I) I-Bref rappel sur l`évolution du Système Monétaire

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CHAPITRE I : l’économie
ouverte, une introduction
I-Bref rappel sur l’évolution du Système Monétaire International (SMI)
I)
1)
1) les éléments constitutifs du SMI
SMI= ensemble des mécanismes qui permettent aux transactions entre résident et non
résidents d’être réglés.
Pour le caractériser, on a 2 questions :
a) Quels ont les monnaies utilisées au niveau international ?
Les monnaies utilisées dépendent de :
-les préférences des agents
-du poids économique des divers pays
-des accords passés entre les gouvernements
(Aujourd’hui la monnaie utilisée au niveau international est le dollar)
b) Comment est le système de change ?
Ce qui caractérise le SMI est le degré de flexibilité du système de change :
- Si le système est parfaitement flexible : le taux de change est non flexible, les
banques centrales n’interviennent pas sur le marché d’échange. Le taux de change
est déterminé par le marché et par le comportement des agents privés.
- Si le système de change est parfaitement fixe : chaque banque centrale choisit la
parité de sa monnaie par rapport à une autre (monnaie étalon) ; le taux de change
est non fixe (flexible). La banque centrale intervient sur le marché d’échange pour
maintenir cette parité.
En pratique les banques centrales tolèrent des petites variations du taux de change autour de la
parité officielle (cours pivot).
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Semestre 4 – Notes de cours de macroéconomie de Mme Lise Patureau
La banque n’intervient que si le taux de change est au-dessus du cours plafond et en dessous
du cours plancher.
Historique de l’évolution du SMI :
2)
a)
L’étalon or jusqu’en 1914 :
Le système d’avant 1914 est qualifié d’ « étalon or », il s’agit d’un système monétaire
connu par Ricardo et Hume principalement, qui n’a jamais vraiment fonctionné tel
qu’ils l’avaient analysé.
Dans ce système, le taux de change est fixe ; il repose sur la référence à l’or dans la
définition des monnaies et sur l’utilisation de la livre sterling.
Le système théorique :
-le rôle de l’or : dans ce système, les monnaies de tous les pays sont définies par un certain
poids en or. Les moyens de paiement utilisés dans les transactions internationales sont l’or et
les monnaies convertibles en or.
La quantité d’or dans la banque centrale = masse monétaire du pays.
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-la fixité des changes(les points d’or) : le taux de change entre deux monnaies est fixe et
défini par un certain nombre de point d’or. Ce nombre est fonction du poids de chacune des
monnaies.
-rééquilibrage automatique des balances commerciales : en régime d’étalon d’or, les
balances commerciales ont tendance à revenir systématiquement à l’équilibre.
Ex : soit un pays ayant un solde commercial positif (il importe plus qu’il n’exporte. Le pays
va recevoir une entrée d’or ou de la monnaie ce qui va entraîner une hausse du PIB. Par
conséquent l’activité économique va augmenter, les exportations vont augmenter ce qui va
baisser le balance commerciale pour ramener un équilibre.
Le système étalon or a-t-l vraiment existé ?
Non. Dans la première partie du XIXème siècle, un très grand nombre de pays utilisait à la
fois l’or et l’argent comme étalon de mesure. C’est après 1870 que les pays n’ont utilisé que
l’or. Mais on ne peut pas qualifier ce système d’étalon or même s’il y’a convertibilité des
monnaies en or et la fixité du taux de change parce que la période 1870-1914 est beaucoup
plus une période où le vrai étalon est la livre sterling. C’est lui le principal instrument
d’échange international et de réserve.
b)
Les difficultés de l’entre deux guerres (1918-1944)
Après la première guerre mondiale, les états européens veulent définir un nouvel ordre
monétaire international qui ne repose plus uniquement sur la livre sterling et l’or.
A la conférence de Gènes(1922), ces états se mettent d’accord sur un nouveau système Gold
Exchange Standard(GES) ou « étalon de change d’or »
Dans ce nouveau système, la convertibilité des billets en pièce d’or est abandonnée et les
devises sont officiellement retenues comme moyen de réserve pour les banques centrales. Les
banques peuvent choisir entre change fixe et change flexible.
Après 1918, les pays européens s’engagent dans des programmes de reconstruction massifs
qui entraînent de l’inflation étant donnée la rareté des ressources, cela induit un mouvement
important dans le taux de change. De plus la crise de 1929 conduit les pays à vouloir se
protéger de la concurrence internationale et donc à se créer un avantage de compétitivité en
dévaluant leur monnaie.
c)
Le système de Bretton Woods(1944-1973)
Principes :
- système de change fixe (toutes les monnaies peuvent être utilisées dans les échanges
internationaux avec l’or)
- La fixité des changes
-le rôle du dollar américain
* un système de parité fixe : chaque pays choisit sa monnaie une parité fixe par rapport
à l’or ou par rapport au dollar des USA. (35dollars= une anse d’or)
La convertibilité en or des monnaies autres que le dollar n’est pas explicitement prévu par les
accords de Bretton Woods, mais les USA s’engagent à convertir les avoirs en dollars détenus
par les banques centrales non-US en or si elles le demandent.
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Le système donne un rôle très important au dollar américain et à sa banque centrale.
(Systèmes asymétriques)
*moyens de paiement international : l’or ou les devises.
En fait c’est le dollar américain qui est le plus utilisé pour les transactions internationales du
fait de la puissance économique du dollar, de son rôle pivot et de sa convertibilité en or.
*les mécanismes de coopération internationale (avec la création du Fond monétaire
International (FMI)) : créée l’or de la conférence de Bretton Woods, le FMI n’était alors
qu’un simple outil financier, chaque pays devait déposer une quotte part au Fmi et celuici recueillait ces fonds et les prêtais aux pays en difficulté de balance commerciale et qui
le demandait.
De la réalité à l’abondance du dollar :
Après la deuxième guerre mondiale, le dollar est rare et on parle même de disette du dollar
(dollar gap).Cette rareté provient des besoins en dollar de l’Europe qui fondent sa
reconstruction sur des achats de matière première et de produit industriel.
A partir des années 50, la situation évolue et le dollar devient une monnaie abondante. En
1957, l’ensemble des avoirs à court terme en dollar détenu par les banques centrales non-US
vaut 14.6 milliards de dollars (montant élevé pour l’époque.) ; mais ce montant reste inférieur
à l’équivalent en stock d’or détenu par la banque centrale US. Ça signifie que la banque US
peut assurer les demandes de conversions.
Mais la situation devient tendue, et en 58-59, le système connait des difficultés car certains
pays demandent la conversion de leur avoir (en dollar) en or.
L’abondance de dollar = crise de confiance par rapport à la monnaie US. En 67-68, on a des
mouvements spéculatifs contre le dollar.
Et en 1971, le président Mixon suspend la convertibilité du dollar en or, c’est le début de
l’effondrement du système de Bretton Woods.
La crise et l’abandon des changes fixes (71-73) :
La suppression de la convertibilité du dollar en or fait disparaître une contrainte pour les US
mais ne restaure pas la confiance des marchés dans le dollar. Se pose toujours la question du
bon prix de la monnaie US par rapport aux autres devises et par rapport à l’or.
La spéculation contre le dollar se maintient malgré les mesures gouvernementales prises en
71 et 73. Aussi, les pays de la communauté économique européenne décident, le 11 mars
1973, de laisser flotter leur monnaie par rapport au dollar tout en maintenant entre eux un
système de change fixe. Cela entraîne la fin du système Bretton Woods car les deux éléments
sur lesquels il était fondé s’effondrent.
d)
Depuis 1973, le temps du flottement impur :
Depuis 1973, on est dans un système de flottement impur ( dirty float) dans le sens où la
flexibilité des taux de change n’est pas complète. Précisément le système des changes est
globalement fixé. Mais par endroit dans le monde, les pays mettent en place des systèmes de
change fixe.
Aussi les banques centrales interviennent sur le marché des changes quand elles voient que
leurs mouvements de monnaie sont trop importants.
Le cas européen :
Les premiers débuts de l’unification monétaire européenne :
Dès le traité de Rome(1957), on prévoit déjà la formation d’une zone monétaire où le taux de
change serait fixe, la circulation des facteurs de production en pays liés, les politiques
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macroéconomiques harmonisées. 20 ans plus tard, le plan Barre(1968), puis le Rapport
Werner(1970) reprennent cette idée, ces deux mouvements proposent d’organiser une
véritable coopération monétaire entre les pays membres de la CEE.
Au moment où le système de Bretton Woods connaît un certain nombre de difficulté, les pays
de la CEE mettent en place des mécanismes de coopération monétaire entre leurs banques
centrales et mettent en place aussi, un système de parité fixe entre les monnaies de ces
différents pays= serpent monétaire européen ( 73-79)
Ce serpent a pour objectif de maintenir une certaine stabilité des taux de change entre les
pays européens ( France, Belgique…. Mais le système ne fonctionne pas très bien et il est
remplacé en avril 1979 par le système monétaire européen (SME).
Principes du SME : -taux de change fixe
-les monnaies des pays membres sont liées entres elles via le cours
pivots.
- variation autour de ce cours pivot sont autorisé de plus ou moins
2.25% avant 1993 ; puis de plus ou moins 15% après 1993.
-système de coopération entre les banques centrales.
Objectif du SME : constituer une zone monétaire o* les parités sont stables et où les
principaux indicateurs économiques (inflation, chômage, croissance) seraient convergents.
Certains objectifs ont été atteint dans des endroits où il y’a des mouvements très
variés, les pays membres de la SME ont maintenu fixe leur taux de change. Ce qui a entraîné
une baisse de l’inflation dans certains pays.
En revanche la Sme n’a pas réussi en matière de chômage et de croissance.
La croissance des pays du SME est inférieure à celle du Japon et celle des USA. On n’a pas
de convergence du chômage.
SME face à à la récession des années 1993
Jusqu’à 1993, la SME fonctionne bien.
A la suite de la réunification allemande en 1990, on assiste à des divergences dans les
situations macroéconomiques de l’Allemagne et le reste des pays de la SME.
Pour la banque centrale, la situation allemande demande un taux d’intérêt élevé.
Parallèlement les autres pays européens sont en récession  une politique de taux d’intérêt
faible. Face à cette divergence, les marchés financiers ont anticipé une dévaluation des
monnaies européennes par rapport au Deutsch mark  une attaque spéculative contre les
monnaies européennes (septembre 1992) qui pousse du royaume uni et l’Italie à quitter la
SME.
En aout 1993, les pays membres de la CEE décident d’élargir les fluctuations d à plus ou
moins 15%. Ce qui transforme presque le système monétaire européen en un système de
change flexible.
Aujourd’hui, l’UEM (union économique et monétaire)
En 2000, les monnaies nationales ont disparues. Le passage du SME à l’UEM modifie
complètement le cadre dans le quel la politique économique peut se réaliser.
La politique budgétaire reste du ressort des Etats membres mais doit respecter le pacte de
stabilité : (2 critères)
- déficit budgétaire< 3% du PIB
- dette publique< 60%
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II balances des paiements et le marché des changes :
La prise en compte du caractère ouvert de l’économie conduit à reconsidérer le cadre
comptable d’une économie, avec un outil essentiel : la balance des paiements. Elle traduit
l’ensemble des transactions effectuées par les résidents d’un pays vis-à-vis du reste du monde.
Pour réaliser ces transactions il faut considérer des échanges dans différentes monnaies entre
les pays. La balance des paiements permet donc de mesurer la compétitivité de l’économie
vis-à-vis du reste du monde.
1) la balance de paiement :
Un pays effectue des transactions avec le reste du monde. La balance de paiement permet de
retracer l’ensemble de ces flux sur une année(ou une période donnée). Elle est tenue dans la
monnaie du paiement. Elle enregistre des flux ou des variations de stock.
Les échanges entre les résidents ou non-résidents peuvent être saisis soit au moment de leur
réalisation soit au moment de leur règlement.
La première approche privilégie l’aspect économique des relations internationales.
La seconde met l’accent sur l’aspect monétaire des relations internationales des échanges car
la constatation statistique d’un échange se fait au moment du règlement c'est-à-dire à partir du
moment où l’échange se réalise sous forme monétaire. C’est la première approche qui est
utilisé dans la majeure partie des pays sur recommandation du FMI. Donc la balance des
paiements est tenue en termes de transaction et non en termes de règlement.
Qu’entends-t-on par résident ?
Le terme de résident désigne :
-toute personne physique de nationalité française résident en France ;
- toute personne physique de nationalité étrangère établie en France de puis plus de
deux ans ;
- les personnes morales françaises ou étrangères sauf les représentations diplomatiques
ou consulaires qui ont un établissement en France, c'est-à-dire la France métropolitaine, la
principauté de Monaco, les DOM-TOM, les collectivités territoriales de St Pierre et
Miquelon ;
Par opposition le terme de non résident désigne :
Les autres personnes physiques et morales et notamment les Français qui deviennent nonrésidents des qu’ils s’installent à l’étranger.
Les agents résidents sont regroupés en quatre secteurs :
Le secteur des autorités monétaires (Banque de France et le fond de stabilisation des
changes) ;
Le secteur des administrations publiques qui regroupent l’Etat, les collectivités locales
et les organismes de sécurité sociale ;
Le secteur bancaire, qui regroupe les banques et autres institutions financières
monétaires qui exercent leur activité en France ;
Les autres secteurs qui regroupent tout le reste, les sociétés non-financières, les
ménages et les institutions financières non monétaires.
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a) Les principes de l’enregistrement comptable
La balance des paiements est un compte tenu en débit et en crédit, elle respecte une règle
simple : toutes opérations qui impliquent une sortie d’argent du pays concerné doit s’inscrire
en débit et toute opération qui s’inscrit est une contribution à son excédent et va s’inscrire au
crédit.
Résidents----------- (crédit) -------- >non-résidents
Non résidents--------- (débit) ------- >résidents
Au crédit sont enregistrés toutes les ventes d’actifs des résidents vers les non-résidents
quelque soit la nature de ces actifs (marchandise, titre ou monnaie)
Au débit, sont enregistré tous les achats, les acquisitions d’actifs par les résidents auprès des
non-résidents.
Toutes opérations qui conduisent à un paiement de devise à un non-résident se portent au
débit et toutes opérations qui conduisent à un versement de devise à un non-résident se portent
au crédit.
Par exemple si les importations de marchandises permettent d’augmenter la quantité de biens
et services dans l’économie elle constitue une sortie de devise et sont donc inscrits au débit.
C’est un achat d’actif. Si on considère une augmentation des dettes des résidents vis-à-vis du
reste du monde est assimilé à une vente d’actif et se traduit par une entrée de devise et va
donc s’inscrire à un crédit de la balance de paiement
Deuxième point important : Toute opération donne lieu à deux inscriptions dans la balance
des paiements, l’une traduit sa nature économique et l’autre son mode de règlement. Si
l’enregistrement comptable ne comportait aucune erreur alors somme au débit = somme au
crédit.
En pratique, il existe des erreurs et des omissions qui empêchent que ces égalités entre
crédit et débit. Une erreur et omissions prés, la balance est un document comptable qui est par
nature équilibré.
Considérons une exportation de marchandise qui est payé en devise (10 milliards d’euros) :
Crédit
Débit
- compte de transactions courantes/biens/marchandises
10 M
- compte des avoirs en devises
10 M
c) les comptes de la balance de paiement :
L’ensemble des flux économiques monétaires et financiers entre les résidants et non résidants
est réparti en 4 comptes principaux. En général la présentation de la balance des paiements
distingue les transactions internationales entre le B et S qui vont être inscrit dans le haut de la
balance de paiement et les transactions financières et monétaires qui vont être inscrit dans le
bas.
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Opérations
Compte des transactions courantes
-marchandises (biens)
-services
-revenus
-transferts
Comptes de capital
-transferts en capital
-acquisitions d’actifs non-financiers
Comptes financiers
-investissements directs (LT)
-investissements de portefeuille (LT)
-autres investissements (CT)
-avoirs de réserve
Erreurs et omissions
Crédit (+)
Débit (-)
Exportations
Ventes
Reçus
reçus
Importations
Achats
Versés
Versés
Reçus
ventes
Entrés
Versés
Achat
Sorties
Comptes de transaction courante entre 4 types d’opérations :
-les échanges de bien : les exportations et les importations
-les échanges de services : construction, tourisme, services administratif…
-les revenus : la rémunération des salariés et des investissements, plus précisément, on
enregistre dans ce poste les salaires versés aux travailleurs non-résidents par le pays et les
salaires reçus par les travailleurs résidants versés par l’étranger, rémunération du capital
(Intérêt reçus ou versés).
-les transferts : il s’agit des transferts courant sans contrepartie qui sont reçus ou versés et
dans ce poste on trouve notamment les transferts d’Etat à Etat les aides bilatérales, les
contributions au budget de l’UE ou à l’inverse, celles que l’on reçoit (dotation) de l’UE, et
également les transferts de travailleurs immigrés en France vers leur pays d’origine et à
l’inverse des travailleurs à l’étranger vers la France.
Le compte de capital :
Il comporte 2 postes :
Les transferts en capital qui sont en fait les remises de dette des administrations
publiques et des autres secteurs
Les acquisitions d’actif non financier ; les brevets.
Le compte financier :
Il retrace les flux financiers avec le reste du monde. Il est partagé en 4 rubriques :
Les 3 premiers sont les investissements
2 grandes distinctions dans ce compte :
-séparation des comptes du secteur privés et des autorités monétaires
Les acquisitions d’actif étranger par le secteur privé ont enregistré par les 3 premiers
postes sous le terme investissement alors que
Le compte des interventions officiel (avoir de réserve) enregistre les interventions des
autorités monétaires.
- les transactions à court et à long terme :
Les 2 premiers comptes concernent les échange de capitaux financiers à LT, c’est-àdire des ventes et des achats d’actif à plus d’un an, par ex tout ce qui est les investissements
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directs à l’étranger, les acquisitions de société étrangères ou la création de filiales a
l’étranger, investissement en portefeuille.
Dans le 3eme poste on inscrit les transactions à CT qui portent sur des actifs de moins
d’un an, souvent des actifs très liquides.
-Dernier poste : intitulé erreurs ou omissions qui vont enregistrer les opérations mal
enregistrées ou il assure l’équilibre comptable de la balance des paiements.
c) Les différents soldes de la balance des paiements
La balance des paiements représente un document nécessairement équilibré et quand il est pris
dans son ensemble, c’est un document qui est neutre. La balance des paiements en tant
qu’instrument d’analyse économique n’a vraiment d’intérêt que si on la décompose en un
certain nombre de balance partielle au quelle on fait correspondre certain solde.
Soldes
Marchandise
I
Services
+=
II
Revenus et transferts courant
+=
III
Transferts en capital, acquisition cession
+=
IV
d’ANF( actifs non financiers)
Mouvements des capitaux
+=
V
Hors secteur bancaire
Mouvements de capitaux du secteur bancaire
VI
1er solde : Solde de la balance commerciale = échange de marchandise ; c’est la différence
entre exportation et importation des marchandises en volume.
C’est un premier indicateur de la compétitivité de l’économie vis-à-vis du reste du monde.
Le solde n°2 correspond à la balance commerciale a laquelle s’ajoute la balance des invisibles
(qui est liée au solde commerciale) = balance des biens et services. Etudier le solde de cette
balance de biens et services sont très importants car un déficit commercial peut être compensé
en partie (ou totalement) par un excèdent de la balance des services.
3ème solde : Le solde de la balance courante : il est égal à la différence entre le crédit de la
balance courante et le débit de la balance courante. Toutes les opérations de ce solde come
ayant trait à un achat de biens et services.
Le solde courant est un indicateur très important car il permet de dire si un pays vit ou non audessus de ces moyens et si ce pays va devoir recourir à un financement extérieur de ces
dépenses en effet le solde courant indique la différence entre le PIB et la dépense du pays et
donc il indique si le pays est un emprunteur ou un prêteur auprès du reste du monde, ainsi un
pays qui a un déficit de sa balance courante (il achète trop par rapport à ce qu’il vend) va
devoir financer ce déficit en s’endettant auprès du reste du monde ou en diminuant son
patrimoine.
Au signe près, le solde courant = solde cumulé du compte capital et compte financier.
Tout excédent du compte courant doit être compensé par une sortie nette de capital qui est
correspond au prêt fait par le pays au reste du monde.
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A l’inverse, tout déficit doit être assuré par des entrées de capitaux qui traduisent les
emprunts fait par le pays à l’étranger et qui lui permettent de financer ce déficit. Le bas de la
balance des paiements doit être égal au signe près au haut de la balance.
Le solde n°4 est constitué du solde des opérations courantes et du solde du compte de capital,
il correspond au besoin ou à la capacité de financement de la nation. De façon rigoureuse le
solde courant n’est pas suffisant pour déterminer exactement l’excédent d’épargne
domestique par rapport aux dépenses du pays. Pour obtenir cet indicateur, il faut additionner
le solde courant et le solde de capital. Les montants enregistrés dans le compte courant sont
beaucoup plus important que ceux enregistrés dans la balance des comptes de capital. Donc le
solde 4 est de même signe que le solde courant.
En toute rigueur il est la somme du compte courant et du compte de capital.
Le solde 5 est le solde de la balance global est un solde extrêmement important, il reprend les
précédents soldes et rajoute le solde des flux financiers hormis ceux du secteur bancaire et
banque centrale.
Le complément de ce solde est le solde n°6 représente le solde des opérations financières du
secteur bancaire et de la banque centrale. Il correspond à la création monétaire induite par les
transactions du pays avec le reste du monde et on parle de financement monétaire de la
balance des paiements.
Premier remarque importante : Attention à ne pas commettre d’erreur d’interprétation des
signes des différents soldes (solde de la balance des capitaux = solde de la balance des
capitaux privés.
Supposons que le solde de la balance globale (solde n°5) est égale à 0 (BG=0).
BC : Le solde de la balance courante.
K : Le solde de la balance des capitaux.
Si BG = 0 => BC + K = 0
Et BC > 0 => K < 0
Si K<0, il y a une baisse des emprunts vas à vis du reste du monde, le pays utilise ses
excédents courants pour se désendetter vis-à-vis de l’étranger. A l’inverse un solde de la
balance de capitaux financiers positif est le signe d’un pays trop dépensier, et doit avoir
recours à l’emprunt extérieur pour financer son surcroit de consommation.
Plus largement, tout déséquilibre de la balance courante doit être exactement compensé soit
par le compte financier du secteur privé, soit par les interventions officielles des autorités
monétaires. Supposons un pays qui a un déficit du compte courant, c’est-a-dire que le solde
BC est négatif, cela signifie qu’il vend moins d’actifs réels à l’étranger qu’il n’en achète. Si
le compte financier du secteur prive est à l’équilibre, on a la situation où
BG=0
BC<0
K=0
=>BG=BC+K<0  le pays achète plus d’actifs réels financiers au reste du monde qu’il n’en
vend.
Comme la balance des paiements est nécessairement équilibrée, cette situation n’est possible
que s’il existe un mécanisme qui compense et permet l’ajustement.
Par la suite, on va supposer que le compte de capital (n°2) est équilibré, et on se concentrera
sur 3 principaux soldes : le solde courant, le solde de la balance des capitaux et le financement
R
monétaire de la balance de paiement (
)
P
D’où : l’équilibre de balance de paiement :
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BC + K -
R
=0
P
Par convention d’écriture, le solde des avoirs de réserve est écrit avec un signe moins.
Pour analyser comment de déficit global est compatible avec l’équilibre de la balance des
paiements, il faut distinguer en fonction du régime de change qui s’applique.
On distingue deux systèmes de change pur qui sont un système de change fixe ou un système
de change flexible.

En système de change flexible le taux de change nominal (le px d’une monnaie en
termes d’une autre) est déterminé par la confrontation des offres et des demandes de
devises contre monnaie nationale. Sans aucune intervention des banques centrales.
R
En théorie, le stock de réserve d’or et de devises de la banque centrale est constant.
=0
P
 Le taux de change nominal va s’ajuster pour équilibrer la balance de paiement c’est-à-dire
le marché des changes.
Ex : soit un pays en déficit
BC + K < 0
La demande excédentaire de devise (dollars) est environ égale à l’offre excédentaire de la
monnaie nationale (euros).
Donc sur le marché des changes, il va donc y avoir une hausse du prix de la devise étrangère
par rapport à la monnaie domestique. Autrement dit, la devise étrangère, le dollar, va
s’apprécier.
Comment est- que ce mécanisme va ramener l’équilibre du solde global ?
Déficit global  déficit de la balance de paiement. BC + K < O => dépréciation de la
monnaie domestique. Comment cette dépréciation ramène l’équilibre du solde commercial ?
Réponse : grâce à deux effets :
-La dépréciation de la monnaie domestique augmente le prix en monnaie national des
biens étrangers, et cet effet doit donc normalement diminuer la demande pour les biens
étrangers, cad lé importations.
-La dépréciation de la monnaie nationale réduit le prix en devises des biens
domestiques, donc les biens domestiques sont plus compétitifs, ce qui va avoir tendance à
augmenter les exportations. Sous certaines conditions, ces deux effets impliquent une
augmentation du solde commercial et courant. Autrement dit, en change flexible, c’est par le
mouvement du taux de change nominal que l’équilibre de la balance va pouvoir être assuré.
En régime de change fixé, le taux de change nominal (le prix relatif des monnaies) est fixe. Ce
n’est donc pas le taux de change qui va assurer l’ajustement comme en taux de change
flexible. En change fixe, l’équilibre de la balance de paiement est assuré par les interventions
de la banque centrale sur le marché des changes cad sur les variations des réserves de change.
Ces interventions de la banque centrale permettent d’assurer la fixité du taux de change en
compensant les déséquilibres du solde global.
Ex : BC + K < 0 situation de déficit global(en France) = > demande excédentaire de dollar
Puisque le taux de change nominal est fixe, les autorités monétaires du pays vont devoir
intervenir pour combler cet excès de demande de devises sur le marché des changes.
La banque centrale intervient sur le marché des changes, elle va aller puiser dans ces réserves
en devises pour offrir les devises qui manquent sur le marché.
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Donc la banque centrale voit donc son stock de réserves en devise diminuer, ce qui se traduit
R
par le fait qu’il y a une variation négative des réserves en devises
<0
P
La baisse des avoirs en devises de la BC permet de compenser le déficit global de telle façon
que la balance des paiements soit équilibrée.
Le corollaire : cette intervention des autorités monétaires sur le marché des changes a pour
contrepartie une destruction de monnaie domestique, en intervenant sur le marché des changes
la banque centrale offre des devises contre des € : en gros elle récupère de la monnaie
domestique  moins de monnaie en circulation dans l’économie  destruction de l’offre de
monnaie.
De façon générale en utilisant des réserves de changes pour compenser un excédent ou un
déficit global les autorités monétaires vont jouer sur l’offre de monnaie domestique. En
système de change fixe, il y a variation des réserves en devises de la BC et la masse monétaire
totale est endogène.
2- taux de change et balance commerciale
On a vu en régime de change flexible est résorbé par des mouvements de change nominal qui
viennent influencer le solde courant permettent de restaurer l’équilibre
Cette influence du taux de change nominal sur le solde courant ou le solde commercial est en
fait plus complexe que ce qui a été dit la semaine dernière et demande d’être analyser en
détail.
a) Le théorème des élasticités critiques :
On s’intéresse aux effets d’une augmentation du taux de change réel sur le solde
commercial suite à une dévaluation ou dépréciation du taux de change nominal.
Le taux de change nominal (E) dans la convention du cours c’est le prix de la devise étrangère
en termes de monnaie domestique
1$=E€
Le taux de change réel (Q) c’est le prix relatif du panier de biens étrangers en termes de biens
domestiques
EP*
Q
P
*
P : indice des prix de paniers de biens étrangers.
P : indice des prix de paniers de biens domestique
 C’est la même idée sauf qu’au lieu d’échanger de la monnaie, on échange des biens.
Le solde commercial représente l’écart entre les exportations et les importations de
marchandises. On spécifie les fonctions d’importation et d’exportations de la manière
suivante
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
 * 1
 X  X  Y ,  demande d'exportation par le reste du monde.
q


 Z  Z Y , Q demande d'importation par pays domestique.
 

On va admettre que
dZ
 0  La demande d’importation est une fonction croissante du
dY
revenu domestique
dZ
 0  La demande d’importation est une fonction décroissante du
dQ
revenu domestique.
Le taux de change réel est un indicateur de la compétitivité des produits domestiques.
Si le prix relatif des biens des pays étrangers augmente (c a d si le taux de change réel
augmente) alors les biens étrangers sont moins compétitifs par rapports aux bien domestiques
et les exportations de biens domestiques vont diminuer.
On va supposer que les exportations sont une fonction croissante du revenu étranger selon la
même logique, plus le revenue étranger est élevé, plus les agents étrangers vont consommer
de biens, plus les exportations vont augmenter.
On va supposer que les exportations sont une fonction décroissante du prix relatif des biens
domestiques, c'est-à-dire fonction décroissante de l’inverse du taux de change réel. Et donc
par conséquent les exportations st une fonction croissante du taux de change réel.
La variation du taux de change nominal, on suppose qu’il n’a pas d’impact sur les revenus
domestiques et étrangers ni P et P*.
On supposera que Z  Y *q   et que X  Y *  Q (il s’agit ici de volumes) avec  ,   0


La balance commerciale (BC)
BC  X - QZ
BC  Y *  Q   Q Y  Q    (En unité de biens domestiques)


BC  Y * Q   Y  Q1 
Pour analyser les faits d’une dépréciation ou d’une dévaluation du taux de change nominal sur
la balance commercial (c a d une augmentation de E) on va décomposer ces implications sur
les imports et les exports.
Effet de dE  0 sur les exportations (en volumes)
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dX dX dQ

.
0
dE dQ dE



dX
X
   Y *  Q  1   
dQ
Q
Une dévaluation de la monnaie nationale ce qui correspond à une augmentation du taux de
change nominal améliore la compétitivité des produits domestiques et relance les exportations
en volume.
Effet de dE  0 sur les importations (en volumes)
dZ dZ dQ

.
0
dE dQ dE


La dévaluation de la monnaie domestique réduit le volume de bien importé
On a :
dZ
Z

   Y  Q   1     0
dQ
Q
Effet de dE  0 sur le solde commercial.
On note dBC , la variation du solde commercial. On calcule donc la différentielle totale du
solde commercial totale de BC suite à une augmentation marginale de dE .
Effet total sur BC de dE  0
BC  X  QZ
dBC dX
dQ
dZ

Z
Q
dE
dE
dE
dE
dX
dQ
dZ
dBC 
dE
 Z
dE  Q
dE
dE
dE
dE
amortissement marginal
de X par rapport à E
Effet de dE sur le tx
de change réel à volume
d'importations données
Effet de dE sur le volume
d'importations pour un
tx de change réel donné
Q
Z 
 X
dBC  
Z
 Q  dE
E
E 
 E
 X Q
Q
Z Q 
dBC  
Z
Q
dE
E
Q E 
 Q E
dBC  X
Z  Q

 Z Q
dE  Q
Q  E
avec
X
X
Z
Z
 
et
 
Q
Q
Q
Q
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On suppose initialement, le solde commercial est équilibré cad X=QZ
( avant la dévaluation)
dBC
 Z (  '   1)
dE
dBC
 
 0     '   1  0
dE
   '   1
= condition de Marshall Lerner cad le Théorème des élasticités critiques
A quelle condition une dévaluation va améliorer le solde commercial ? : si la condition
Marshall Lerner est remplie.
Elle nous dit que la somme des élasticités prix des volumes d’importations et du volume
d’exportation soit supérieure à 1.
L’effet d’une dévaluation ou dépréciation sur le solde commercial n’est pas évident dans le
sens où on va avoir deux effets opposés de la dévaluation.
1. Effet termes de l’échange qui est défavorable suite à la dévaluation. Pour
importer la même quantité de bien qu’avant, ça coûte plus cher donc cet effet dégrade le solde
commercial.
2. Effet volume (ou effet compétitivité) qui est favorable. Les biens domestiques
sont plus compétitifs donc le volume de biens importés diminue une amélioration de la
balance commerciale.
L’effet total est ambigu (+ et -) la condition Marshall Lerner nous dit que si  '   1 , alors
une dévaluation ou une déprécation de la monnaie nationale améliore le solde commercial.
L’effet volume doit suffisamment être fort pour dominer l’effet prix.
Les termes de l’échange c’est le rapport entre l’indice de prix des biens exportés et
l’indice de prix des biens importés.
P
P
1

Termes de l’échange  X 
= inverse du taux de change réel.
*
PZ EP
Q
On parle de diminution de termes de l’échange quand ce ratio diminue.
Remarque : Cette condition ML a été obtenue dans le cas très particulier d’une balance
commerciale équilibrée or souvent, la dévaluation va se produire quand la balance
commerciale est déficitaire. Dans ce cas, on montre que les conditions pour que la dévaluation
améliore le solde commercial sont plus contraignantes. Autrement dit plus le déficit
commercial est important plus il devient difficile qu’une dévaluation améliore le solde
commercial.
b) la courbe en J
Dans les faits, on constate que le solde commerciale se détériore immédiatement après la
dévaluation et qu’elle s’améliore seulement quelque mois plus tard.
Un profil qui rappel la forme d’un J et c’est pour ça qu’on l’appel courbe en J
BC
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t dévaluation
t
Effet-prix domine
Effet volume domine
Faut-il en conclure que Marshall-Lerner n’est dans les faits jamais vérifiés ?
Pas vraiment il fut plutôt prendre en compte certain éléments empiriques et notamment
l’existence de décalages temporels. La balance commerciale peut se détériorer suite à une
dévaluation car la plus grande partie des volumes d’importations et d’exportations sont
commandés des mois à l’avance et donc immédiatement après la dévaluation les volumes
importés et exportés ont déjà été décidés et la dévaluation se traduit çà court terme par une
dégradation des termes de l’échange, c'est-à-dire pour un même volume importé, la valeur des
importations augmente et cela dégrade la balance commerciale.
Au bout d’un certain temps les nouveaux contrats d’importations et d’exportations vont tenir
compte du nouveau taux de change et à ce moment la, on s’attend alors à une baisse
progressive du volume d’importation et une augmentation de l’exportation.
Conclusion :
La balance des paiements retrace l’ensemble des transactions entre les résidents d’un pays et
les non-résidents. Cette transaction implique des échanges en parallèle des différentes
monnaies les unes contre les autres et c’est pourquoi on va regarder le marché des changes.
3) le marché des changes :
1)définition :
Marché international ou interviennent uniquement certains types d’agent, les banques
commerciales qui exécutent les ordres de leur client et agissent aussi pour leur compte propre,
les sociétés, les institutions financières non-bancaire (assurances) et les banques centrales.
1er point : Le marché des changes n’est pas organisé comme un marché boursier, il n’existe
pas un endroit ou a chaque instant les monnaies seraient cotées. Le marché des changes est
plutôt un ensemble constitué par les relations particulières entre les départements bancaires et
les courtiers spécialisés.
Néanmoins, le marché des changes est très concurrentiel et fourni aux agents toute
l’information dont ils ont besoin. Ils fonctionnent pour qu’un certain nombre de relations
d’arbitrage soit satisfait et cela signifie que le prix d’un € en dollars doit être le même a un
instant donné sur les diverses places financières, il ne doit pas être possible de réalisé des
gains à travers une série d’échanges indirects, si un agent dispose d’un € il doit obtenir le
même nombre de dollar en échangeant directement cette € contre des dollars ( direct) ou
échange d’abord des yen puis des yens contres les dollars.
On peut vérifier que c’est bien le cas avec un exemple : les cours €
Euros
Euros
1
Dollars
0,8246
Yens
0,7174
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Dollars
Yens
1,2127
1,3939
1
1,1491
0,8702
1
Avec un € on fait un échange indirect, on obtient 1.2127 dollars
Ensuite j’échange encore dollar contre yen, on obtient 1.2127*114.91 = 139.3514 yens
Si on fait un échange direct, on obtient 139.39 yen.
Conclusion : compte tenu des faits de transaction, on a à peu près les même résultats donc le
marché des changes fonctionne bien.
Le marché des changes est en fait multiple dans le sens ou il n’existe pas un marché mais
plusieurs. Il est en effet courant de distinguer trois types de marché:
Le marché au comptant : (« spot exchange rate »)
Ils sont caractérisés par le fait par le fait qu’un ordre d’achat et de vente être dénoué dans
les 2 jours ouvrables. Le dénouement a lieu quand il y’a échange effectif de devise.
Le marché à terme (« taux de taux de change Forward »)
Sur ces marchés il y’a négociation à un prix fixé immédiatement ce qui veut dire que le
taux de change Forward ou taux de change à court terme, pour les devises échangées dans un
terme futur. ( Au-delà de 3 mois).
3ème type les marchés a option : Sur ces marchés, on peut acquérir ou vendre
immédiatement pour un prix appelé la prime le droit d acheté ou e vendre des devises à un
prix fixé immédiatement pour une période donnée. Le rôle des marchés a terme des marchés a
option est de permettre aux agents de se couvrir contre le risque de changes, par exemple une
agence française de tourisme qui organise des voyages aux Etats-Unis peut avoir intérêt à se
couvrir contre le risque d’une appréciation du dollar ; en achetant des aujourd’hui des dollars
sur les marchés à terme. Pour la suite, on retiendra un marché des changes globaux ou les
transactions se font au comptant.
2.) Le fonctionnement du marché des changes
a)Le principe de cotation :
Le taux de change nominal est le prix d’une monnaie en terme d’une autre. Il existe 2
systèmes de cotations :
- cotation au certain : elle désigne le rapport entre la devise étrangère et la monnaie
nationale, c’est le prix de la monnaie domestique exprimé en unité de monnaie étrangère.
- cotation à l’incertain : le taux de change nominal désigne le rapport entre la monnaie
nationale et la monnaie étrangère, c'est-à-dire le prix de la devise étrangère en terme de
monnaie nationale : 1 $ = E€. On dit que la monnaie domestique s’apprécie quand le taux de
change nominal diminue et à l’inverse que la monnaie nationale se déprécie quand le taux de
change nominal augmente.
Par exemple : en décembre 2002
1$=0.7344
En janvier 2006
1$=0.08246
On dit que l’Euro c’est déprécié et que le dollar s’est apprécié
b) le fonctionnement du marché des changes en régime de change flexible :
Dans le cadre d’un régime de change flexible, le prix de la devise étrangère s’ajuste pour
équilibrer offre et demande de devise sur le marché des changes.
Sur le marché des changes, il s’agit d’échanger une monnaie contre une autre par conséquent
une offre de devise ($) constitue nécessairement une demande de monnaie nationale
17
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E= prix du dollar
EC ---------------------------------------------O
EE --- -------------------- A
EB ---------------------------------D
Quantité de dollars
D = demande de $ émanant des agents européens
O = quantité de dollar offerte par les non-résidents pour acheter des actifs européens
On suppose que D est une fonction décroissante du prix ; et que o est une fonction croissante.
A = l’équilibre, le taux de change s’ajuste pour que O =D.
Si E< EE alors il y’a un excès de demande de dollars sur le marché des changes = excès
d’offre d’euros sur le marché des changes
Le prix du dollar va augmenter pour résorber cet excès de demande, l’offre va augmenter et
le dollar va s’apprécier
Si E>EE alors il y’a un excès d’offre de dollar sur le marché des changes.
Le prix du dollar va se déprécier jusqu’à ramener l’équilibre, on aura une appréciation de
l’euro et une dépréciation du dollar.
En conclusion en régime de change flexible on dit que la monnaie d’un pays
s’apprécie quand sa valeur (son prix sur le marché) augmente. Cela signifie qu’une unité de
cette monnaie permet l’acquisition d’une plus grande quantité de devises étrangères autrement
dit, il faut moins de monnaie nationale qu’avant pour acheter une unité de monnaie étrangère.
Donc le taux de change nominal à diminuer.
4)-les déterminants du taux de change :
Plusieurs théories cherchent à expliquer les niveaux et les variations des taux de change
certain théories mettent l’accent sur le marché des biens d’autre sur les déterminants
monétaires et financiers des taux de changes.
1) le marché des biens et le taux de change ou la théorie de la parité des pouvoirs
d’achat (PPA)
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Pour expliquer la théorie de la parité du pouvoir d’achat il faut d’abord présenter la loi du
prix unique.
La loi du prix unique
lorsque les économies sont ouvertes à la concurrence internationale que l’on peut négliger
les coûts de transports et qu’il n’existe aucune barrière au commerce international, alors il
est logique qu’un même bien ne puisse pas être vendu à deux prix, exprimés dans la même
monnaie, différents.. La concurrence entraîne la loi du prix unique. Elle nous dit qu’un
même bien doit être vendu au même prix dans les différents pays lorsque le prix est
exprimé dans la même monnaie.
Soit Pi le pris en monnaie domestique du bien i :
Pi* est le prix en monnaie étrangère, à l’étranger, de ce bien i ;
E est le taux de change nominal ;
Si la loi du prix unique est vérifiée, le prix du bien i sera le même quelle que soit sa
localisation et donc en termes mathématiques pi  Epi*
La PPA absolue :
La loi du prix unique s’applique à chaque bien, étant soumis à l’échange interne, sous
certaines conditions. Le fait que la loi du prix unique soit vérifiée veut dire qu’il y’a une
parité de prix absolue(PPA).
La PPA est une relation non pas entre les prix des biens individuels(Pi) mais c’est une
relation qui relie les indices de prix à la consommation, cad les indices de prix agrégés (P ou
P*).
Dans chaque pays on définit et mesure le niveau de prix à partir d’un panier de biens et
services qui représentent la structure du niveau général.
Le niveau général des prix domestique P est alors définit par une fonction des différents prix
individuels des biens qui compose le panier.
Ex : Soit N biens dans un panier représentatif
P= f (P1, P2,…, Pa)
P*=g (P*1, p*2,…, P*a)
Conditions de la loi du prix unique :
- Si les mêmes biens appartiennent au panier de chaque pays avec le même poids.
Cad si les préférences sont les mêmes entre les pays.
- Si tous les biens (« N paniers ») sont soumis à l’échange international.
- Si le prix de chaque bien exprimé dans la même monnaie est identique entre les
pays( loi du prix unique vérifiée).
Alors la PPA absolue est vérifiée cad le niveau général des prix est le même dans les 2 pays
quand il est mesuré dans la même monnaie.
P=EP*
Par ailleurs on définit le taux de change réel par Q = EP*/P
D’où quand la PPA absolue est vérifiée, Q=1.
Cad que selon la théorie de la PPA, si on est en concurrence pure et parfaite et tous les biens
sont soumis à l’échange international, alors la valeur de Q est connue et vaut 1.
19
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PPA relative :
Cependant il y’a plusieurs facteurs qui empêchent la PPA absolue d’être vérifiée et
notamment :
- au niveau de la loi du prix unique :
La condition numéro 3 (ci-dessus) est n’est pas toujours vraie. En effet, il existe
des coûts de transports et divers obstacles à l’échange international ce qui fait que
la loi du prix unique n’est pas appliquée.
- au niveau de la PPA( Parité des prix absolue)
La condition 1 et 2 sont aussi que très peu possible, les préférences ne sont pas
forcément les mêmes entre pays.
Le panier du consommateur inclut un certain nombre de bien qui sont non
échangeable (on ne les échange pas au niveau international) ; il existe en effet tout
un ensemble de bien qui par leur nature ne sont pas soumis à l’échange
international cad le prix n’est pas le même dans les différents pays, ce qui implique
que même si le prix échangé au niveau international vérifie la loi du prix unique, le
fait que le prix des biens non-échangeable intervienne dans l’indice de prix à la
consommation( niveau général des prix), implique que la PPA n’est pas forcément
vérifiée.
Ex de bien non échangeable : le prix d’une coupe de cheveux ; l’immobilier ; les services…
Une version plus souple de la PPA absolue a été développée : la PPA relative.
Selon la PPA relative, l’indice de prix exprimé dans la même monnaie ne sont pas forcément
égaux mais varient de la même façon cad  P = delta (EP*)
Q
Elle implique que Q est constant (
)
Q
On montre alors que la PPA relative implique que le taux de croissance du taux de change
nominal Q = la différence du taux d’inflation entre les pays.
Q
E P * P
 0 


0
car Q=EP*/P
Q
E
P* P
E P P *


   *
E
P
P*
E
 0 Et donc Q varie pour éliminer les écarts dans le taux d’inflation.
E
2) le marché des capitaux et le taux de change :
L’analyse des données depuis le passage aux changes flexibles en 1973, montre que la
PPA( absolue ou relative) est loin d’être vérifiée à court terme. Ça amène à penser que la PPA
constitue une référence de long terme des taux de changes.
Mais elle ne permet pas de prévoir le comportement du taux de change sur des horizons de
court à moyen terme. ( de quelques mois à 1 ou 2 ans)
D’autres théories se sont alors développées en mettant notamment l’accent sur les
interactions entre les taux de changes et le marché des capitaux.
Parmi ces théories, une est importante : la parité des taux d’intérêt (PTI)
20
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Elle repose sur l’intégration financière et elle résulte de comportement d’arbitrage entre les
différents actifs financiers sans référence au marché des biens.
L’ouverture internationale des marchés financiers implique que les agents ont le choix entre
la détention d’actifs nationaux et la détention d’actifs étrangers ; cela enrichit l’ensemble des
décisions possibles.
Un agent résidant en Europe par exemple, peut se demander s’il veut détenir de la monnaie
domestique ou de la monnaie étrangère ou encore des titres domestiques ou étrangers.
Pour un agent qui réside en Europe dont les transactions se font en Europe, il
y’a peu d’intérêt à détenir de la monnaie étrangère qui ne va pas pouvoir être utile pour les
transactions. Il n’existe pas vraiment d’arbitrage entre détenir de la monnaie domestique ou
étrangère mais l’agent résident préfère détenir de la monnaie domestique.
Si l’agent veut détenir des actifs étrangers, il est moins intéressant pour lui de
détenir de la monnaie étrangère que des titres étrangers (qui rapporte de l’intérêt.)Il n’y a pas
vraiment d’arbitrage entre détenir de la monnaie domestique et actif étranger, mais il préfère
des titres.
Conclusion : du fait de l’ouverture du marché financier, le seul véritable choix nouveau à
prendre en compte est le choix (fait par les agents) entre détenir des actifs nationaux (qui
rapporte un intérêt) ou détenir des titres (actifs étrangers).
C’est alors le rendement relatif antre titres nationaux et titres étrangers qui détermine ce
choix, c’est sur cet arbitrage que repose la parité des taux d’intérêt.
La parité des taux d’intérêt non couverte :
Soit un investisseur européen qui investit en titre soit sur le marché européen soit sur le
marché américain.
Sur le marché européen : 1 euro placé pour (1+t) euro reçu demain
Sur le marché américain : 1 euro placé pour (1+r*) dollars
Investisseur compare les gains futurs anticipés des 2 placements. Puisqu’il est euro, il est
logique de supposer qu’il va convertir le rendement en dollars en euro s’il décide de placer en
titres américain.
S’il dispose d’un euro ; en t1 on place (1+r) en France en t+1
En USA; 1 dollars = E dollars.
1
1
1 euro =
( 1+r)
dollars en t + 1
E
E
Il convertit en euro, en supposant un E a
E*
euros
E
Notre agent à la date t va décider s’il place en titre en comparant le rendement futur anticipé.
E*
L’arbitrage de l’agent consistera à comparer 1+r à ( 1+r*)
E
Différentiel de rendement :
Gain US = (1+r*)
RUS  REU  (1  r*)
Ea
 (1  r )
E
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RUS  REU  0
Ea
 (1  r )
E
L’investisseur sera indifférent si : E a 1  r
Ea
1 r

 
1 
1
E 1 r *
E
1 r *
Ea  E r  r *
 

E
1 r *
(1  r*)
Comme 1+r est environ égal à 1 ? On a la parité des
taux d’intérêt non couverte (PTINC)
Ea  E
E
a
.a
On notera E  E  E : le taux de variation anticipé du taux de change nominal
r  ra 
Selon la PTINC, il existe une relation entre taux d’intérêt nominal des placements en
titre domestique et des placements en titres domestique et des placements en titres étrangers,
et l’écart entre taux de change actuels et taux de change futur anticipé.
Ea  E
Ea  E
Cette relation r  r a 
nous dit que le taux de variation
   r  ra 
E
E
anticipée du prix de la devise étrangère= différence entre les taux d’intérêt domestiques et
étrangers si PTINC est vérifiée.
Ex : si les placements en titre domestique rapportent 10% et aux ceux en titre étranger, 5%.
Alors la PTINC est vérifiée. Les agents vont anticiper que la monnaie étrangère s’appréciera
de 5% cad (10-5).
Si le taux d’intérêt est plus fort en Europe qu’en USA alors l’excédent de gain réalisé par un
placement en titre euro va être effacé par la dépréciation anticipée de la monnaie euro de
façon à éliminer les possibilités d’arbitrage. Ce qui veut dire qu’il est indifférent quand
PTINC est vérifiée, les investisseurs sont indifférents entre placer en titre européen et titre
étranger.
Il t’a cependant des limites à cette théorie(PTINC), elles sont liées au fait qu’elle est
restrictive car :
 elle ignore les coûts de transaction
En effet retirer un placement en titre européen pour placer en titre étranger suppose un
certain nombre de coût.
 Elle ignore le risque :
Le taux de change futur en t+1 est incertain ; ce qui signifie que détenir des titres US est
plus risqué que détenir des titres européens pour un résident européen.

la parité des taux d’intérêt couverte (PTIC)
Pour se préserver des risques liés aux incertitudes sur le taux de change futur, les agents
peuvent utiliser les marchés à thème ; le placement en titre domestique ou l’étranger se fait
alors en fonction du taux de change courant E, et du taux de change à terme F( les 2 partie
22
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de la transaction se mettent d’accord pour échanger en t+1 selon le taux de change F quelque
soit le taux de change qui prévaudra en t+1.F pour Forward)
L’arbitrage entre placement domestique et étranger revient à comparer 1+r et (1 +r*) F/E
F E
Et il y’a une absence d’opportunité d’arbitrage ( agent indifférent) si r  r * 
E
Remarque : à moins que les marchés anticipent d’importante dépréciation appréciation, la
PTINC( suggère que le taux d’intérêt domestique et étranger sont susceptible de varier
ensemble dans le même sens et dans le même proportions. Cela limite alors les possibilités à
un gouvernement national pour faire bouger son taux d’intérêt car PTINC que taux d’intérêt
nationaux ne peuvent pas s’écarter trop longtemps les uns des autres.
Modélisons les décisions de transfert financier entre pays comme une fonction croissante
de rendement entre les placements en titre domestique et étrange. Le solde de la balance des
capitaux.
K=K (r-r*-E)
II le cadre comptable en économie ouverte_- les opérations et comptes d’agents
Nous allons expliciter (détailler) le comportement des agents au travers de leur contrainte
budgétaire qui sont modifié par rapport à l’économie fermée du fait de l’ouverture sur
l’extérieur.
Nous décrirons les contraintes budgétaires des ménages des entreprises et des autorités
publiques, et la dimension économie ouverte nous emmènera à intégrer le comportement
d’un 4ème agent : le reste du monde.
1) les ménages :
La contrainte budgétaire des ménages s’écrira en terme réel :
M d B d W s
C

 L T
P
P
P
Emploi
= ressources
Les ressources du ménage = le revenu du travail net de l’impôt.
Les emplois du ménage
= la consommation C ;
M d
La demande d’encaisse réelle :
P
B d
La demande de titre en terme réel :
P
d
d
M et B sont des flux car il s’agit de l’écart entre le stock de monnaie(M) ou de
titre(B) détenu par le ménage en fin ce période et celui détenu en début de période. Il
s’agit bien d’une demande nette de monnaie.
Du fait de la dimension ouverte de l’économie, on peut distinguer la consommation
totale des ménages en 2 composantes :
23
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-
consommation de bien domestique C d
consommation de biens étrangers importés C Z
EP * z
C
P
C  C d  QC z
C  Cd 
2-les entreprises :
Contrainte budgétaire : I 
W d
B e
N Y 
P
P
Y= produit vendu
B e
= émission de titres financiers (offre de titres)
P
W d
L = masse salariales (demande de travail)
P
I= investissement
L’investissement des entreprises comme la consommation des ménages se décompose
en 2 éléments :
I= I d  QI z
3)les autorités publiques :
a) la banque centrale et l’offre de monnaie :
M s
la banque commerciale domestique
: variation de l’offre de monnaie
P
en économie fermée, M s = m (constante décidée par la banque centrale)
mais en économie ouverte, il faut tenir compte d’un nouveau poste lié aux variations
de réserve en devise. L’offre de monnaie en terme à 2 composantes.
M s  M R d


P
P
P
M
= composante exogène de la politique monétaire, c’est une quantité
P
complètement contrôlée par la banque centrale.
R d
= variation de l’offre de monnaie domestique qui est la contrepartie des
P
variations de réserve en devise de la banque centrale suite à des interventions de la
banque centrale sur le marché des changes.
Ex : si à la suite d’une intervention sur le marché des changes, la variation des réserves en
R d
devises de banque centrale >0 cad le stock de réserve de devise à augmenter ;
>0 cela
P
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signifie que la banque est intervenue sur le marché des changes pour offrir de la monnaie
nationale contre des devises. Il y’a donc plus de monnaie domestique en circulation dans
l’économie, cad l’offre totale de monnaie a augmenté.
b) le compte des autorités publiques :
la contrainte budgétaire du gouvernement( ou la banque centrale)
 M B g
G T 

P
P
Cette contrainte budgétaire met en évidence les 3 types de financement des dépenses
publiques : impôts ; émission de monnaie ; Endettement public. Comme la
consommation et l’investissement, les dépenses publiques ont 2 composantes :
G  G d  QG z
4)le reste du monde ou la balance des paiements :
Le comportement du reste du monde vis-à-vis de l’économie domestique est donné par
R c
l’équation suivante : BC + K =
P
Cette équation correspond à la représentation simplifiée de la balance des
paiements ou la somme du solde de la balance courante et du solde des capitaux =
variation des réserves de changes cédés par l’extérieur.
Si le solde global BC+K>0 ; le pays vend plus d’actifs qu’il n’en achète. Le reste du
monde émet du coup une demande nette de monnaie domestique. Il offre donc des
devises en contrepartie.
5) l’identité de Walras :
En sommant les différentes contraintes budgétaires des agents on obtient
l’identité de Walras :
W d
B d
B e B g
M d M s
[C + I + BC + G – Y] +
[ L  Ls ] + [
]+[
]+
K


P
P
P
P
P
P
R d R s
[
]=0

P
P
La dimension ouverte de l’économie implique la prise en compte d’un 5ème marché : le
marché des changes ou l’équilibre extérieur. L’identité de Walras (rappel) nous dit que
si l’équilibre emploi-ressources dans uns économie à (n-1) biens alors l’équilibre est
réalisé pour tous les n biens. Autrement dit l’équilibre simultané sur (n-1) marché, le
n-ième est équilibré. On pourra s’appuyer sur la loi de Walras pour éliminer de
l’analyse un marché en considérant que l’équilibre simultané sur 4 marchés.
En utilisant les conditions d’équilibre dur le marché du travail ; des titres ; de la
monnaie et des changes, on en déduit l’équilibre du marché des biens :
Y= C + I + G + BC
BC = demande nette extérieur de bien domestique.
BC= X- QZ
avec X = demande en volume de bien et services domestiques par le reste du monde
(export)
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Z= demande en volume, par les résidents, de bien et services produit par le reste du
monde (import)
Z= C z  I z  G z
On a aussi :
BC = Y-(C + I + G)
On définit la BC comme la différence entre la production nationale Y et la dépense
totale des agents en bien de consommation (absorption) C + I + G.
Le solde courant est finalement un indicateur de l’excèdent de la production sur un
pays : Le pays vit-il au-dessus de ses moyens ?
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