
PARTIE I : LA CRISE ÉCONOMIQUE
A. LES ORIGINES DE LA CRISE
FINANCIERE
Les racines du mal remontent à 2001...
Si la crise des subprimes a éclaté en février 2007, elle trouve son fondement
dans la mini récession traversée par les États-unis en 2001. A l’époque, ils
subissent l’effet retard de l’éclatement de la bulle Internet, en mars 2000.
La Fed mène alors une politique de taux bas, confortée par la conjoncture
mondiale qui, avec l’émergence économique de la Chine, où l’épargne se
développe à toute vitesse, dispose d’un excès de liquidités.
>> Retrouvez notre dossier sur la crise financière et la faillite de Lehman
Brothers.
«Après les attentats du 11-Septembre, le gouvernement américain avait
alors pour priorité de relancer l’économie, explique à 20minutes.fr Gunter
Capelle-Blancard, professeur d’économie à l’université Paris1-Panthéon
Sorbonne. La Fed a baissé son taux directeur, jusqu’à ce qu’il atteigne 1%
en 2003. » Problème: la Fed ne commence à le remonter, progressivement,
qu’à partir de 2004.
>> A lire: que risque l'économie française?
Cette politique très accommodante dope les recours aux crédits. A cette
époque, la crise des subprimes, ces crédits très risqués car proposés à des
ménages peu solvables, est impossible à prévoir. «Les banques ont voulu
faire mentir l’adage qui veut qu’on ne prête qu’aux riches, et, jusqu’en
2006, tout le monde se félicitait de cette situation», souligne l’économiste.
Une facilité de prêt rendue possible par le Community Reinvestment Act,
une loi américaine de 1977 qui ordonne aux banques de ne pas écarter les
ménages aux faibles revenus et de leur proposer des crédits. En clair, même
les pauvres ont le droit de s’endetter.
>> Comprendre: pourquoi cette crise agit comme un effet domino?
A partir de mi-2006, la bonne humeur se trouble. «A cette date, le marché
de l’immobilier s’est retourné: les prix des logements ont plongé et les
ménages endettés via un crédit à taux variable ont dû rembourser de plus
en plus cher un logement dont la valeur fondait», explique à 20minutes.fr
Christian de Boissieu, président délégué du Conseil d’analyse économique
(CAE).
En février 2007, les défauts de paiement sur les crédits hypothécaires se