Il est important d’ajouter que l’on survit par l’intermédiaire de nos enfants. Sans descendance c’est l’oubli qui succède à la mort. Comme le dit Onfray « L’éducation n’est pas l’élevage ». En effet dans l’élevage est présent la notion de groupe, sans distinction des individus. On élève un troupeau et non des enfants. (Vian écume des jours). L’élevage c’est suivre un algorithme précis, c’est une éducation mécanique, chaque enfant reçoit tout ce dont il à besoin sauf peut être l’amour de ses parents. Durant l’époque soviétique, dans certains orphelinats roumains les enfants étaient élevés en masse, tous leurs besoins vitaux étaient satisfaits, seul manqué l’amour. Tous sont morts prématurément. Cet écueil nous montre bien que l’éducation n’est pas mécanisable, elle doit s’adapter à chaque enfant et accompagner son évolution en gardant toujours comme toile de fond l’amour. Par l’intermédiaire de monsieur de la palisse Onfray affirme que c’est la dégradation du schéma femme mère épouse associé à homme père époux qui entraîne des troubles chez l’enfant. Cependant on peut se demander si ce schéma est universel et naturel, dans le cas inverse l’enfant pourrait créer un nouveau schéma mono sexuel et qui serait tout aussi stable que le précédent. En outre l’argument qui veut que l’on ait besoin d’un père et d’une mère pour se construire est je le pense annihiler par l’exemple des couples monoparentaux. Un enfant élevé par exemple uniquement par sa mère est capable de se créer des images paternelles de substitution dans son entourage (grand père instituteurs…). La mère peut aussi endosser les deux costumes. Enfin penser que l’homosexualité est un danger pour la pérennité de l’espèce humaine me parait un argument assez aberrant en constatant la vertigineuse croissance de la population mondiale. Il est donc nécessaire que la société se libère de ses chaînes et laisse enfin librement s’épanouir un amour jusqu’ici interdit. On peut donc affirmer qu’en réfléchissant sur notre éducation on prépare celle de nos futurs enfants. Réciproquement la paternité force à ce retourner vers son enfance, cette mise en image a travers de nos yeux d’adulte est une expérience enrichissante pour la constitution et le développement de notre identité. Eduquer ses enfants c’est en quelque sorte revivre son éducation dans la peau d’un autre personnage. C’est ainsi que la transmission parent enfant peut être réciproque. D’un point de vu personnelle l’envie de transmettre me pousse à envisager la paternité mais dans un futur encore assez lointain, tout d’abord à cause de ma condition matérielle et sentimentale mais surtout du fait de mes relations encore très conflictuelles avec mes parents. La fondation d’un foyer me parait en outre être l’une des étapes importante qui jalonnent la vie, elle doit contribuer à notre épanouissement et ne doit en rien être une tare. Nos enfants représentent enfin une possibilité de survie après la mort. Il n’est pas du devoir des enfants de réclamer l’attention de leurs parents puisque l’éducation exige une attention de tout instant. «L’attention est ici synonyme d’affection mais aussi de réaction face à toutes situation, l’attention est donc ici l’opposé du silence. Si l’enfant exprime un manque d’affection, c’est alors la preuve que ses parents ont relâchés leur attention, provoquant ainsi des dommages irréparables. Les trouble de l’enfance ayant comme chacun sait des répercutions dans la vie future, cette attention supporte des enjeux colossaux. Onfray distingue éducation et élevage, dans l’élevage on peut dénoter la notion de collectivité, on ne distingue pas des individualités. L’élevage suppose aussi une prise de distance entre le tuteur et l’enfant cette distance freine la transmission de l’affection. L’éducation s’adapte elle à chaque individu et accompagne son évolution permettent la transmission de l’amour. Selon l’auteur la prise en charge de l’éducation d’un enfant ne peut être entamée qu’avec l’inconscience des risques qu’elle implique. Il faudrait en effet avoir finit sa psychanalyse avant de commencer l’éducation de ses enfants cependant après la prise de conscience de l’importance qu’à chaque instant dans l’éducation d’un enfant, le doute s’installe chez les futurs parents. De plus « Quoi que l’on fasse, une éducation est toujours ratée ». Par l’intermédiaire de Monsieur de la palisse (les lapalissade) Onfray explique que c’est schéma mère femme épouse associé à père homme époux qui est forme les pilier de l’environnement de l’enfant. La dégradation de ce schéma par le divorce des parents ou la disparition de l’un d’eux entraîne des dommages irréversibles chez l’enfant. Onfray s’interroge ensuite sur ce qui pousse les couples à avoir ou non des enfants. Les couples désireux d’accueillir des enfants ne seraient pas guidés uniquement par leur générosité et leur envie de transmettre leur amour mais plutôt par leur égoïsme tout comme les couples qui refusent d’en avoir. Enfin puisque une éducation est toujours ratée et qu’elle engendre de grave trouble dans la vie future pour les enfants,il est préférable si on ne pense qu’à leur intêtret de ne pas en avoir.