Intro générale : L’Europe au XIXème siècle De 1815 (fin des guerres napoléoniennes) à 1914 (1 ère guerre mondiale) => transformations en Europe. Europe en paix relative propice au développement dans tous les domaines : -avènement de la démocratie -bouleversements économiques (révolution industrielle) -bouleversements sociaux -culture (romantisme, positivisme) en plein bouillonnement I Vers la fin des anciens régimes (1815 – 1848) A) L’évolution politique En 1815 après la défaite de Napoléon la carte de l’Europe est remodelée (au congrès de Vienne en 1815). Les anciennes monarchies sont restaurés (la Restauration). Il y a un rejet des principes de la révolution française. Mais peu à peu les principes libéraux ont pris le dessus. Le moment fort de cette expression c’est la révolution de 1830. Ces révolutions en Europe portent l’aspiration à la liberté politique (liberté de la presse) et à la reconnaissance des droits de l’homme. Dans les années 1840 s’affirment les aspirations à la démocratie (notamment le suffrage universel masculin). De 1815 à 1848, recul de l’ordre politique ancien (absolutisme, traditionalisme) au profit d’un ordre politique nouveau (idée libérale + liberté des peuples) et du progrès des régimes constitutionnels (le nombre des Etats européens avec une constitution écrit est en augmentation). Constitution : loi fondamentale d’un état. Organise le fonctionnement des pouvoirs publics (exécutif, législatif). Il y a eu une évolution vers la continuité politique (qui n’est pas linéaire). Ces progrès sont souvent du aux révolutions. Ces progrès sont des concessions des monarques, menacés dans leur pouvoir, pour garder leur couronne. Mais dès que la révolte est passée les monarques tendent à remettre en cause les concessions et reprendre la part de pouvoir abandonné. Ex : « Printemps des peuples » en 1848 : Révolution européenne avec aspirations libérales, démocratiques, patriotiques. Mais dès 1849 il y a une réaction où il y a une reprise en main du pouvoir. Les avancés du Printemps des Peuples sont annulées plus ou moins totalement. Cas particulier : Au Royaume-Uni (Grande Bretagne + Irlande) il n’y a pas de révolution en 1848 et pendant tout le 19ème. Il n’y a pas de crise particulière dans le Royaume-Uni au 19ème, le pays avance au fur et à mesure : « progressive improvement ». B) Les prémices des transformations économiques Début du développement industriel, essor des manufactures/fabriques. -Monté en puissance de la bourgeoisie d’affaire (banquiers, manufacturiers,…) dit bonne bourgeoisie. C’est l’époque des bourgeois conquérants (« Charles Morazé ») qui sont les porteurs des idées libérales. -La noblesse, elle, élite héritée de l’Ancien Régime a une pente naturelle : le conservatisme. -Emergence de couches moyennes (petite bourgeoisie : fonctionnaires, artisans,…) qui ne souhaitent pas être à l’écart du système politique. Ils veulent voter pour désigner les députés : ils portent l’aspiration à la démocratie. Attention certains bourgeois ne sont pas libéralistes de même il y a certains nobles libéraux. Tout comme avec les couches moyennes. Dans les villes et régions industrielles il y a un développement du « paupérisme » (pauvreté de masse qui concerne les actifs). Rien à voir avec ceux qui refusent le travail (oisif) ou encore avec les malades/handicapées. Cette pauvreté est une menace pour la paix sociale. La révolution industrielle n’est applicable qu’en Angleterre (et un peu en Ecosse et Pays de Galles) dans la 1ère moitié du 19ème. Ils jouissent donc d’une avance économique sur la France. D’autres pays sont en retard par rapport à la France. Il y a déjà une opposition Europe de l’Ouest/Europe de l’Est (rythme différent des transformations économiques : cheval vapeur/cheval de trait). II La transition du milieu du siècle (1848 – 1871) A) Une nouvelle carte politique Les transformations se déroulent dans une Europe inchangé depuis 1815. Après, sont intervenus : -Indépendance de la Grèce (1830) -Formation du Royaume de Belgique (1831) Le chancelier d’Autriche Metternich (chancelier de 1809 à 1848) a veillé au maintient du statut-quo territorial (pas touche à la carte de l’Europe). Cet effort s’exprime dès 1815 dans la signature de la quadruple Alliance (Autriche, Russie, Prusse, Angleterre) : entente des vainqueurs de Napoléon pour maintenir en respect la France. Peu à peu la France est réintroduite. En 1823 on lui confit le soin de rétablir en Espagne la monarchie traditionnelle contre les libéraux espagnols. C’est la fin de l’expérience libérale espagnole (trienio liberal). C’est insolite car la France combat en Espagne les valeurs qu’elle à défendue lors de la révolution de 1789. 2 éléments convergents remettent en cause le statut-quo de 1815 (équilibre européen) : -affirmation des mouvements nationaux -politique extérieure de Napoléon 3 1) Affirmation des mouvements nationaux Mouvements de fond présent par réaction contre la présence française dans la 1 ère moitié du 19ème. Ils sont influencés par le romantisme. Les aspirations nationales n’ont pas débouchés sur la fondation d’Etats nations (Printemps des peuples,…). L’unité italienne et l »unité allemande sont postérieures à 1848 mais doivent beaucoup aux printemps des peuples (leçons tiré de l’échec). Ces unités se sont faites aux dépens de l’Autriche. L’Autriche préside la confédération Germanique (de 1815 à 1867) et donc domine l’espace Allemand et Italien. Mais à la … des 2 unités l’Autriche à été exclu des 2 espaces (Italie, Allemagne). Symbole de l’échec autrichien : défaite à Sadowa (1866) contre la Prusse. Après l’Autriche n’est plus comme avant, ce n’est plus le gendarme de l’Europe. Tellement affaiblie qu’elle doit faire des concessions et devient une double monarchie : dualisme Austro-hongrois (1867). 2) Politique de Napoléon III : Une politique révisionniste Il cherche à effacer l’humiliation des 2 traités de Paris (mai 1814 et novembre 1815). La France à donc soutenu d’abord l’unité italienne (1859-1861 / 1871) et l’unité allemande (1866 – 187 ?) contre l’Autriche. De cet appui Napoléon espère des compensations, notamment du conte de Cavour. D’ailleurs la France s’agrandie de la Savoie et de Nice (1860). Bismarck par contre à refusé ses contreparties. La politique de Napoléon a été un échec. In fine défaite contre la Prusse à Sedan (septembre 1870). C’est à Versailles (dans la Galerie des glaces) qu’est proclamé l’empire allemand le 18 janvier 1871. B) L’accélération des mutations économiques et sociales Développement notamment dans le Piémont. Développement industriel, secteurs phare : -charbon -métallurgie -chemin de fer : 1ère ligne en 1830 entre Manchester et Liverpool. En France cela date de 1842 (loi sur les chemins de fer). -textile (coton : Guerre de Sécession aux USA entre 1861 et 1865 avec problème de coton). Il y a un phénomène d’urbanisation et de croissance urbaine mais aussi d’exode rural. Il y a eu d’importants aménagements notamment à Paris avec le préfet Hausmann. La primauté économique du Royaume-Uni (dans R.U il y à l’Irlande) est maintenu (1850 1875). C’est l’apogée de l’ère victorienne (de Victoria montée sur le trône en 1887) : « ère mid-victorienne » / « mid-Victorianism ». C’est la 1ère puissance économique mondiale, c’est l’atelier du monde (workshop of the world). C) Modèle libéral, modèles autoritaires Le modèle britannique : un parlementarisme libéral. Il n’est pas figé (pas de constitution écrite) mais constitué par une série de chartes (Habeas Corpus, Magna Carta,…). Tout va peu à peu, c’est le « progressive improvement ». Ailleurs les systèmes sont autoritaires : -Prusse : tradition de la monarchie militaire depuis Fréderic le Grand (XVIII ème). -Empire autoritaire en France (1852 – 1860) -néo absolutisme en Autriche -Tsarisme Russe Seul le Piémont-Sardaigne (Royaume), noyau de l’Italie, de Victor-Emmanuel II s’apparente au Royaume-Uni libéral : « statuto fondamentale » de mars 1848. III) L’âge des grandes puissances européennes (1871 – 1914) A) Des puissances européennes -4 grandes puissances : Royaume-Uni, France, Allemagne, Prusse -2 puissances moyennes : Autriche-Hongrie, Italie Des puissances secondaires : Espagne, Serbie, Portugal, Roumanie,… En dehors de l’UE, s’affirment les USA et le Japon (puissance secondaire). Il y a un effacement de la Chine. Il y a aussi un effacement de l’Empire Ottoman : D’après Nicolas Ier (tsar de Russie) c’est « l’homme malade de l’Europe. A la veille de la 1ère guerre mondiale, l’Allemagne de Guillaume II est la première puissance européenne (devant le Royaume-Uni). Le fait majeur de cette période c’est donc l’affirmation de l’Allemagne. En Angleterre période « late Victorianism » (1875 – 1901) et Edouardisme (1901 – 1910 avec Edouard VII). C’est le déclassement britannique lié à l’endormissement sur l’ancienneté. Les produits allemands envahissent le marché Anglais (ex : livre Made In Germany de …). Les nouveaux secteurs pilotes de l’activité industrielle sont : électricité, chimie, automobile (Renault, Fabrique Italienne Automobile de Turin, 1898). 1896 – 1914 : forte croissance industrielle, le potentiel industriel des Etats européens se renforce. Et la capacité de destruction de leurs armées aussi. La 1ère Guerre Mondiale est la première guerre entre les Etats industrialisés. B) … concurrentes Thème du commis-voyageur allemand : produit allemand partout ? Concurrence maritime (Guillaume II : « notre avenir est sur la mer ») qui fait peur au Royaume-Uni). Rivalités coloniales : Franco-italienne (Tunisie en 1880), Franco-anglaise (Fachoda 1898) et Franco-allemande (Maroc 1905 et 1910) car chaque pays veut faire un empire colonial (matières premières, stratégies,…). La France et l’Angleterre se lancent en premiers dans l’expansion coloniale (Asie, Océanie…). L’Allemagne et l’Italie arrivent plus tard donc recherchent leurs parts du gâteau. Rivalités : -contentieux entre France et Allemagne (Alsace-Lorraine) que la France à perdu en 1871. -poudrière des Balkans : rivalité Autriche contre Russie Les alliances diplomatiques se sont donc construites autour de ces conflits. C) Une stabilité politique L’évolution britannique se poursuit. L’Etat passe de libéral à démocratique : -1918 : instauration du suffrage universel (masculin et féminin). Le Royaume-Uni devient une démocratie. -En Irlande : Grande famine irlandaise (1846). Problème de « Self-government » et d’ « home-rule » (règle intérieure) donc d’autonomie. La France « laboratoire politique » (4 règnes et 4 constitutions de 1815 à 1870) La III ème république s’installe (1870 – 1940). Il y a plusieurs crises : -Commune (1871) -Crise du 16 mai (1877) -Crise boulangiste (1889) -affaire Dreyfus (1898) L’Italie unifié après 1861 devient une monarchie constitutionnelle (plusieurs formes ont été testées). Le chancelier (Reichkanzler) Bismarck (1871 – 1890). Dirige le Reich. C’est le Keiser. Il est surnommé le chancelier de fer. Et après c’est Guillaume II « roi sergent » à partir de 1890. La monarchie allemande devient militaire. Conclusion : -urbanisation -renouvellement des élites (l’ancienne noblesse à vu reculer sa primauté) -essor de la classe moyenne -développement de l’instruction -sécularisation -ample développement et transformation de monde ouvrier : la Belle … ne sont plus les pauvres des années 1840 -la socialisation -apparitions des syndicats (CGT, Trades unions)