A. Les origines de la crise

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LA CRISE ÉCONOMIQUE
ET
L'ARRIVÉ D'UN QUATRIÈME OPÉRATEUR
TÉLÉPHONIQUE
ANTOINE Mathieu ; Badet Mickaël ; CECCHI Anthony ; KONATE Daouda
PARTIE I : LA CRISE ÉCONOMIQUE
A. Les origines de la crise
B. La crise financière au jour le jour
a.
b.
c.
d.
e.
Semaine du lundi 15 au dimanche 21 septembre
Semaine du lundi 22 au dimanche 28 septembre
Semaine du lundi 29 septembre au dimanche 5 octobre
Semaine du lundi 6 au dimanche 12 octobre
Semaine du lundi 13 au mercredi 15 octobre
C. Obama dévoile son plan pour sauver les propriétaires
a. CRISE - Au moins 75 milliards de dollars (et sans doute beaucoup
plus) vont venir aider ceux menacés de saisie...
b. Le plan n’aidera pas les «irresponsables»
D. Nous sortirons de la crise en modernisant la France
a. Revue en détail des propositions
E. Comprendre la crise
a.
b.
c.
d.
Une croissance stable?
En parlant des prêts
Les dettes nationales
La représentation graphique de la crise des subprimes
PARTIE II : L'ARRIVÉE D'UN QUATRIÈME
OPÉRATEUR TÉLÉPHONIQUE
A.
Pourquoi un quatrième opérateur
a. Information sur le nouvel opérateur de téléphonie
b. Téléphonie. Un 4e opérateur pour faire baisser la facture
B.
Les autres opérateurs
a. orange
b. Bouygues
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PARTIE I : LA CRISE ÉCONOMIQUE
A. LES ORIGINES DE LA CRISE
FINANCIERE
Les racines du mal remontent à 2001...
Si la crise des subprimes a éclaté en février 2007, elle trouve son fondement
dans la mini récession traversée par les États-unis en 2001. A l’époque, ils
subissent l’effet retard de l’éclatement de la bulle Internet, en mars 2000.
La Fed mène alors une politique de taux bas, confortée par la conjoncture
mondiale qui, avec l’émergence économique de la Chine, où l’épargne se
développe à toute vitesse, dispose d’un excès de liquidités.
>> Retrouvez notre dossier sur la crise financière et la faillite de Lehman
Brothers.
«Après les attentats du 11-Septembre, le gouvernement américain avait
alors pour priorité de relancer l’économie, explique à 20minutes.fr Gunter
Capelle-Blancard, professeur d’économie à l’université Paris1-Panthéon
Sorbonne. La Fed a baissé son taux directeur, jusqu’à ce qu’il atteigne 1%
en 2003. » Problème: la Fed ne commence à le remonter, progressivement,
qu’à partir de 2004.
>> A lire: que risque l'économie française?
Cette politique très accommodante dope les recours aux crédits. A cette
époque, la crise des subprimes, ces crédits très risqués car proposés à des
ménages peu solvables, est impossible à prévoir. «Les banques ont voulu
faire mentir l’adage qui veut qu’on ne prête qu’aux riches, et, jusqu’en
2006, tout le monde se félicitait de cette situation», souligne l’économiste.
Une facilité de prêt rendue possible par le Community Reinvestment Act,
une loi américaine de 1977 qui ordonne aux banques de ne pas écarter les
ménages aux faibles revenus et de leur proposer des crédits. En clair, même
les pauvres ont le droit de s’endetter.
>> Comprendre: pourquoi cette crise agit comme un effet domino?
A partir de mi-2006, la bonne humeur se trouble. «A cette date, le marché
de l’immobilier s’est retourné: les prix des logements ont plongé et les
ménages endettés via un crédit à taux variable ont dû rembourser de plus
en plus cher un logement dont la valeur fondait», explique à 20minutes.fr
Christian de Boissieu, président délégué du Conseil d’analyse économique
(CAE).
En février 2007, les défauts de paiement sur les crédits hypothécaires se
2
multiplient aux États-unis et provoquent les premières faillites
d'établissements bancaires spécialisés. Quatre mois plus tard, en juin, la
banque d'investissement Bear Stearns annonce la faillite de deux fonds
spéculatifs. La crise des subprimes est lancée. Et ce sont ses conséquences
qui se font sentir depuis lundi et la mise en faillite de Lehman Brothers.
(20 minutes.fr)
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B.
La crise financière mondiale au jour le jour
Le 15 septembre 2008 restera une journée noire dans l'histoire de la
finance américaine. La quatrième banque d'investissement de Wall Street,
Lehman Brothers, s'est mise en faillite, tandis que Merrill Lynch a été
reprise par Bank of America pour 50 milliards de dollars. En quelques
jours, les annonces préoccupantes s'accumulent du côté des banques et des
assurances, créant une spirale de défiance sur les Bourses.
Notre diaporama :
Les temps forts de la crise financière mondiale
a. Semaine du lundi 15 au dimanche 21 septembre
 Lundi 15 septembre : le choc
AFP/Hiroko Masuike
Lehman Brothers, quatrième banque d'investissement américaine, en
faillite. Merrill Lynch vendu pour 50 milliards de dollars. L'assureur AIG
en pleine déconfiture. Les marchés accusent le coup, dans l'attente d'une
baisse des taux de la Fed.
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 Mardi 16 septembre : la Fed refuse de céder à la panique
La Réserve fédérale et la Banque centrale européenne injectent
massivement des liquidités. Malgré les turbulences, la banque centrale
américaine laisse ses taux inchangés. En baisse de près de 2%, le CAC 40
est tout proche de ses plus bas de l'année.
 Mercredi 17 septembre : les marchés redoutent que la crise
échappe à tout contrôle
Deux géants de Wall Street dévissent à leur tour. Le sauvetage d'AIG va
coûter 85 milliards de dollars. La Réserve fédérale renflouée de 40 milliards
de dollars par le Trésor.
 Jeudi 18 septembre : vers un plan de sauvetage massif ?
Vif rebond de Wall Street en fin de séance : vers un plan de sauvetage
massif ? Quel avenir pour Morgan Stanley et Goldman Sachs ? Impact
pour la France et pour l'économie mondiale, rôle des banques centrales,
mécanique de la spéculation, stratégie des banques françaises.
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 Week-end du 19 au 21 septembre : le monde suspendu au
sauvetage américain
Henry Paulson, secrétaire américain au Trésor - AFP/Mark Wilson
Un plan à 700 milliards de dollars soumis au Congrès. Une facture de 2000
dollars pour chaque américain. Les banques débarrassées de leurs encours
les plus risqués. L'initiative saluée par les marchés boursiers, qui restent
fragiles. Les grandes banques européennes associées au plan. La MaisonBlanche justifie un effort massif pour éviter la récession.
b. Semaine du lundi 22 au dimanche 28 septembre
 Lundi 22 septembre : Wall Street rechute après le plan
Paulson
Les marchés repartent à la baisse, victimes des prises de bénéfice et des
craintes sur l'impact réel du plan de sauvetage aux États-unis. Wall Street
chute de 3,27% en clôture. Le plan d'assainissement proposé par George
W. Bush est pourtant salué avec soulagement, par les représentants du G7.
Mais, à 42 jours de l'élection présidentielle, le Congrès américain, à
majorité démocrate, ne va pas donner son blanc-seing au plan Paulson _ la
reprise des créances immobilières douteuses des banques à hauteur de 700
milliards de dollars par le Trésor. En attendant, Wall Street poursuit sa
mue. En autorisant Morgan Stanley et Goldman Sachs à se transformer en
banques commerciales, la Fed signe la fin des banques d'investissement.
6
 Mardi 23 septembre : Nicolas Sarkozy appelle à punir les
responsables du "désastre"
AFP/Don Emmert
Au nom des Vingt-sept, Nicolas Sarkozy appelle à la tribune des Nations
unies, à New York, à la tenue d'un sommet "des chefs d'Etat et de
gouvernement des pays les plus directement concernés" avant la fin de
l'année "pour réfléchir ensemble aux leçons à tirer" de ce cataclysme et
réclame, une nouvelle fois, des "sanctions" contre "ceux qui mettent en
danger l'argent des épargnants". Une approche qui rejoint celle de certains
dirigeants démocrates du Congrès. Plusieurs sénateurs américains disent
clairement qu'ils ne soutiendraient pas un plan de sauvetage des
établissements financiers américains qui ne tiendrait pas compte des
erreurs du passé.
 Mercredi 24 septembre : Ben Bernanke dessine un scénario
noir pour l'économie des États-unis
AFP/Chip Somodevilla
Après la sphère financière, la crise du crédit atteint maintenant les ménages
et les entreprises américains. Les perspectives de croissance sont fortement
revues à la baisse par le président de la Réserve fédérale, pour qui
l'inflation reste un sujet d'inquiétude.
7
 Jeudi 25 septembre : Sarkozy promet aux Français que
l'Etat les protégera des conséquences de la crise financière
AFP/Eric Feferberg
Nicolas Sarkozy livre dans un discours solennel à Toulon, une lecture très
noire de la crise financière venue des États-unis, indiquant qu'elle aura des
"conséquences durables" sur la croissance et le chômage français. Outre
une mobilisation internationale - il invite notamment Bruxelles à
"bousculer ses dogmes" - pour repenser les systèmes de régulation, il se
veut rassurant pour les Français. Il promet de mobiliser l'Etat pour
protéger leur épargne, contrôler les banques et mieux encadrer les
rémunérations des dirigeants.
 Week-end du 26 au 28 septembre : course contre la montre
pour éviter le chaos financier
Accord à l'arraché au Congrès sur le plan de sauvetage américain. La
contagion gagne les banques européennes. Les banques centrales injectent
de nouvelles liquidités.
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c. Semaine du lundi 29 septembre au dimanche 5 octobre
 Lundi 29 septembre : Rejet du plan américain, la finance au
bord du gouffre
La crise financière gagne encore en intensité après le rejet surprise par la
Chambre des représentants du plan de sauvetage du système bancaire
américain. En forte baisse dès l'ouverture, le Dow Jones plonge aussitôt de
plus de 700 points à Wall Street. Une ambiance de krach règne toute la
journée sur les places boursières malgré les nouvelles mesures massives
prises par les grandes banques centrales pour améliorer la liquidité. La
crise de confiance se propage en Europe à la suite de plusieurs défaillances
de ce côté-ci de l'Atlantique qui contraignent les gouvernements à jouer les
pompiers.
 Mardi 30 septembre : le plan de Fillon pour lutter contre la
crise financière
AFP/John Thys
"Il n'y aura pas de faillite" de banque française, affirme le Premier
ministre aux "Échos". Après Dexia, l'Etat prêt à d'autres prises de
participation. Les surplus du Livret A réaffectés au financement des
entreprises. Accalmie sur les places boursières.
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 Mercredi 1er octobre : l'Europe divisée sur un plan de
soutien bancaire
AFP/Eric Piermont
De plus en plus inquiets sur les effets de la crise en Europe, les investisseurs
attendent un geste de détente monétaire de la BCE. Les injections massives
de liquidités de la banque ne parviennent pas à apaiser les tensions sur le
marché monétaire. Le Conseil des gouverneurs pourrait décevoir les
attentes, en maintenant son taux directeur à 4,25 %. Principal argument
invoqué : le risque de dérapage des salaires. L'Europe se divise par ailleurs
sur la mise en place d'un plan de sauvetage du système bancaire européen,
suggéré par la ministre de l'Économie, Christine Lagarde.
 Week-end du 3 au 5 octobre : Berlin emploie les grands
moyens
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Le gouvernement allemand apporte sa garantie aux dépôts des particuliers.
L'Autriche embraye sur la même voie. Une ligne de crédit de 50 milliards
d'euros accordée à Hypo Real Estate. Les Européens essayent d'afficher
leur unité.
d. Semaine du lundi 6 au dimanche 12 octobre
 Lundi 6 octobre. Bourses : l'affolement
Chute historique du CAC 40 qui a décroché de plus de 9%. Le Dow Jones
tombe sous les 10.000 points pour la première fois depuis quatre ans. La
forte baisse de l'euro aggrave les pertes sur les places européennes. Dépôts
bancaires : les Vingt-sept en ordre dispersé.
 Mardi 7 octobre : la Fed va financer les entreprises
américaines
La Réserve fédérale décide de frapper fort. Face au scepticisme sur
l'efficacité à court terme du plan de reprise des actifs "toxiques" des
banques voté par le Congrès, la banque centrale américaine annonce la
création d'un fonds spécial destiné à acheter les billets de trésorerie des
entreprises. De leur côté, les ministres européens des Finances se mettent
d'accord pour relever de 20.000 à 50.000 euros le montant minimal que les
banques devront rembourser aux déposants en cas de faillite. Et ils
s'engagent à respecter des principes communs lorsqu'ils volent au secours
d'établissements financiers en difficulté
11
 Mercredi 8 octobre : l'union sacrée des banques centrales
Sept grands instituts d'émission réduisent ensemble leurs taux directeurs
d'un demi point. Mobilisation des gouvernements auprès des banques.
L'embellie n'est que temporaire sur les marchés.
 Jeudi 9 octobre :
Les places boursières restent très nerveuses. La reprise des ventes à
découvert, de nouveau autorisées à Wall Street, remet les valeurs bancaires
sous pression mais aussi certaines valeurs industrielles. Ford (- 21,80 %) et
General Motors (- 31,11 %) sont particulièrement attaqués. L'indice Dow
Jones, qui démarre dans le vert, s'effondre en fin de séance, passant pour la
première fois depuis 2003 sous les 9.000 points. A Paris, l'indice CAC 40
perd 1,55 %, tombant au plus bas depuis décembre 2003.
 Week-end du 10 au 12 octobre : Réunion au sommet pour
sauver la finance mondiale
Les dirigeants des Quinze pays de la zone euro le 13 octobre 2008 à Paris - AFP/Gérard Cercles
Les quinze pays membres de la zone euro adoptent un plan d'aide massif au
système financier. Vers une nationalisation de deux géants bancaires
britanniques, HBOS et RBS.
12
e. Semaine du lundi 13 au mercredi 15 octobre
 Lundi 13 octobre : le plan de sauvetage bancaire réussit le
test des marchés
Paris enregistre une hausse historique de 11,18 %. Wall Street rebondit de
plus de 11 %. Les pays européens consacreront 1.700 milliards d'euros au
renflouement de leur système financier. RBS sera public à 60 %.
 Mardi 14 octobre : Washington entre au capital de ses
banques
AFP/François Guillot
Le Trésor américain annonce un vaste plan d'investissements en actions
préférentielles de 250 milliards de dollars en vue de restaurer les bilans de
l'ensemble des établissements financiers volontaires. L'Assemblée nationale
adopte le projet de loi de Finances rectificative mettant en place les deux
sociétés appelées à refinancer les établissements de crédit. Après l'envolée
spectaculaire du 13 octobre, les marchés d'actions reviennent à plus de
modération.
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 Mercredi 15 octobre : la peur de la récession fait rechuter les
marchés
François Fillon, Nicolas Sarkozy et le président du Parlement européen Hans-Gert Pottering à Bruxelles le 15 octobre - AFP/Gérard Cercles
Wall Street dévisse de 7,87 % après des statistiques économiques
américaines inquiétantes. Baisse de 6,82 % du CAC 40 à Paris. De plus en
plus de projets industriels remis en cause. Les Vingt-sept adoptent le plan
anti-crise de l'Eurogroupe.
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C. Obama dévoile son plan pour sauver les
propriétaires
Créé le 19.02.09 à 03h10 | Mis à jour le 19.02.09 à 03h10 commentaires
Un panneau indique la saisie d'un bien immobilier, le 4 mars 2008 à Miami en
Floride/Joe Raedle AFP/GETTY IMAGES/Arch.
c. CRISE - Au moins 75 milliards de dollars (et sans
doute beaucoup plus) vont venir aider ceux
menacés de saisie...
Après Wall Street, Washington veut sauver Main Street. Barack Obama a
annoncé mercredi un plan de 75 milliards de dollars pour aider des millions de
propriétaires menacés de saisie immobilière et s'attaquer à ce qui a précipité
dans la crise la première économie mondiale.
«Nous sommes tous en train de payer le prix de cette crise de la propriété
immobilière. Et nous paierons tous un prix encore plus élevé si nous laissons
cette crise s'aggraver», a-t-il averti en annonçant ces mesures à Phoenix dans
l’Arizona l'un des Etats les plus durement touchés par la crise immobilière.
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Le plan aidera entre sept et neuf millions de familles à éviter la saisie, un sort
connu en 2008 par plus de 3 millions de ménages américains incapables de
rembourser leurs prêts.
d. Le plan n’aidera pas les «irresponsables»
Si le chiffre annoncé s’élève à 75 milliards de dollars, la note pourrait grimper à
plusieurs centaines de milliards de dollars au bout du compte. Une inconnue
réside dans le coût pour l'Etat de son soutien aux organismes de refinancement
hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, dont la valeur nette comptable
minimale doit doubler de 100 à 200 milliards de dollars chacun.
Obama a reconnu que son plan avait des «limites» et a affirmé la nécessité de
réformer les pratiques des banques et des prêteurs, mais aussi de mettre fin au
comportement irresponsable de ceux qui savaient qu'ils ne pourraient pas
honorer leurs obligations. Il a prévenu, ce plan ne sauvera pas ceux qui ont agi
«de manière irresponsable ou sans scrupules»
C'est de l'immobilier qu'est partie la pire crise que les Etats-Unis aient connue
depuis des décennies, quand une multitude de propriétaires se sont retrouvés pris
au piège des taux variables. La crise, devenue patente en 2007, s'est propagée
par l'intermédiaire des produits financiers adossés à ces prêts, grippant le
système financier, tarissant le crédit, ralentissant l'activité économique et la
consommation, et gagnant l'économie mondiale.
avec AFP
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D. «Nous sortirons de la crise
en modernisant la France»
Samuel Laurent et Samuel Potier (lefigaro.fr)
18/02/2009 |
Nicolas Sarkozy avait reçu les partenaires sociaux mercredi après-midi à l'Elysée. (Crédit photo : AFP)
Le chef de l'Etat a réaffirmé lors d'une allocution télévisée mercredi
soir la poursuite des réformes et confirmé les 2,65 milliards d'aides sociales
promis aux syndicats pendant le sommet social à l'Elysée.
Nicolas Sarkozy garde le cap tout en écoutant les inquiétudes sociales. Il
l'a encore martelé mercredi soir lors d'une courte intervention télévisée, en
refusant «une politique de facilité qui sacrifierait l'avenir au présent, qui
conduirait à la banqueroute». «Nous sortirons de la crise en modernisant la
France», pas «en embauchant davantage de fonctionnaires ou en rétablissant
l'autorisation administrative de licenciement», ni en «augmentant massivement
le SMIC», a-t-il prévenu. Une déclaration qui a dû doucher les syndicats, eux
qui réclamaient par exemple un moratoire sur la suppression de postes de
fonctionnaires.
Le président de la République a jugé «essentiel de garder notre sang froid et
un esprit de responsabilité». Selon lui, «les réformes doivent continuer (hôpital,
lycée, université, recherche, formation professionnelle) parce qu'elles
conditionnent notre avenir et celui de nos enfants (...) Au final, je vous propose
le seul chemin qui vaille, celui de l'effort, celui de la justice, celui du refus de la
facilité. Je vous propose de regarder vers l'avenir, pas vers le passé».
Lors de son allocution, il a également confirmé la série de propositions
faites dans l'après-midi aux syndicats lors du sommet social de l'Elysée. La
plupart des mesures proposées par le chef de l'Etat étaient attendues. Elles
touchent différents secteurs, et visent à donner un coup de pouce aux ménages
sans modifier les choix de politique économique du gouvernement.
17
Revue de détail des propositions :
- Chômage : indemnisation jusqu'à 75% du chômage partiel et prime.
Nicolas Sarkozy a annoncé aux partenaires sociaux le versement d'une
prime exceptionnelle de 500 euros à tous les salariés ayant travaillé seulement
deux à quatre mois à partir du 1er avril prochain.
Le chômage partiel sera quant à lui être mieux indemnisé «pour le porter,
par exemple, jusqu'à 75% du salaire brut», contre 60% actuellement. Le niveau
serait établi «par voie de conventions ad hoc entre l'Etat et les branches ou des
entreprises données». Le surcoût serait financé par «l'entreprise, l'Etat et
l'assurance-chômage», mais aussi en mobilisant des fonds de la formation
professionnelle.
- Fiscalité : suppression d'une partie de l'impôt sur le revenu.
Mesure attendue, Nicolas Sarkozy propose de diminuer l'impôt payé par les
Français. Il avait posé en ce sens plusieurs questions aux syndicats : «Limite-ton la mesure à un seul tiers provisionnel, celui payable au 15 mai, ou aux deux
tiers provisionnels restant à payer en 2009» ? Ensuite, «quels sont les ménages
bénéficiaires : soit les seuls 2 millions de ménages qui payent effectivement un
impôt dans la première tranche ; soit également ceux qui sont théoriquement
dans la première tranche mais qui, en raison d'une réduction ou d'un crédit
d'impôt, ne payent pas d'impôt». Il s'interrogeait également sur les effets de
seuil, qu'il propose de réduire au moyen d'un crédit d'impôt. Verdict mercredi
soir : les deux acomptes de l'impôt sur le revenu de l'année 2008 restant à
acquitter seront supprimés pour les foyers fiscaux imposables dans la première
tranche d'imposition, ce qui concernerait plus de 4 millions de ménages.
- Personnes âgées et handicapées : bons d'achats de services à la
personne.
Autre mesure ciblée, une aide exceptionnelle aux personnes âgées et
handicapées, qui pourraient recevoir des « bons d'achat de service à la personne
(aide à domicile, garde d'enfants, soutien scolaire, ménage)». Les personnes
concernées seraient les 660.000 ménages bénéficiant de l'allocation
personnalisée d'autonomie à domicile, les 470.000 familles bénéficiaires du
complément mode de garde gagnant moins de 43.000 euros par an, les 140.000
foyers ayant un enfant handicapé ou les chômeurs qui «retrouvent du travail et
ont besoin de solutions temporaires pour faire garder leurs enfants».
- Familles : prime de rentrée et aides exceptionnelles.
C'était également prévu, le chef de l'Etat souhaite aider les familles. Une
prime «exceptionnelle» de 150 euros sera donc versée aux trois millions de
«familles modestes» bénéficiant de l'allocation de rentrée scolaire et des bons
d'achat de services à la personne, équivalents à 200 euros par foyer, seront
versés à des ménages ciblés.
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- Jeunes : efforts de formation et états généraux.
C'était attendu : Nicolas Sarkozy a confirmé qu'il comptait organiser une
concertation sur la jeunesse, qui sera organisée par Martin Hirsch. Le chef de
l'Etat ajoute qu'il souhaite des «efforts ciblés de formation pour ceux qui sont
sans qualification», notamment par le biais de l'alternance. Autre proposition, un
«service spécifique» de suivi des jeunes par le service public de l'emploi. Plus
iconoclaste : «pourquoi ne pas imaginer demander aux entreprises, qui
bénéficient des crédits du plan de relance, de recruter et de former des jeunes ?»
s'est interrogé Nicolas Sarkozy.
- Un fonds d'investissement social.
Nicolas Sarkozy a repris une proposition de la CFDT : la création d'un fonds
d'investissement social pour «coordonner les efforts en matière d'emploi et de
formation professionnelle». Il a ainsi annoncé mercredi que l'Etat était prêt à
débloquer «jusqu'à 800 millions d'euros» pour l'abonder. Il souhaite que ce
fonds soit, au total, «doté de 2,5 à 3 milliards d'euros».
- Conditionner les aides aux entreprises.
Le chef de l'Etat a également répondu au souhait des syndicats d'un «meilleur
contrôle des aides publiques aux entreprises et des contreparties». Il propose que
toute aide à l'entreprise face l'objet d'une information au comité d'entreprise qui
pourra donner son avis. Il souhaite également que les syndicats soient «mieux
associés en amont aux opérations de restructuration».
- Partage de la valeur ajoutée : mission d'information et de réfléxion.
Nicolas Sarkozy a missionné Jean-Philippe Cotis, économiste et directeur
de l'Insee, pour mener une réflexion sur le partage de la valeur ajoutée. Tout en
reconnaissant que «quand on est une entreprise mondiale, il faut aussi penser
aux salariés qui sont hors de France et il ne faut pas négliger d'investir pour
préparer l'avenir», il estime que les 54 milliards d'euros de dividendes des
entreprises du CAC 40 «choquent nos concitoyens dans la période actuelle».
C'est pourquoi il souhaite l'ouverture de discussions sur le sujet.
- Rémunération des dirigeants : des conseils de bienséance.
Sans poser d'obligation, Nicolas Sarkozy a souhaité que les mandataires
sociaux des entreprises renoncent à leurs bonus «lorsque leurs entreprises
recourent massivement à du chômage partiel ou décident un licenciement
économique d'ampleur».
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E. COMPRENDRE LA CRISE
a. Une croissance stable?
Lorsque le gouvernement sort ses chiffres en nous disant "la croissance a été de
1%, ce qui est stable par rapport à l'année dernière" on ne peut qualifier cela de
raccourci ou d'imprécision, mais de véritable mensonge. Prenons un exemple :
- Vous avez 1000€ que vous placez dans une banque génial qui vous verse 10%
d'intérêt. A la fin de l'année, vous avez donc 1100€ sans aucun apport de votre
part.
Votre gain est de 100€.
- La seconde année re-belote. mais ce n'est pas 10% de 1000€ que vous gagnez,
mais de 1100€.
Votre gain est de 110€
-La troisième année vous gagnerez 121€...et ainsi de suite.
Certes votre taux a été stable, mais pas le gain. Donc quand on nous dit que
notre croissance est de 1% en 2008, cela signifie toujours plus de production que
les 1% de 2007. Alors imaginez ce que représente les 10% de croissance
annuelle de la Chine cette dernière décennie?
b. En parlant des prêts
Le prêt...longtemps interdit. Mais durant la renaissance, avec l'explosion du
commerce, le commerçant est vite arrivé à ses limites financières. Il savait que
sa production allait se vendre, mais il n'avait pas encore payer le frais de voyage
vers le nouveau monde, pas encore acheter de sucres de café ou d'esclaves.
Alors ils se sont dit entre eux :
-Tiens Marco, ça ne te dérange pas si je te paye à mon retour? Je te donne la
moitié maintenant, la moitié au retour plus un dédommagement pour l'attente.
Et Marco fit cela avec Charles, qui demanda à John,...sans le savoir ils ont créé
les "facilités de payement".
Puis les mentalités ont évolués, et une évidence c'est alors imposée : c'est celui
qui prête qui prend un risque, un risque de ne pas se faire rembourser. Alors
pour compenser un éventuel mauvais payeur, les dédommagement se sont
officialisés, et ont pris le nom d'intérêt.
Aujourd'hui, gagnez de l'argent par l'argent est presque normal. Spéculation,
crédit, dividendes, bons au trésors, l'argent travail pour nous. Et c'est d'ailleurs
l'argument des banques : Marre de l'argent qui dort? Mettez le au travail!
(come4news.com)
c. Les dettes nationales
Les gouvernements du monde entier empruntent de l'argent aux banques privées,
avec des intérêts. C'est ce que l'on connaît sous le nom de dette
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gouvernementale, ou dette publique.
Les banques ont-elles tant de liquidités qu'elle peuvent prêter sans problèmes a
tout État du monde? Non, les banques créent l'argent qu'elles prêtent.
Or les État ont également le pouvoir de créer de l'argent tant qu'il leur plait!
Alors pourquoi emprunter avec intérêt aux banques alors qu'il peuvent faire
tourner la planche à billet?
Mettre plus d'argent en circulation dans les pays risque de créer une dévaluation
de la monnaie. Un euro aujourd'hui ne vaut pas un euro en 2001.
Alors on emprunte, on met en circulation de l'argent virtuelle, on paye sa
maison, sa voiture, ses collaborateurs avec...ou on l'investit en bourse. C'est
pourquoi l'argent qui se "perd" en ce moment à la bourse n'existe pas! Mais
ce n'est pas parce qu'il n'existe pas qu'il n'était pas une constante vitale de
l'économie mondiale.
Alors pourquoi ne pas ce contenter de l'argent que l'on a en circulation?
Pour la même raison que les commerçant de la renaissance, et aussi parce que
nous sommes des humains, et que par essence nous ne pouvons nous satisfaire
de ce que l'on a besoin dans l'immédiat. Nous avons le syndrome de l'écureuil :
mettre de côté ce dont on a besoin, et vivre sur des ressources en sur-plus. C'est
ce qui se passe pour la plupart de nos ressources naturelles (eau, bois, pétrole).
On coupe plus d'arbre qu'il n'en pousse, on extrait plus de pétrole qu'il ne s'en
forme...on utilise plus d'argent qu'il n'en circule. Et à la manière d'une bulle
de chewing-gum toujours plus grosse, vient un temps où ça explose. Et ce temps
est venu.
Il était pourtant évident qu'une économie basée sur l'accélération
constante de la croissance ne permet pas de créer un climat financier mondiale
stable.
Mais dans notre système spéculatif d'aujourd'hui, auquel nous participons tous,
l'appât du gain est plus fort que la raison. Et pourquoi s'en priver?
Quand on entend que son voisin, vendeur dans une grande surface, ce fait entre
500 et 800€ par mois grâce à la bourse (et encore c'est peu!)...pourquoi résister?
Quand votre banquier vous promet un placement qui vous rapportera sans risque
tous les ans l'équivalent d'un treizième mois...pourquoi hésiter?
Quand une publicité pour offre un la possibilité de payer en 10, 20, 30 fois la
voiture de vos rêves...pourquoi refuser?
Ici, il n'y a pas de riche, pas de pauvre, ni gauche ni de droite, nous sommes tous
coupable de ce qui se passe.
Maintenant il faut se poser la question : vais-je tirer des leçons de ce passage
majeur dans l'économie mondiale afin de ne pas commettre les mêmes erreurs
pour mes enfants? Ou alors fais-je mettre de côté ma paye dès maintenant afin
de racheter des action au plus bas de la crise, dont mes enfants pourront
profiter... It's up to you.
21
d. La représentation graphique de la crise des subprime
(Finances-Etudiant.fr)
22
PARTIE II : L'ARRIVÉE D'UN QUATRIÈME
OPÉRATEUR TÉLÉPHONIQUE
A. Pourquoi un quatrième opérateur ?
a.
Information sur le nouvel opérateur de téléphonie
La France est le seul grand pays européen où il n'y a que trois opérateurs
mobiles. Il faut faire tomber les barrières à l'entrée dans le mobile comme on
peut le faire dans le fixe. Free et Numéricable doivent être présent dans le
mobile. Car à l'avenir la concurrence se fera entre opérateurs intégrés fixemobile", a expliqué Paul Champsaur dans un entretien au quotidien économique
Les Echos.
L'Arcep avait rejeté en octobre 2007 la candidature d'Iliad, maison mère du
fournisseur d'accès internet Free, pour l'attribution de la quatrième licence 3G,
estimant que les conditions financières requises n'étaient pas respectées. Mais
l'autorité avait fait savoir par la suite qu'un appel à candidatures serait diffusé au
premier trimestre 2009.
Le gouvernement a tranché. Le prix de la quatrième licence de téléphonie
mobile est fixé à 206 millions d'euros, affirme Luc Chatel, secrétaire d'Etat
chargé de l'industrie et de la consommation. C'est exactement ce que demandait
Xavier Niel, le patron d'Iliad, la maison mère de Free, seul candidat déclaré à
l'obtention de cette licence Le Monde.
Une déclaration qui intervient alors qu'une décision sur l'attribution de la
quatrième licence de téléphonie mobile doit être prise prochainement. Seul trois
opérateurs sont présents en France sur le marché de la téléphonie mobile,
Bouygues Télécom, France Télécom avec orange et SFR. Cette nouvelle licence
devrait donc permettre l'arrivée d'un quatrième opérateur. Lequel, selon Paul
Champsaur, ne doit pas être un opérateur "pur mobile". L'objectif de la
quatrième licence doit permettre "l'égalisation des conditions de concurrence
entre opérateurs fixes et mobiles dans un contexte de convergence et donc la
survie à terme des acteurs fixes" a t il jugé.
"BAISSE DES PRIX"
Pourquoi l'Etat tient-il tant à l'entrée d'un nouvel entrant ? Pour M. Chatel, en
temps de crise, il faut miser sur les secteurs qui demain seront les relais de
croissance. "Le premier enjeu est un enjeu industriel et économique. Des études
montrent qu'une quatrième licence peut apporter une croissance de 7 % du
marché de la téléphonie mobile", dit-il. Le gouvernement espère aussi répondre
à la problématique du pouvoir d'achat. "Dans tous les pays, l'arrivée d'un
quatrième opérateur a été synonyme de baisse de prix. En France, on l'estime à
au moins 7 %", affirme M. Chatel.
23
b. Téléphonie. Un 4e opérateur pour faire baisser la facture
Après Orange, SFR et Bouygues , Free pourrait obtenir la nouvelle licence.
Et relancer la guerre des tarifs .
À côté d'Orange, de SFR et de Bouygues Télécom va prendre place d'ici l'été un
4e opérateur de téléphonie mobile avec la perspective d'une baisse de la facture
télécom des Français. Telle est l'annonce faite lundi par François Fillon lors d'un
point presse présentant l'avancée de la mise en place du plan France numérique
2 012. Après de nombreux débats sur la façon d'attribuer une 4e licence de
téléphonie de 3e génération (3G), le gouvernement a donc tranché. Il a demandé
à l'Autorité de régulation des communications et des postes (Arcep) de lancer «
avant la fin du mois de février » un appel à candidature reposant sur trois lots de
5 mégahertz des fréquences à pourvoir dont un sera réservé à ce 4e opérateur.
Free ou Numéricâble ?
« J'ai choisi de favoriser la possibilité d'un nouvel entrant
[car] plus il y a d'opérateurs, plus il y a de concurrence, sans déstabiliser et en
permettant aux opérateurs existants d'obtenir une partie des lots », a expliqué le
Premier ministre. Lors du précédent appel d'offres organisé en 2007, seul Free
avait déposé un dossier de candidature, qui avait été rejeté par l'Arcep. Le
régulateur estimait, en effet, que Free mobile n'avait pas la capacité à payer les
619 M€ que coûte la licence. Si Orange préfère « attendre de connaître les
conditions financières et opérationnelles de l'octroi envisagé », SFR et Bouygues
n'ont pas souhaité réagir. En revanche l'UFC-Que Choisir salue une « très bonne
surprise » et Maxime Lombardini, directeur général de Free (groupe Iliad) s'est
dit « très heureux. » Free s'estime « très légitime » pour devenir le 4e opérateur.
Une position logique car à l'heure de la convergence, il lui manque la brique «
téléphonie mobile » pour faire une offre globale internet-télé-téléphonie fixe et
mobile que peuvent déjà proposer Orange et SFR. Pour les mêmes raisons que
Free, Numéricâble pourrait également se porter candidat. À moins qu'un autre
acteur, encore inconnu à ce jour, ne se déclare. La position du futur opérateur
sera toutefois délicate car en ne disposant que de 5 mégahertz, il ne pourra pas
couvrir l'intégralité du territoire national et devra donc louer des fréquences à
d'autres opérateurs (comme les opérateurs « virtuels » de type M6-Mobile,
Simpléo…). Selon les chiffres de l'Arcep, la facture mensuelle moyenne en
téléphonie mobile est passée de 28,70 € au 2e trimestre 2004 à 27,60 € au 2e
trimestre 2008. Les quelque 56 millions d'abonnés attendent donc sans doute
beaucoup du futur opérateur, même si les tarifs français sont parmi les plus bas
en Europe. En 2007, Free avait promis de diviser la facture mobile par deux…
24
Télé mobile : ça avance
La télévision sur téléphone portable (comme ci-dessus le Nokia N77) reste
encore un serpent de mer en France. Pour « lever les blocages actuels issus de
divergences de vue entre les acteurs concernés sur le modèle économique », le
gouvernement a décidé hier de lancer dans les prochains jours une mission. Son
objectif sera de définir « d’ici au 31 mars » le modèle économique à partir
duquel seront enfin déployées les infrastructures.
Free veut lancer une offre nationale
A la suite de notre article, l'opérateur Free a souhaité apporter des précisions sur
la possibilité de déployer une offre nationale.
"Avec 5 Mhz dans la bande des 2.1 Ghz : un 4ème opérateur pourrait tout à fait
avoir une couverture nationale et accueillir des millions d'abonnés. (ça existe
déjà dans d'autres pays) De plus, l'opérateur qui obtiendrait ce lot de 5 Mhz
récupérerait automatiquement 5 Mhz dans la bande de fréquences 900 Mhz ; en
effet, les opérateurs mobiles existants ont pris l'engagement dans leur licence il y
a quelques années de libérer 5 Mhz dans cette bande de fréquences ( 900 Mhz)
dès lors qu'un 4ème opérateur arriverait sur le marché avant mi 2010. Donc un
4ème opérateur aurait 5 Mhz + 5 Mhz = 10 Mhz.", expose une responsable
d'Iliad, la maison mère de Free.
"Par ailleurs: rien n'empêche cet opérateur de se porter candidat à un autre lot
de 5 Mhz qui sera ouvert à tous les opérateurs (existants et nouveaux) Dernier
point : de nouvelles fréquences seront libérées dans quelques temps : il s'agit des
fréquences militaires (bande des 2.6 ghz) et le dividende numérique. En ce qui
concerne Free, si nous sommes candidat et que notre candidature est retenue: il
n'est bien évidement pas question de lancer une offre sur quelques grandes
agglomérations mais bien une offre au niveau national."
25
B. Les autres opérateurs
a. Orange
Orange est aujourd’hui une marque commerciale propriété de l'entreprise
internationale française de télécommunications France Télécom; elle désigne en
particulier ses activités hors du territoire national où cette entreprise est encore
connue sous son nom d'opérateur historique. Elle est présente sur de nombreux
marchés dans le monde dont, outre la France et le Royaume-Uni : le Botswana,
le Cameroun, les Caraïbes (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Barthélemy
et Saint-Martin), la Côte d'Ivoire, l'Espagne, Madagascar, les Pays-Bas, la
République dominicaine, l'Île de la Réunion, la Roumanie, la Suisse, la
Slovaquie et la Thaïlande, la Pologne, la Moldova, le Sénégal.
Sources chiffres : rapport annuel 2007 / rapports 1er semestre 2008 /
Orange.com [3]
Les
implantations
de
l'entreprise
en
Europe.
(France, Roumanie, Slovaquie et Royaume-Uni ) Entreprise leader en
téléphonie
mobile.
(Belgique, Suisse, Pologne) 2e entreprise de téléphonie mobile.
(Autriche, Espagne, Portugal) 3e entreprise de téléphonie mobile.
(Pays-Bas) 5e entreprise de téléphonie mobile.
Orange compte 113,784 millions de clients mobiles dans le monde au 30 juin
2008. (Source : résultats du 1er semestre 2008)
Orange France est le premier opérateur de télécommunications mobiles en
France (part de marché de 43,5% et environ 24,316 millions d'abonnés au 30
juin 2008). (Source : résultats du 1er semestre 2008)
26
HISTORIQUE
Orange plc fut lancé sur le marché britannique en avril 1994 par Hutchison
Whampoa, avec pour objectif de devenir l'opérateur de référence en matière de
communications sans fil.
Lors de son lancement en avril 1994, Orange devient le quatrième opérateur à
entrer sur le marché britannique déjà très saturé avec un objectif ambitieux :
devenir la référence en matière de communications mobiles. Pour y parvenir,
Orange doit donc se démarquer radicalement.
Les trois acteurs déjà présents sur ce marché pratiquaient à l'époque une
tarification complexe et élevée ; pour les contrer, Orange se forge une identité
forte et innove en proposant des forfaits simples, moins chers et avec des
services supplémentaires.
En 1996, lors de l'introduction en bourse, les principaux actionnaires sont
Hutchison Whampoa (48% du capital) et British Aerospace (22% du capital).
En juillet 1997, Orange passe le cap du million de clients. L’entreprise présente
également le plus faible taux de roulement, affiche de meilleurs marges que ses
concurrents et obtient d’excellents niveaux de satisfaction de la clientèle.
Orange est lancée à Hong Kong en septembre 1998, et passe de la quatrième à la
première place du marché en six mois.
En 1999, Orange prend pied à l'international, avec des prises de participation en
Autriche, en Belgique et en Suisse et une concession de licences de marque à
Hong Kong, en Australie, en Israël et en Inde à différents opérateurs. En Israël,
Orange gagne plus de 400 000 clients lors de la première année, et est reconnue
comme l’une des plus grandes marques du pays.
Orange s’implante en Belgique et, à la fin de 1999, elle accorde des licences à
des entreprises de Hong Kong, d’Australie, d’Israël et d’Inde.
Fin 1999, l'allemand Mannesmann AG annonce l'acquisition d'Orange plc pour
un prix équivalent à 7 900 € par client. En comparaison, Deutsche Telekom a
versé 3 800 € par client lorsqu’il a acheté son concurrent One-2-One. Peu après,
Vodafone rachète Mannesmann. Cette opération fut conditionnée par la
Commission européenne à la revente d'Orange plc.
En août 2000, France Télécom rachète donc Orange plc à Vodafone pour un
coût total estimé à 39,7 milliards d’euros. Elle devra elle-même se séparer de la
filiale belge d'Orange (intégralement cédée à KPN), puisqu'elle y possède déjà le
réseau Mobistar.
Les activités de téléphonie mobile d'Orange plc sont alors fusionnées avec la
majorité des activités mobiles de France Télécom, constituant le nouveau groupe
27
Orange SA. Le 13 février 2001, Orange SA est introduit à la bourse EuroNext
Paris avec un prix d’action unitaire fixé à 10 € avec une cotation secondaire à
Londres et, en mai 2001, Orange SA est cotée au CAC 40, le classement des 40
premières entreprises françaises en termes de capitalisation boursière.
En 2003, Orange bouleverse le secteur de la téléphonie mobile en faisant de ses
2 000 employés du Royaume-Uni des formateurs en téléphonie qui aideront la
clientèle à exploiter au mieux les possibilités de leur téléphone Orange.
En 2004, Orange se retire du Danemark : l'opérateur Orange A/S (anciennement
Mobilix, créé en 1997) est vendu à l'opérateur finno-suédois TeliaSonera pour la
somme de 600 millions d'euros payés cash.
Les marques de France Télécom Mobile (Itinéris, OLA, Mobicarte) sont
remplacées par la marque Orange (« mobicarte » devient le nom de l'une des
offres d'Orange, et les deux autres disparaissent) en juin 2001.
En France et au Royaume-Uni, depuis le 1er juin 2006 et dans un but de
convergence commerciale, France Télécom utilise la marque Orange pour ses
activités internet, anciennement commercialisées sous la marque Wanadoo
(ainsi que MaLigneTV en France). France Telecom ne compte pas s'arrêter là : il
souhaite prochainement rassembler toutes les filiales du Groupe (hors téléphonie
fixe) sous l'enseigne Orange. Ainsi Equant, la marque des services pour les
entreprises devient Orange Business Services for multinationals.
Orange a obtenu des licences UMTS dans les pays suivants : Autriche, Belgique,
Espagne, France, Pays-Bas, Portugal, Slovaquie, Suisse et Royaume-Uni.
En 2005, Orange France devient le premier opérateur à utiliser un réseau
national à haut débit pour téléphone mobile, réunissant l’EDGE qui couvre 95 %
de la population, la 3G qui couvre 60% de la population, et le GRPS (Internet
bas débit) qui couvre 98 % de la population (techno-science.net)
28
b. Bouygues
Bouygues génère deux fois moins de revenus
que ses concurrents
En dix ans, les revenus de la téléphonie mobile ont été multipliés par cinq
pour Orange et SFR, par 24 pour Bouygues Telecom. Si Orange et SFR se
talonnent en termes de chiffre d'affaires du mobile, avec un léger avantage
pour la filiale de France Télécom, Bouygues réalise moitié moins de revenus
que ses deux concurrents. Une sous performance liée au parc plus réduit du
troisième opérateur mobile.
29
Forte croissance du parc d'abonnés en dix ans
En dix ans, le parc de clients à la téléphonie mobile a été multiplié par huit
pour Orange et SFR, par 18 pour Bouygues Telecom. L'opérateur mobile
du groupe Bouygues reste toutefois loin derrière ses deux principaux
concurrents, avec un peu plus de 9 millions de clients fin 2007, contre près
de 19 millions pour SFR et plus de 24 millions pour Orange.
30
Orange, toujours opérateur leader
L'analyse de l'évolution des parts de marché des trois opérateurs de
réseaux mobiles en dix ans montre une constance étonnante. De 53 % en
1997, Orange passe sous le seuil des 50 % en 1998 et stagne autour de 4948 % pendant de longues années. Il perd cependant des points ces deux
dernières années pour atteindre 44 % de part de marché en 2007.
SFR pour sa part reste constant la filiale de téléphonie mobile du groupe
Vivendi passe de 38 % en 1997 à 34 % de part de marché en 2007.
Bouygues Telecom affiche la plus forte hausse avec un gain de 8 points en
dix ans. Sa part de marché reste toutefois inférieure à 20 %.
31
Bouygues compte le moins de clients prépayés
De 1998 au début des années 2000, la part de clients prépayés a fortement
progressé dans le parc des opérateurs mobiles, atteignant 47 % en 2001
pour Orange, 50 % pour SFR et 47 % pour Bouygues Telecom. Toutefois,
les opérateurs ont rapidement su convertir leur parc de premiers clients
vers des offres forfaitaires, plus rémunératrices et sources de fidélisation.
Ainsi, la part des clients prépayés ne cesse de décroître depuis six ans,
représentant en 2007 environ un tiers du parc d'Orange et SFR, 27 % chez
Bouygues Telecom
32
Forte baisse des revenus mensuels par abonné
A l'image des premiers tarifs de connexion à l'Internet en France, les tarifs
du mobile ont fortement chuté en dix ans, comme le montrent les revenus
mensuels générés par les clients en moyenne par opérateur mobile. Chez
Orange, l'ARPU mensuel est ainsi passé de 57 euros en 1997 à 32 euros en
2007 ; chez SFR, de 80 euros en 1997 à 39 euros en 2007.
Bouygues Telecom fait exception pour se démarquer de ses deux
principaux rivaux, la filiale mobile du groupe Bouygues s'est lancée en 1996
sur des tarifs très attractifs. D'année en année, son ARPU mensuel a donc
été revalorisé, passant de 33 euros HT en 1997 à 41 euros en 2007.
33
Le post-payé tire les revenus des opérateurs
Les abonnés forfaitaires sont ceux qui ont rapporté le plus de revenus aux
opérateurs mobiles en dix ans : de 57 euros en moyenne par mois en 1997 à
44 euros chez Orange, de 80 euros en moyenne par mois en 1997 à 48 euros
chez SFR, et de 33 euros en moyenne par mois en 1997 à 50 euros chez
Bouygues Telecom. Les revenus des clients en prépayé n'auront jamais
rapporté plus de 20 euros en moyenne par mois aux trois opérateurs.
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Explosion de la consommation d'appels mobiles
La consommation de minutes de communications en téléphonie mobile a
explosé en dix ans : le nombre moyen de minutes d'appels sortant est ainsi
passé de 58 à 161 minutes par client Orange, de 72 à 192 minutes par client
Bouygues Telecom.
Fait étonnant : le nombre de minutes d'appels émis par les clients SFR a été
très élevé dès 1997 (184 minutes en moyenne), mais est resté stable en dix
(198 minutes en moyenne par mois en 2007).
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