IFSI du CH de Neufchâteau UE 4.4 S 4 Première année de formation Année 2012 L'OXYGENOTHERAPIE A DOMICILE L'oxygénothérapie est un traitement quotidien, au même titre qu'un médicament, qui va permettre à la personne de réduire son essoufflement et sa fatigue. Il fait l'objet d'une prescription médicale avec tout ce que cela sous entend : respect du débit, de la durée du traitement et des conditions de sécurité. Il existe 3 sources d'oxygène à domicile : L'oxygène gazeux en obus, Le réservoir d'oxygène liquide avec un portable, L'extracteur ou concentrateur d'oxygène. Le médecin propose le conditionnement approprié et un installateur agréée installera le dispositif et indiquera les consignes de sécurité à la personne. Il faut veiller à ne pas fumer, ne pas graisser la machine, installer le dispositif dans une pièce aérée, ne pas utiliser de crème hydratante sur le visage, penser à humidifier l'oxygène inhalé. L'oxygène gazeux en obus : C'est le plus ancien des moyens de conservation de l'oxygène. L'obus stocke de l'oxygène comprimée sous forme gazeuse. Il existe différentes contenances, de 0,4 m3 à 4 m3, pour des obus de secours ou pour un traitement ponctuel. Les obus ont l'inconvénient d'être lourds. Le réservoir d'oxygène liquide avec un portable : Permet un stockage en grande quantité sous forme liquide et à – 183°C. Il existe un réservoir portable qui permet à la personne de se déplacer. En se réchauffant à travers un circuit dans la cuve ou le réservoir portable, l'oxgène redevient gazeux. Proposé pour les personnes qui ont besoin d'oxygène à l'effort. Les inconvénients de ces 2 conditionnement en sont le coût, la sécurité (oxygène stockée sous pression ou sous forme réfrigérée) et les livraisons fréquentes. L'extracteur ou concentrateur d'oxygène : Appareil branché sur le secteur, il extrait de l'oxygène de l'air ambiant et le restitue sous forme d'air enrichie, en augmentant la FiO2 (supérieure à 21 %). Il permet de disposer en permanence d'oxygène à domicile, de manière fiable. 1 IFSI du CH de Neufchâteau UE 4.4 S 4 Première année de formation Année 2012 Légérement bruyant et difficile à déplacer, il est pourtant la première des sources d'oxygène utilisée. De nouvelles technologies au service des patients : Depuis avril 2008, un second schéma d'oxygénothérapie de déambulation vient enrichir cette panoplie. Il s’agit du remplissage de bouteilles de déambulation par un concentrateur installé à domicile (Invacare Homefil II). Ce dispositif médical qui parait séduisant sur le papier associe les avantages des deux techniques, mais aussi leurs inconvénients en termes de bruit (concentrateur) et de sécurité (remplissage de bouteilles). Si les critères médicaux de prescription restent toujours identiques, il est évident que les données socioéconomiques actuelles et de récents progrès technologiques doivent conduire les décideurs (médecins, malades et assurance maladie) à actualiser leur réflexion sur l’oxygénothérapie à domicile et en particulier la déambulation. Les données nouvelles à prendre en compte sont multiples : • Le vieillissement de la population qui pose des problèmes de manipulation et de sécurité, • L’émergence des habitats institutionnels (maisons de retraites) avec leurs impératifs de bruit et de sécurité, mais aussi d’éloignement entre chambre et lieu de vie obligeant à prévoir plusieurs sources pour un même patient, • Les nouvelles indications de confort à mi-chemin entre courte et longue durée (fin de vie prolongée, insuffisance cardiaque terminale), • L’accentuation de la mobilité des patients dans la famille, dans une résidence secondaire, pour des voyages de courte durée, dans des conditions incompatibles avec des systèmes de déambulation assurant simplement une autonomie de quelques heures, • La nécessité de réduire les émanations de CO2 au niveau planétaire par diminution globale des activités de transport et de livraison. Etc. Les avancées technologiques à mettre en regard sont : • La délivrance d’oxygène pulsé par valves à la demande, génératrice d’économie de produit mais qui impose des modifications dans les processus d’initiation de la prescription et de surveillance à domicile (il ne s’agit plus de débits en litre/minute et la transposition d’une prescription hospitalière est aléatoire), • Les progrès des techniques de concentration d’oxygène avec miniaturisation des appareils (concentrateurs portables), des appareils à gros débits et d’appareils silencieux, permettant de rendre cette technologie de plus en plus fiable, ambulatoire et d’en améliorer la tolérance, • L’apparition d’appareils mixtes (concentrateurs remplissant les bouteilles), 2 IFSI du CH de Neufchâteau UE 4.4 S 4 Première année de formation Année 2012 • La baisse des prix des oxymètres rendant possible leur utilisation par le médecin référent voire même l’auto surveillance par des patients formés. Les objectifs d’économies pour la collectivité et de respect de l’environnement doivent sous tendre la réflexion sur les pratiques de prescription. De même, il est certainement plus judicieux, à enveloppe égale, de déplacer au domicile des patients un personnel à haute valeur ajoutée (technicien et infirmière), plutôt que de simples livreurs. Entre une oxygénothérapie liquide et un concentrateur type HOMEFIL II, il y a, par patient et par an, une économie potentielle de 2 500 € pour l’assurance maladie et de 340 kg de CO2 pour l’environnement. Ces chiffres (qui représentent pour la collectivité 50 millions d’€ et prés de 7 000 tonnes de CO2) sont à mettre en balance avec l’inconvénient bruit qui est probablement décisif mais qui pourrait être rendu tolérable par de simples progrès techniques. OBUS D'OXYGENE RAPPELS DES PRINCIPALES CONSIGNES DE SECURITE De nombreux défauts de qualité sont dûs à des chocs lors du stockage et du transport, ce qui fragilise les obus et leur robinet. Les obus doivent donc : Etre protégées de tout risque de choc ou de chute, Etre stockée verticalement et arrimées, Etre déplacées sans être traînées ou roulées sur le sol, Ne pas être soulevées par le robinet. Pour les réglages du robinet détendeur : Ne pas ouvrir l'obus lorsqu'il est en position couchée, Ouvrir progressivement le robinet sans jamais le forcer, Ne jamais procéder à plusieurs mises en pression successives rapprochées, Ne jamais ouvrir le débit mètre avant d'ouvrir le robinet, Ne pas ouvrir directement le débit mètre au débit maximal avant d'ouvrir le robinet, Vérifier l'absence de fuite. En cas de fuite, fermez le robinet. Ne jamais utiliser un obus présentant un défaut d'étanchéité, Ne pas forcer le robinet. Pendant l'utilisation : Ne pas fumer, 3 IFSI du CH de Neufchâteau UE 4.4 S 4 Première année de formation Année 2012 Ne pas approcher de flamme, Ne pas graisser, Ne pas utiliser de crème grasse pour le visage, Manipuler le matériel avec les mains propres, Ne jamais se placer face au robinet lors de l'ouverture mais toujours du côté opposé au manodétendeur, Ne jamais exposer le patient au flux gazeux, Ne pas utiliser d'aérosols, de solvant sur le matériel ou à proximité. Sources : www.respir.com Service Pharmacie du centre hospitalier de Neufchâteau Pour mémoire ... N.R et C.G . | 22.10.2008, 07h00 LE service de sécurité de l’hôpital de Creil a signalé hier soir l’accident à l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Chargée notamment du contrôle du matériel médical utilisé, elle a lancé une alerte nationale au sujet de ce type de bouteilles conditionnant l’oxygène sous pression. Celle en cause à Creil est un modèle Oxalys d’une contenance de cinq litres. « Nous avons reçu ces bonbonnes récemment. Je pense peu probable qu’il s’agisse d’une erreur de manipulation. Avec ce genre de matériel, l’accident ne peut se produire qu’en présence d’une source incandescente », précise un médecin. Selon l’Afssaps, cinq cas de bouteilles défectueuses avec un phénomène de « coup de feu » ont été recensés en France sur environ 250 000 bonbonnes mises sur le marché. Deux problèmes sont survenus en 2003 et en 2005, et trois autres en 2006. Le Parisien 4