
Alors que la balance des paiements retrace, dans un cadre exhaustif et comptablement
équilibré, les flux entre résidents et non résidents, la position extérieure est établie en termes
de stocks et vise à recenser l’encours des créances et engagements financiers de l’ économie
nationale vis à vis de l’extérieur.
La position extérieure d’un pays est le solde entre ses avoirs extérieurs bruts (les créances qu’il
détient sur l’étranger) et ses engagements extérieurs bruts (les créances détenues par l’étranger
sur ce pays considéré). Une position extérieure positive désigne un pays créditeur net et vice
versa.
En identifiant individuellement toutes les sources nettes de revenus ainsi que de dépenses,
pour un pays, il est possible de dégager un solde représentatif des capacités ( s’il est positif) ou
des besoins de financement de ce pays (s’il est négatif).
Au sein de la balance courante : 3 sous postes :
1) La balance commerciale fait l’objet généralement d’analyse plus approfondie dans la
mesure où elle reflète le degré d’ouverture d’un pays sur l’étranger. Lorsque le taux de
couverture ( X/M) est supérieur à 100%, le commerce extérieur est dit excédentaire, et si ce
taux de couverture est inférieur à 100%, le commerce extérieur est déficitaire.
Les termes de l’échange est un concept attaché à la balance commerciale : ils correspondent au
rapport entre les prix des exportations et les prix des importations.
Lorsque le prix des X croît davantage que celui des M, les termes de l’échange nets
s’améliorent et inversement. Ainsi, quand le solde commercial devient chroniquement
déficitaire, des ajustements s’avèrent nécessaires : ajustement par les prix ( compression des
coûts ou amélioration de la productivité.
2) Le solde des services. Son importance dans les échanges s’est fortement accrue, du fait de
la globalisation financière, mais aussi de l’explosion des nouvelles techniques de l’information
et de la communication (qui facilite l‘externalisation).
3) Le solde des revenus : comprend à la fois les dividendes et les paiements de coupons, leur
solde est étroitement lié à la position nette extérieure de la nation (et donc à ses besoins ou
capacités de financement cumulés), ainsi qu’à la rentabilité des actifs de ses résidents à
l’étranger comparée à celle des actifs du reste du monde détenus dans le pays.
CONCLUSION :
L’étude de la balance des paiements, même à l’intérieur d’une même zone monétaire est
révélateur, notamment celle de la balance commerciale qui traduit l’état de santé de
l’économie nationale. A court terme, un déficit peut être associé à une forte conjoncture se
traduisant par des besoins d’importations supérieurs à la demande d’exportations. A long
terme, un déficit peut traduire un état précoce de développement, nécessitant des besoins
d’équipement et d’infrastructures, ainsi que, parallèlement, des besoins de financement. C’est
en principe le cas des PED. A contrario, un surplus devrait être associé à un stade avancé de
développement et des surplus d’épargne nationale (cas d’un pays vieillissant comme le Japon).
Mais il peut aussi résulter d’une faiblesse concurrentielle persistante, que, une surabondance
de financement, permet de cacher un temps (cas des Etats-Unis).