le traitement prescrit. Le soignant doit à travers la communication qu'il a
établi avec le patient cerner les connaissances que ce dernier a pu
acquérir pendant son hospitalisation sur la reconnaissance des
traitements antalgiques et de leurs effets secondaires. Les informations
sont consignées dans le dossier ETP du patient qui va le suivre jusqu'au
domicile.
- Evaluation socio-environnementale : sur la demande du cadre auprès
des services sociaux de l'établissement, évaluation du retentissement
socioprofessionnel de la maladie et identification du lieu de vie et des
facteurs socio-familiaux avant le retour au domicile. Ce bilan permet
d'établir la compatibilité et la faisabilité de la prise en charge à domicile
vis-à-vis du patient et de son entourage.
- Evaluation dynamique du patient (psycho-sociale) : être bien dans sa
tête, bien dans son corps, gérer au quotidien sa maladie et sa douleur. Il
s'agit d'évaluer chez le patient porteur d'une pompe à morphine à
domicile ou d'un traitement par morphinique avec auto-titration possible,
le gain que réalise cette prise en charge en termes psychosociaux et ses
effets sur la qualité de vie du patient. Ces effets se déterminent selon 4
grands critères qui seront explorés par les entretiens réalisés avec un
psychologue clinicien du département de Psychologie Clinique : Se vivre
comme une personne vivante jusqu'au bout, penser son identité comme
une personne humaine au-delà de celle de personne malade, avoir le
sentiment de contrôler son quotidien, concevoir son milieu de vie comme
un lieu bienveillant, reconnu, apaisant où il est possible à la fois de se
centrer sur soi même et d'être entouré.
- Evaluation du statut nutritionnel et conseils diététiques de prévention :
retentissement nutritionnel éventuel de la maladie cancéreuse et
prévention des effets secondaires en particulier digestifs induits par le
traitement morphinique. Stratégie de prévention du risque de dénutrition
pour les patients qui se savent à risque de perte de poids (compétences
de soins), modifications du comportement alimentaire permettant
d'atteindre un équilibre diététique et de prévenir ainsi les complications
évitables (compétences d'adaptation). Le patient doit comprendre qu'il
peut être en dénutrition quand l'alimentation ne parvient plus à couvrir les
besoins qui sont augmentés pendant la maladie. Durant le traitement
anticancéreux, il est parfois difficile de manger (dégoût alimentaire,
mucite, goût différent …). Le patient doit appréhender l'alimentation
comme un soutien à la thérapie, les conseils doivent le guider vers une
nutrition adaptée à ses besoins et retarder le recours à la nutrition
artificielle, ainsi que permettre de limiter les effets secondaires des
opioïdes prescrits au long cours (nausées, vomissements, constipation).
Evaluation des compétences acquises sous forme de questions ouvertes
ou QCM.
* Planification du contrat éducatif
- Identification du programme dans son contenu et dans le nombre de
séances en fonction des attentes et besoins issus du diagnostic éducatif
- Score de compétence permettant de faire le suivi des compétences
acquises dans le temps, consultable dans le dossier ETP par les acteurs
du soin à domicile
- Mise en place d'une ou 2 séances individuelles (15 à 45 minutes
chacune) dans les différents domaines de prise en charge (cognitif,
sensoriel, psycho-affectif) avec des outils d'éducation variés
* Evaluation et suivi à domicile
- Evaluation bio-médicale (arrêt spontanné du traitement, retour à
l'hôpital, prise en charge autonome d'effets secondaires …)
- Gain global sur la prise en charge de la douleur dans le cadre de la
maladie cancéreuse (auto-évaluation du programme par le patient
entermes de qualité de vie et par les soignants)
* Coordination
- Equipe pluridisciplinaire médicale et paramédicale formée à l'ETP