mai 2004 - Académie de Toulouse

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Actualité mai 2004
ALEXANDRE Didier, FRÉDÉRIC Madeleine, PARENT Sabrina et TOURET Michèle (dir.), Que se
passe-t-il? événements, sciences humaines et littérature. Rennes: Presses universitaires de Rennes. 250 p.
2004, ISBN 2-86847-954-5. Que s’est-il passé? Les textes réunis dans ce volume questionnent la notion
d’événements dans le champ littéraire et le champ des sciences humaines. Historiens, médiologues,
journalistes, philosophes, linguistes et stylisticiens, littéraires proposent des études sur des objets
événements qui nécessitent une conception et des méthodes référant à des champs critiques propres à
plusieurs disciplines. – Notule de l’éditeur.
ANGLARD Véronique, WENTZIG Renée, COSTA Sandrine, FABBRI Véronique, Ellipses Marketing,
L'homme et l'animal: La Fontaine, Condillac, Kafka. L'épreuve de français Prépas scientifiques
programme 2004-2006, 2004, ISBN: 2-7298-1997-5. – Notule de l’éditeur.
AUDIER, Serge. Raymond Aron: la démocratie conflictuelle. Paris: Michalon. 123 p. (Le bien commun).
2004, ISBN 2-84186-223-2. “Spectateur engagé”, analyste des tragédies et des mutations du XXe siècle,
Raymond Aron a renouvelé la réflexion sur la démocratie contemporaine à travers une investigation
consacrée à la philosophie de l’histoire, la sociologie des sociétés industrielles et les relations
internationales. Sa pensée trouve son unité dans une interrogation qui réhabilite le politique, à une époque
encore dominée par la croyance en la primauté de l’économique et du social. Dans cette perspective, Aron
souligne le rôle du conflit et de la délibération publique dans les démocraties, en intégrant les apports de
la tradition libérale et du socialisme. Ainsi ouvre-t-il la voie à un libéralisme politique très éloigné du
néolibéralisme contemporain, accordant une place centrale à la participation civique et à la recherche du
bien commun. Serge Audier, ancien élève de l'ENS, agrégé de philosophie, est maître de conférences en
philosophie à l'université Paris IV-Sorbonne. Il est l'auteur d'une édition critique des Pensées sur la
démocratie en Europe de G. Mazzini (PUC, 2002), et de Tocqueville retrouvé. Genèse et enjeux du
renouveau tocquevillien français (Vrin/EHESS, 2003). – Notule de l’éditeur.
BARREAU, Hervé. Séparer et rassembler: quand la philosophie dialogue avec les sciences.
Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne): Dianoia. 90 p. 2004, ISBN 2-913126-16-2.
BAUDRILLARD, Jean. Le pacte de lucidité ou L'intelligence du mal. Paris: Galilée. 181 p. (L'espace
critique). 2004, ISBN 2-7186-0649-5.
BEAUVOIR, Simone de, BOST, Jacques-Laurent. Correspondance croisée, 1937-1940. Paris: Gallimard.
982 p. (Blanche). 2004, ISBN 2-07-073801-9. - Quand commence cette correspondance, en 1937, Simone
de Beauvoir, le Castor, a vingt-neuf ans, elle est depuis huit ans liée à Sartre, et vit avec lui; elle a
beaucoup écrit déjà, mais sans avoir encore rien publié. Jacques-Laurent Bost a vingt et un ans, il est venu
du Havre faire des études de philosophie à Paris. Ce sont donc encore de très jeunes inconnus, et la
notoriété de Sartre n'en est qu'à ses balbutiements. Très vite, leur relation va passer de l'amitié chaleureuse
à une longue liaison amoureuse. Mais l'histoire privée qui naît et grandit au long de ces pages est tout
entière marquée par la menace de la guerre. C'est de tout cela que témoignent ces lettres, mais aussi de la
manière si personnelle qu'avaient Simone de Beauvoir et Jacques-Laurent Bost de concevoir les rapports
amoureux et la jalousie. Intenses et vivantes, ces lettres nous plongent dans une véritable conversation
tenue par deux amants passionnés et brillants, aux premières heures de leur philosophie de l'existence. –
J.-L. Bost est l’auteur de Le dernier des métiers, paru en 1946; réédité dans la collection Folio en 1977. –
Notule de l’éditeur.
BELHAJ KACEM, Mehdi. Événement et répétition. Auch: Tristram. 320 p. 2004, ISBN 2-907681-42-7.
Analyse de l’être et l’événement d’Alain Badiou.
BEN MRAD, Rafika. Principes et causes dans les Analytiques seconds d'Aristote. Paris: L'Harmattan.
117 p. (Epistémologie et philosophie des sciences). 2004, ISBN 2-7475-6343-X. - Oeuvre colossale du
corpus aristotélicien, les "Analytiques Seconds" auraient aujourd'hui dénoncé les cercles et les écoles qui
se veulent "Analytique du langage" et qui font du langage non seulement une institution à part mais une
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stratégie de l'ici et maintenant prétendant ainsi à l'objectivité en se justifiant dans les "situations", les
"tableaux" ou encore dans les "configurations"… Ce qui structure et légitime le Non-dit, le Tacite,
l'Indicible… en ignorant l'essentiel: le langage comme entité vivante. – Notule de l’éditeur.
BENOIT, Jean-Louis. Tocqueville moraliste. Paris: H. Champion. 672 p. (Romantisme et modernité; 79).
2004, ISBN 2-7453-0953-6. - "Instruire la démocratie, ranimer ses croyances, purifier ses mœurs, régler
ses mouvements, substituer la science des affaires à son inexpérience, la connaissance de ses vrais intérêts
à ses aveugles instincts, adapter son gouvernement, le modifier selon les circonstances et les hommes…".
Dès l'introduction de la première Démocratie, Tocqueville donne à son œuvre une perspective et une
finalité morales. L'ensemble de ses textes comme son action font de lui l'un de nos grands moralistes,
moraliste et politique, moraliste du politique. Il admire le renversement des valeurs opéré par le
christianisme originel ainsi que l'universalisme des Lumières dans lequel il voit une reprise du message
évangélique. Assuré qu'il n'existe qu'une seule humanité, il lutte pour l'abolition de l'esclavage, dénonce
le génocide des Indiens et le racialisme gobinien. Législateur il entreprend une réforme carcérale: la
prison doit cesser d'être un remède pire que le mal. Moraliste politique il choisit Socrate contre Calliclès,
Platon contre Machiavel. Moraliste, Tocqueville l'est enfin par cette écriture qui pose les problèmes de la
démocratie d'aujourd'hui dans le langage de l'aristocratie d'hier; il demeure l'homme du paradoxe. Jean-Louis Benoît est également l'auteur de: - Œuvres complètes. Tome XIV. Correspondance familiale.
Gallimard, 1998. Prix littéraire de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettre, caen, 1998. - Alexis de
Tocqueville. Textes essentiels. Anthologie critique. Pocket Agora. Prix littéraire du Cotentin 2000. –
Notule de l’éditeur.
BENTHAM, Jeremy. Défense de la liberté sexuelle: écrits sur l'homosexualité. Paris: Mille et une nuits.
96 p. (La petite collection; 449). 2004, ISBN 2-84205-773-2. Visionnaire et réformateur, Jeremy
Bentham (1748-1832) prône dès 1770 la décriminalisation de l'homosexualité. Dans un essai au ton
pamphlétaire, “ Délits contre soi-même: la pédérastie” (1785), il s'interroge sur les raisons d'une telle “
antipathie sociale ” qui menait au piton et à la pendaison les auteurs d'un acte aussi inoffensif. Philosophe
utilitariste, il estime que les relations sexuelles doivent être libres au même titre que les relations
économiques du seul fait qu'entre adultes consentants elles ne nuisent à aucun tiers et qu'elles procurent à
l'évidence du plaisir à ceux qui les pratiquent... Ce premier plaidoyer en faveur de l'homosexualité est
suivi de textes inédits de Bentham, écrits entre 1814 et 1818 – Notule de l’éditeur.
BERNET Rudolf, Conscience et existence. Perspectives phénoménologiques, PUF, 2004, ISBN:
2-13-054167-4
BEYS, Kostas. Le problème du droit et des valeurs morales: l'aventure humaine entre le bien et le mal.
Paris: L’Harmattan. 326 p. (Ouverture philosophique). 2004, ISBN 2-7475-6488-6. - L'auteur suit et, avec
une approche critique, enregistre, dans le domaine de la philosophie morale et de la philosophie du droit,
les inquiétudes des penseurs au cours d'un itinéraire de trois mille ans, c'est-à-dire depuis que les hommes
ont pris conscience du mal qu'est l'injustice dans la vie en société. L'essence de la justice, l'essence de
l'équité, et l'essence de la vertu pure sont les grandes questions philosophiques qui préoccupent ou
devraient préoccuper, tout homme qui pense et tout citoyen digne de ce nom. – Notule de l’éditeur.
BIRNBAUM, Pierre. Géographie de l'espoir: l'exil, les Lumières, la désassimilation. Paris: Gallimard.
486 p. (NRF Essais). 2004, ISBN 2-07-077060-5. - Nil n'ignore plus la différence fondamentale entre le
judaïsme de l'Est de l'Europe et celui de l'Ouest. Le premier était une civilisation, irriguant la vie publique
et les institutions communautaires; c'est en son sein que naquirent les études juives. Le second, qui
bénéficia des Lumières et de l'émancipation politique des Juifs, se marqua longtemps par la mise à
distance du judaïsme comme mode de vie intégral. Aussi, lorsque, au cours du XXe siècle, les Juifs
acquièrent des positions prééminentes dans les sciences sociales, ils délaissent l'anthropologie, la
sociologie ou l'histoire politique des sociétés juives passées ou contemporaines. Pourtant ressurgissent de
nos jours, dans les sociétés pluralistes, des tentatives de réinventer un destin collectif, par un effort de
désassimilation, comme en écho au judaïsme de l'Est de l'Europe. Ce paradoxe se comprend qu'au prix
d'un grand périple dans les sciences sociales occidentales, de l'Allemagne du XIXe siècle aux États-Unis
d'aujourd'hui, en passant par la France et la Grande-Bretagne. On voit le chemin chaotique ouvert par
Karl Marx, Georg Simmel et Émile David Durkheim - et que prolongent Raymond Aron, Hannah Arendt,
Isaiah Berlin et Michael Walzer - croiser celui que parcourent, de leur côté, Heinrich Graetz, Simon
Doubnov, Salo Baron et aujourd'hui Yosef Hayim Yerushalmi. Par beaucoup d'aspects, les études juives
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contemporaines se présentent comme les héritières de ces géants confrontés, au siècle passé, aux
expressions les plus contrastées des Lumières comme des contre-Lumières. – Notule de l’éditeur.
BODÉÜS, Richard. La véritable politique et ses vertus selon Aristote: recueil d'études. Louvain
(Belgique): Peeters. 199 p. (Aristote, traductions et études). 2004, ISBN 90-429-1435-1. “Les études
réunies dans ce volume sont consacrées à l'interprétation des thèses principales que défend Aristote en
plaidant pour l'exercice d'une véritable politique par le citoyen juste. Ce sont des thèses d'un enjeu
redoutable. Elles impliquent le plus souvent les conceptions que se fait Aristote des vertus morales et
intellectuelles composant le portrait de l'homme, non seulement heureux, mais susceptible d'apporter le
bonheur à la Cité. Elles engagent aussi à considérer l'unité profonde que forment, chez Aristote, l'éthique
et la politique. A côté d'études récemment publiées par l'auteur, le receuil contient d'importants inédits qui
font le point sur des questions disputées. L'ensemble peut introduire aux différents aspects de la pensée
éthico-politique d'Aristote qui font, aujourd'hui encore, son actualité”. – Notule de l’éditeur.
BONET, Pierrette. De la raison à l'ordre: genèse de la philosophie de Malebranche. Paris: L'Harmattan.
249 p. (Ouverture philosophique). Index 2004, ISBN 2-7475-4500-8. - S'il est vrai qu'en conséquence du
pêché l'âme est assujettie à son corps, quelle liberté l'homme peut-il encore avoir de faire par lui-même
son salut? Si Dieu est seule cause de l'impulsion qu'il donne à l'homme vers le bien, quelle liberté
Malebranche peut-il reconnaître à notre volonté? Si l'unique liberté que nous ayons est celle de suspendre
ce mouvement, ne nous reste-t-il de liberté que pour consentir à la douceur de la finitude et nous dérober
à l'attente de l'infini? – Notule de l’éditeur.
BOUREL, Dominique. Moses Mendelssohn: la naissance du judaïsme moderne. Paris: Gallimard. 640 p.
2004, ISBN 2-07-072998-2. – Il est des vies qui ne valent que par leurs œuvres. Telle est bien l'existence
de Moses Mendelssohn (1729-1786). Issu d'un milieu pauvre et pieux, il se fit très tôt remarquer par ses
dons intellectuels, salués par les plus grands de ses contemporains - Kant, Goethe, les frères Humboldt,
sans oublier Lessing qui en fit le héros éponyme de sa pièce sur l'amour du genre humain, Nathan le Sage.
Père fondateur d'une dynastie d'une quarantaine d'aristocrates, de banquiers, d'industriels, de juristes,
d'officiers, de politiciens, de professeurs d'université, de religieuses et d'un compositeur - Felix
Mendelssohn -, Moses fut un pivot des Lumières allemandes et européennes: soucieux de réconcilier la
foi et la raison, il n'eut de cesse de souligner l'immortalité de l'âme; de prouver que, par la raison,
l'homme pouvait, tout autant que par l'observance des rites et la récitation des prières, accéder à la
Révélation divine; de défendre enfin la singularité du judaïsme, seule religion dont la Loi a été révélée.
De là, sa défense et illustration de la foi de ses ancêtres et son engagement dans la bataille en faveur de
l'émancipation civique de ses coreligionnaires, pour lesquels il traduit le Pentateuque en allemand mais en
caractères hébraïques, afin que la culture juive puisse innerver la culture allemande. Il entend célébrer les
noces des Lumières allemandes (Aufklärung) et des Lumières juives (Haskala). La vie réelle de Moses
Mendelssohn, c'est la postérité de son œuvre essentielle: la “symbiose judéo-allemande”. – Notule de
l’éditeur.
BRANKEL Jurgen, Kant et la faculté de juger, L’Harmattan, 2004, ISBN: 2-7475-6203-4. L'ouvrage
montre que la "Critique de la faculté de juger" doit être vue dans une perspective d'ensemble des Critiques
kantiennes. L'auteur essaie d'établir que le jugement réfléchissant est à la base de tous les jugements des
Critiques antérieures à la "Critique de la faculté de juger". Il considère, en conséquence, que la "Critique
de la faculté de juger" n'est pas une oeuvre autonome. De plus, le problème de l'unité de cette oeuvre est
posé de façon nouvelle, car le jugement réfléchissant établit une unité entre le beau et la téléologie. –
Notule de l’éditeur.
BRIDEL Pascal Ed. L'invention dans les sciences humaines: hommage à Giovanni Busino. Genève
(Suisse): Labor et Fides. 316 p. 2004, ISBN 2-8309-1127-X. “Un mélange nécessaire d’esprit de
géométrie et d’esprit de finesse”, telle doit être la sociologie pour Giovanni Busino. C’est pour et autour
de ce sociologue charismatique qu’a été conçu ce livre, recueil d’articles qui cherchent à saisir et définir
le concept d’invention. Comment distinguer l’invention de la création, de la découverte ou encore de
l’innovation? Ce sont aussi bien des sociologues que des philosophes, économistes, géographes ou
juristes qui tentent une réponse dans ce bel hommage à Busino. A travers ces réflexions et analyses, on
comprend mieux la pensée et la personnalité de cet érudit à la stature internationale. Féru d’histoire,
passionné de sémiologie, il garde la marque de l’enseignement de Piaget: le sujet est loin d’être une
éponge qui absorbe passivement, mais il assimile à l’aide de la grille culturelle dont il dispose. Sachant
manier le dialogue socratique avec maestria, l’on peut apprécier la conscience aiguë avec laquelle Busino
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parvient à analyser les problèmes de notre société. Gérald Berthoud, Pascal Bridel, Jacques
Coenen-Huther, Jean-Pierre Gaudin, Pierre Livet, Pierre Moor, Jean-Claude Passeron, Denise Pumain,
Jean-Bernard Racine, Claude Raffestin, Philippe Steiner, Gérard Timsit, Henri Volken. – Notule de
l’éditeur.
BRIVEZAC, Olivier de, COMTE, Emmanuel. Changer de regard. Paris: L'Harmattan. 125 p. 2004,
ISBN 2-7475-5758-8. La tendance qui consiste à tout voir en négatif est à l'origine de bien des difficultés
relationnelles. Il nous semble certains jours que la vie s'acharne contre nous. Et si le problème était dans
le regard que nous portons sur elle? En s'appuyant sur des témoignages vivants et en proposant des
analyses précises, cet ouvrage livre un diagnostic en même temps qu'il propose des outils permettant à
chacun de transformer sa vision dans un sens constructif. Plus qu'une simple technique, "voir bien"
s'avère à la réflexion une vertu qui est peut-être le nerf de la vie éthique et spirituelle. – Notule de
l’éditeur.
BUBER, Martin. Judaïsme. Lagrasse (Aude): Verdier. 249 p. (Les dix paroles). 2004, ISBN
2-86432-017-7. Traduit de l’allemand par Marie-José Jolivet. - “ La tradition est la plus noble des libertés
pour la génération qui l’assume avec la conscience claire de sa signification, mais elle est aussi
l’esclavage le plus misérable pour celui qui en recueille l’héritage par simple paresse d’esprit. ” À travers
ces textes, dont la publication s’échelonne entre 1909 et 1952, Martin Buber s’efforce de penser le
judaïsme et plus précisément: “ le processus spirituel du judaïsme qui s’accomplit dans l’histoire comme
un effort vers la réalisation toujours plus parfaite de trois idées connexes: l’idée d’unité, l’idée d’action,
l’idée d’avenir ”; l’idée n’étant pas entendue comme concept abstrait, mais comme force de manifestation
de l’être au monde. Une interrogation essentielle, rarement traitée avec autant d’acuité. En librairie le 6
mai 2004. Réédition. – Notule de l’éditeur.
BUNGE, Mario. Matérialisme et humanisme: pour surmonter la crise de la pensée. Montréal: Liber. 290
p. 2004, ISBN 2-89578-041-2.
CARTIER Pierre, CHARRAUD Nathalie dir., Le réel en mathématiques. Psychanalyse et
mathématiques, Agalma (diffusion Seuil), 2004, ISBN: 2-911636-71-6. Actes du colloque du même nom
à Cerisy en septembre 1999. La note de présentation du colloque: “Les mathématiques ne sont pas un pur
langage: un certain imaginaire accompagne le travail du chercheur, la logique elle-même n’étant utile
qu’après coup, pour extraire de cette gangue ce qui sera mathématiquement transmissible. Ainsi le terme
introduit par Lacan de mathème peut-il s’enrichir d’une présentation biface: d’un côté un objet
mathématique muni de sa " bonne définition ", de l’autre une forme encore confuse, que nous proposons
d’appeler chose. La notion de motif introduite par Alexandre Grothendieck est une illustration de
mathème non encore parachevé, un exemple unique dans l’histoire où la dénomination d’un concept aura
précédé son invention. Nous ne chercherons pas à examiner les liens des mathématiques avec un réel
extérieur, celui de la physique par exemple, mais la part de nécessité interne aux mathématiques
elles-mêmes. Dans la ligne de Lacan, nous suivrons les intrications des trois registres du symbolique, de
l’imaginaire et du réel. Les neurosciences et les théories cognitivistes le font à leur façon, dans une
tentative matérialiste qui, à chaque fois, laisse échapper la dimension du sujet, que la psychanalyse au
contraire réintègre”. Sommaire. Avant-propos Introduction Les mathématiques réflexives Le mur du
langage, par Bernard TEISSIER Mémoire et objectivité en mathématique, par Giuseppe LONGO
L'Obscur mathématique ou l'Ouvert mathématique, par Joël MERKER Le réel et les concepts en
mathématiques: une stratégie de création, par Pierre LELONG Les mathématiques, avec Lacan Un rêve
de Lacan, par Jacques-Alain MILLER La topologie TBMCC de Jacques Lacan, par Nathalie CHARRAUD
La perception de l'Un et la réson du zéro, par Éric LAURENT La bifidité de l'Un, par Erik PORGE Les
tables du réel Le réel du calcul, par Marie-Françoise ROY Le réel en jeu dans la formalisation même, par
Gilles CHATENAY Le calcul dans les mathématiques chinoises, par Karine CHEMLA Chatoiements du
formel Une machine à écrire en trompe-l'œil: La vie mode d'emploi, de Georges Perec, par Guy
CHOURAQUI Lewis Carroll: le symbole et la lettre, par Sophie MARRET Représentations d'objets et
représentations de mots mathématiques. Brentano, Freud, Husserl, Lacan, par Frédéric PATRAS
Strustures et constantes non-logiques, par Sacha BOURGEOIS-GIRONDE Les mathématiciens Un pays
dont on ne connaîtrait que le nom. Les "motifs" de Grothendieck, par Pierre CARTIER Quel réel pour les
images mathématiques?, par Muriel LEFEBVRE Lacan et les mathématiciens, par Francisco-Hugo
FREDA Annexe – Notule de l’éditeur.
CASTORIADIS Cornelius et Mermet Daniel, Post-scriptum sur l'insignifiance suivi de Dialogue,
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éditions de l’Aube, 2004, ISBN: 2-7526-0000-3
CHEMLA Guy, COLIN Sarah, AMHIS Yacine, ATTIBA Françoise dir., Résistances et transferts. Enjeux
cliniques et crise du politique, ERES, 2004, ISBN: 2-7492-0329-5
CLANCY Geneviève, RIMLINGER Nathalie-Noëlle, Chemins du regard. Entretiens - Essai
philosophique, Champtin, 2004, ISBN: 2-9519668-1-4
CLAVELIN, Maurice. Galilée copernicien: le premier combat (1610-1616). Paris: Albin Michel. 595 p.
(Bibliothèque de l'évolution de l'humanité; 44). 2004, ISBN 2-226-14235-5. – Pourquoi, bravant hostilité
et dangers, Galilée s'engagea-t-il dès 1610 dans un combat passionné en faveur du système copernicien?
Pour comprendre les raisons de ce soutien à Copernic, la seule voie est celle des textes dans lesquels, de
1610 à 1616, Galilée développa toutes les raisons de préférer définitivement l'héliocentrisme au
géocentrisme. C'est ce dossier que Maurice Clavelin, avec beaucoup de science, s'est attaché à instruire.
Nous découvrons ainsi les textes essentiels, en traduction nouvelle, par lesquels Galilée espéra neutraliser
la pseudo-incompatibilité entre l'héliocentrisme et tel ou tel passage de l'Ancien Testament, ainsi que les
principales pièces de l'instruction menée par le Saint-Office en 1615 et 1616. – M. Clavelin est aussi
l’auteur de La Philosophie naturelle de Galilée, Albin Michel, 1996. Tout le monde s'accorde pour
attribuer à Galilée la paternité de la science moderne. Mais aucun ouvrage, à ce jour, n'a mieux situé la
place de la révolution galiléenne dans l'histoire de la pensée que le livre de Maurice Clavelin, professeur
de philosophie à l'université de Paris IV Sorbonne, paru en 1968 et aujourd'hui réédité. L'ambition de
l'auteur promouvoir une approche globale de la philosophie du Pisan, tout à la fois théoricien du
mouvement et astronome n'a rien perdu de son actualité. Très réservé vis-à-vis d'une approche purement
sociologique, et des interprétations atténuant la rupture que représente l'oeuvre de Galilée, Maurice
Clavelin cherche plutôt à cerner les problèmes, les concepts et la méthode qui ont permis à Galilée de
mettre la mécanique classique en lieu et place de l'ancienne physique aristotélicienne. – Notule de
l’éditeur.
CLAVIER Paul, LEBRUN Gérard, WOLFF Francis, L'envers de la dialectique. Hegel à la lumière de
Nietzsche, Seuil, 2004, ISBN: 2-02-057797-6.
COIRAULT-NEUBURGER, Sylvie. Penser l'inaccompli. Paris: L’Harmattan. 157 p. 2004, ISBN
2-7475-6282-4. - Ce livre s'efforce de renouveler la philosophie de l'histoire et l'acte de philosopher dans
et grâce à l'histoire, par une approche moins grecque des concepts et plus hébraïque. Être pleinement
vivant et aimant, c'est renoncer à se penser comme accompli, c'est concevoir autrement la conscience,
refuser de posséder totalement quoi que ce soit, que ce soient des biens, des personnes ou des idées.
L'histoire ne se terminera pas par un procès, promet le livre de Jacob. Mais c'est tous les jours que
l'homme doit habiter ce qu'il construit et se laisser juger. Présentation détaillée par l’auteur (3 pages):
http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/philo/Biblio/francais/penser_l_inaccompli.pdf – Notule de l’éditeur.
COLLECTIF. Antigone et la résistance civile. Bruxelles: Ousia. 276 p. (collection Mythes et religions).
2004, ISBN 2-87060-107-7.
COLLECTIF. L’idée de vérité dans les mémoires d'Ancien Régime. Tours: Université François Rabelais.
87 p. (Cahiers d'histoire culturelle; 14). 2004, ISBN 2-86906-189-7. Actes publiés sous la direction de
Jean GARAPON et de Marie-Paule de WEERDT-PILORGE. Actes de la Journée d'étude du Groupe de
Recherche sur les Mémoires d'Ancien Régime. Nantes, 3 mai 2002. Equipes “ Textes, Langages,
Imaginaire ” de l'Université de Nantes et “ Histoire des Représentations ” de l'Université
François-Rabelais.
Sommaire:
Marie-Paule
de
WEERDT-PILORGE
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http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
Les théoriciens de l'histoire, Saint-Réal, le P. Rapin
et Lenglet-Dufresnoy face
aux mémorialistes.
Mélanie
6
ARON
http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
L'écriture de la vérité dans les Mémoires de
Madame
de
Motteville.
Jean
GARAPON
Les vérités diverses des Mémoires du Cardinal de
7
http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
Retz.
Emmanuèle
LESNE-JAFFRO
La vérité dans les Mémoires de la guerre des
Cévennes.
François
8
RAVIEZ
http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
Dans la machine du vide: Mme de Staal-Delaunay
ou la mémoire amoureuse.
Isabelle ROUET
Les Mémoires de Mme de Staal-Delaunay:
9
http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
autobiographie
ou
roman?
Jean-Jacques
TATIN-GOURIER
La
littéraires et philosophiques dans les Mémoires
nostalgie
des succès
de
10
http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
Marmontel
et
Morellet.
Geneviève
HAROCHE-BOUZINAC
les Souvenirs d'Elizabeth Vigée Le Brun. – Notule de l’éditeur.
Mémoire et vérité dans
COLLECTIF. Pourquoi les mathématiques?. Paris: Ellipses. 176 p. (Philo). 2004, ISBN 2-7298-1461-2.
Nous tenons, semble-t-il, qu'il est important pour tout un chacun d'apprendre des mathématiques. Mais
pourquoi? A cette question le discours commun apporte de multiples réponses: les mathématiques, c'est
"une école de pensée", ou "une école de rigueur"; "c'est bien utile également dans nos sociétés modernes,
et cela de plus en plus"; "cela forme à l'abstraction"; etc. Ce livre se propose d'entrelacer ces réponses de
première venue aux réponses issues d'une tradition qui sut, tant chez des mathématiciens, des philosophes
et des littérateurs, dire brièvement et clairement le sens ou le non-sens qu'il y avait à faire un peu ou
beaucoup de mathématiques. Il s'agit donc ici d'une approche culturelle du sens des mathématiques. Cet
ouvrage n'entend en aucune façon prêcher et convaincre tout un chacun qu'il est bon de faire des
mathématiques. Il se propose d'exposer des raisons d'en faire ou de ne pas en faire, ce qui est aussi une
façon de cerner leurs limites. S'il s'adresse en premier lieu à ceux qui enseignent les mathématiques,
principalement en primaire et en secondaire, il s'adresse aussi à tous ceux qui ont eu affaire à un
enseignement de mathématiques, qu'ils en aient été heureux, malheureux ou indifférents. – Notule de
l’éditeur.
COLLECTIF. Relire Ruskin. Paris: Ecole nationale supérieure des beaux-arts; Musée du Louvre. 256 p.
2003, ISBN 2-84056-117-4. Défenseur du principe que l'art est un langage universel, champion de l'art
gothique, de l'artisanat d'art et du mouvement préraphaélite, John Ruskin était également fortement
engagé dans le débat politique de l'Angleterre victorienne par le soutien d'idéaux socialistes. Les
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communications réunies dans cet ouvrage et des textes de J. Ruskin permettent de redécouvrir un courant
de l'historiographie de l'histoire de l'art empreint d'une certaine nostalgie d'un unité perdue entre le Beau
et le Bien. (Tiré d’un cycle de conférences organisé au musée du Louvre du 8 mars au 5 avril 2001 / sous
la dir. de Matthias Waschek; contributions de Stephen Bann, David Barrie, Anthony Burton, Antoine
Compagnon, Pascal Griener, Stephen Wildman, Richard Wollheim; textes inédits en français de John
Ruskin). – Notule de l’éditeur.
COLLECTIF. Révolutions du moderne. Paris: Paris-Méditerranée. 300 p. 2004, ISBN 2-84272-197-7.
COLLECTIF. Sens en tous sens: autour des travaux de Jean-Luc Nancy. Paris: Galilée. 199 p. (La
philosophie en effet). 2004, ISBN 2-7186-0612-6.
COLOMBO, Arrigo. La société amoureuse: notes sur Fourier pour une révision de l'éthique amoureuse
et sexuelle. Paris: L'Harmattan. 226 p. (La philosophie en commun). 2004, ISBN 2-7475-6330-8.
L'éthique amoureuse et sexuelle à laquelle est liée la société occidentale est une éthique fortement
répressive qui a son chef de file dans le pouvoir ecclésiastique. La proposition la plus hautement
libératoire en ce domaine, est contenue dans une œuvre de Fourier, Ce "nouveau monde amoureux", qui
fut publiée seulement en 1967 et a rejoint une certaine résonance dans les années de la "révolution
sexuelle" et du féminisme. Ce livre naît d'une méditation sur l'œuvre de Fourier dans l'ambiance du
processus moderne de libération, et prône avec force le dépassement de l'éthique répressive. – Notule de
l’éditeur.
COMTE-SPONVILLE, André, DELUMEAU, Jean, FARGE, Arlette. La plus belle histoire du bonheur.
Paris: Seuil. 158 p. (Points; Essais) 2004, ISBN 2-02-063368-X.
DASTUR Françoise, La phénoménologie en questions. Langage, altérité, temporalité, finitude, Vrin,
2004, “ Problèmes & Controverses ”. 256 p., 13,5 x 21,5 cm. 2004, ISBN: 2-7116-1663-0. - On sait que,
depuis la parution des Recherches logiques de Husserl, le terme de “phénoménologie” ne désigne plus,
comme c’était encore le cas chez Hegel, une discipline particulière, mais une nouvelle conception de ce
que doit être la philosophie. Ce qui a en effet donné à l’entreprise husserlienne sa fécondité, c’est l’idée,
reprise aux anciens, que le travail philosophique doit être mené en commun et exige par conséquent le
concours de plusieurs penseurs. Mais ce qui rassemble ceux-ci, c’est moins l’unité d’une doctrine et
l’appartenance à une école de pensée que la pratique d’une méthode. De ce “mouvement
phénoménologique”, auquel appartiennent tant de philosophes du siècle dernier, il n’est certes pas
question de dresser un iventaire exhaustif. Ce que l’on se propose simplement ici, c’est d’en donner un
aperçu qui mette d’ailleurs moins l’accent sur les noms propres des penseurs que sur les problèmes qu’ils
ont partagés. Les essais réunis dans ce volume sont en effet tous consacrés à un petit nombre de questions
fondamentales – celles du langage et de la logique, du moi et de l’autre, de la temporalité et de l’histoire,
de la finitude et de la mortalité – , au sujet desquelles un dialogue a paru se nouer entre certaines des
figures les plus éminentes de la nébuleuse phénoménologique: Husserl et Heidegger surtout, mais aussi
Fink, Patocka, Merleau-Ponty, et plus près encore de nous, Gadamer, Levinas, Ricœur. Françoise Dastur
est professeur émérite à l’Université de Nice Sophia-Antipolis. – Notule de l’éditeur.
DEKENS, Olivier. Le devoir de justice: pour une inscription politique de la philosophie. Paris: Armand
Colin. 288 p. (L'inspiration philosophique). 2004, ISBN 2-200-26568-9. “Lévinas définit la philosophie
comme l'instance de traduction de la responsabilité éthique dans des institutions juridiques. Le philosophe
se trouverait ainsi soumis à une double injonction: entendre l'exigence de justice et travailler le corps du
politique pour que cette justice trouve une forme garantissant son effectivité. Il s'agit dans ce livre, à
travers une patiente traversée de l'oeuvre kantienne, de donner à la philosophie les moyens de son
ambition politique, qui semblent faire défaut à Lévinas. Deux directions sont ici privilégiées. Celle
d'abord d'une définition de la justice, comme Idée normative de toute action politique, et que Kant
propose dans les textes qu'il consacre au droit ou à l'histoire. Celle ensuite d'une analyse du jugement
kantien comme instrument du passage entre la raison et le sensible, que Kant voit à l'oeuvre dans le
jugement du sublime mais que l'on pourrait déplacer vers le lieu propre de la philosophie, l'écart séparant
l'Idée de la justice et la réalité sensible de la politique. À travers cette lecture de Kant, il n'est question que
de donner chair au devoir de justice. Recevoir son exigence, ne jamais transiger sur la dureté de ce qu'elle
prescrit, ne pas cesser de juger ce qui doit être fait, ne pas oublier non plus que ce qui se fera ne satisfera
jamais aux conditions d'une justice parfaite: l'oeuvre de la philosophie ne peut se déployer que dans la
douleur d'un labeur patient. L'effet politique de la pensée est à ce prix. Olivier DEKENS est professeur
agrégé de philosophie, docteur en philosophie et chargé de cours à l'Université de Tours. Il est l'auteur de
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plusieurs ouvrages portant sur l'histoire de la philosophie moderne et contemporaine”. (O. Dekens est
aussi l’auteur chez A. Colin de Comprendre Kant, 2003). – Notule de l’éditeur.
DELEUZE, Gilles. Foucault. Paris: Minuit. 144 p. (Reprise; 7). 2004, ISBN 2-7073-1883-3. “Comment
Foucault définit-il “ voir ” et “ parler ”, de manière à constituer une nouvelle compréhension du Savoir?
Qu’est-ce qu’un “ énoncé ”, à cet égard, dans sa différence avec les mots, les phrases et les propositions?
Comment Foucault détermine-t-il les rapports de forces, de manière à constituer une nouvelle conception
du Pouvoir? Pourquoi faut-il un troisième axe, qui permette de “ franchir la ligne ”? Quelle est cette Ligne
du Dehors toujours invoquée par Foucault? Quel en est le sens politique, littéraire, philosophique? En
quoi la “ mort de l’homme ” est-elle un évènement qui n’est ni triste ni catastrophique, mais une mutation
dans les choses et la pensée? Ce livre se propose d’analyser ces questions et réponses de Foucault, qui
forment une des plus grandes philosophies du XXe siècle, ouvrant un avenir du langage et de la vie”. –
Notule de l’éditeur.
DELEUZE, Leibniz: âme et damnation, Éditions Gallimard, double CD, novembre 2003.
DELMAS-MARTY, Mireille. Le flou du droit: du code pénal aux droits de l'homme. Paris: PUF. 352 p.
(Quadrige; Essais, débats). 2004, ISBN 2-13-053341-8. Première édition: 1986.
DÉLOYE Yves et HAROCHE Claudine (dir.), Maurice Halbwachs: espaces, mémoires et psychologie
collective: colloque des 15 et 16 décembre 2000 organisé par I'Ecole doctorale de science politique du
département de science politique de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Paris: Publications de la
Sorbonne. 203 p. (Science politique; 7). 2004, ISBN 2-85944-499-8. Les écrits de Maurice Halbwachs
sont aujourd'hui largement réédités. Relire Halbwachs, le méditer, tenter d'appréhender la modernité d'une
œuvre magistrale: c'est à une telle relecture que ce livre souhaiterait contribuer. Qu'il s'agisse, en effet,
des innombrables travaux contemporains sur la mémoire, de la prise en compte des dimensions
matérielles des institutions et des sociétés, de l'analyse de l'imbrication entre composantes psychologiques
et politiques, la pensée de Maurice Halbwachs conduit à une interrogation majeure, indissociablement
anthropologique, historique, sociologique et politique. En la situant dans son contexte historique et
politique, cet ouvrage entend retravailler la pensée d'Halbwachs sur la question du lien entre l'individu et
le groupe, sur la construction de la mémoire collective, l'apprentissage et le contrôle des émotions...
Au-delà de l'inquiétude qui se dessinait dans les interrogations et les intuitions de son œuvre, les
contributions rassemblées entreprennent aussi de rappeler les composantes fondamentales de la
démocratie en Europe. Ont contribué à cet ouvrage: Pierre Ansart, Stella Bresciani, Alessandro Cavalli,
Edgar de Decca, Yves Déloye, Lilyane Deroche-Gurcel, Claudine Haroche, Geneviève Herberich-Marx,
Geneviève Koubi, Marie-Claire Lavabre, Jean-Christophe Marcel, Gérard Namer, Freddy Raphaël, Jacy
Alves de Seixas, Paul Zawadzki. – Notule de l’éditeur.
DESCAMPS Philippe, Un crime contre l’espèce humaine? Enfants clonés enfants damnés, Les
Empêcheurs de penser en rond (Grande collection), février 2004, ISBN: 2846710953. – “Le 30 janvier
2003, le Sénat a adopté en première lecture le projet de loi relatif à la bioéthique révisant les lois de 1994.
L’actuel ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées, Jean-François Mattei, a proposé
un amendement visant à faire du clonage reproductif humain un “crime contre l’espèce humaine”.
L’expression est forte, saisissante et volontairement marquante. Plusieurs grands quotidiens nationaux
l’ont reprise pour en faire leurs gros titres. Cette nouvelle incrimination “trouverait sa place au début du
livre II du code pénal, consacré aux crimes et délits contre les personnes, entre le titre I er: “ Des crimes
contre l'humanité ” et le titre II: “ Des atteintes à la personne humaine ”. Il viserait tant le clonage à but
reproductif que les pratiques eugéniques tendant à l'organisation de la sélection des personnes”, a
précisé J.-F.Mattei. Le clonage reproductif humain deviendrait ainsi passible de 30 années de réclusion et
d’une amende de 7,5 millions d’euros. Il ne s’agit donc pas d’une mince affaire. Cette incrimination
apparaîtra certes à beaucoup justifiée ou pour le moins bien venue. Elle a en effet été reçue comme un
soulagement alors que la planète entière poussait un cri d’effroi devant l’annonce tonitruante de la
naissance du premier clone humain par la secte des raéliens et que de nombreux commentateurs s’étaient
déjà prononcés en faveur d’une assimilation du clonage reproductif humain à un crime contre l’humanité.
Bref, tout le monde semble se féliciter de cette initiative qui se veut humaniste et philanthropique. Il en va
tout autrement lorsque l’on tente, une fois écartée toute réaction passionnelle, d’analyser le sens et la
portée de ce “crime contre l’espèce humaine”. Par sa position dans le code pénal, par les sanctions qu’il
appelle et par ses affinités avec le crime contre l’humanité, cette incrimination introduit une étrange
nouveauté dans le droit: c’est avec une catégorie juridique habituellement destinée à juger des actes
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engendrant la mort (ou des traitements inhumains) que l’on souhaite sanctionner un acte qui donne la vie.
Dans cette affaire, tout se passe comme si certaines naissances étaient assimilables aux meurtres les plus
odieux. En outre, le législateur ne semble pas avoir envisagé l’éventualité de la naissance effective d’un
enfant grâce à la technique du clonage: qu’adviendrait-il en effet de lui s’il devait être considéré à la fois
comme le produit, la pièce à conviction, le mobile et la victime d'un crime contre l’espèce humaine?
Parallèlement à ces difficultés strictement juridiques, les termes de l’incrimination ne semblent pas avoir
été bien pesés. On s’aperçoit bien vite qu’un certain nombre de présupposés en ont conditionné
l’élaboration. Ainsi le clone ne serait que la réplique d’un modèle (non seulement génétiquement, mais
aussi en définitive d’un point de vue existentiel), ce qui est, en toute rigueur, faux. Ce fantasme du double
(souvent exprimé en recourant à l’image de la photocopie!) s’appuie sur une vision erronée (et depuis fort
longtemps dépassée) du déterminisme génétique et, corrélativement, de la notion de gène. Par ailleurs la
formulation même de l’incrimination fait problème dans la mesure où la notion d’espèce (et plus
particulièrement d’“espèce humaine”) n’est biologiquement ni clairement définie ni parfaitement
intelligible. Enfin, le crime contre l’espèce humaine suppose et entraîne une naturalisation du sujet de
droit ainsi que, d’une manière plus générale, l’immixtion de l’État dans l’établissement d’un ordre
procréatif, ou si l’on préfère dans une réglementation des naissances, qui entrent en conflit non seulement
avec les principes fondamentaux du libéralisme politique mais aussi et plus profondément encore avec la
vision de l’homme qui a présidé à la construction des démocraties modernes. Sans vouloir le moins du
monde faire l’apologie du clonage reproductif humain, car l’exercice de critique d’une loi particulière
n’augure en rien du jugement que l’on porte sur les faits que cette loi sanctionne, il m’a paru plus
qu’urgent de revenir sur cette incrimination qui semble à bien des égards avoir été motivée plus par une
bonne conscience aveugle que par un examen rationnel des raisons légitimes et valables qui pourraient
nous inciter à interdire le clonage reproductif. Et lorsqu’on en examine ainsi les présupposés et les
probables conséquences, le crime contre l’espèce humaine apparaît peut-être comme presque aussi
inquiétant et dangereux que le clonage reproductif humain lui-même. – Notule de l’éditeur.
DIDEROT, Denis. Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient. Paris: Gallimard. 121 p. (Folio 2
euros; 4042). 2004, ISBN 2-07-031454-5.
DING, Wangdao. Comprendre Confucius. Beijing: Editions en langues étrangères. 236 p. 2004, ISBN
7-119-03521-5. “Outre la présentation de la vie et de l’époque de Confucius, ce livre relate l’essentiel de
sa pensée sous de multiples facettes: idéaux politique et social, principes éthiques, théorie sur l’éducation
et méthodes de perfectionnement individuel, conception du monde basée sur le réalisme et la volonté du
Ciel . Tous ces points de vue seront analysés avec minutie, basés sur l’ouvrage magistral des Entretiens de
Confucius. Du pédagogue, l’auteur a brossé une image pleine de vie. Ayant connu d’humbles conditions
durant sa jeunesse, Confucius deviendra cependant ce grand penseur et ce grand éducateur que nous
connaissons grâce à son assiduité aux études, à sa ferme confiance en l’humanité et en son idéal politique,
grâce aussi à l’inlassable patience avec laquelle il a enseigné. La lecture de ce livre permettra de saisir
l’importance de la pensée de Confucius dans la formation de la moralité et la genèse des us et coutumes
de la nation chinoise.” – Notule de l’éditeur.
DOKIC Jean, Qu'est-ce que la perception?, Vrin, 2004, “ Chemins Philosophiques ”. 128 p., 11 x 18 cm.
2004, ISBN: 2-7116-1670-3. - La perception est au cœur de notre rapport au monde, mais son statut
philosophique reste cependant difficile à cerner: laperception est-elle une forme de connaissance? A-t-elle
un contenu conceptuel? Quel est son rapport à l'espace? Jérôme Dokic est directeur d'études à l'École des
Hautes Études en Sciences Sociales et membre de l'Institut Jean Nicod (CNRS-EHESS-ENS) – Notule de
l’éditeur.
DUBREUCQ, Eric. Une éducation républicaine. Paris: Vrin. 236 p. (Philosophie de l'éducation). 2004,
ISBN 2-7116-1643-6. L’éducation en France est le fruit d’une histoire politique et sociale dont de
nombreuses études ont approfondi la connaissance; elle résulte aussi d’une histoire des idées et des
théories. Durant la période qui va de la naissance de la IIIe République à la Grance Guerre, ce n’est pas
une, mais plusieurs doctrines éducatives qui furent construites. On étudie ici trois figures majeures de
cette époque: Marion, dont le rationalisme pédagogique et éducatif emprunte aux sciences psychologique
et morale; Buisson, qui tente de systématiser dans son humanisme les principes et les valeurs nécessaires
à l’éducation d’esprits libres, tournés vers l’idéal; Durkheim, enfin, qui par sa critique radicale, prolonge
ces deux auteurs autant qu’il les dépasse. Mais diversité ne signifie pas éclatement; les trois doctrines se
rejoignent dans le même effort pour formuler de manière originale les questions inhérentes à une
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éducation républicaine. De leur travail critique, les débats actuels peuvent encore tirer profit. – Notule de
l’éditeur.
DUROZOI, Gérard. Histoire du mouvement surréaliste. Paris: F. Hazan. 816 p. 2004, ISBN
2-85025-42143-8.
ELLUL Jacques, BESANCON Alain, Islam et judéo-christianisme, PUF, 2004, ISBN: 2-13-054215-8
ELLUL, Jacques. L'espérance oubliée. Paris: Table ronde. 295 p. (Contretemps). 2004, ISBN
2-7103-2673-6.
ERASME, L'épicurien, le banquet profane, le banquet religieux, la grande chaire ou le banquet
disparate, présentation Onfray Michel, Encre Marine, 2004, ISBN: 2-909422-80-1. - Érasme (1467-1536)
fait partie des inconnus célèbres: personne n'ignore son nom, tout le monde connaît l'Éloge de la folie,
mais qui l'a vraiment lu? On le réduit la plupart du temps à une étiquette commode qui dispense d'aller
plus loin: le voilà pour l'éternité l'Humaniste emblématique, et l'affaire est réglée… La littérature le
renvoie à la philosophie, – trop d'idées –, et vice versa, – pas assez de charabia. Ainsi est-il devenu un
philosophe libre pour hommes libres… Érasme illustre un courant que l'historiographie classique de la
philosophie conçoit mal, donc ignore: le christianisme épicurien. Pourtant, de Lorenzo Valla (1407-1457)
à Gassendi (1592-1655) en passant par Marsile Ficin et Montaigne, ce courant est vivace pendant plus de
deux siècles. Il formule une synthèse originale entre le christianisme et l'épicurisme, la réalisation de l'un
coïncidant avec celle de l'autre… La publication de trois des Colloques d'Érasme – Le Banquet profane
(1518), Le banquet religieux (1522) et L'Épicurien (1533) – permet de découvrir cette pensée que l'Église
officielle a ignoré superbement, ouvrant dès lors un boulevard à la Réforme… – Notule de l’éditeur.
Europe. 901, Jacques Derrida. Paris: Europe. 362 p. 2004, ISBN 2-910814-83-1.
FARAGO France, VANNIER Gilles, BARAQUIN Noëlla, DOUERIN Michèle, MOUBACHIR-GENIN
Chantal, L'animal et l'homme. Fables de La Fontaine, Traité des animaux de Condillac, La
Métamorphose de Kafka, Armand Colin, 2004, ISBN: 2-200-26730-4. Cet ouvrage, par son approche
didactique et attrayante des trois œuvres au programme, est l’outil indispensable à la préparation de
l'épreuve de français aux concours. Il est composé de 5 chapitres: une étude problématique qui propose
une réflexion sur le thème, une analyse approfondie de chacune des trois œuvres, et une partie
méthodologique. Cet ouvrage est l’outil indispensable à la préparation de l’épreuve de français aux
concours. Il permettra aux candidats de maîtriser dans les meilleurs délais à la fois les pratiques
(comment construire sa réflexion et la présenter en bonne adéquation avec ce qui est attendu du candidat),
le savoir (quelles sont les lignes de force de la réflexion sur l’animal et l’homme, que faut-il retenir des
œuvres au programme) et les exigences de performance personnelle (comment faire la différence…). –
Notule de l’éditeur.
FAURE, Nicolas, LACOUE-LABARTHE, Philippe, NANCY, Jean-Luc. Portraits, Chantiers. Genève:
Musée d’art moderne et contemporain de Genève. 137 p. 2004, ISBN 2-940159-27-0. Dans le cadre d’une
opération de commande publique liée à l’implantation d’une nouvelle ligne de tramway à Strasbourg,
Nicolas Faure a réalisé une centaine de portraits des travailleurs du chantier. Ces photographies devaient
être ensuite affichées temporairement sur les panneaux publicitaires qui sont disposés le long de la ligne.
L’artiste a choisi d’ajouter à cette série un ensemble de vues du chantier lui-même et d’enregistrer ainsi
une sorte de portrait-journal de la ville “ travaillée ”. À partir de ces deux suites d’images, Philippe
Lacoue-Labarthe et à Jean-Luc Nancy, philosophes établis à Strasbourg depuis plus de trente ans, ont été
conviés à écrire des textes qui y trouvent leur motif sans pour autant les commenter. – Notule de l’éditeur.
FIEMEYER, Isabelle. Marcel Griaule, citoyen dogon. Arles: Actes Sud. 176 p. (Archives Privées). 2004,
ISBN 2-7427-4805-9. Marcel Griaule (1898-1956) fut l’une des figures majeures de l’ethnologie
française, un pionnier de l’ethnographie et des enquêtes de terrain en Afrique, un homme de parole et
d’engagement politique, un scientifique et un écrivain marquants. Discret dès qu’il s’agissait de
lui-même, tout entier dévoué à la cause africaine, il fut véritablement “initié” et à sa mort reçut, fait sans
précédent, des funérailles selon le rite dogon. A partir d’un travail d’enquête rassemblant archives
inédites et témoignages – ainsi qu’une centaine de photographies “africaines ” de Marcel Griaule –,
Isabelle Fiemeyer apporte un éclairage essentiel sur la vie et l’œuvre de ce grand ethnologue et
humaniste. – Notule de l’éditeur.
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FOBAUSTIER, Laurent. John Locke: le droit avant l'Etat. Paris: Michalon. 118 p. (Le bien commun).
2004, ISBN 2-84186-224-0. - Il ne saurait y avoir de politique sans conception de l’homme. L’œuvre de
l’Anglais John Locke (1632-1704) est une enquête sur les fondements du libéralisme politique; elle fait de
l’homme son point de condensation. Considéré soit comme l’avocat de la classe bourgeoise et le prophète
de l’esprit du capitalisme, soit comme le défenseur prérousseauiste de la volonté générale et de la
solidarité sociale, Locke ancre sa pensée dans une double conviction: une foi dans la liberté, l’égalité et
l’aptitude de l’homme au bonheur, mitigé epar un pragmatisme froid: l’homme est aussi un être fini,
fragile, exposé aux plus grandes passions. Le libéralisme politique de Locke, qui aboutit à un État
nécessaire mais réduit, provient très largement de la rencontre de ces deux aspects de son anthropologie.
Par le contrat atypique, engagement réciproque et geste politique inaugural grâce auquel les hommes
s’associent raisonnablement, la communauté politique, ce moyen de “l’être ensemble” actuellement en
crise, apparaît sous la plume du philosophe comme la lumineuse promesse d’un avenir meilleur. Laurent
Fonbaustier est professeur agrégé de droit. – Notule de l’éditeur.
FRAGNIERE Gabriel, Le chemin et le regard. Récit philosophique sur l'homme et le divin, La
renaissance du livre, 2004, ISBN: 2-8046-0910-3. - Cette histoire personnelle se construit pas à pas au
cours de longues années et témoigne d'un esprit soucieux de trouver des réponses aux mystères de la vie.
Elle ne propose ni un traité systématique sur la science des religions, ni une construction rationelle sur la
nature de Dieu, mais une rencontre très individuelle et spontanée avec la dimention spirituelle de notre
culture, avec la dimension religieuse de la subjectivité humaine, avec la présence du sacré et de son
pouvoir dans les signes mystérieux qui suggèrent quelque sens à l'aventure humaine. Elle propose enfin
un autre regard sur la vie et sur la mort et s'ouvre sur la dimension secrète et universelle de la destinée de
chacun. A l'époque où l'apparition de nouveaux comportements religieux semble mettre en question les
fondements traditionnels de nos sociétés, la pertinence de cette réflexion apporte de nouvelles
perspectives sur la rencontre possible et non-conflictuelle des cultures et des religions et sur la conception
d'un humanisme responsable, s'adressant à tous mais respectueux des différences. Licencié de Philosophie
et Lettres de l'université de Lausanne, Gabriel Fragnière a poursuivi des études au collège d'Europe
(Bruges) et deux années de recherches aux Etats-Unis (Histoire des religions). Il a obtenu un doctorat de
Philosophie de l'université de Maastricht (Pays-Bas). Il a connu, au niveau européen, une carrière de
recherche et d'action dans les domaines de l'éducation, de la coopération universitaire, de la réflexion
philosophique et des politiques sociales. Il est le fondateur des Presses interuniversitaires européennes
(PIE). Ancien recteur du Collège d'Europe, il a enseigné la sociologie de la religion au Centre d'études
sociales de la Central European University, à Varsovie. Il est actuellement président de l'Association
européenne: Forum Europe des Cultures. – Notule de l’éditeur.
FUKUYAMA, Francis. La fin de l'homme: les conséquences de la révolution biotechnique. Paris:
Gallimard. 444 p. (Folio actuel; 109). 2004, ISBN 2-07-030443-4. La biotechnique contemporaine
menace-t-elle d'altérer la nature humaine et de nous propulser ainsi dans une “post-humanité” effrayante?
La nature humaine modèle et détermine les différents types possibles de régimes politiques. Toute
technique assez puissante pour remodeler ce que nous sommes menace potentiellement la démocratie
libérale et la nature de la politique elle-même. Nous devons refuser ces mondes futurs qui nous sont
proposés sous le faux étendard de la liberté - qu'il soit celui des droits de reproduction illimités ou celui
de la recherche scientifique sans entraves. La liberté véritable signifie la liberté, pour les communautés
politiques, de protéger les valeurs qui les fondent contre la révolution biologique d'aujourd'hui. – Notule
de l’éditeur.
GALILEI, Galileo. Lettre à Christine de Lorraine et autres écrits coperniciens. Paris: LGF. 446 p. (Le
Livre de poche; 4683; Classiques de poche). 2004, ISBN 2-253-06764-4. - “ Qui voudrait fixer des
limites au génie humain? Qui voudra affirmer que tout ce qui est connaissable dans le monde est déjà
entièrement connu? ” Galilée. Les quatre textes rassemblés dans ce volume – Lettre à Don Benedetto
Castelli, Lettre à Christine de Lorraine, Considérations sur l’opinion copernicienne et Lettre à Francesco
Ingoli – ont été écrits entre les années 1610 et 1616, une période cruciale dans l’activité de Galilée. Ce
dernier, fort de ses nouvelles découvertes télescopiques, s’engage ouvertement dans la bataille
copernicienne, s’appliquant à convaincre les autorités ecclésiastiques, sinon d’adopter le nouveau système
du monde, du moins de ne pas le condamner en usant d’arguments qui pourraient entamer la crédibilité de
l’Eglise. Les textes qu’il rédige alors sont devenus des classiques de la défense de la liberté de pensée
dans les sciences. D’une grande subtilité rhétorique et philosophique, ils définissent la place respective
des autorités humaines et divines, de la science et des Ecritures. Ils permettent également de comprendre
les principaux traits de l’épistémologie galiléenne, sa philosophie de la science, sa conception de la vérité,
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son réalisme. Concis et accessibles, ils offrent ainsi un accès privilégié à la pensée et à l’œuvre de Galilée,
telle la Lettre à Francesco Ingoli, qui livre en quelques pages la plupart des arguments astronomiques en
faveur de Copernic, longuement développés dans le Dialogue sur les deux grands systèmes du monde de
1632. Présentation, traduction nouvelle, notes, dossier et index par Marta Spranzi et Philippe Hamou. –
Notule de l’éditeur.
GARNSEY, Peter. Idées sur l'esclavage d'Aristote à saint Augustin. Paris: Belles lettres. 412 p. 2004,
ISBN 2-251-38062-0. Le présent ouvrage, unique en son genre, propose une synthèse sur la façon dont
l’esclavage était considéré par les principaux représentants des sociétés grecques et romaines. Peter
Garnsey fait appel à un large éventail de sources, païennes, juives et chrétiennes, qui s’étendent sur une
période de dix siècles, afin de mettre à l’épreuve l’hypothèse couramment admise d’un consentement
passif à l’égard de l’esclavage, et l’idée corrélative selon laquelle, à l’exception d’Aristote, il n’y eut
aucune pensée systématique sur l’esclavage. L’ouvrage contient à la fois une typologie des attitudes à
l’égard de l’esclavage, qui allaient de la critique à la justification, et des études de cas sur les principaux
théoriciens de l’esclavage: Aristote et les stoïciens, Philon et Paul, Ambroise et saint Augustin. Le dernier
chapitre examine l’emploi de l’esclavage comme métaphore chez les Pères de l’Église. Auteur de Famine
et approvisionnement dans le monde gréco-romain (Les Belles Lettres, 1996), Peter Garnsey est
professeur d’Histoire de l’Antiquité classique à l’Université de Cambridge. Traduit de l’anglais par
Alexandre Hasnaoui – Notule de l’éditeur.
GIBERT, Balthazar. La rhétorique ou Les règles de l'éloquence. Paris: H. Champion. 704 p. (L'âge des
Lumières; 22). 2004, ISBN 2-7453-0809-2.
GIRARD, René. La Voie méconnue du réel: une théorie des mythes archaïques et modernes. Paris: LGF.
314 p. (Le Livre de poche; Biblio essais; 4359). 2004, ISBN 2-253-13069-9. “ C’est bien la voix
méconnue du réel que, toute ma vie, je me suis efforcé d’écouter et de transcrire. Ces mots disent si bien
ce que j’ai voulu faire qu’ils m’obligent à me demander si je l’ai vraiment fait. Mais il y a pour moi, dans
ce recueil, une raison de fierté moins écrasante que l’étreinte directe du réel, plus modeste si l’on peut
dire: les essais rassemblés ici ne reßètent pas les modes tapageuses de notre dernière fin de siècle, les
divers avatars de la “ French theory ” qui, à l’époque de leur composition, caracolaient aux avant-scènes
dans les universités américaines. Toutes ces théories étaient des destructions illusoires du réel. Ce qui
m’en a protégé, c’est le réalisme de la théorie dite mimétique, dont je ne sais pas très bien si c’est moi qui
l’ai faite ou si c’est elle qui m’a fait. Les disciplines qui n’ont pas de statut scientifique, les sciences de
l’homme et de la société, ne peuvent pas se passer d’hypothèse théorique. La variété des sujets traités
dans le présent livre donne à la table des matières une allure presque impressionniste, mais ceux qui me
connaissent ne s’y tromperont pas. C’est la théorie mimétique qui inspire tous ces essais. ” R. G. – Notule
de l’éditeur.
GLOBENSKY, Christian. Zarathoustra, Bouddha vers un lexique commun suivi de Naissance et
spéculations sur la philosophie de Dionysos. Paris: L’Harmattan. 213 p. (La philosophie en commun).
2004, ISBN 2-7475-6502-5. Il peut sans doute paraître surprenant de vouloir faire un rapprochement entre
ces deux noms, Bouddha et Nietzsche, que tout semble opposer: plus de 2500 ans les séparent; l'un est
fondateur d'une religion; l'autre est l'ennemi du christianisme. Alors qu'une véritable "bouddhamania"
s'empare de l'Europe, ébranlant ainsi non seulement nos conceptions religieuses mais aussi notre exercice
de la laïcité, il paraît opportun de brosser le portrait de ces deux philosophes athées, de l'Orient et de
l'occident et de tenter de les rapprocher afin d'entrevoir une philosophie de l'avenir. – Notule de l’éditeur.
GORLIZKI, Ili. Maïmonide-Averroès: une correspondance rêvée. Paris: Maisonneuve et Larose. 177 p.
2004, ISBN 2-7068-1759-3. Fiction.
GORZ, André. Métamorphoses du travail: critique de la raison économique. Paris: Gallimard. 438 p.
(Folio essais; 441). 2004, ISBN 2-07-031537-1. Cela ne s'appelait pas encore la “mondialisation libérale”,
que déjà André Gorz, voilà bientôt vingt ans, en pionnier critique d'une rare intelligence analytique,
dénonçait la croyance quasi religieuse que “plus vaut plus”, que toute activité - y compris la maternité, la
culture, le loisir - est justiciable d'une évaluation économique et d'une régulation par l'argent. Gorz
détermine les limites - existentielles, culturelles, ontologiques - que la rationalité économique ne peut
franchir sans se renverser en son contraire et miner le contexte socioculturel qui la porte. Le lecteur
découvre pourquoi et comment la raison économique a pu imposer sa loi, provoquer le divorce du travail
et de la vie, de la production et des besoins, de l'économie et de la société. Pourquoi, sous nos yeux, elle
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désintègre radicalement la société; pourquoi nombre d'activités ne peuvent être transformées en travail
rémunéré et en emploi, sans être dénaturées dans leur sens. – Notule de l’éditeur.
GRAPOTTE Sophie, La conception kantienne de la réalité, Olms, 2003, ISBN: 3-487-12530-7. Le
lecteur de la Critique de la raison pure remarque que le concept de réalité joue un rôle central dans un
certain nombre de textes fondamentaux à la compréhension du criticisme: dans l’Esthétique
Transcendantale, où il appert comme le concept-clé pour apprécier l’originalité de la thèse kantienne de
l’idéalité transcendantale de l’espace et du temps relativement aux conceptions leibnizienne et
newtonienne, dans l’Analytique Transcendantale où il permet de saisir le problème de l’objectivité et la
solution que Kant lui apporte, ou encore dans la Dialectique Transcendantale, où il occupe une place
privilégiée dans la réfutation des preuves traditionnelles de l’existence de Dieu. Mais le lecteur constate
en même temps que ce concept se présente sous des aspects si différents qu’il semble nécessaire
d’admettre que la philosophie transcendantale opère avec plusieurs concepts de réalité. Or, non seulement
le terme “ Realität ” reçoit sous la plume de Kant plusieurs significations, mais, davantage, Kant ne s’est
pas attaché à définir ces concepts, encore moins à les articuler les uns aux autres. A tel point que l’on se
trouve dans le plus grand embarras dès qu’il s’agit de déterminer précisément ce que Kant conçoit comme
réalité, en tenant compte de tous les textes. C’est cette difficulté que cette étude se propose de lever en
répondant aux questions suivante: Peut-on enchaîner dans un ordre systématique les différents concepts
de réalité en jeu dans l’opus kantien? Par suite, est-il possible de construire la conception kantienne de la
réalité et cette conception est-elle cohérente? – Notule de l’éditeur.
GREISCH, Jean. Le buisson ardent et les lumières de la raison: l'invention de la philosophie de la
religion. Tome 3, Vers un paradigme herméneutique. Paris: Cerf. 1025 p. (Philosophie & théologie).
2004, ISBN 2-204-07335-0. L'herméneutique, c'est-à-dire la théorie des opérations de compréhension
impliquées dans l'interprétation des textes, des œuvres et des actions, a derrière elle une longue histoire,
plus ancienne encore que celle de la philosophie. Plus d'une fois, la réflexion sur les multiples formes de
l'art d'interpréter a rencontré le problème de la religion. Non seulement les phénomènes religieux ont
besoin d'être “ interprétés ”, mais leur interprétation soulève des problèmes spécifiques, parce que, à bien
des égards, l'interprétation est constitutive du phénomène religieux lui-même. C'est dans cette optique que
cet ouvrage examine les grands problèmes que la compréhension du discours religieux pose au “ logos ”
philosophique. Les deux premiers chapitres explicitent les raisons qui plaident en faveur d'un nouveau
paradigme de la raison, la raison herméneutique, qui a trouvé au XXe siècle son expression philosophique
chez Dilthey, Gadamer, Heidegger et Ricœur. Leur contribution au renouvellement de la philosophie de la
religion est soumise, dans les trois derniers chapitres, à une analyse approfondie, en les confrontant au
triple héritage des philosophies de la “ vie ” (Bergson), de la “ réflexion ” (Nabert) et de la philosophie de
l'“ existence ” (Jaspers). – Notule de l’éditeur.
GRONDIN Jean, Introduction à la métaphysique, PU MONTREAL, 2004, ISBN: 2-7606-1874-9. Cet
ouvrage s’intéresse aux étapes les plus déterminantes de l’histoire de la métaphysique occidentale dans
l’espoir de faire ressortir la continuité d’une discipline de pensée qui est sans doute constitutive de la
pensée philosophique comme telle. La métaphysique aura, en effet, fondé, défini et porté le projet d’une
compréhension du monde, à vocation universelle, qui s’interroge sur l’être et le pourquoi des choses.
L’auteur s’appuie surtout sur des textes classiques en leur jetant un regard neuf qui donne envie d’y
retourner. À travers la présentation des textes de Parménide, Platon, Aristote, Plotin, Augustin, Avicenne,
Anselme, Thomas d’Aquin, Duns Scot, Descartes, Spinoza, Leibniz, Kant, Hegel, Heidegger, mais aussi
Sartre, Gadamer, Derrida et Levinas, Jean Grondin brosse un vaste et rafraîchissant tableau des temps
forts de la pensée métaphysique. Jean Grondin est professeur de philosophie à l’Université de Montréal. Il
est l’auteur d’ouvrages importants, dont Le tournant dans la pensée de Martin Heidegger (PUF, 1987),
Kant et le problème de la philosophie: l’a priori (Vrin, 1989), L’universalité de l’herméneutique (PUF,
1993), Introduction à Hans-Georg Gadamer (Cerf, 1999), Le tournant herméneutique de la
phénoménologie (PUF, 2003) et Du sens de la vie. Essai philosophique (Bellarmin, 2003). – Notule de
l’éditeur.
GUGGENHEIM, Antoine. Jésus Christ, grand prêtre de l'ancienne et de la nouvelle Alliance: étude
théologique et herméneutique du commentaire de saint Thomas d'Aquin sur l'Epître aux Hébreux.
Saint-Maur (Val-de-Marne): Parole et silence. X-800 p. (Thèse de l'Ecole cathédrale). 2004, ISBN
2-84573-185-X.
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GUIBAL, Francis. La gloire en exil: le témoignage philosophique d'Emmanuel Levinas. Paris: Cerf. 150
p. 2004, ISBN 2-204-07376-8. Emmanuel Levinas n'a jamais fait mystère de ses origines juives ni du fait
qu'il y avait là pour lui des ressources qui lui apparaissaient inépuisables de signification. Attelé à un
travail d'écriture proprement philosophique, il ne renie aucun horizon, n'écarte aucune source de pensée:
les “ écritures ”, reconnues comme saintes dans sa tradition religieuse d'origine, dialoguent en lui avec le
Logos venu de la sagesse des Grecs. Source de fécondité que ce dialogue ininterrompu: la tradition
philosophique occidentale garde aux yeux de Levinas son “ droit au dernier mot ” et “ tout doit être
exprimé dans sa langue ”. La raison se doit de reconnaître pourtant qu'à l'intérieur de cet espace “ la
première parole n'est jamais de nous, ce qui nous interdit de prétendre à aucun dernier mot ”. Ainsi ce
philosophe singulier honore-t-il l'exigence de se mouvoir et de demeurer dans l'espace d'intelligibilité
commune qui nous a été ouvert par les Grecs mais “ en introduisant dans cette mesure de la raison
commune la venue et l'excès, l'au-delà et l'autrement, d'un Infini qui la provoque et la relance ”. L'enjeu
est bien de philosophie et même de radicalité philosophique: comment porter cette raison au plus haut de
sa vigilance interrogative, comment l'éveiller ou la réveiller pour l'ouvrir ou la laisser s'ouvrir à ce qui
l'appelle sans qu'elle puisse le maîtriser? Francis Guibal écrit pour partager sa conviction “ qu'il n'est
guère possible de philosopher aujourd'hui sans avoir au moins entendu, écouté et médité, ce qu'a avancé
Levinas, sans avoir été "touché" par le timbre et la résonance de cette voix et de cette écriture ”. Son essai
emporte l'adhésion, invite à la rencontre et, par sa limpidité, en facilite grandement le déroulement. –
Notule de l’éditeur.
GUTWIRTH Rudolf. L'homme narcissique: Freud, Sartre, Edelman. Bruxelles: Ousia. 279 p. 2004,
ISBN 2-87060-106-9.
HAHN, Roger. Le système du monde: Pierre Simon Laplace, un itinéraire dans la science. Paris:
Gallimard. 320 p. (Bibliothèque des Histoires). 2004, ISBN 2-07-072936-2. Il fut l'un des plus éminents
savants de son époque. Il en est aujourd'hui l'un des plus méconnus. La figure de Pierre Simon Laplace
(1749-1827) a dominé la vie scientifique en France pendant près d'un demi-siècle. Il a fait connaître à ses
contemporains les ressorts de la mécanique céleste, les fondements du déterminisme de l'univers, les
principes du calcul des probabilités. Et si la postérité l'a un peu oublié, elle n'a cessé cependant de méditer
et de mettre à profit son enseignement. Roger Hahn redonne vie à l'itinéraire singulier de ce savant
d'exception. Il retrace l'enfance, pieuse et obscure, de ce fils d'un cultivateur du pays d'Auge. Il suit ses
premiers pas à l'université de Caen, où Laplace devait bientôt abandonner les promesses de la religion
pour les attraits de la science. Il décrit l'arrivée à Paris de ce jeune homme déjà prometteur: sa rencontre
décisive avec l'illustre d'Alembert devenu son premier protecteur, son entrée précoce à l'Académie des
sciences et, plus tard, sa longue et fructueuse collaboration avec Lavoisier avant que la guillotine ne les
sépare. Enfin, il analyse à nouveaux frais l'œuvre monumentale de cet esprit prolifique, dont il restitue
l'évolution et donne à mesurer la portée. – Notule de l’éditeur.
HANSEL, Joëlle. Moïse Hayyim Luzzatto (1707-1746): kabbale et philosophie. Paris: Cerf. 403 p.
(Patrimoines; Judaïsme). 2004, ISBN 2-204-06663-X. Né à Padoue en 1707, mort à Saint-Jean-d'Acre en
1746, Moïse Hayyim Luzzatto est l'un des représentants majeurs du judaïsme postmaïmonidien. Il en est
également l'une des figures les plus controversées: tenu par certains pour un kabbaliste génial, il fut
considéré par d'autres comme un adepte du faux messie Sabbataï Tsevi. Persécuté de son vivant, il fut,
après sa mort, célébré par des courants aussi différents que les Lumières juives, le hassidisme et ses
opposants Mitnagdim. Sa personnalité et son œuvre sont marquées du sceau de l'ambiguïté. Initié dès son
jeune âge aux belles lettres, il devient le chef de file d'un cercle messianique voué à l'avènement de la
rédemption. Dépositaire du double héritage de la philosophie juive et de la kabbale, il est tout à la fois
kabbaliste, logicien, rhétoricien, dramaturge, poète et moraliste. Alliant des disciplines jugées souvent
dissemblables, Luzzatto invite à remettre en question les oppositions sommaires entre le rationalisme et
l'irrationalisme, la philosophie et la mystique. Cet ouvrage offre au lecteur une monographie de l'œuvre
de Luzzatto, avec une insistance particulière sur ses aspects philosophiques (sa rhétorique et sa logique) et
sa pensée kabbalistique. L'analyse de la relation que Luzzatto instaure entre kabbale et philosophie
s'articule autour de thèmes centraux: la théorie de la connaissance, la doctrine du divin, l'éthique, la
philosophie de l'histoire et le messianisme. Conçue il y a près de trois siècles, l'œuvre de Luzzatto reste
d'actualité à l'heure où la kabbale est enfin reconnue comme une composante essentielle de la pensée
issue des sources juives – Notule de l’éditeur.
HEINICH Nathalie, Sociologie de l'art, nouvelle édition, Éditions La Découverte, 2004, Collection “
Repères ”, 128 p. 2004, ISBN: . La sociologie de l'art est une discipline floue, car elle relève de plusieurs
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matières (l'histoire de l'art, la psychologie sociale, la sociologie d'enquête, etc.). Pour pallier cette
difficulté, l'auteur adopte ici une approche qui tend à faire émerger les multiples positions, traditions,
modèles qui ont régi ou régissent encore cette discipline. – Notule de l’éditeur.
HENRY Michel, La barbarie, PUF, 2004, ISBN: 2-13-054280-8
HIPPOCRATE. Maximes et pensées. Monaco: Rocher. 188 p. (André Silvaire). 2004, ISBN
2-268-04968-X. Traduction Ch. Daremberg.
HODGES, Andrew. Alan Turing ou l'énigme de l'intelligence. Paris: Payot. 437 p. (Grande Bibliothèque
Payot). 2004, ISBN 2-228-89873-2.
HOQUET (Thierry), SPECTOR (Céline) dir., Lectures de l'Esprit des lois. Pessac (Gironde): Presses
universitaires de Bordeaux. 259 p. (Histoire des pensées). 2004, ISBN 2-86781-327-1. - S’engager dans
L’Esprit des lois constitue une gageure pour le lecteur contemporain. L’érudition prodigieuse de son
auteur, qui sollicite des connaissances historiques et juridiques rarement possédées aujourd’hui,
déconcerte; l’écriture fragmentaire, souvent ambiguë, presque toujours elliptique, désoriente. Ce recueil
entend surtout restituer l’originalité d’une philosophie en mettant à la disposition des lecteurs une
sélection d’articles déjà publiés. Trois principes orientent notre choix: il s’agit de rendre disponibles des
articles importants et utiles à des étudiants en philosophie; d’accorder notre préférence à ceux qui sont
difficilement accessibles; de fournir une palette étendue d’approches, tant du point de vue de la méthode
adoptée que des thèmes abordés. – Notule de l’éditeur.
HUMBOLDT, Wilhelm von. De l'esprit de l'humanité et autres essais sur le déploiement de soi.
Charenton (Val-de-Marne): Premières pierres. 77 p. 2004, ISBN 2-913534-05-8.
IBN HAZM, Ali ibn Ahmad. Les affinités de l'amour dans la tradition arabomusulmane: Le collier de la
colombe = Tawq aihamilma. Paris: IQRA. 233 p. 2004, ISBN 2-911509-85-4.
JUNOD, Philippe. Transparence et opacité: essai sur les fondements théoriques de l’art moderne: pour
une nouvelle lecture de Konrad Fiedler. Paris: J. Chambon. 554 p. (Rayon art). 2004, ISBN
2-87711-272-1.
KAESER, Marc-Antoine. L'univers du préhistorien: science, foi et politique dans l'œuvre et la vie
d'Edouard Desor (1811-1882). Paris: L’Harmattan. 622 p. (Histoire des Sciences humaines). 2004, ISBN
2-7475-6409-6. Ressusciter la préhistoire naissante, au cœur du 19e siècle, à l'age d'or de la science
triomphante - voilà ce qu'autorise la biographie d'un savant international comme Edouard Desor.
Personnalité romantique et complexe, tout a la fois préhistorien, géologue et paléontologue, Desor a
connu un parcours tumultueux, qui l'a fait toucher à toutes les grandes causes de son temps. A
l'intersection des sciences de l'Homme, de la Vie et de la Terre, on assiste à l'émergence de la préhistoire;
une science qui révolutionnera la perception de l'identité et de la nature humaine. – Notule de l’éditeur.
KARKLINS-MARCHAY, Alexis. Joseph Schumpeter: vie, œuvres, concepts. Paris: Ellipses. 95 p. (Les
grands théoriciens, sciences économiques et sociales). 2004, ISBN 2-7298-1372-I. Les grands penseurs
de la théorie économique et de la sociologie présentés et expliqués en une analyse claire et originale.
Trois axes sont développés: leur vie, leur livres-clés ou méconnus et les grands concepts spécifiques.
Avec en plus des annexes pratiques (chronologie comparative, glossaire, bibliographie sélective sur le
théoricien). – Notule de l’éditeur.
KIERKEGAARD Søren, La Dialectique de la communication, Rivages, 2004, ISBN: 2-7436-1282-7
KIERKEGAARD, Sören. La dialectique de la communication éthique et éthico-religieuse. Paris:
Rivages. 91 p. (Rivages-Poche; 470; Petite bibliothèque). 2004, ISBN 2-7436-1282-7.
KLEIN Melanie, La psychanalyse des enfants, PUF, 2004, ISBN: 2-13-054443-6
KLEIN Théo, Petit traité d'éthique et de bonne humeur, Liana Levi, 2004, ISBN: 2-86746-365-3
KROPOTKINE, Petr Alekseevitch. La morale anarchiste. Paris: Mille et une nuits. 96 p. (La petit
collection; 447). 2004, ISBN 2-84205-837-2. Après Stirner, Proudhon et Bakounine, Pierre Kropotkine
poursuit le grand rêve libertaire: ce prince russe devenu géographe de renom se fait le généalogiste d'une
morale anarchiste qui dénonce les fausses morales imposées depuis des lustres par u le prêtre, le juge, le
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gouvernant ”. Avec La Morale anarchiste (1889), livre virulent et raisonné, il montre que seul l'instinct
d'entraide est le dépositaire des valeurs humaines à construire. – Notule de l’éditeur.
LA METTRIE Julien Offray, Oeuvres philosophiques, éd. Jackson Jean-Pierre, CODA, 2004, ISBN:
2-84967-002-2
LACARRIÈRE, Jacques, LIPA, Sylvia. Dans la lumière antique. Paris: Oxus. 224 p. 2004, ISBN
2-84898-016-8.
LACROIX Michel, De la beauté comme violence, L’esthétique du fascisme français, 1919-1939, PU de
Montréal, 2004, ISBN 2-7606-1959-1, 396 pages, Avril 2004. - Y eut-il, entre 1919 et 1939, un fascisme
proprement français? Oui, contrairement à ce qu’affirme depuis longtemps l’historiographie française. La
base de ce fascisme était-elle idéologique? Non, affirme Michel Lacroix: elle était d’abord esthétique.
Son ouvrage vise à montrer que tout du fascisme naît de l’esthétique ou y aboutit. Les discours, les
pratiques symboliques et les textes littéraires ne cessent de le répéter: “ Qui dit fascisme dit avant tout
beauté ” (Benito Mussolini). Qu’est-ce qu’un chef ou un héros pour les artistes fascistes? Quelles valeurs
cherchent-ils à promouvoir chez les jeunes en Allemagne, en Italie et en France? À quel spectacle
politique consacrent-ils leurs efforts? Voilà les trois principales questions auxquelles répond Michel
Lacroix. Pour y arriver, il est allé relire Drieu la Rochelle et Céline, mais il s’est aussi intéressé au
scoutisme et à l’olympisme, à la sculpture comme au cinéma. C’est ce qui lui a permis de comprendre les
rapports troubles du pathos, de l’exhibition, du sublime, de la violence et de la mort dans le fascisme
français de l’entre-deux-guerres. – Notule de l’éditeur.
LADRIÈRE, Jean. L'articulation du sens. 3, Sens et vérité en théologie. Paris: Cerf. 322 p. (Cogitatio
fidei; 237). 2004, ISBN 2-204-07383-0. Le présent recueil, qui fait suite au deux premiers volumes de “
L'Articulation du sens ”, rassemble des textes qui ont été publiés au cours de la période 1985-1999. Dans
sa perspective propre, il prolonge la problématique qui avait été abordée dans ces volumes. La question
centrale que nous pose le langage est celle de la signifiance: comment les dispositifs formels que la
langue met en œuvre deviennent-ils porteurs de signification, comment le sens advient-il aux
expressions? L'analyse des langages de la foi, entreprise à partir de cette question, est de nature à
renouveler la problématique traditionnelle de l'acte de foi, de son rapport à la parole révélante, à la
tradition, à l'existence chrétienne. Mais la question du sens est ici inséparable de la question de la vérité.
Il faut montrer ce que le langage de la foi a de spécifique, de ce point de vue, en le comparant à d'autres
formes de langage - en particulier celles qui relèvent de la science ou de la philosophie - où l'articulation
du sens et de la vérité joue également un rôle essentiel. On est ainsi conduit à rencontrer deux
problématiques de caractère fondamental, l'une qui concerne les rapports des diverses expressions de la
foi aux événements originaires auxquels elles renvoient, l'autre qui concerne le rapport du discours
théologique à la pensée spéculative. Ces problématiques nous entraînent bien au-delà de l'analyse du
langage, dans la direction d'une réflexion sur les fondements de la théologie, qui tente de rendre leurs
droits aux concepts d'existence, de cosmos, de création et d'événement. Il s'agit de comprendre comment
le discours théologique peut se faire le porteur du dire de la foi, en assumant, dans son intentionnalité
propre, l'ordre du concept. – Notule de l’éditeur.
LAMOURE, Christophe. Petite philosophie du tennis. Toulouse: Milan.117 p. (Pause philo). 2004, ISBN
2-7459-1489-8. Des multiples voies de traverse qui peuvent agréablement conduire à la philosophie, le
sport – vécu comme une pratique et/ou comme une passion – est sans doute l’une des moins explorées. Il
y a là une injustice et une aberration. Une injustice car si le philosophe est celui qui, comme l’écrit Platon,
se demande “ ce que cela peut bien être un homme ”, comment pourrait-il ignorer le sport qui tient une
place si grande dans la vie des sociétés et des individus? Une aberration, dans la mesure où le philosophe
se prive d’enquêter sur l’un des phénomènes humains les plus riches: trouve-t-on un lieu qui concentre et
dévoile avec autant d’intensité les passions humaines? Ainsi le tennis est comme une arène où se donne à
voir un combat en plusieurs sets. Héraclite disait que Polémos (le combat) est le père de toutes choses,
alors à quoi donne naissance une telle lutte, raquette à la main? Lutte avec un adversaire mais aussi
terrible lutte avec soi-même. Quelle expérience humaine retire-t-on de la fréquentation assidue d’un court
de tennis, cet espace rectangulaire qui est comme un monde en miniature? Explorer ces plis et replis du
monde du tennis est l’affaire du philosophe. – Notule de l’éditeur.
LAUBIER, Patrick de. La loi naturelle, le politique et la religion. Saint-Maur (Val-de-Marne): Parole et
silence. 130 p. 2004, ISBN 2-84573-241-4.
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LE BLANC, Jocelyne. L'archéologie du savoir de Michel Foucault: pour penser le corps sexué
autrement. Paris: L'Harmattan. 291 p. (Ouverture philosophique). 2004, ISBN 2-7475-6112-7. La relation
de Foucault à la psychanalyse a été fort peu exploitée. Sa méthode archéologique, parce que considérée
comme un échec, reste pratiquement inexplorée. Faisant fi de ce soi-disant échec méthodologique,
l'auteur dévoile "le jeu de Michel Foucault". S'inspirant de l'hypothèse de l'inconscient du savoir émise
par celui-ci en 1968, elle tente de démontrer le lien épistémologique et méthodologique entre
l'interprétation des rêves (Freud, 1899) et la méthode que Foucault élabore dans L'Archéologie du savoir
(1969), puis elle applique cette méthode au processus d'hystérisation du corps des femmes. – Notule de
l’éditeur.
LE NOXAÏC, Armand. Les métamorphoses du vide. Paris: Pour la science. 96 p. (Bibliothèque
scientifique). 2004, ISBN 2-84245-044-2.
LECAILLE, Claude. L'aventure de la chimie: de l'Antiquité jusqu'à Lavoisier. Paris: Vuibert; ADAPT;
Toulouse: SNES. 224 p. (Culture scientifique). 2004, ISBN 2-7117-5363-8. - Adolphe Wurtz écrivait: “
La chimie est une science française, elle fut constituée par Lavoisier d’immortelle mémoire ” ! Ainsi n’y
aurait-il eu, avant Lavoisier qu’errements mystiques et charlatanisme, malgré les incontestables
découvertes expérimentales des alchimistes. Répondant à la question “ Y a-t-il une chimie avant
Lavoisier? ”, l’auteur donne la parole à tous les acteurs et nous aide à comprendre la formation des
notions modernes de la chimie. Entre médicaments et poisons, nouveaux matériaux et armes chimiques, la
chimie ne cesse de poser problèmes à l’humanité. La plupart des auteurs abordant ici et là l’histoire de la
chimie ont tendance à passer très vite sur tout ce qui précède le XVIIIème siècle. Doit-on y voir un
manque d’intérêt pour les périodes anciennes de l’histoire des sciences ou bien plutôt la marque
persistante de l’opinion des grands chimistes du XIXème siècle? Dans son Histoire des doctrines
chimiques (1869), Adolphe Wurtz écrivait: “ La chimie est une science française, elle fut constituée par
Lavoisier d’immortelle mémoire ” ! Ainsi n’y aurait-il eu, avant Lavoisier (1743-1794), qu’errements
mystiques et charlatanisme, malgré les incontestables découvertes expérimentales des alchimistes. En y
regardant de plus près, l’historien de la chimie qu’est devenu Claude Lécaille – après une carrière de
professeur de chimie à l’université Paris-VII/Jussieu – nous montre que, depuis les temps les plus reculés,
l’homme a sans cesse combattu la matière et des étapes de ce combat sont sorties les grandes périodes de
la Préhistoire (âge de bronze, âge de fer, …). L’identité de la chimie s’est édifiée sur cette histoire
multimillénaire et très complexe. Elle s’est constituée d’apports aussi divers que ceux des fondeurs,
forgerons, potiers, verriers, joailliers ou parfumeurs de l’Antiquité. Viendront ensuite d’autres apports
comme ceux de la médecine et de la pharmacie, de la physique et des mathématiques, des sciences
naturelles, etc. Toutefois, si l’on ne doit pas réduire l’origine de la chimie à l’alchimie, il n’en reste pas
moins que la doctrine des alchimistes marque encore la conception actuelle de la chimie. Répondant à la
question “ Y a-t-il une chimie avant Lavoisier? ”, l’auteur donne la parole à tous les acteurs qui se sont
succédé au fil du temps et nous aide à comprendre la formation des notions modernes de la chimie. Car,
entre médicaments et poisons, nouveaux matériaux et armes chimiques, la chimie ne cesse, en bien ou en
mal, de poser des problèmes à l’humanité – Notule de l’éditeur.
LÉVY, Bernard-Henri. Questions de principe. 8, Jours de colère. Paris: LGF. 434 p. (Le Livre de poche;
4362; Biblio essais). 2004, ISBN 2-253-13087-7. Du 11 septembre au massacre de Madrid, de la guerre
d’Afghanistan à la guerre d’Irak, de Bush à Ben Laden – tels sont, dans ce volume, les thèmes
fondamentaux que Bernard-Henri Lévy a explorés, et commentés, chaque semaine, dans ses “ Blocs-notes
” du Point. Ils sont ici rassemblés comme autant de “ jours de colère ”. Et, même si la terreur et le
terrorisme en sont le sinistre bruit de fond, l’auteur de Qui a tué Daniel Pearl? et des Guerres oubliées ne
s’y limite pas: la littérature, la vie quotidienne, les choses vues ou l’idéologie, au sens le plus large, font
partie de ses considérations hebdomadaires. Ces “ Blocs-notes ” – publiés sous le titre générique de
Questions de principe – racontent, en vérité, ce qui se passe, au fil des jours, dans la tête d’un intellectuel
engagé. Ils sont le contrepoint de sa vision du monde. Et, aussi, la chronique de ses fidélités, de ses
doutes, de ses ferveurs… – Notule de l’éditeur.
LIBERA Alain de, La philosophie médiévale, PUF, 2004, ISBN: 2-13-054319-7
LIBERA Alain de, L'unité de l'intellect. Commentaire du De unitate intellectus contra averroistas de
Thomas d'Aquin, Vrin, 2004, “ Études et Commentaires ”. 560 p., 13,5 x 21,5 cm. 2004, ISBN:
2-7116-1681-9. - Ce commentaire du De unitate intellectus contra averroistas de Thomas d’Aquin vise
avant tout à faciliter la compréhension d’une des œuvres majeures du XIIIe siècle; il propose par ailleurs
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les éléments d’une généalogie du sujet remontant en deçà de l’entrée officielle de la subjectivité dans la
métaphysique et la psychologie modernes à l’Âge classique. Rédigée à Paris en 1270, l’œuvre est tout
entière consacrée à la réfutation de la psychologie philosophique d’Averroès et de ses disciples latins,
dont la thèse fondamentale est que le sujet de la pensée n’est pas l’homme mais une substance, l’intellect,
séparée du corps. Contre ce que Leibniz appellera le “monopsychisme averroïste”, Thomas engage une
critique vigoureuse et élaborée, invoquant Alexandre d’Aphrodise, Théophraste, Thémistius, Avicenne,
Ghazali, dont les thèses sont ici restituées. Texte de philosophe, le De unitate n’est pas sans portée
théologique. On trouvera ici tous les aspects du dossier. Alain de Libera est directeur d’études à l’École
pratique des hautes études et professeur d’histoire de la philosophie médiévale à l’université de Genève –
Notule de l’éditeur.
LIBERA Alain de, ROSIER-CATACH Irène, La Parole efficace. Signes rituel, sacré, Seuil, 2004, ISBN:
2-02-062805-8
LICHTEN, Albert. Le signe et le tableau: peinture, écriture, référent dans la pensée contemporaine de la
peinture. Paris: H. Champion. 304 p. (Bibliothèque de littérature générale et comparée; 47). 2004, ISBN
2-7453-0977-3.
MABILLE Bernard, Hegel, Heidegger et la métaphysique. Recherches pour une constitution, Vrin, 2004,
“ Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie ”. 400 p., 13,5 x 21,5 cm. 2004, ISBN: 2-7116-1662-2. Même s’il est attentif à s’appuyer précisément sur les textes, le présent ouvrage n’est pas une étude
historique visant à offrir un tableau des conceptions de la métaphysique chez Hegel et Heidegger. Il ne
cherche ultimement ni à vérifier (ou à infirmer) la thèse du caractère onto-théo-logique de la “science de
la liberté” hégélienne, ni à décrire en détail les liens entre “constitution” et “règlement” de l’Être chez
Heidegger. En prenant comme base l’idée heideggérienne d’un “dialogue avec Hegel” (idée qui
accompagne tout le “chemin de pensée” de Heidegger) et en confrontant sans cesse les interprétations
heideggériennes aux textes hégéliens pour esquisser une réponse (sans laquelle il n’y a aucun dialogue
véritable), il s’agit de contribuer à la reprise d’une réflexion sur cette science toujours en crise et toujours
“recherchée” qu’est la métaphysique. C’est à partir du thème de la constitution que cette réflexion
cherche à se déployer, mais en un sens qui ne soit plus strictement heideggérien; notamment pour pouvoir
rendre justice à la lignée (en particulier néoplatonicienne) qui fait de l’affaire de la philosophie première
ce qui est au-delà de l’étance er du logos - lignée sur laquelle l’œuvre heideggérienne reste, comme on l’a
souvent remarqué, curieusement silencieuse. Après avoir été, pendant dix ans, maître de conférences à
l’Université de Paris IV-Sorbonne, Bernard Mabille est aujourd’hui professeur à l’Université de Rouen. –
Notule de l’éditeur.
MABILON-BONFILS Béatrice et CALICCHIO Virginie, Le conseil de classe est-il un lieu politique?
Pour une analyse des rapports de pouvoirs dans l'institution scolaire, L'Harmattan, 2004, ISBN:
2-7475-6045-7 (mai 2004). “L'Ecole est un des lieux de construction de la citoyenneté. Pourtant, poser la
question du politique et du pouvoir dans l'institution scolaire est politiquement incorrect. Comment se
prennent les décisions d'orientation? Qui décide dans un conseil de classe? Quelles sont les ressources
proprement politiques dont disposent les acteurs d'un conseil de classe pour agir? Le conseil de classe est
une instance de décision dont le fonctionnement doit être saisi comme symptôme du fonctionnement et de
l’évolution contemporaine du système scolaire français. Les choix d'orientation scolaire sont le résultat de
conflits et de négociations croisées entre des acteurs hétérogènes: enseignants, élèves, administration,
parents d'élèves… Le conseil de classe exprime les contradictions de l’Ecole républicaine aujourd'hui
confrontée à des demandes de pluralités culturelles et cultuelles croissantes. Le conseil de classe en tant
que construction sociale est une forme politique: s’y jouent à la fois des enjeux de pouvoir plus ou moins
clairement identifiables, des rites d’interactions plus cachés, un rituel collectif de maintenance de la
réalité scolaire. S’y jouent aussi en secret des jeux de voilement et dévoilement, de caché/montré, de
connivence tacite et d’échanges d’influence, d’information, de sentiments, de pouvoirs qui se mêlent. Par
des observations empiriques de conseils de classe et des entretiens, les deux auteurs lèvent le voile sur le
fonctionnement politique de l'institution scolaire. Béatrice Mabilon-Bonfils, professeur agrégée de
sciences sociales, docteur HDR en sciences politiques, spécialisée en sciences de l'éducation et chercheur
associée à l'IREDU-CNRS est chargée d'enseignement à l'IEP d'Aix-en-Provence. Virginie Calicchio,
diplômée de l'institut d'Etudes politiques d'Aix-en-Provence. – Notule de l’éditeur.
MALABOU CATHERINE, Le Change Heidegger, Léo Scheer, 2004, ISBN: 2-915280-19-3 “Il est temps
de proposer une nouvelle lecture de Heidegger, ce philosophe tant discuté au cours du XXe siècle. Il n’est
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question ici ni de l’accuser ni de l’excuser mais de quitter justement le terrain de la polémique pour
découvrir le noyau de sa pensée: la transformation et le changement. Le problème de la différence passe
ici au second plan pour laisser le champ libre à celui du changement. Derrière la question de l’être se
cache bien en effet celle de la métamorphose. Comment changeons-nous une fois l’histoire terminée?
Dans quelles métamorphoses, quelles migrations, quelles révolutions même peut-être sommes-nous
engagés? À l’heure des façonnements de soi dans l’ordre sexuel, biologique, identitaire, les questions
heideggeriennes prennent toute leur actualité fantastique. Une vision entièrement nouvelle de la pensée de
la différence qui se construit au cours de dialogues avec la philosophie classique (Platon, Hegel,
Nietzsche), la philosophie contemporaine (Marion, Deleuze, Derrida) et également la littérature (Ovide,
Kafka, Sartre).” – Notule de l’éditeur.
MANNONI Olivier, WATTENBERG Yves, HUMBOLDT Wilhelm von, De l'esprit de l'humanité. Et
autres essais sur le déploiement de soi, Premieres Pierres, 2004, ISBN: 2-913534-05-8
MARCHON, Benoît. Le dico philo. Arles (Bouches-du-Rhône): Actes Sud junior. 192 p. (Les petits
nécessaires de culture). 2004, ISBN 2-7427-4815-6. Plus de 1200 citations inattendues, paroles de
philosophie et de sagesse du monde entier. Pour en finir avec les maximes “ tartes à la crème ” de la
philo, Benoit Marchon a collectionné des centaines de citations au fil de ses lectures de romans, essais,
recueils de poèmes, mais aussi de la presse. Elles ont été écrites ou prononcées par des hommes et des
femmes d’hier et d’aujourd’hui: des écrivains, des sages anonymes, mais aussi des artistes – comédiens,
chanteurs, humoristes –, des journalistes, des hommes politiques… Ici rassemblées, ces citations souvent
inédites voudraient montrer que la philosophie n’est pas le domaine exclusif des philosophes. Elles
pourront aider au cours d’une discussion entre amis, lors d’un travail de philosophie, ou simplement dans
un moment de solitude où l’on a envie de réfléchir sur soi-même. – Notule de l’éditeur.
MARTINEZ, Eric. Manuel du Comité consultatif national d'éthique. Bordeaux: Etudes hospitalières. 483
p. (Ouvrages généraux). 2004, ISBN 2-84874-014-0. Institution sui generis, le Comité consultatif national
d'éthique (CCNE) s'impose désormais comme une clé du passage de l'éthique au droit dans les domaines
de la bioéthique et de la santé publique. Ses avis prennent non seulement place au cœur des grandes
questions de société de notre temps mais constituent un apport essentiel pour les professionnels de santé
confrontés à une imprégnation croissante des pratiques professionnelles par les enjeux éthiques.
L'ouvrage se divise en deux parties successivement consacrées à l'approche institutionnelle des comités
d'éthique et à la “ production normative ” du Comité. La première offre un guide des différents modèles
de comités constitués aux échelons locaux, nationaux et internationaux, et se consacre à la description
institutionnelle du CCNE. Elle offre ainsi aux praticiens un outil utile à toute démarche de constitution
d'un comité d'éthique et permet de nourrir la réflexion sur la nature juridique, le rôle et le fonctionnement
des comités d'éthique. La seconde se fonde sur une présentation exhaustive et thématique des avis du
CCNE et des principes qu'il a su dégager ainsi que de leur traduction juridique. Cette approche autorise
un accès pratique à tous les grands thèmes de réflexion comme à l'ensemble des recommandations
formulées par le Comité, de sa création (en 1983) à la révision des lois de bioéthique. Elle met ainsi en
évidence la participation de cette institution à l'élaboration de la règle juridique et déontologique. Ce
manuel du CCNE met en évidence l'originalité et l'utilité de l'apport du Comité d'éthique dans le
processus d'élaboration d'un droit d'émergence de la volonté démocratique dans le contexte d'une
complexité croissante. Il concerne les professionnels de santé, les praticiens du droit, les étudiants et tous
ceux qui portent intérêt aux questions éthiques et à leur place dans nos univers professionnels et sociaux. Éric MARTINEZ est directeur adjoint chargé des finances et du contentieux au centre hospitalier de
Béziers. Docteur en droit, membre suppléant de la CRCI Languedoc-Roussillon, il est également auteur
du Manuel de droit du Comité consultatif national d’éthique (Les Études Hospitalières Éditions, 2004). –
Notule de l’éditeur.
MATTEI Jean-François, La barbarie intérieure. Essai sur l'immonde moderne, PUF, 2004, ISBN:
2-13-054157-7
MICHAUD, Yves. L’art à l’état gazeux: essai sur le triomphe de l’esthétique. Paris:
Hachette-Littératures. 204 p. (Pluriel). 2004, ISBN 2-01-279169-7.
MONTAIGNE, Michel de. Lettres, suivies des notes de Montaigne sur les Ephémérides de Beuther.
Paris: Arléa. 145 p. 2004, ISBN 2-86959-663-4.
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MOUTOT, Gilles. Adorno: langage et réification. Paris: PUF. 128 p. (Philosophies; 173). 2004, ISBN
2-13-050666-6.
NARBONNE Jean-Marc et HANKEY Wayne, Lévinas et l’héritage grec suivi de Cent ans de
néoplatonisme en France. Une brève histoire philosophique, Presses de l'Université Laval, 2004, ISBN:
2-7637-8085-7. - Le présent livre est une démonstration en deux parties, autonomes mais convergentes,
de l’existence d’un néoplatonisme à la fois agissant et méconnu au sein de la culture contemporaine. Une
double surprise attend le lecteur: celle de voir un penseur aussi original et singulier dans le paysage
philosophique français qu’Emmanuel Lévinas, non pas sans doute être intégré, mais questionné à partir
d’un cadre interprétatif inhabituel – le platonisme historiquement relancé et réinterprété par le
néoplatonisme –, et celle de voir des penseurs par ailleurs aussi différents que Bergson et Derrida, Bréhier
et Marion ou Henry, participer d’un large courant intellectuel rénovateur, marqué du sceau lointain de
l’hénologie néoplatonicienne. Une histoire philosophique, c’est-à-dire touchant à la fois les philosophes
eux-mêmes, leurs idées et les institutions dans lesquelles ils -œuvrent, en retrace les moments essentiels
en France et au Canada français. Elle témoigne de la puissance régénératrice et multiforme de cette
antique tradition, de son influence sur la pensée philosophique, l’éthique, la théologie, la vie religieuse et
institutionnelle aujourd’hui. JEAN-MARC NARBONNE, professeur de philosophie à l’Université Laval
-(Québec), ancien doyen de la Faculté de philosophie de cette université, spécialiste du néoplatonisme, est
l’auteur de Plotin. Les deux matières (1993) – La métaphysique de Plotin (1994, 2001) – Plotin. Traité 25
(1998) – Hénologie, ontologie et Ereignis. Plotin, Proclus, Heidegger (2001). Il est président de la
Société canadienne des études néoplatoniciennes. WAYNE HANKEY, professeur d’études classiques à
King’s College et Dalhousie University (Halifax), est à la fois secrétaire et éditeur de la revue Dionysius
spécialisée dans l’histoire du néoplatonisme. Son God in Himself, Aquinas’ Doctrine of Good as
Expounded in the Summa Theologiae (1987), a été intégré à la prestigieuse collection des “Oxford
Scholarly Classics” (2000). – Notule de l’éditeur.
NATALI, Carlo. L'action efficace: études sur la philosophie de l'action d'Aristote. Louvain (Belgique):
Peeters. 249 p. (Aristote, traductions et études). 2004, ISBN 90-429-1431-9. “Questo volume raccoglie
una serie di saggi dedicati alla teoria aristotelica dell'azione. Gli studi sull'etica aristotelica sottilineano
l'importanza della nozione di azione per la concezione aristotelica della felicità, ma la nozione di azione
in Aristotele spesso non è sifficientemente esplorata. I temi principali che vengono qui svolti sono, prima
di tutto, quale sia il metodo da usare nello studio filosofico generale del azione umane e quale metodo usi
Aristotele nel definire cosa deve essere riconosciuta come un'azione in senso proprio, o “praxis”. Poi si
passa ad esaminare l'ontologia dell'azione, e a discutere il problema di cosa distingua una prassi da un
movimento fisico, da una parte, e dall'immobilità dell'atto divino, dall'altra. Dal punto di vista
antropologico il tema del fine dell'azione viene legata al tema del successo: cosa significa dire che
un'azione morale è efficace? Cosa è una azione riuscita? E, da un altro punto di vista, in che senso l'uomo
è padrone delle proprie azioni” – Notule de l’éditeur.
PETKOVSEK Robert, Le statut existential du platonisme. Platon dans l'analytique existentiale de
Heidegger, Peter Lang, 2004, ISBN: 3-03910-335-0 (http://www.peterlang.com/). En réactualisant la
question de la présence du platonisme dans les écrits de jeunesse de Heidegger (1919-1929), cet ouvrage
comble une lacune importante dans les recherches heideggériennes, qui, jusqu'à présent, ont surtout
souligné son anti-platonisme. L'auteur défend au contraire la thèse selon laquelle le rôle de la critique
heideggérienne du platonisme est de préparer une réappropriation originale de Platon. Dans un premier
temps, il se penche sur la déconstruction heideggérienne des formes modernes du platonisme, que
Heidegger appelle “platonisme tout à fait banal” à cause de leur caractère ahistorial, théorique et formel.
Il met ensuite en lumière l'influence structurelle de la République de Platon sur l'ontologie fondamentale
de Etre et Temps. Mais au Bien que Platon introduit dans l'allégorie, Heidegger substitue la temporalité
comme horizon ultime du sens de l'être. Finalement, l'étude met en relief une présupposition latente dans
l'œuvre de Heidegger selon laquelle le Sophiste et le Théétète contiennent en germe les idées principales
de l'analytique existentiale et de l'ontologie fondamentale. La réappropriation heideggérienne de Platon
consiste ainsi dans le passage d'un platonisme théorique à un platonisme pratico-existential. / Contenu:
L'histoire et la déconstruction de l'a priori théorique - La réinterprétation temporale de la République.
L'allégorie de la caverne dans l'analytique existentiale - La réinterprétation existentiale du Théétète et du
Sophiste - Conclusion générale. / L'auteur: Robert Petkovsek CM, né en 1965, enseigne la philosophie à
la Faculté de théologie de l'Université de Ljubljana. Après ses études de théologie, de philologie
classique, de philosophie et de sociologie de la culture à Ljubljana (Slovénie), il continua ses études de
philosophie sous la direction de Jean Greisch à l'Institut catholique de Paris. Il a publié Heidegger-Index
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http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
(1998). – Notule de l’éditeur.
PHILOPON, Jean. La création du monde. Paris: J.-P. Migne. 318 p. (Les Pères dans la foi; 87-88). 2004,
ISBN 2-908587-50-5.
PLUTARQUE. Dialogue sur l'amour. Paris: Mille et une nuits. 80 p. (La petite collection; 450). 2004,
ISBN 2-84205-833-X. Isménodore, belle et riche veuve, s'est éprise du très convoité Bacchon, son cadet
de plusieurs années. L'indignation est grande, notamment parmi les amoureux de Bacchon qui pointent
tout autant la différence d'âge du couple que l'amour d'un homme pour une femme. Le mariage semble
impossible: dans un geste desespéré, son amour la pousse à organiser l'enlèvement du jeune homme afin
de I épouser au plus vite... Dans une société qui reconnaît et encourage la pédérastie, Plutarque
revendique pour les femmes le droit à l'amour et fait l'éloge du mariage. Se dressant contre toute la
tradition selon laquelle l'amour ne serait qu'une pulsion du corps, le Dialogue sur l'amour (Eroticos) est
un hommage à l'amour conjugal, un amour sous protection divine, le plus bel amour. – Notule de
l’éditeur.
QUINIOU, Yvon. Athéisme et matérialisme aujourd'hui. Nantes: Pleins Feux, 2004. 60 p. 2004, ISBN
2-84729-035-4.
RABATÉ Dominique, Vers une littérature de l'épuisement, éditions José Corti, Réédition. Présentation de
l'éditeur: Qu'est-ce que la voix narrative? Pourquoi et selon quelle nécessité se met-elle si souvent en
scène dans tant de textes de la littérature contemporaine? Quel sens prend alors la décision d'écrire? À ces
questions, fondamentales pour notre expérience de lecteur aussi bien que vitales pour l'écrivain
d'aujourd'hui, cet essai tente de répondre. Il considère, sous le nom de "récit", un secteur particulièrement
important de la modernité ouverte en France par Proust, et dont l'unité se définit par la commune attention
à la mise en doute de la parole et du sujet. Il faut donc retracer la généalogie de ce genre, caractérisé par
la prédominance d'une voix fictive en quête de sa place au sein du discours qu'elle produit sans le
surplomber. Il faut confronter des tentatives aussi diverses que celles de Beckett, Borgès ou Blanchot
pour entendre ce qu'elles ont à nous dire sur le statut du sujet tel qu'il s'apparaît et se dissimule dans sa
parole. L'enseignement de la littérature croise ainsi ceux de la linguistique de l'énonciation et de la
psychanalyse, qu'elle nous permet d'interroger. Cette nouvelle logique de l'inscription offre une voie
d'accès privilégiée pour relire, dans toute leur violence, les récits de Poe et L'Étranger de Camus comme
écriture d'une certaine économie de la mort. "Pourquoi écrivez-vous? Pour épuiser." Le souhait et
l'ambition qui traversent cet ensemble de textes pourraient se résumer à cet abrupt dialogue. Sur les ruines
du romanesque qu'il continue d'explorer différemment, le récit est une entreprise d'épuisement du sujet.
Ce voeu trame silencieusement, on le verra, tout le projet d'À la recherche du temps perdu. Plus
fondamentalement, l'épuisement est le programme esthétique d'une certaine époque à laquelle nous
n'appartenons peut-être plus. Inventaire du néant beckettien ou effacement de Monsieur Teste, ses
déclinaisons ont le même arrière-plan. Nulle négativité pourtant mais, au contraire, l'affirmation lucide du
bonheur d'écrire pour inventer une solitude donnée en partage, et la joie, profonde et paradoxale, que peut
seule nous révéler la littérature. – Notule de l’éditeur.
Revue internationale de philosophie. 227, Adorno. Paris: PUF. 123 p. 2004, ISBN 90-7186-878-8.
Revue La Pensée. 337, Jean-Jacques Rousseau. Paris: PUF. 173 p. 2004, ISBN 2-13-054365-0.
Revue pour l'histoire du CNRS. 10, Penser la pensée: les sciences cognitives. Paris: CNRS Editions. 84 p.
2004, ISBN 2-271-06145-8. Sous les termes de “sciences cognitives ” sont regroupées la plupart des
disciplines rendant compte des processus d'apprentissage, de la psychologie expérimentale aux
neurosciences en passant par la philosophie. Ce dossier fait un bilan des apports plus particuliers du
CNRS dans ce domaine. – Notule de l’éditeur.
Revue. Dix-huitième siècle. 35, L'épicurisme des Lumières. Paris: PUF. 687 p. 2004, ISBN
2-13-054286-7.
Revue. Publica n° 37, Sexisme et liberté d'expression: faut-il une loi? L’égalité entre les hommes et les
femmes exige l’anéantissement de toute discrimination. Un vaste arsenal juridique garantit ainsi des
droits égaux dans le domaine privé, familial, professionnel et politique. Les lois concernées sont souvent
très récentes tant les discriminations sexistes ont tardé à susciter l’intérêt nécessaire. Faut-il maintenant
adopter une loi spécifiquement destinée à condamner le sexisme de publicités et de comportements
injurieux? Et tout d’abord, quel est ce sexisme qui pose problème? À quelle liberté d’expression fait-il
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face? La critique ne doit-elle pas porter davantage sur le genre que sur les représentations de sexe et de
sexualité? Mon premier texte ouvre ces pistes. Marie-Cécile Moreau, qui est juriste, constate ensuite que
les organismes de surveillance et d’autorégulation des médias ne parviennent pas à faire régresser le
sexisme. La pertinence d’une loi anti-sexiste peut alors paraître incontestable. À la fois philosophe et
députée européenne, Geneviève Fraisse nous montre que des débats semblables ont eu lieu au niveau
européen dans une atmosphère tendue. Car une telle idée ne fait jamais l’unanimité. Yvette Roudy se
souvient d’ailleurs de la virulence des oppositions à son projet de loi anti-sexiste, lorsqu’elle était
Ministre des droits de la femme en 1983. Faudra-t-il comme elle le désire, calquer la loi anti-sexiste sur la
loi anti-raciste? Le sexisme est-il, ou n’est-il pas, comparable au racisme? Liliane Kandel se penche sur
cette délicate problématique. Légiférer sur des images et des représentations n’est pas nouveau. Le
philosophe Ruwen Ogien rappelle d’ailleurs comment le contrôle de la pornographie est justifié en termes
exclusivement moraux. Pour la philosophe Rada Ivekovic, enfin, le sexisme s’explique par le fait que
l’accès à la modernité et à la citoyenneté n’a pas été le même pour les deux sexes. La loi anti-sexiste pose
des questions philosophiques et juridiques essentielles. À l’heure où nous écrivons ces lignes, elle fait
l’objet de consultations gouvernementales diverses. Il reste à espérer que nous ne nous tromperons pas de
débat, ni d’ennemis.
Revue. Trafic 50 Qu'est-ce que le cinéma? “ Qu’est ce que le cinéma? ” Ce fut la question d’André Bazin,
autour de laquelle ont été réunis ses écrits sur le cinéma. C’est inévitablement celle que se posent, qu’ils
le veuillent ou non, ceux qui écrivent sur le cinéma comme ceux qui le font. Après treize ans d’existence
et cinquante numéros, Trafic a cherché à faire résonner à nouveau autour de cette question impossible
autant qu’il était possible de voix provenant de nombreux pays du monde: cinéastes, critiques, écrivains,
philosophes, historiens. Qu’est ce que le cinéma? Ce numéro de plus de 600 pages, soit quatre fois plus
qu’un numéro habituel, sera en librairie dès le 13 mai 2004, et en vente toute l’année. La parution du
numéro 50 de Trafic “ Qu’est ce que le cinéma? ” est l’occasion de différentes rencontres autour de Trafic
et avec ses collaborateurs. – Notule de l’éditeur.
RICHIR, Marc. Phantasia, imagination, affectivité. Grenoble: J. Millon. 704 p. (Krisis). 2004, ISBN
2-84137-160-3.
ROSSI, Paolo. Aux origines de la science moderne. Paris: Seuil. 384 p. (Points; 159; Sciences). Index
2004, ISBN 2-02-066680-4.
ROUDINESCO Elisabeth, Le patient, le thérapeute et l'État, Fayard, 2004, ISBN: 2-213-62031-8. La
chasse aux charlatans est ouverte. Depuis que l’Etat a entrepris de contrôler le traitement de la santé
psychique en France, les psychiatres, les psychanalystes, les psychologues et les psychothérapeutes
s’accusent mutuellement d’être responsables du sentiment d’insécurité qui gagne la cité. Et c’est en vain
que la puissance publique cherche à mettre tout le monde d’accord et à rassurer l’opinion en multipliant
les procédures d’expertise fondées sur des principes prétendument scientifiques. Bref, les professionnels
sont en émoi et les patients ne savent plus à quel saint se vouer. Quant à l’Etat, courant après le charlatan
un gourdin à la main, il peine à différencier médecines parallèles, sectes, psychothérapies et nouvelles
thérapies, au risque de passer bientôt pour un fauteur de troubles. Comment en est-on arrivé là et
comment en sortir? Comment concilier le principe de liberté en vertu duquel nous revendiquons de
choisir qui nous soigne, et le principe de sécurité au nom duquel nous exigeons d’être protégés des
imposteurs? Historienne, chargée de conférences à l’Ecole pratique des hautes études (IVe section),
Elisabeth Roudinesco a publié ses derniers livres chez Fayard. Notamment Jacques Lacan. Esquisse
d’une vie, histoire d’un système de pensée (1993), Histoire de la psychanalyse en France, 2 vol. (rééd.
1994), Dictionnaire de la psychanalyse (en coll. avec Michel Plon, 1997 et 2000), et, avec Jacques
Derrida, De quoi demain… Dialogue (2001). – Notule de l’éditeur.
RUBY, Christian. Histoire de la philosophie. Paris: La Découverte. 121 p. (Repères; 95). 2004, ISBN
2-7071-4330-8. Comment s'orienter dans la philosophie contemporaine? Qui dit quoi? Comment
comprendre les concepts des uns et des autres? Comment les philosophes contemporains se rapportent-ils
à l'histoire de la philosophie? Comment cette histoire de la philosophie s'organise-t-elle? La philosophie
n'est pas indépendante de la société. De quelles institutions dispose-t-elle? Quel écho la philosophie
donne-t-elle des activités sociales? Sommaire. Introduction: Être son temps au mieux - Portrait de Socrate
en philosophe - I / L’unité du monde: Des Grecs à la fin du Moyen Âge - Le monde ptolémaïque: clos et
orienté par la vertu de l’unité - La théoria et le logos - Du ciel des Idées à la métaphysique - La cité et le
lien social - L’inquiétude de soi - La subjectivité chrétienne - La cité de Dieu - Des querelles byzantines?
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http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
- Des failles dans l’unité du monde? - Les écoles philosophiques: Académie, Lycée, Jardin - II / Le
désenchantement du monde: Renaissance XVIIe siècle - La mélancolie: humanistes et spirituels - La
théocratie en question - L’ellipse, le cercle et l’infini - La vérité et la raison - La foi et l’infini - L’homme
est un loup pour l’homme - Une nouvelle unité? - Le libre examen - Cyniques, sceptiques, stoïciens - III /
L’homme et son acte: XVIIIe siècle - La Critique: rupture avec la métaphysique - Le “ réveil du sommeil
dogmatique ” - Le criticisme et la question de la synthèse - La liberté substituée au Bien - Le beau, le
sublime, le droit - Le citoyen et le lien social - Au seuil de la Révolution française - De l’Église à l’espace
public - IV / L’homme fait-il l’histoire? XIXe siècle - L’éducation du citoyen - La philosophie de
l’histoire - L’émancipation de l’humanité - Le XIXe siècle religieux - L’esprit positif - Le marxisme Histoire ou généalogie? - Le réveil de la nation - Le dilemme du siècle - De l’ascèse à la formation
philosophique - V / Turbulences autour de l’individu: XXe siècle - La vie, la liberté et la conscience
individuelles - Les phénoménologies et la liberté - L’épistémologie et l’histoire des sciences - La “ théorie
critique ” - L’existentialisme et l’individu - Le structuralisme contre l’individu - Les effets du
totalitarisme et de l’individualisme - Un nouveau retour à Kant? - Une philosophie docile? - Conclusion:
Philosopher vingt-cinq siècles plus tard? - La sourde inquiétude des valeurs - Les sciences dans une
nouvelle alliance - Les arts modèles - Une histoire inachevable - Tableau synoptique des échos Bibliographie - Index. – Notule de l’éditeur.
RUYSSEN, Théodore. Schopenhauer. Paris: L'Harmattan. 396 p. (Ouverture philosophique). 2004, ISBN
2-7475-6352-9. Le Schopenhauer de Théodore Ruyssen est paru en 1911 chez Félix Alcan dans la série
"Les Grands Philosophes" où figuraient d'autres bonnes études comme le Schelling de Bréhier ou encore
le Fichte (1902) de Xavier Léon. Ruyssen avait déjà fait paraître dans la même collection un Kant qui
connut plusieurs rééditions. Tous ceux qu'intéresse l'œuvre de Schopenhauer ne pourront que se réjouir de
la réimpression de ce titre depuis longtemps épuisé. – Notule de l’éditeur.
SACHER-MASOCH Leopold von, Textes autobiographiques et autres textes, éd. Demet
Michel-François, Léo Scheer, 2004, ISBN: 2-915280-37-1. - Leopold von Sacher-Masoch (1836-1895)
n’a longtemps été connu que par le type de perversion que désigne son nom. Aujourd’hui, il s’agit moins
de le revaloriser que de cerner la place singulière qu’il occupe dans l’histoire des formes littéraires. Dans
ses Textes autobiographiques, inédits en France, Sacher-Masoch évoque ses souvenirs intimes, expose ses
réflexions sur la musique et le théâtre, revient aux contes et légendes qui l’ont nourri. L’érotisme raffiné
et spirituel (‘L’Amour de Platon ou la "perversion idéaliste" d’un amour qui refuse entièrement le corps)
côtoie la drôlerie satirique (Diderot se transformant en singe au contact des puissants de ce monde).
Platon en amoureux déçu, Diderot en singe, Masoch en petit garçon: autant de figures "blanches" qui
attendent leurs contenus pulsionnels, de schémas laissés vides par un texte qui se dit en quelque sorte non
à lui-même. – Notule de l’éditeur.
SAINT AUBERT Emmanuel de, Du lien des êtres aux éléments de l'être. Merleau-Ponty au tournant des
années 1945-1951, Vrin, 2004, “ Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie ”. 368 p., 13,5 x 21,5 cm.
2004, ISBN: 2-7116-1659-2. - Premier volet d’une relecture transversale de l’œuvre de Merleau-Ponty à
la lumière de ses inédits, cet ouvrage se consacre à une période encore mal connue de l’évolution du
philosophe, les années 1945-1951. Pendant cette phase de transition indispensable à la compréhension de
la genèse des derniers écrits, Merleau-Ponty commence à se libérer des concepts classiques pour
s’acheminer vers deux éléments capitaux de sa pensée: la chair et l’empiètement. Cette genèse complexe
passe par la confrontation avec plusieurs auteurs (Beauvoir, Breton, Claudel, Bachelard et surtout, Sartre).
Aux antipodes de l’imaginaire sartrien, la chair et l’empiètement contribuent à une philosophie du lien,
dont les enjeux humanistes se diffusent dans les linéaments d’une future ontologie. Ancien élève de
l’École Normale Supérieure, agrégé de philosophie et de mathématiques, Docteur en philosophie,
Emmanuel de Saint Aubert est chercheur au C.N.R.S. – Notule de l’éditeur.
SALOMON Christian dir., Les métaphores du corps, L’Harmattan, 2004, ISBN: 2-7475-6365-0; Préface
de François Dagognet et textes réunis par Salomon Christian; Les recherches en histoire des sciences, en
médecine, en philosophie, en sciences humaines ont montré la richesse d'un discours sur le corps dans la
quête toujours renouvelée de notre humanité. Comment penser cette présence du corps? Il s'agit de
comprendre ce qu'il y a de décisif dans le choix des métaphores du corps dans des perspectives aussi
différentes que: la philosophie cartésienne, l'histoire des mathématiques, l'anatomie et ses mesures, le
véritable feuilleton de la découverte des anesthésiques, mais encore les sciences cognitives, la
plastination, la figure du chef en politique. – Notule de l’éditeur.
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SAVADOGO, Mahamadé. Eric Weil et l'achèvement de la philosophie dans l'action. Namur: Presses
universitaires de Namur. 259 p. (Philosophie; 8). 2004, ISBN 2-87037-429-1. Pourquoi, après la Logique
de la philosophie, Éric Weil a-t-il produit une Philosophie politique et une Philosophie morale et non une
philosophie de la nature ou de l’art? Le présent ouvrage s’affronte à cette question, capitale pour
l’interprétation de l’œuvre de l’une des plus grandes figures de la pensée contemporaine. Partant de l’idée
d’une " histoire idéalisée " de la philosophie, ce livre dégage d’abord des nœuds de l’histoire de la
philosophie auxquels il rattache l’œuvre d’Éric Weil. Ensuite, il analyse le mouvement des
catégories-attitudes, qui s’enchaînent dans l’ouvrage fon-damental qu’est la Logique de la philosophie,
pour montrer qu’il atteint son point culminant dans la catégorie-attitude de l’Action. La suprématie de
l’Action ainsi établie justifie son explicitation dans une Philosophie politique et une Philosophie morale
qui la complète. L’achèvement de la philosophie dans l’Action que systématise la pensée d’Éric Weil
coïncide avec une justification philosophique de l’engagement politique au terme de l’interprétation que
propose cet ouvrage. Mahamadé SAVADOGO. Né en 1963. Professeur à l’Université de Ouagadougou
(Burkina Faso) et chercheur associé aux Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur
(Belgique), il a déjà publié aux éditions L’Harmattan, Philosophie et histoire en 2003, La parole et la cité
en 2002 et Philosophie et existence en 2001. – Notule de l’éditeur.
SCHILLEBEECKX, Edward. L'économie sacramentelle du salut: réflexion théologique sur la doctrine
sacramentaire de saint Thomas, à la lumière de la tradition et de la problématique sacramentelle
contemporaine. Fribourg (Suisse): Academic Press Fribourg: Saint-Paul. 616 p. (Studia Friburgensia; 95).
2004, ISBN 2-8271-0972-7. Ce livre est un événement. Il est la traduction française, plus de cinquante
ans après la parution de l’original en néerlandais, du premier livre d’ed. Schillebeeckx. Celui-ci faisait
suite à la très remarquable et très remarquée thèse de doctorat de l’Auteur, soutenue en 1951. Il a pour
objet l’étude de la tradition, et notamment de Saint Thomas d’Aquin, concernant la “ loi structurante ” de
la sacramentalité selon laquelle nous parvient le salut. L’ampleur de l’étude des sources – tout
particulièrement les Pères que les grands médiévaux sauront si bien recueillir – et la vigueur des
perceptions spéculatives font de cette étude un maître livre témoignant d’un théologien d’une qualité
exceptionnelle. Pour datée qu’elle est, cette monumentale somme de théologie sacramentaire demeure
d’une singulière actualité. En premier lieu, elle témoigne de la redécouverte contemporaine de la
sacramentalité du salut qui a permis, pour une large part, les discernements de Vatican II. A ce titre, elle
permet une lecture plus précise et plus fructueuse de l’enseignement conciliaire. En second lieu, le P.
Schillebeeckx a travaillé toute sa vie à l’approfondissement de ce thème, de sorte que son premier livre
peut être considéré comme l’impulsion déterminante de son œuvre. Le célèbre théologien de Nimègue n’a
cessé d’approfondir l’économie de la rencontre de Dieu et de l’homme à la lumière des implications
christologiques qui la fondent (le Christ, sacrement de Dieu). Pour qui veut saisir tout l’enjeu de la
recherche actuelle concernant le mode précis et toujours nouveau de cette rencontre, recherche à laquelle
participe encore le Dominicain flamand (par ex. L’histoire des hommes, récit de Dieu, Paris, 1992), il sera
très bienfaisant de reprendre contact avec les sources toujours fécondes que le frère prêcheur de Nimègue
a si bien dégagées, et qui permettent, plus de cinquante années après, d’envisager les questions qu’il nous
faut encore résoudre, avec confiance. Edward Schillebeeckx et né à Anvers le 12 novembre 1914. Après
avoir fait ses humanités au collège jésuite de Turnhout, il entra chez les dominicains de la province
flamande à Gand en 1934. Promu “ lecteur en théologie ” en 1943, il commença à enseigner la théologie
dogmatique au couvent d’études dominicain de Louvain. Il passa une année au studium de la Province de
France – le célèbre Saulchoir – ainsi qu’aux Hautes Etudes à Paris en vue de préparer sa thèse en
théologie. Il fut promu docteur en théologie en 1951 après avoir soutenu la thèse L’économie
sacramentelle du salut publiée à Anvers en 1952. Reçu Maître en théologie à Rome en 19554, le P.
Schillebeeckx fut nommé professeur de dogmatique à l’Institut supérieur des sciences religieuses de
l’université de Louvain en 1956, puis professeur de dogmatique et d’histoire de la théologie à l’université
catholique de Nimègue de 1957 jusqu’en 1983. Conseiller théologique de l’épiscopat néerlandais, en
particulier du cardinal Alfrink, il participe au concile Vatican II. Il est membre fondateur de la revue
internationale Concilium en 1964, et en sera l’un des principaux animateurs. Auteur d’une vaste
production théologique, il a publié de nombreux livres traduits dans le monde entier, et continue sans
cesse de scruter dans l’histoire des hommes leur rencontre avec Dieu qui vient inlassablement vers eux. –
Notule de l’éditeur.
SCHNELL Alexander, La Genèse de l’apparaître. Études phénoménologiques sur le statut de
l’intentionnalité, Paris, Mémoires des Annales de Phénoménologie, 2004, 184 p. (http://spip.univ-poitiers.fr/philosophie/article.php3?id_article=89) Qu’est-ce que le “ phénomène ”?
Qu’est-ce que l’“ intentionnalité ”? S’il s’agit là sans aucun doute de notions essentielles de la
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phénoménologie husserlienne, il importe de clarifier leur nature et leur statut, conditions nécessaires à la
compréhension de ce qui caractérise en propre la méthode phénoménologique. Or le retour réflexif requis
à ce dessein n’a que rarement été accompli par les commentateurs de Husserl. Le présent ouvrage se
propose de contribuer à combler cette lacune, une tâche qui nous est aujourd’hui facilitée grâce à la
publication, dans les Husserliana, de nombreux textes demeurés longtemps inédits et dont l’exploration
attentive permet de jeter une lumière décisive sur certains “ concepts opératoires ” de la phénoménologie
husserlienne. Partant d’une clarification de la notion de “ phénomène ”, l’auteur traite des composantes de
la structure intentionnelle et des problèmes méthodologiques qu’ils mettent en jeu et ce, en confrontant
ses analyses à celles d’auteurs qui ont ouvert et entretenu le débat critique avec Husserl (Fink, Heidegger,
M. Henry, Deleuze, etc.). S’élaborent ainsi les jalons conduisant à la “ phénoménologie génétique ” à
travers l’analyse précise de certains de ses termes clé (construction, noyau, pré-immanence, genèse de la
facticité, etc.). Cette démarche permet à la fois d’éclaircir le propos de Husserl et de le préserver d’un
certain nombre de malentendus qui ont nui à sa juste évaluation. Sur un deuxième niveau de l’analyse, qui
prolonge ces considérations méthodologiques, sont examinées ensuite plusieurs tentatives d’une “
réinterprétation ” de l’intentionnalité husserlienne - ce qui donne lieu à l’élaboration d’une
phénoménologie du temps et du langage. C’est l’occasion de présenter des projets phénoménologiques
soit “ tombés dans l’oubli ”, soit plus contemporains: ceux de G. Misch, de J.-T. Desanti et de M. Richir.
À travers ce cheminement, il s’agit de mettre à l’épreuve la question du statut ontologique du phénomène
- question qui permet de mettre en évidence la profonde originalité de la contribution de Husserl à la
philosophie du XXème siècle. – Notule de l’éditeur.
SCHOPENHAUER, Arthur. Du néant de la vie. Paris: Mille et une nuits. 96 p. (La petite collection; 451).
2004, ISBN 2-84205-834-8. “ La pensée de la cessation de notre existence [...] doit raisonnablement aussi
peu nous attrister que la pensée que nous n'aurions jamais existé. [...] Il faut envisager la vie comme une
sévère leçon qui nous est infligée. ” Confronté au néant de la vie qui mène inéluctablement à la mort,
Arthur Schopenhauer, dont la philosophie est en grande partie un effort pour sortir de l'idéalisme,
s'inter-roge sur ce primat de la Volonté, ce régime d'instincts, de pulsions et de désirs aveugles, qui nous
pousse, malgré tout, à vouloir vivre. – Notule de l’éditeur.
SEILER, Daniel-Louis. La méthode comparative en science politique. Paris: Armand Colin. 266 p.
(Collection U; Science politique). 2004, ISBN 2-247-05736-5.
SENTIS, Laurent. De l’utilité des vertus: éthique et alliance. Paris: Beauchesne. 403 p. (Le point
théologique). 2004, ISBN 2-7010-1452-2. La vertu n’est pas un luxe réservé à quelques nostalgiques
d’une époque à jamais révolue mais l’adaptation de l’homme à une alliance, c’est-à-dire cette nouvelle
communauté réelle ou idéale, concrète ou abstraite en laquelle nous pouvons trouver notre identité et
développer notre liberté. “ Rien n’est plus utile à l’homme ”, disait l’auteur du livre de la Sagesse. Dans la
mesure où une telle perspective permet de situer convenablement la diversité des systématisations
éthiques, il convient de relire la théologie morale classique en se demandant à quelle structure d’alliance
elle se réfère. L’étude de cette question implique une attention très spéciale à saint Thomas d’Aquin
puisque cet auteur est à la fois celui qui récapitule la tradition antérieure et celui qui, par la distinction de
la loi naturelle et de la loi évangélique, oriente le cadre de pensée ultérieur. La première partie de cet
ouvrage (Sources) fait l’inventaire raisonné des sources historiques de la morale thomiste. La deuxième
partie (Développement) analyse, interprète, actualise la pensée de saint Thomas d’Aquin. La troisième
partie (Discussion) a pour tâche de vérifier la fécondité de cette actualisation en montrant comment la
théologie ainsi esquissée permet d’entrer dans un dialogue bienveillant et critique avec les recherches
philosophiques contemporaines qui loin de se détourner de la question des vertus, lui redonnent, au
contraire, un nouveau souffle. Laurent SENTIS, prêtre, polytechnicien, docteur en théologie, est directeur
des études et professeur de théologie morale au séminaire de Fréjus-Toulon. – Notule de l’éditeur.
SÈVE, Lucien. Penser avec Marx aujourd'hui. 1, Marx et nous. Paris: La Dispute. 282 p. 2004, ISBN
2-84303-100-1.
SIBONY, Daniel. Don de soi ou partage de soi?: le drame Lévinas. Paris: O. Jacob. 280 p. (Poches Odile
Jacob; 137). 2004, ISBN 2-7381-1421-0.
SIMON Josef, Signe et interprétation, PU DU Septentrion, Préface de Denis Thouard, 2004, ISBN:
2-85939-826-0. - Composé de cinq articles présentant la philosophie du signe dans la perspective de la
métaphysique, de la compréhension, de la vérité, de l'éthique et de son rapport à la philosophie
transcendantale, cet ouvrage présente pour la première fois en France une pensée qui, tout en
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revendiquant son héritage réfléchi de l'idéalisme allemand, a pris la mesure du tournant de la philosophie
du langage, de la compréhension et de l'interprétation. Cette philosophie qui se présente comme une
philosophie du signe est sans doute l'un des efforts contemporains les plus exigeants pour prendre en
compte les exigences les plus traditionnelles de la philosophie à l'aune des ses acquis les plus
contemporains. – Notule de l’éditeur.
SOURIAU, Etienne. Vocabulaire d’esthétique. Paris: PUF. 1432 p. (Quadrige; Dicos poche). 2004, ISBN
2-13-054401-0. Absolu, abstrait, barcarolle, cénacle, draperie, eau-forte, épique, film, grégorien,
hypotypose, ironie, jardin, kitsch, liturgie, marché de l’art, nature morte, nô, œil, oratorio, ossianique,
pompier, quiproquo, répertoire, ruine, saga, science-fiction, structuralisme, thème, troubadour, urbanisme,
vaudeville, vibrato, xénie, ysopet, zéro... Issu des travaux de la Société française d’esthétique présidée par
Étienne Souriau, ce Vocabulaire a pour objet de présenter et d’analyser les concepts, les écoles, les
territoires, les outils constitutifs de l’esthétique. Première édition: 1999. – Notule de l’éditeur.
SPENCER, Herbert, THAMIN, Raymond. De l'éducatio, Herbert Spencer, suivi de Education et
positivism, Raymond Thamin. Saint-Fons (Rhône): INRP. XXV-78 p. (Bibliothèque philosophique de
l'éducation). 2004, ISBN 2-7342-0944-6. Les écrits sur l’éducation d’Herbert Spencer ont été, à la fi n du
XIXe siècle, à la fois très influents et très controversés. Aujourd’hui difficilement accessibles, ils
demeurent un élément-clé des débats sur l’éducation à l’époque de l’instauration de l’école républicaine.
Le présent recueil, en les rendant accessibles, vise à une meilleure compréhension des enjeux de cette
période. Les textes sont choisis et présentés par Dominique Ottavi, maître de conférences à l’Université
de Paris 8 Saint-Denis. D. Ottavi a publié De Darwin à Piaget, CNRS éditions 2001, et, en collaboration
avec Marie-Claude Blais et Marcel Gauchet, Pour une philosophie politique de l’éducation, Bayard 2002.
– Notule de l’éditeur.
SPRANZI, Marta. Galilée: le “ Dialogue sur les deux grands systèmes du monde ”. Paris: PUF. 128 p.
(Philosophies). 2004, ISBN 2-13-052448-6. En 1632 Galilée publie le Dialogue sur les deux grands
systèmes du monde, un dialogue imaginaire entre trois personnages, Salviati, Sagredo et Simplicio. Ce
livre est à l'origine de sa condamnation par le tribunal de l'Inquisition en 1633 pour avoir défendu et
enseigné l'hypothèse copernicienne. Pourtant cet ouvrage aura une très large diffusion et sera fondamental
dans l'histoire du copernicianisme. Ce travail reprend les éléments du "mythe" Galilée, fondateur de la
révolution scientifique et champion de la liberté de la connaissance scientifique contre tout pouvoir
religieux ou politique. "Le monde entier dit c'est écrit dans les textes, mais maintenant regardons
nous-mêmes." (Bertolt Brecht, La vie de Galilée). Il met en évidence la cohérence méthodologique de
l'ouvrage ainsi que sa complexité et son importance méthodologique et philosophique. Sommaire. I -L'énigme du Dialogue Le Dialogue entre texte et contexte -- "Styles" et disciplines scientifiques -- La
méthode galiléenne: "expérience des sens et démonstrations nécessaires" -- Le Dialogue et le
copernicianisme -- Les Topiques d'Aristote et la stratégie scientifique et politique du Dialogue -Dialectique, rhétorique et controverse II -- Le Dialogue et le dialogue Dialogue et vérité -- Les différents
genres de dialogue -- Personnages et vraisemblance poétique -- La structure littéraire du Dialogue -- A
quel genre de dialogue appartient le Dialogue? -- Les personnages du Dialogue -- Aristote et les
aristotéliciens III -- Le "long argument" en faveur du mouvement de la terre La première journée: la Terre
est une planète -- La deuxième journée: la Terre et le mouvement -- La troisième journée: le mouvement
de la Terre et le centre de l'univers -- La quatrième journée: les marées et la preuve terrestre du
mouvement de la Terre IV -- Le Dialogue entre rhétorique, dialectique et démonstration La rhétorique et
la condamnation de Galilée -- Les aspects rhétoriques du Dialogue -- Rhétorique, philosophie et style -Galilée: rhétorique et vérité -- Le faillibilisme de Galilée -- Galilée et le sens du probable -- "Probabilité
réelle" et conjecture -- Réfutation et charge de la preuve -- Dialectique et connaissance – Notule de
l’éditeur.
STRAUSS, Leo, VOEGELIN, Eric. Foi et philosophie politique: la correspondance Strauss-Voegelin,
1934-1964. Paris: Vrin. 402 p. (Bibliothèque des textes philosophiques). 2004, ISBN 2-7116-1678-9. Les
époques d’instabilité et de désordre politique coïncident généralement avec un développement de la
science politique. En atteste une fois de plus la Correspondance qu’entretiennent ces “deux géants de la
science politique”, Léo Strauss et Eric Voegelin, tous deux contraints par la révolution national-socialiste
à s’exiler aux États-Unis. Dans la cinquantaine de lettres échangées, dont le cœur se constitue au cous des
années 1942-1953, le lecteur assiste à le gestation des deux grands théoriciens politiques de ce début de
siècle. Mais le désaccord irréductible entre les deux penseurs porte bien évidemment sur le rôle de la foi
et de la philosophie politique, ainsi qu’en témoigne le sous-titre de cette Correspondance, désaccord dont
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http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
le lecteur trouvera témoignage dans les quatre essais, datant de la période de la maturité des deux auteurs,
dont trois inédits, qui composent la seconde partie de ce volume. La troisième partie rassemble huit esais
d’éminents spécialistes de l’un ou l’autre penseur, commentant les problèmes soulevés dans la
Correspondance et, plus généralement, dans l’œuvre des deux auteurs. Édité par P. Emberley et B.
Cooper. Traduit par Sylvie Courtine-Denamy. – Notule de l’éditeur.
TODOROV, Tzvetan. Benjamin Constant: la passion démocratique. Paris: LGF. 224 p. (Le Livre de
poche; 4361; Biblio essais). 2004, ISBN 2-253-13071-0. “La Révolution française a sonné le glas, non
seulement d’une forme de société mais aussi d’une manière de sentir et de vivre; et il n’est pas sûr que
nous ayons gagné au change. Benjamin Constant a été l’un des premiers à dresser ce sombre diagnostic: “
Nous ne savons plus aimer, ni croire, ni vouloir. Il en résulte que le Ciel n’offre plus d’espoir, la terre plus
de dignité, le cœur plus de refuge. ” Mais suffit-il de s’en lamenter? Constant ne le pense pas et, devenu le
premier penseur français de la démocratie, il entreprend de chercher des remèdes au mal: une politique
qui garantisse la dignité de l’individu sans dissoudre le lien social; une religion dépouillée de ses formes
oppressantes; un amour retrouvant la place qui lui est due, plus haut que “ tous les trônes de la terre ”. T.
T. – Notule de l’éditeur.
VAN DER LUGT, Maaike. Le ver, le Démon et la Vierge: les théories médiévales de la génération
extraordinaire: une étude sur les rapports entre théologie, philosophie naturelle et médecine. Paris: Belles
lettres. 450 p. (L'âne d'or). 2004, ISBN 2-251-42018-5. “Une jeune fille peut-elle tomber enceinte en se
baignant dans une eau polluée par du sperme? La génération spontanée est-elle possible, et quels animaux
peuvent ainsi naître: des vers, ou aussi un homme, si l’espèce humaine venait à s’éteindre? Les démons
peuvent-ils copuler avec des femmes, et quelle est la nature des enfants nés de ces unions hybrides?
Quelle est la contribution de Marie à la conception virginale du Christ? Et si ce miracle est l’œuvre du
Saint-Esprit, Marie est-elle vraiment mère? Les théologiens, philosophes et médecins médiévaux ont posé
ces questions, et d’autres encore, avec beaucoup de curiosité et de candeur, tout en essayant de formuler
des réponses à l’aide des théories embryologiques de leur époque. Ce livre offre la première étude
approfondie de ces débats. Une analyse minutieuse des textes, souvent inédits, produits dans les
universités médiévales replacés dans leur contexte institutionnel, culturel et religieux, montre que les
réflexions des savants au sujet de la génération extraordinaire sont loin d’être anecdotiques mais
supposent des thématiques communes. L’auteur met en relief les articulations fortes et souvent
inattendues entre théologie et sciences profanes, et les points de contact entre croyances communes et
culture savante. Elle propose, de plus, des éléments nouveaux sur les notions de paternité, de maternité et
de filiation, et sur le développement médiéval des conceptions du miracle et de l’ordre de la nature”.
Maaike van der Lugt est maître de conférences en histoire médiévale à l’université Paris VII. – Notule de
l’éditeur.
VASSE Denis, La grande menace. La psychanalyse et l'enfant, Seuil, 2004, ISBN: 2-02-060133-8
VICO, Giambattista. Vici vindiciae. Paris: Allia. 80 p. (Petite collection). 2004, ISBN 2-84485-148-7.
VICO, Giambattista. Vie de Giambattista Vico écrite par lui-même. Paris: Allia. 192 p. (Petite collection).
2004, ISBN 2-84485-111-8.
VIDAL-ROSSET J., Qu'est-ce qu'un paradoxe?, Vrin, 2004, “ Chemins Philosophiques ”. 128 p., 11 x 18
cm. 2004, ISBN: 2-7116-1671-1. La définition précise de ce qu’est un paradoxe permet de comprendre
pourquoi les paradoxes logiques sont fondamentaux pour la théorie de la connaissance. Au cours de
l’histoire de la pensée, les paradoxes logiques les plus célèbres ont trouvé plusieurs solutions théoriques.
Aucune d’entre elles ne peut prétendre s’imposer avec plus d’évidence que les autres. Cette pluralité de
solutions fait apparaître l’existence d’une relation profonde entre les paradoxes logiques, les théories pour
les résoudre, et les systèmes philosophiques qui ont pour vocation de donner un tableau intégral et
cohérent de la réalité, car il est bien connu que la philosophie naît de l’étonnement que produisent les
paradoxes. Un tel constat conduit donc à une réflexion sur la nature de la philosophie elle-même. En guise
de conclusion de son analyse, l’auteur se propose d’expliquer pourquoi la vocation scientifique de la
philosophie n’est incompatible ni avec le pluralisme, ni avec le caractère polémique qui la caractérise.
L’étude des textes de Russell et de Quine illustrera comment la philosophie se nourrit des paradoxes et
comment chaque philosophe, qui leur offre une solution, détermine aussi une position qui conteste les
autres. Cette conclusion montre enfin une distinction entre science et philosophie: si la science offre à la
philosophie des méthodes d’analyses rigoureuses (et lui inspire cette “vocation scientifique”), l’étude des
paradoxes permet aussi de ne pas confondre science et philosophie. Joseph Vidal-Rosset est maître de
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conférences à l’Université de Bourgogne – Notule de l’éditeur.
WATERLOT, Ghislain. Rousseau: religion et politique. Paris: PUF. 126 p. (Philosophies; 172). 2004,
ISBN 2-13-053585-2.
WEBER, Max. Œuvres politiques (1895-1919). Paris: Albin Michel. 480 p. (Bibliothèque Albin Michel
des idées). 2004, ISBN 2-226-14231-2. - Découvrir enfin en français ces textes politiques de Max Weber,
déjà mondialement connus, est une entreprise exaltante. Alors qu'ils ont été écrits entre 1895 et 1919, ils
ne sont pas datés. S'ils interrogent le singulier parcours politique de l'Allemagne de Guillaume II, les
révolutions russes de 1905 et de 1917, les débuts de la république de Weimar, ils ne peuvent être réduits
aux circonstances qui ont présidé à leur élaboration. Dans la pluralité des approches qu'ils proposent, ce
sont des processus de longue durée qu'ils conçoivent et anticipent en toute logique. C'est le pouvoir, la
domination, le capitalisme ou la communauté qu'ils questionnent avec une acuité, une force et une science
qui précèdent et nourrissent les interrogations contemporaines, mais aussi les dépassent parfois. Face aux
impérialismes engagés dans un processus de colonisation/mondialisation, face au développement de la
bureaucratie dans l'entreprise, l'État de masses, l'armée, les organisations politiques ou l'université, il
importe pour Weber de réfléchir à l'avenir des sociétés occidentales. Et après les deux grandes dictatures
du XXe siècle, dont il prévoit en visionnaire les mécanismes, ses questions restent les nôtres. La Russie
peut-elle édifier une culture libre? Comment peut-on rendre possible une véritable souveraineté du peuple
dans une démocratie nationale et fédérale? Qu'en est-il de la liberté des individus? Quels sont les liens
entre la responsabilité politique et l'éthique? “Et avec cela, le temps presse de faire oeuvre tant qu'il fait
jour.” Textes réunis, présentés et annotés par Élisabeth Kauffmann. Introduction de Catherine
Colliot-Thélène. Traduction de l'allemand par Élisabeth Kauffmann, Jean-Philippe Mathieu et
Marie-Ange Roy. – Notule de l’éditeur.
ZWEIG Stefan, Nietzsche, éd. Hella Alzir & Bournac Olivier, Stock, 2004, ISBN: 2-234-05701-9
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