fruit en son temps. »
Une seconde caractéristique de cette pauvreté
fut de se tenir toujours à la disposition et au service de l’Eglise, de la
Congrégation et de ses Frères. Et une troisième caractéristique de
sa pauvreté, que j’aime rappeler, fut sa quête constante du bien
supérieur. Finalement je signalerai comme caractéristique de sa
pauvreté, sa sympathie et sa joie dans les relations fraternelles pour le seul
fait d’être avec les Frères ou pour encourager, dynamiser,
écouter… ou… en jouir. Dieu seul connaît le bien immense que le
Frère Basilio, fils de Marie et de Saint Marcellin, a signifié pour
l’Eglise, pour le monde et pour ses Frères. »
Pour le Frère
Sebastiao Ferrarini, son collaborateur, Basilio « avait un grand
sens de la pauvreté… Il nous donnait des exemples simples et
profonds de la réalité du monde. Il disait qu’il était impensable
qu’une communauté mariste passât la fête de Noël en ignorant les
pauvres. »
Le Frère Alessandro di Pietro, Procureur et
Postulateur Général, raconte comment facilement il se défaisait
des dons qu’il recevait en tant que Supérieur Général, dons qui
étaient exposés dans son bureau : « Comme bon psychologue et
connaisseur des goûts des Frères, il offrait spontanément ce qui
pouvait leur faire plaisir, accompagnant le don d’un sourire qui lui
était naturel et de mots d’affection. C’était imprudent de faire
l’éloge d’un des objets exposés ; immédiatement porté par sa
générosité, le Frère Basilio invitait le visiteur à emporter l’objet
qu’il avait eu la maladresse de louer. »
Pourtant l’essentiel du
témoignage du Frère Alessandro porte sur la capacité de l’écoute
patiente et joyeuse des Frères qui pouvaient venir à lui à n’importe
quel moment et rester tout le temps qu’ils voulaient. Basilio ne
s’appartenait plus, il se devait à ses Frères. Comment résister,
cependant, à l’envie de citer des cas concrets. Le Frère Victorino
de Arce, de la province de Madrid a été envoyé en Mexique pour
aider le Frère Basilio au noviciat et ne l’a quitté que peu de temps
avant la maladie finale. Il écrit, sur style de dialogue : « Devant
mon bureau de travail j’ai une petite montre-réveil que tu connais.
C’est toi qui me l’as donnée peu de jours après mon arrivée au
Mexique. Les aubes et les crépuscules étaient encore incertains
Psaume 1.
Fr. Hilario Schwab, Cordoba, Argentina – Noël 2001.
El Estilo de una Vida, p. 41.
FMS-Message, n°19, mai 1996, version espagnole, p. 45.