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(LR) Etre vivant qui peuple un lieu (voir population) ; personne qui réside habituellement en un lieu
déterminé (peuple, population résident) ; personne qui habite (une maison, un immeuble)...
Remarque sur l’extension du terme :
Habit, habitude, habituel... comme habitant, habitat, habitable, habitation dérivent de la même racine latine, habitus,
issue du verbe avoir et désignant la « manière et les modes d’être ».
« Habitant », et « habiter », dépassent la notion qui définit le champ, par exemple, du logement : les habitants
sont certes les « usagers » de référence des institutions de logement social. Mais ils sont, d’abord, des êtres
peuplant un site où ils inscrivent leur séjour : habitants... de quelque part, d’un lieu porteur de toute une
panoplie d’éléments d’identification : culture, économie... Ainsi que d’une entité morale et juridique : une
commune...
La notion a trouvé son extension dans le registre philosophique, au sens où « habiter », en général, désigne le
séjour terrestre de l’humanité, voir l’existence humaine. (voir, par exemple, M. Heidegger (v. 1935) : Bâtir,
habiter, penser... Ou l’acception encore plus large des romantiques : Hölderlin, fin 18è siècle : C’est
« poétiquement » que l’homme habite cette terre - « habiter valant » : créer, oeuvrer, dire et agir le monde...)
Plus près de nous, une tradition des Centres sociaux, depuis les « settlements » a considéré les habitants
comme acteurs de cette réalité de liens et d’enjeux qu’est le voisinage, c’est à dire, le vivre et l’agir dans la
proximité du temps et du lieu.
Avec les choix revendicatifs de participation et d’implication, comme un des impératifs de l’exercice concret,
quotidien et localisé de la citoyenneté dans une démocratie « participative », dans les années 60-80, le mot
« habitant » s’est chargé d’une dimension supplémentaire, liée à une qualité de la vie de citoyen.
Exemple de l’appel à l’implication de l’habitant comme « interlocuteur » dans l’aménagement urbain :
« La proposition d’aménagement faite a priori, objectivée, traitée comme une chose (modèle), est ici remplacée
par une proposition a posteriori, et qui découle de la connaissance du point de vue de l’habitant : le projet cesse
d’être objet dans la mesure où, par la médiation de la psychologie expérimentale et du questionnaire, l’habitant
devient, devant la planification, une manière d’interlocuteur. »
« ...Le milieu où se meut l’individu humain a pour qualité spécifique d’être signifiant. Or, quels que soient les objectifs des
constructeurs de la cité, qu’ils soient dominés par une idéologie progressiste ou culturaliste, il faut encore que les intentions
apparaissent, soient déchiffrables pour les habitants... »
Voir Françoise CHOAY, L’urbanisme, utopies et réalités, une anthologie, Seuil 1965, Points Seuil Essais, 1979.
Biblio : Des habitants prennent l’initiative,.. Ouvertures n°4/5-1998
Voir : Biblio théma : « Participation »
Contribution : dans le cadre de la Journée « Usagers, Habitants, Citoyens… acteurs de la participation » - co
organisée par UNCCAS et FCSF – Rennes, 6 novembre 2003, voir Notes pour une problématique [avec Essai de
schéma par HC – repris et publié dans : . Le Centre social intercommunal : un acteur collectif partenaire du projet de
territoire, Bernard SAINT GERMAIN, Coll. Développement social, Mairie-Conseils/Caisse des Dépôts, octobre
2003. Contribution FCSF, Centres Sociaux Urecso, Lot…]