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L’Autriche et l’Europe de 1789 à 1866
Salle des révolutions (1789-1848/49)
À la n de son règne, Joseph II mena encore une guerre contre les Turcs qui se termina de nouveau par la
conquête de Belgrade en 1789. Cette victoire sembla être plus importante pour l’Autriche que la Révolution
française qui eut lieu en même temps.
Le 14 juillet 1789, le peuple furieux de Paris prit la bastille – prison d’État et symbole du règne du roi détesté,
Louis XVI. En avril 1792, la France déclara la guerre à l’Autriche. La monarchie des Habsbourg forma alors
la première coalition avec la Prusse et la Grande-Bretagne. La guerre dura jusqu’en 1797 et se termina par la
défaite des alliés, et pour l’Autriche par la perte de ses territoires à l’ouest de l’Europe et en Lombardie. Elle
remporta toutefois la Vénétie. Lors de cette guerre, Napoléon Bonaparte gagna de plus en plus d’importance
en tant que général français. L’Autriche comptait, elle, sur le talent militaire de l’archiduc Charles, un des
frères de l’empereur François II, et qui avait remporté de nombreuses victoires, dont celle de Wurtzbourg
(1796).
En 1799 la deuxième guerre de coalition eut lieu, elle opposa surtout les Autrichiens et les Russes à la
France. La paix de Lunéville mit n à cette guerre.
En 1804, Napoléon se couronna empereur des Français. Comme la France sous ce dernier aspirait si ouverte-
ment à l’hégémonie en Europe, l’Autriche et la Russie lui déclarèrent de nouveau la guerre en 1805. Celle-ci
se termina par la bataille d‘Austerlitz (Moravie du sud) et la paix de Bratislava. L’Autriche dut céder le Tyrol à
la Bavière, alliée de la France. En 1806, l’empereur François II (1768 – 1835) abdiqua en tant qu‘empereur
du St Empire romain germanique et ne régna plus dès lors qu’en tant que François Ier d’Autriche.
En 1809, la monarchie des Habsbourg essaya de régner seule . Malgré de longues années de conits avec
la France et ses alliés, la disposition au sacrice de l’Autriche semblait intacte. L’enthousiasme national sur-
git. La formation de la « Landwehr » en fut un bon témoignage. Lors de la campagne, qui dura d’avril à juillet,
l’archiduc Charles gagna la bataille d’Aspern (21/22 mai 1809) mais perdit la bataille décisive de la guerre à
Deutsch-Wagram (5/6 juillet 1809). Avec la paix de Schönbrunn, l’Autriche perdit, en conséquence, de nou-
veau d’importantes parties de son territoire. Néanmoins en 1813, la monarchie des Habsbourg rejoignit une
coalition de Russes, Prussiens, Suèdois et Britanniques. La décision tomba entre le 16 et le 19 octobre 1813
lors de la « bataille des nations » à Leipzig. Fin mars 1814, les alliés entrèrent dans Paris, ce qui entraîna
l’abdication de Napoléon.
Le congrès de Vienne, qui eut lieu de novembre 1814 à Juin 1815, visa la réorganisation de l’Europe. La
tentative de restauration de Napoléon, qui se termina par la défaite de Waterloo et par la déportation de
l’empereur des Français, ne fut qu’un intermède. Le 20 novembre 1815 fut signé la deuxième paix de Paris.
Déjà peu d’années après le congrès de Vienne, des mouvements révolutionnaires, causés par d’immenses
problèmes sociaux et nationaux, préoccupèrent de nombreux États européens.
Le 13 mars 1848, la révolution éclata également dans l’empire autrichien. Le mouvement révolutionnaire à
Prague fut noyé dans le sang. Les révolutionnaires viennois réussirent à chasser les troupes austro-hon-
groises de la ville. La ville de résidence impériale ne put être reconquise qu’en octobre à l’aide d’importants
moyens militaires du maréchal prince Windischgrätz et du gouverneur de la Croatie, maréchal Joseph comte
Jellacic. En Hongrie et en Italie, la situation ne tenait par contre qu’à un l.