4) L’intégrité du consentement
Le consentement a été donné mais il n’est juridiquement efficace que s’il
émane d’une volonté libre et éclairée. La volonté de la personne qui contracte
peut en effet être faussée par de nombreux facteurs.
Le consentement peut avoir été obtenu par violence, par erreur ou par le
dol, ou encore par la lésion. Autrement dit, pour que le contrat soit valable,
il faut qu’il soit exempt de vices.
L’erreur obstacle est d’une telle gravité qu’elle détruit le
consentement et même le contrat. Une des parties s’est trompée sur la
nature même du contrat qu’elle signait, ou sur l’objet. Par exemple,
une personne vend un bien et l’autre croît que c’est un autre.
L’erreur vice du consentement, on y distingue :
L’erreur sur la substance de la chose : il faut entendre ici une qualité
de la chose qui a déterminé le contractant à donner son consentement.
Cette qualité substantielle peut être soit la matière dont la chose est
faite (or/plaqué or, cuir/simili) ou alors un autre caractère de la chose
qui a été considéré comme déterminant pour le contractant et dont on
peut démontrer que sans ce caractère, la personne n’aurait pas
contractée. Il va falloir prouver que le caractère et absent et que ce
caractère a été déterminant dans mon choix.
L’erreur sur la personne :
Elles empêchent la formation valable du contrat.
Elle n’est prise en considération que dans les contrats conclus intuitu
personae : contrat de travail, de bail, contrats de prestations de services
(médecin, avocats, experts comptables, architectes, etc.…), contrat de
mariage, contrat de société.
On peut se tromper sur l’identité de la personne : cas
d’homonymie.
On peut se tromper sur les compétences de la personne, ses
diplômes.
On peut se tromper sur la qualité de la personne :
Erreur sur son statut de célibataire
Erreur sur le fait que la personne a été incarcérée ou
non
Erreur sur l’âge (Assurance vie)
Pour prouver une erreur sur la personne, il faut prouver l’erreur sur la
qualité essentielle ou sur l’identité, et que cette qualité, cette identité à été
déterminante pour le consentement.
L’erreur peut porter que soit sur la substance, sur une qualité
substantielle qui vous a déterminé pour le consentement, soit sur
l’identité de la personne qui a été déterminante pour le consentement.
Tous les autres cas d’erreurs sont sans conséquences sur la validité
du contrat. Les erreurs sur la personne secondaires sont sans
conséquences.
L’erreur sur la personne mais en dehors des contrats intuitu personae
est secondaire et ne donne pas lieu à une erreur.