INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES RELATIONS INTERNATIONALES – 27 FEVRIER 2007
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Venise, Dalmatie : bloc compact dominant partie sud de l’Europe centrale et
l’Adriatique. L’empereur d’Autriche préside la Confédération germanique,
reliquat du Saint Empire dissout.
France perd ses conquêtes révolutionnaires et impériales. Prusse n’a pu réaliser
son abaissement, Angleterre et Russie n’en voulant pas. Mais doit payer une
lourde indemnité de guerre, occupation militaire jusqu’en 1818. Est entourée
d’États-tampons : Pays-Bas, Prusse rhénane, Confédération helvétique,
Royaume du Piémont. La diplomatie française ne peut désormais avoir pour
but que la destruction de l’ordre du Congrès de Vienne.
La France utilise alors l’argument des « nationalités brimées » : Schleswig allemand est
incorporé au Danemark, Belges catholiques soumis à un roi protestant, Norvégiens deviennent
suédois sans être consultés, peuples chrétiens des Balkans sous autorité du sultan ottoman,
Pologne, Italie… Cette dernière reste morcelée, sous domination autrichienne.
Le Congrès de Vienne assure à l’Europe 40 ans de paix, jusqu’en 1848 et la mise en place
quelques années plus tard du Second Empire en France. Mais la volonté d’ignorer les nationalités
est à l’origine de multiples secousses (1830, 1848, etc).
Cet ordre européen est contre-révolutionnaire :
La Russie reste un pays fondé sur le servage, où la parole du tsar tient lieu de
loi : régime qui reste absolutiste. Développement de sociétés secrètes, autour
d’officiers et intellectuels qui aimeraient importer certaines idées politiques de la
Révolution française, prônant développement de l’instruction du peuple, fin du
servage, etc. D’où, à la mort du tsar Alexandre en 1825, une agitation
révolutionnaire se développe mais est rapidement et brutalement réprimée.
Cependant, Russie tend à s’isoler hors de l’Europe, considérée comme ayant
civilisation différente.
L’Autriche : garante de la pérennité de l’ordre européen. Metternich raisonne
comme au XVIIIe siècle, en termes d’équilibre européen. Se défie des idées
révolutionnaires et du romantisme. Respect tradition. Préserver l’ordre social
existant. Correspond aux intérêts du royaume : éviter toute remise en cause de
l’ordre européen par le principe des nationalités, qui affaiblirait l’Autriche,
composée de nombreuses nationalités. Allemands, Magyars, Slaves (Slovaques,
Croates, Serbes), Roumains. Entraîne administration lourde et complexe, pas de
contrôle du pouvoir par système représentatif. Large place à l’arbitraire.
Décisions prises par l’Empereur qui choisit ses conseillers. Inertie
administrative. Autonomie des provinces. Le tout débouche sur un régime
anarchique tempéré par un despotisme policier.
Allemagne : Metternich entrave toute proposition d’unification, même vague,
de l’Allemagne. 38 États sont réunis dans une vague Confédération germanique.
Diète à Francfort, présidée par l’Autriche, sans ressources propres. Autriche