Lemme 3.1 Soient U⊂Cun voisinage ouvert de 0 et ϕ:U−→ P2(C)une application
holomorphe, tel que ϕ(U)n’ est pas contenu dans une droite.
Alors il existe α1, α2∈Nuniquement d´etermin´es, de fa¸con `a ce que ϕpeut s’´ecrire comme
ϕ(t) = (ϕ0(t) : ϕ1(t) : ϕ2(t)) avec
ϕ0= 1
ϕ1=t1+α1+...
ϕ2=t2+α1+α2+...
o`u ... indique les termes de degr´e plus haut en t, par une transformation lin´eaire de P2(C).
Preuve. Soit φ:U→C3un lift de ϕ, c’est-`a-dire ϕ|U= (φ0:φ1:φ2).
Consid´erons la suite des d´eriv´ees de φ
φ(0),˙
φ(0),¨
φ(0), ..., φ(k)(0), ...,
Comme ϕ(U) n’ est pas contenu dans une droite par hypoth`ese, il existe alors des α1, α2∈N
tels que
(φ(0), φ1+α1(0), φ2+α1+α2(0))
est une base de C3. On choisit α1, α2minimaux avec cette propri´et´e, ce qui nous permet
d’ajuster les coordonn´ees afin d’avoir φ(0) = (1,0,0) et φ0= 1. Nous avons alors
(φ1(t), φ2(t)) = t1+α1(˙
φ1(t),˙
φ2(t))
avec ( ˙
φ1(0),˙
φ2(0)) 6= (0,0) par d´efinition de α1. Nous r´eit´erons le processus afin d’obtenir
(˙
φ1(0),˙
φ2(0)) = (1,0). Nous obtenons alors que
˙
φ2(t) = t1+α2¨
φ2(t) avec ¨
φ2(0) 6= 0 ⇒φ2(t) = t1+α1·t1+α2·¨
φ2(t) = t2+α1+α2·¨
φ2(t)
par d´efinition de α2. Nous transformons une derni`ere fois les coordonn´ees afin que ¨
φ2(0) = 1.
Ainsi φ2(t) = t2+α1+α2, ce qui ´etait `a d´emontrer.
L’unicit´e r´esulte de la minimalit´e de α1et α2.2
D´efinition 3.1 Les nombres α1, α2sont les invariants num´eriques locaux de la pa-
ram´etrisation ϕau point 0.
Ces invariants num´eriques satisfont `a (preuve plus tard (cf [1, ch.8.1]))
1.1 + α1= ordp(C)
2.2 + α1+α2= multp(C∩TpC).
Ainsi pest une singularit´e de Csi et seulement si α16= 0, (cf [1, p.31]), tandis que pest
un point d’inflection de Csi et seulement si α26= 0 (et α1= 0)(cf [1, p.36]). Nous sommes
maintenant prˆets pour d´emontrer que C=C∗∗ (cf Th´eor`eme 2.1, point 3).
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