n°8 – Pourquoi les Keynésiens préconisent une politique budgétaire de relance ? Quelles en sont les conséquences ?
Introduction
Le rôle de l’Etat dans l’Economie ne peut pas être considéré comme « théorique » ; les années 80 ont été l’occasion d’un vif débat sur ce rôle du fait de
l’effondrement des économies socialistes et du retour en force du libéralisme. La mondialisation et les crises des années 90 réhabilitent l’intervention publique.
Comment ?
Nous nous proposons d’exposer la vision des keynésiens et les conséquences des politiques de relance en nous appuyant notamment sur les expériences
contemporaines menées.
VIII. Le rôle de l’Etat et le choix d’une politique budgétaire de relance (objectifs)


L’Etat-providence préconisé par les keynésiens en réponse aux échecs des politiques libérales.
Les objectifs de la politique budgétaire de relance (Loi de Finances – Vote du budget annuel => réglage de la demande à court terme)
o Objectif : le plein emploi
o Comment ? en favorisant la redistribution et les transferts entre les acteurs économiques
o
o
Objectif : la croissance
Comment ? stimulations fiscales pour favoriser l’investissement (augmentation de la demande d’équipement des Entreprises, par exemple)
IX. Les outils et les effets (conséquences) de la politique budgétaires
Les outils



Les taux d’imposition (création ou suppression d’impôts, dégrèvements fiscaux)
o Les impôts représentent 90% des recettes de l’Etat en France
Les emprunts publics
Le niveau des dépenses publiques, notamment dans un objectif de relance de la croissance
o Détermination du déficit budgétaire
Les limites des outils des politiques budgétaires (conséquences)
 les effets contraires de ceux visés (risque d’inflation dans le cadre d’une politique de relance budgétaire ; risque de décalage avec les objectifs fixés par
le Traité de Maastricht si le niveau de la dette publique augmente)
 exemple : échec de la politique Reagan aux USA (effet de la réforme fiscale et de la relance par augmentation des dépenses militaires : déséquilibre des
finances publiques)
Conclusion
En France, une grande partie des dépenses publiques sert à rembourser la dette au lieu de financer les investissements ? Quelle solution alors ?
Sujet 8 : Pourquoi les Keynésiens préconisent-ils une politique budgétaire de relance ? Quelles sont ses conséquences ?
Introduction
La politique budgétaire est une composante de la politique économique qui se définit par son moyen, le budget de l'Etat. Elle constitue, avec la politique
monétaire, l’un des principaux leviers de la politique économique de l’Etat. La politique budgétaire est l'ensemble des décisions visant à fixer le montant et
l'origine des ressources, le montant et la destination des dépenses du budget de l'Etat et à prévoir la manière dont le solde (en général le déficit) sera financé
(épargne ou monnaie) correspond donc à l’utilisation de certains instruments budgétaires (dépenses publiques, endettement public, prélèvements fiscaux) pour
influer sur la conjoncture économique.
Annonce du Plan : En quoi consiste cette politique de relance budgétaire et ses conséquences sur l économie ? Dans un 1er temps nous verrons les raisons
poussant les keynésiens à préconiser une politique de relance et dans un second temps les conséquences de celle-ci


l. Pourquoi les Keynésiens préconisent une politique budgétaire de relance
Liens entre Keynes et politique budgétaire de relance
m.
La politique budgétaire constitue un instrument de régulation privilégié et un déficit n'est pas nécessairement néfaste
l’utilisation du déficit budgétaire peut influencer la demande des agents économiques (consommation des ménages, investissement des
entreprises) et empêcher la spirale de la dépression.
n.
Si crise intervention publique en vue d'essayer d'y remédier, via la relance de l'économie et si la croissance faiblit ou disparaît
relancer et favoriser la demande de diverses manières, d'abord par des mesures sociales, le revenu joue chez Keynes un rôle régulateur et un
minimum de redistribution sociale permet d'entretenir une consommation des ménages les plus défavorisés. Rôle de l'état : consommateur
important via les marchés publics / employeur d'un grand nombre de salaries (1/4 de la population française) / producteur au service de l'intérêt
collectif via les entreprises publiques (transports publics, énergie) / limiter les inégalités par la redistribution et le développement de la protection
sociale
o.
Pour parvenir au plein emploi
: les mécanismes d'auto ajustement du marché ne conduisent pas
tions pessimistes des
Rôle de l'état est donc de stimuler la croissance afin de parvenir au
plein emploi par les éléments suivants : intervention dans le domaine social (développement des régimes de protection), redistribution des revenus
qui serait inéquitable par le marche : permettre a une partie de la population de consommer plus, politique conjoncturelle (relance de la
croissance), infléchir l'allocation des ressources du marché : politiques structurelles engageant des dépenses publiques supplémentaires.
p. Une politique de relance a pour but de dynamiser l’économie en produisant plus
Exemple marquant : la crise de 1929
p.
En cas de c
favoriser la relance par de faibles taux d'intérêts, ou bien par un investissement de l'État financé
par du déficit budgétaire, c'est la politique de "grands travaux". Ces dépenses entraînent du travail et des revenus qui sont, à court terme, aptes à
relancer l'économie et à permettre un retour vers la croissance et le plein emploi. Ces méthodes de relance, ont été utilisées pour tenter de sortir de
la dépression des années 30, puis pour relancer l'économie après la guerre jusqu'à la stagflation (stagnation de l'économie, avec inflation) des
années 1970. Avant la crise de 29, elle n’était pas considérée comme une variable pouvant influer sur la conjoncture économique, mais l’analyse
de l’économiste Keynes a modifié cette conception en soulignant l’impact de la politique budgétaire sur le niveau d’activité économique d’un
pays. L'échec des politiques libérales en réponse à la crise de 1929 a amené les gouvernements à intervenir dans les années qui suivirent pour
relancer l'activité économique et appliqué les thèses de Keynes. Le programme du new deal aux Etatsde 29, on a vu l’inefficacité de l’Etat « gendarme » car le marché était incapable d’assurer seul le pleinvention de
l’Etat « providence » pourrait rétablir une situation économique correcte, en augmentant le niveau de la demande effective, permettant à
l’économie de converger vers un équilibre de plein emploi.
q. Conséquences (effets positifs et négatifs) d’une politique budgétaire de relance
A / Avantages de la politique budgétaire
Ce qui est prélevé sur l'économie par l'intermédiaire du budget de l'État ne disparaît pas du circuit économique mais constitue une dérivation des flux
économiques. Les sommes prélevées par l'État reviennent ensuite aux ménages qui reçoivent des rémunérations, des pensions et des subventions de
caractère social et culturel et aux entreprises qui bénéficient de subventions, de commandes de matériel, d'investissements, d'achats divers.
En cas de forte dégradation de la conjoncture économique, les gouvernements peuvent être tentés de mener une politique budgét
consiste à soutenir l’activité économique à court terme, en faisant jouer le "multiplicateur keynésien" : cf. définition en annexe.
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B / Les limites de la politique budgétaire
Politique budgétaire volontariste => effets négatifs sur l’activité économique => elle est critiquée, les agents économiques ont adopté des
comportements différents de ceux prévus par la théorie (consommer à l’étranger et épargner)
Besoins de financement liés à l’accroissement des dépenses publiques => une hausse des emprunts de l’État et, du fait de cette demande supplémentaire
adressée aux marchés de capitaux, la hausse des taux d’intérêt va décourager une partie des achats des consommateurs financés par l’emprunt, et réduit
les investissements des entreprises, lorsque leur rentabilité est insuffisante au regard du coût de financement par l’emprunt
La demande supplémentaire permise par l’augmentation des dépenses publiques doit s’adresser en priorité aux producteurs nationaux. Compte tenu de
l’ouverture croissante des économies, l’effet du "multiplicateur keynésien" s’est réduit et profite davantage aux producteurs étrangers
L’accumulation des déficits budgétaires vient gonfler l’encours de dette publique et augmente les charges futures de l’État plus un État est endetté,
plus la charge de cette dette est élevée. Celle-ci pèse d’autant plus sur son budget qu’un niveau de dette important entraîne des taux d’intérêts élevés
lorsque l’État veut contracter de nouveaux emprunts. (le poids de la dette peut ainsi devenir insoutenable par rapport au niveau des recettes de l’État)
Keynes, se refusant à toute vision à long terme de l’économie, reconnaît la possibilité de situation de sous-emploi, la possibilité de tomber dans
certaines impasses monétaires et économiques (trappes à liquidités, quand le taux d'intérêt est tellement bas qu'on a avantage à thésauriser), sans pour
autant pouvoir y apporter de véritable remède. L'économie vue par Keynes s'apparente à celle d'un gouvernement qui doit essayer de concilier la
recherche du profit personnel, le plein emploi, la croissance, la stabilité monétaire, le tout en fonction de la conjoncture et en raisonnant à court terme.
On comprend que ce ne soit pas toujours facile
Enfin, en théorie, les politiques budgétaires nationales demeurent le principal instrument pour faire face à des chocs économiques ponctuels, car les
gouvernements nationaux ne peuvent plus recourir à la politique monétaire pour influer sur les variations de la conjoncture économique dans le cadre
de l’Union économique et monétaire (UEM). Mais, en réalité, les contraintes fixées par le traité de Maastricht et le pacte de stabilité et de croissance
limitent l’utilisation de la politique budgétaire, en fixant un seuil maximal de déficit des administrations publiques à 3 % du PIB en cas de
ralentissement de la croissance. Cette mesure se justifie par la volonté d’éviter qu’un pays fasse porter les effets négatifs de sa politique budgétaire
(hausse des taux d’intérêts et du taux de change de l’euro) sur l’ensemble des pays de l’UEM. L’effet boule de neige et déficit budgétaire : la richesse
créée doit être suffisante pour payer les intérêts de la dette sinon ils seront de + en + lourds → aggravation de la dette → effet boule de neige. (le cas
de la France avec une dette estimée à 1221 milliards d'euros + 900 milliards d'euros et le service de la dette (les intérêts payés chaque année, soit 40
milliards d’euros).
CONCLUSION :
Pour les Keynésiens, la politique budgétaire constitue un instrument de régulation privilégié et un déficit n'est pas nécessairement néfaste alors que les auteurs
libéraux privilégient la politique monétaire et préconisent une intervention faible de l'État par une compression des recettes fiscales, des dépenses et du déficit.
La politique budgétaire préconisée par Keynes a été efficace, mais avec l’ouverture des économies elle a eu des conséquences considérables. Prenons l’exemple de
la France qui a tenté des politiques de relance dans les années 80. Ces dernières n’ont pas réussi à faire revenir le pays à un niveau de croissance élevé ni à réduire
le chômage, avec une dette publique qui n’a pas cessé d’augmenter des dernières années.
Ouverture suggérée si maîtrisée : tenter de parler de la complémentarité entre une politique monétaire et une politique budgétaire (on parlera donc de la policy
mix)
ANNEXES :
John Maynard Keynes : économiste et mathématicien britannique (05-06-1883 et 21-04-1946) : inspirateur du keynésianisme, courant de pensée économique :
intervention active de l'État, à certains moments précis, au sein de l'économie, pour assurer le plein emploi. « Définition » du courant keynésien : cf. tableau cidessous
Système économique
Moteur de l’activité économique
Principes fondamentaux
Principe de régulation
Rôle de l’Etat
Résolution du problème du chômage
Gestion d’une crise économique
Le capitalisme
Initiative individuelle
Recherche du profit – Propriété privée des moyens de production
Le marché (concurrence entre les producteurs) et l’Etat en cas de crise économique durable
Etat Providence correcteur des inégalités primaires de la distribution des revenus et
politiques économiques de régulation de l’activité
Ajustement par le marché aggrave la situation de sous emploi => l’Etat doit donc intervenir
en relançant la demande globale
Le risque d’un développement d’un cercle vicieux de l’économie incite l’Etat à intervenir
pour relancer l’activité économique en accroissant la demande adressée aux entreprises
Quelques points clés de la théorie keynésienne, l'analyse keynésienne :
III. Développement pendant période où le capitalisme libéral a atteint une limite et aboutit à une crise majeure, c'est la grande dépression des années 1930
=> économies se referment sur elles-mêmes => l'État ne peut qu'intervenir pour essayer d'enrayer la spirale de récession, de faillites, de chômage massif
; c'est l'époque des politiques de relance mises en oeuvre et financées par l'État
IV. Une théorie macroéconomique dans un cadre national et à court terme : concerne des données globales (emploi global, demande et offre globale,
investissement global, etc.)
V. Pour Keynes, économie = système où les flux circulent, raisonnement à court terme, dans un cadre national et intérêt pour équilibres entre flux de biens,
revenus et dépenses
VI. Épargne = investissement. La crise des années 1930 montre que le problème de l'équilibre est plus complexe que ce qu'en disent les théories libérales.
Keynes approfondit le problème de l'épargne, elle est une part de revenus qui n'est pas consommée, pour que le système puisse alors s'équilibrer cette
épargne doit être investie, c'est à dire essentiellement prêtée contre intérêt ou cédée contre des droits de propriété (actions). Il existe une part de
monnaie épargnée qui n'est pas investie, elle est fonction de "la préférence à la liquidité" qui peut concerner les divers acteurs économiques, cette
préférence est motivée par diverses raisons qui peuvent concerner aussi bien la spéculation, que l'inquiétude devant un proche avenir économique
incertain. Quoi qu'il en soit cette thésaurisation est un facteur de déséquilibre naturel du système.
VII. L'économie keynésienne est essentiellement une "économie de la croissance" => Keynes tient compte du facteur humain et utilise la psychologie des
acteurs économiques (propension à consommer, à épargner) pour expliquer les mécanismes économiques.
VIII. Multiplicateur keynésien : mécanisme macroéconomique qui permet de compenser la faiblesse des dépenses privées par un accroissement des dépenses
publiques. En effet, une augmentation des dépenses publiques engendre des revenus supplémentaires qui sont pour partie consommés, pour partie
épargnés, et pour partie récupérés par les administrations publiques sous la forme d’impôts et de cotisations sociales. La partie de ces revenus
supplémentaires qui est consommée vient nourrir la demande intérieure adressée aux entreprises, qui peuvent dès lors augmenter leurs investissements,
leurs emplois, et
Le surcroît de dépenses publiques provoque un effet cumulatif, multiplicateur qui stimule
d’autant plus l’activité économique que les revenus sont peu épargnés, peu imposés, et que la demande de consommation s’adresse principalement aux
entreprises nationales.
LA POLITIQUE BUDGÉTAIRE EN FRANCE
• Le pacte de solvabilité et de croissance, qui s'impose aux États membres de l'UEM, fixe un objectif budgétaire à moyen terme d’équilibre ou d'excédent. Le
déficit public (Etat, collectivités locales et organismes de sécurité sociale) ne doit pas dépasser 3 % du PIB.
• Il est imposé aux États de préserver et de respecter un programme de stabilité, trisannuel, qui doit être actualisé chaque année. En outre, chaque État doit indiquer
son niveau d'endettement, ses taux de croissance, d'inflation, d'emploi et d'investissement public.
• En France, l'évolution des dépenses publiques avait été fixée à 3 % en volume pour 3 ans dans le premier programme (2000 - 2002) ; la norme a été constamment
réévaluée depuis, passant à 4 % pour 2001 - 2003 et à 4,5 % pour 2002 - 2004, afin de tenir compte de l'explosion des dépenses de santé.
Le déficit a été de l'ordre de 3 % en 2005 après 3,6 % en 2004. Il s'élève en 2005 à 46, 880 milliards d'euros. Il est prévu pour 2006 un déficit budgétaire de l'ordre
de 2,9 %, ce qui apparaît être un pari difficile car calculé sur une hypothèse de croissance assez optimiste : entre 2 et 2,5 %.
D'après le gouvernement, l'endettement devrait se stabiliser à 66,1 % en 2007, après 66 % en 2006 et 65,8 % en 2005 pour retomber à 64,6 % en 2009, ce qui
équivaut à plus de 1000 milliards d'euros et au-dessus du seuil des 60 % exigés par le pacte de stabilité et de croissance.
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