dans la région des Pays de la Loire

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Evaluation radiographique
des thérapeutiques endodontiques
dans la région des Pays de la Loire
---------Maîtres d’ouvrage :
Mr LE NEVE-RICORDEL
Directeur de l’URCAM des Pays de la Loire
Mme le Docteur M. TERE
Médecin Conseil Régional des Pays de la Loire
Groupe Projet
Responsable du projet :
Mr le Dr GERARD
Chirurgien-Dentiste-Conseil chef de Service chargé de
mission régional – ERSM NANTES
Participants :
Mr le Dr BASSIT
Chirurgien-Dentiste-Conseil ELSM LE MANS
Mr BUSSON
Chargé de mission URCAM
Mr le Dr CALAFELL
Chirurgien-Dentiste-Conseil ELSM ANGERS
Mr le Dr DUMAIS
Chirurgien-Dentiste-Conseil ELSM LAVAL
Mme le Dr GENET
Chirurgien-Dentiste-Conseil ELSM NANTES
Mr GILLAIZEAU
Chargé de mission URCAM
Mr le Dr GROS
Chirurgien-Dentiste-Conseil MSA SARTHE
Mr le Dr HENRY
Chirurgien-Dentiste-Conseil ELSM CHOLET
Mme le Dr LEQUEUX
Chirurgien-Dentiste-Conseil AMPI NANTES
Mr le Dr MASSON
Chirurgien-Dentiste-Conseil ELSM LA ROCHE-S/-YON
Mr MINOT
Service GDR de la CPAM de NANTES
SOMMAIRE
Pages
RESUME .................................................................................................................................
3
INTRODUCTION ..........................................................................................
4
METHODE .............................................................................................................................
6
1. Constitution de l’échantillon ......................................................................
2. Recueil de l’information .............................................................................
3. Critères de l’évaluation qualitative .............................................................
3.1. Evaluation de la préparation endodontique ........................................
3.2. Evaluation du scellement endodontique .............................................
3.3. Conséquences iatrogènes éventuelles .................................................
4. Analyse des coûts ......................................................................................
6
6
7
7
7
8
9
RESULTATS ..........................................................................................................................
10
1. Description de l’échantillon........................................................................
2. Données médicales .....................................................................................
2.1. Données déclaratives ..........................................................................
10
11
11
11
11
12
2.1.1 Données déclaratives concernant la nature des actes endodontiques ……….
2.1.2 Données déclaratives concernant les radiographies ........................................
2.1.3 Données déclaratives concernant les prescriptions pharmaceutiques .............
2.1.4 Données déclaratives concernant les retraitements endodontiques effectués .
sur des dents porteuses de prothèses fixées ....................................................
3.2.1 Coûts directs des actes présentant un défaut qualitatif majeur .......................
3.2.2 Coût moyen induit par un retraitement endodontique ....................................
3.2.3 Coût moyen total d’un retraitement endodontique .........................................
3.2.4 Coût des retraitements endodontiques ............................................................
12
12
13
13
15
15
15
16
17
17
17
17
17
18
18
19
DISCUSSION..........................................................................................................................
Description des inadéquations opératoires radiovisibles ..........................................................
Analyse des données déclaratives.............................................................................................
Développement d’un outil d’évaluation adapté aux organismes d’A.M. .................................
20
20
23
26
REFERENCES .......................................................................................................................
28
2.2. Evaluation qualitative .........................................................................
2.2.1 Données relatives aux radiographies ..............................................................
2.2.2 Evaluation qualitative des actes endodontiques ..............................................
2.3. Données explicatives des résultats qualitatifs ....................................
2.3.1 Incidence de l’âge sur la qualité de la préparation canalaire ..........................
2.3.2 Usage de la radiographie et qualité des actes..................................................
2.3.3 Qualité des actes et groupes dentaires ............................................................
2.3.4 Qualité de la préparation et qualité du scellement ..........................................
3. Analyse des coûts.........................................................................................
3.1. Facturation des actes ..........................................................................
3.2. Coûts directs et coûts induits ..............................................................
2
RESUME
Objectifs : L’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie des Pays de la Loire a réalisé en 1999 une
évaluation qualitative des pratiques endodontiques avec un double objectif :
 Identifier et décrire le type, la gravité et la fréquence des inadéquations opératoires
radiographiquement objectivables,
 Analyser les données déclaratives recueillies auprès des praticiens traitants
concernant notamment les retraitements endodontiques et les radiographies
pratiquées.
Méthode : L’information a été recueillie de deux façons :
 au moyen d’un questionnaire adressé au praticien traitant,
 par la lecture des radiogrammes transmis par ce dernier.
1244 traitements ont ainsi été analysés à la lumière d’un référentiel élaboré à partir d’une
revue de la littérature et dont la validité a été confirmée par la Société Française
d’Endodontie.
Les traitements endodontiques ont été évalués sur la base des trois critères suivants : la
préparation, le scellement, les conséquences iatrogènes.
Résultats : 97,3% des praticiens interrogés ont répondu au questionnaire.
Les actes endodontiques correspondaient à un traitement initial dans 75,1% des cas et à un retraitement dans
24 ,9% des cas.
24,8% de ces actes ne présentaient aucun défaut radiovisible.
38,9% présentaient au moins un défaut significatif, mais non majeur.
29,6% présentaient au moins un défaut majeur.
6,7% présentaient une conséquence iatrogène.
Un lien direct a été mis en évidence entre la qualité de la préparation et celle du scellement.
La radiographie est utilisée de façon très variable : 19,0% des actes ont été réalisés
conformément aux recommandations de l’ANDEM avec au moins un cliché préopératoire,
un cliché peropératoire, un cliché postopératoire. 46,6% des traitements initiaux et 19,6%
des retraitements ont été réalisés sans cliché préopératoire.
Les traitements présentent significativement moins de défauts radiovisibles quand les trois
clichés préconisés par l’ANDEM ont été réalisés.
Le coût moyen total d’un retraitement (y compris les coûts induits) s’élève à 700 F pour le
groupe incisivo-canin, 778 F pour les prémolaires et 993 F pour les molaires.
Conclusion : Cette étude s’est attachée à décrire les inadéquations opératoires
radiovisibles. Un taux élevé de ces inadéquations a été mis en évidence. Ces chiffres
traduisent l’écart séparant les conceptions théoriques actuelles des résultats concrètement
obtenus en pratique courante dans cette discipline. Ils confirment la nécessité pour
l’assurance maladie de rechercher avec les professionnels de santé eux-mêmes les moyens
d’améliorer la situation actuelle. L’outil d’évaluation développé à l’occasion de ce travail
se révèle être adapté aux besoins des organismes d’assurance maladie.
3
INTRODUCTION
En 1996, l’Agence Nationale pour le Développement de l’Evaluation Médicale (ANDEM) a
défini le traitement endodontique [1] comme “ une procédure qui s’applique de l’extrémité
coronaire à l’extrémité apicale d’un réseau canalaire d’une dent ou d’une racine et qui
consiste après diagnostic étiologique et différentiel :
1 - à éliminer et à neutraliser toutes substances organiques (résidus tissulaires,
bactéries, produits de l’inflammation) contenues dans le réseau canalaire. C’est le
débridement ou parage canalaire,
2 - à élargir le canal principal,
3 - à obturer le réseau canalaire de façon hermétique, dense et homogène. ”.
Elle a également défini le retraitement endodontique : “ lorsqu’un traitement endodontique
initial aparaît inadéquat, ou a échoué, ou lorsque le réseau canalaire a été contaminé par
une exposition prolongée à l’environnement intra-oral, le retraitement endodontique
consiste à éliminer tous les matériaux d’obturation canalaire et à refaire le nettoyage, la
mise en forme et l’obturation des canaux ”
Dans le même rapport l’ANDEM affirme que “ les évaluations épidémiologiques [2] [3] ont
montré que la qualité des traitements canalaires effectués en pratique généraliste était
insuffisante. Sur la base de l’évaluation radiographique de la qualité de l’obturation
canalaire, le taux de traitements endodontiques jugés inadéquats est entre 70% et
40% ” Elle ajoute toutefois que “ ce résultat doit être considéré avec réserve. ”
Un tel constat de non-qualité ne serait pas sans conséquences en terme de santé publique. En
effet un traitement endodontique de qualité insuffisante peut générer des complications
inflammatoires ou infectieuses pouvant aboutir à la perte prématurée de l’organe dentaire
mais il peut aussi être à l’origine d’atteintes cardio-vasculaires, rhumatologiques, rénales,
occulaires, digestives, neurologiques, etc.
C’est pourquoi en 1999, l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie (URCAM) des
Pays de la Loire a entrepris une étude avec les objectifs suivants :
1 – Procéder à une évaluation qualitative des pratiques en matière de thérapeutiques
endodontiques dans la région des Pays de la Loire et, plus précisément, identifier et décrire le
type, la gravité et la fréquence des inadéquations opératoires radiographiquement
objectivables.
2 – Analyser les données déclaratives recueillies auprès des praticiens traitants afin de
progresser dans la connaissance de plusieurs aspects importants rattachés aux thérapeutiques
endocanalaires, notamment en ce qui concerne :
-
Les retraitements endodontiques (proportion de retraitements, amélioration qualitative
par rapport aux traitements initiaux, estimation du coût des retraitements).
Les examens radiographiques associés aux thérapeutiques endodontiques (type et
nombre de clichés utilisés, influence de l’usage de la radiographie sur les résultats
thérapeutiques).
4
3 – Proposer à la validation des instances scientifiques un standard d’évaluation
radiographique immédiate des thérapeutiques endocanalaires, utilisable par l’assurance
maladie aussi bien lors d’enquêtes descriptives qu’en gestion du risque.
5
METHODE
1. Constitution de l’échantillon
L’individu statistique est le traitement endodontique d’une dent permanente réalisé chez un bénéficiaire de plus
de 13 ans par un chirurgien dentiste conventionné et ayant donné lieu à une cotation Sc 10 (*), Sc 15 (**) ou Sc
25 (***) présentée au remboursement auprès de l’un des trois régimes de l’assurance maladie (Régime Général,
Mutualité Sociale Agricole, Assurance Maladie des Professions Indépendantes).
Un effectif de 1 000 a été considéré comme satisfaisant et donnant une précision de résultats suffisante
(précision inférieure à ± 3%, au risque d'erreurs de 5%).
Pour tenir compte des non-réponses ou des documents inexploitables, il a été décidé de
porter la taille d'échantillon à 1 500 traitements endodontiques.
L’effectif régional a été réparti selon les différentes caisses au prorata des dépenses en Sc remboursées en 1998.
Dans chaque caisse de la région des Pays de la Loire, au cours du 1 er semestre 1999, une
série continue d’individus statistiques a été sélectionnée manuellement avant liquidation
selon les critères suivants :



actes réalisés par un praticien du département
date de réalisation inférieure à 3 mois
un seul acte endodontique (le plus récent) par feuille de soins.
2. Recueil de l’information
L’information a été recueillie de deux façons :
-
au moyen d’un questionnaire adressé au praticien traitant afin de connaître :
 la nature de l’acte
 le nombre de prothèses éventuellement déposées
 la nature des éventuelles prescriptions
 le nombre et le type de radiographies utilisées dans le cadre du traitement.
- par la lecture des radiogrammes transmis par le praticien traitant.
Une réunion de calibrage des 23 chirurgiens dentistes conseils enquêteurs a permis d’homogénéiser l’analyse
radiographique.
En raison d’une étude réalisée précédemment sur un thème proche, le service médical du Régime Général de
LE MANS n’a pas adressé le questionnaire régional aux praticiens traitants.
(*)
(**)
(***)
Cotation des soins conservateurs endodontiques des incisives et canines.
Cotation des soins conservateurs endodontiques des prémolaires.
Cotation des soins conservateurs endodontiques des molaires.
6
3. Critères de l’évaluation qualitative
L’évaluation qualitative de chaque acte endodontique (cf. grille d’évaluation qualitative en
annexe) a été réalisée sur radiogrammes selon trois critères :
- la préparation endodontique
- le scellement endodontique
- les conséquences iatrogènes éventuelles
3.1 Evaluation de la préparation endodontique
Principe : la mise en forme endocoronaire et endocanalaire doit idéalement permettre :
 l’accès instrumental à toutes les parois des troncs canalaires principaux,
 la pénétration et le renouvellement d’une quantité importante d’irriguant jusqu’au niveau apical,
 l’instrumentation de la zone apicale sans contrainte pariétale en amont.

1er paramètre : interférence coronaire et cervicale
La lecture du cliché ne devait révéler aucune interférence coronaire optimisable traduisant une inadéquation de
la cavité d’accès (plafond incomplètement réséqué, dépouille des parois insuffisante) ou une insuffisance
d’optimisation de l’angle d’accès canalaire (surplombs caméraux non corrigés).

2ème paramètre : ouverture canalaire
Le diamètre canalaire à proximité de l’entrée canalaire devait être d’au moins 0,8 mm (mais inférieur au tiers
du diamètre radiculaire mésio-distal).

3ème paramètre : mise en forme canalaire
Le canal devait présenter une conicité continue et régulière sans étranglement ni rétrécissement brusque.
3.2 Evaluation du scellement endodontique
Principe : le scellement doit idéalement fermer hermétiquement l’ensemble des portes de
sortie endodontiques et s’opposer à tout échange entre endodonte et parodonte.

1er paramètre : longueur d’obturation
Tout canal accessible aux instruments endodontiques devait présenter moins d’1 mm de
lumière apicale radiovisible.
En absence de lumière canalaire radiovisible au-delà d’une obturation hypothétiquement
courte, l’obturation a été considérée comme complète (au bénéfice du doute) si elle s’arrêtait
à moins de 2 mm du dôme apical radiologique.
7

2ème paramètre : qualité du scellement
La lecture du cliché ne devait révéler aucun défaut de contact entre obturation et parois dentinaires nettoyées
(exemptes de prédentine et de débris). Ceci implique l’absence de radioclartés longitudinales bordant
l’obturation ou de contours irréguliers ou flous du matériau de scellement.
Le matériau d’obturation devait donner une image d’homogénéité et de grande densité.
Les items de la grille d’évaluation relatifs à la préparation ou au scellement ont permis
d’opérer la classification suivante :
-
Réponses de degré 1 : absence d’inadéquation opératoire radiovisible,
-
Réponses de degré 2 : inadéquation opératoire radiovisible significative,
-
Réponses de degré 3 : inadéquation opératoire radiovisible majeure.
3.3 Conséquences iatrogènes éventuelles
Principe : Tout traitement ou retraitement doit être exempt de manœuvres indésirables susceptibles d’affecter
le pronostic endodontique, mécanique ou parodontal de la dent ainsi que la santé générale du patient.
A été considérée comme iatrogène toute thérapeutique endodontique dont le cliché révélait
au moins un des signes suivants :

1er paramètre : une altération du pronostic mécanique par amincissement sévère :
- du plancher caméral (épaisseur résiduelle  0,5 mm)
-
d’une paroi coronaire dans le tiers cervical (épaisseur résiduelle  0,5mm)
-
d’une paroi canalaire (épaisseur résiduelle  au quart du diamètre radiculaire).

2ème paramètre : une altération du pronostic parodontal par perforation radiculaire ou
coronaire sous gingivale ou par perforation du plancher caméral

3ème paramètre : une altération du pronostic endodontique par fracture instrumentale
obstructive à distance de l’apex en absence de scellement radiologiquement satisfaisant
en aval

4ème paramètre : une altération potentielle de la santé du patient par un dépassement
d’obturation affectant :
- le canal mandibulaire,
-
le sinus maxillaire en cas d’extrusion de plus de 2 mm,
-
une zone quelconque en cas d’extrusion de 4 mm ou plus.
8
4. Analyse des coûts
Elle a porté :
- d’une part sur les coûts directs correspondant aux cotations des actes endodontiques présentés au
remboursement.
- d’autre part sur les coûts indirects correspondant :
 aux radiographies effectuées lors de la réalisation de l’acte endodontique
 aux prescriptions pharmaceutiques associées à cet acte. Ce coût a été calculé en prenant comme base le
prix des comparateurs économiques utilisés dans le guide des équivalents thérapeutiques [4]
 aux actes dont la pérennité dépend directement de l’endodontie : obturations coronaires et
reconstitutions prothétiques unitaires.
9
RESULTATS
1. Description de l’échantillon
L’enquête a porté sur 1 531 actes endodontiques ayant fait l’objet d’une demande de
remboursement. (Tableau I)
Tableau I. Répartition de l’échantillon
selon les départements et communication
des radiogrammes postopératoires
Nombre d’actes
endodontiques
Nombre de cas avec
radiogrammes
postopératoires
communiqués
Loire Atlantique
535 (34,9 %)
436 (81,5 %)
Maine et Loire
363 (23,7 %)
289 (79,6 %)
Mayenne
133 (8,7 %)
105 (78,9 %)
Sarthe
255 (16,7 %)
209 (82,0 %)
Vendée
245 (16,0 %)
205 (83,7 %)
Région
1 531 (100 %)
1 244 (81,3 %)
Département
Sur les 1 309 questionnaires envoyés (hors régime général LE MANS) 1 274 soit 97,3 % ont
été retournés.
A la date de l’étude, la région des Pays de la Loire comptait 1 671 chirurgiens dentistes
d’exercice libéral. 972 soit 58,2 % ont été concernés par l’enquête.
Les actes endodontiques concernaient :




les incisives dans 9,6 % des cas
les canines dans 7,0 % des cas
les prémolaires dans 29,8 % des cas
les molaires dans 53,6 % des cas
La figure 1 indique la répartition de ces actes pour chaque dent.
10
150
26
16
100
15
27
25
17
24
14
13 50
23
12 11 21 22
18
28
0
42 41 31 32 33
43
48
44
38
34
-50
45
35
47
37
-100
36
46
-150
Figure 1 : fréquence des dents concernées par un acte endodontique
2. Données médicales
2.1 Données déclaratives
Elles portent sur 1 274 cas (sans l’échantillon du régime général de LE MANS).
2.1.1 Données déclaratives concernant la nature des actes endodontiques
Les actes endodontiques concernaient :
- un traitement initial (TE) dans 75,1 % (72,9 - 77,3) des cas (*)
- un retraitement (RTE) dans 24,9 % (22,7 - 27,0) des cas
2.1.2 Données déclaratives concernant les radiographies







4,2 % (3,0 - 5,3) des actes endodontiques ont été réalisés sans aucune radiographie
32,3 % (29,8 - 34,9) ont été réalisés avec 1 cliché
42,3 % (39,6 - 45,0) ont été réalisés avec 2 clichés
15,1 % (13,1 - 17,0) ont été réalisés avec 3 clichés
6,2 % (4,8 - 7,4) ont été réalisés avec 4 clichés et plus.
19,0 % (16,9 - 21,1) ont été réalisés avec au moins 1 cliché préopératoire + au moins
1 cliché peropératoire + au moins 1 cliché postopératoire.
36,2 % (33,2 - 39,2) des traitements initiaux et 15,9 % (11,9 - 19,9) des retraitements ont été
réalisés sans radio pré ou peropératoire.
(*) Les chiffres entre parenthèses indiquent les intervalles de confiance
11




45,6 % (42,9 – 48,3) des actes ont été réalisés sans au moins une radio préopératoire et une
radio postopératoire.
46,6 % (43,4 – 49,8) des traitements initiaux et 19,6 % (15,3 - 24) des retraitements ont été
réalisés sans cliché préopératoire.
12,5 % (10,4 – 14,6) des traitements initiaux et 8,4 % (5,4 – 11,4) des RTE ont été réalisés sans
radio postopératoire.
13,9 % (12,6 -15,3) des radios déclarées n’ont pas été communiquées au service médical.
2.1.3 Données déclaratives concernant les prescriptions pharmaceutiques
21,7 % (19,5 - 24,0) des actes endodontiques ont été accompagnés d’une prescription pharmaceutique. Ce taux
est
de
19,4 %
(16,9
21,9)
pour
les
traitements
initiaux
et
de
28,7 % (23,7 - 33,6) pour les retraitements (différence très significative : p  0,0005).
Tableau II. Fréquence des médicaments prescrits
selon la classe thérapeutique
Classe thérapeutique
Antibiotiques
Anti-inflammatoires
Antalgiques
Bains de bouche
TE
RTE
53,1 %
80,4 %
TE + RTE
62,4 %
(45,9 - 60,3)
(72,3 - 88,5)
(56,8 - 68,2)
22,7 %
22,8 %
22,7 %
(16,7 - 28,7)
(24,3 - 31,4)
(17,8 - 27,7)
61,1 %
42,4 %
54,9 %
(54,1 - 68,1)
(32,3 - 52,5)
(49,0 - 60,7)
24,9 %
25,0 %
24,9 %
(18,6 - 31,1)
(16,2 - 33,9)
(19,8 - 30,0)
Une ordonnance peut comporter la prescription de plusieurs médicaments
(
somme des pourcentages  100)
2.1.4 Données déclaratives concernant les retraitements endodontiques effectués sur
des dents porteuses de prothèses fixées.
40,2 % (34,8 - 45,6) des dents retraitées étaient porteuses de prothèses fixées.
Le nombre d’éléments prothétiques susceptibles d’être renouvelés et pris en charge était de
154 sur 321 soit une moyenne de 0,48 élément prothétique par RTE.
2.2 Evaluation qualitative
L’évaluation qualitative a été réalisée à partir de 1 244 radiogrammes postopératoires communiqués par les
praticiens traitants.
12
2.2.1 Données relatives aux radiographies
53,0 % (50,2 - 55,8) des radiographies postopératoires communiquées étaient des clichés argentiques classiques,
46,7 % (43,9 - 49,5) des radiographies à image numérisée (RIN) et 0,3 % (*) des radiographies panoramiques.
5,5 % (3,7 - 7,2) des radios argentiques et 9,5 % (7,1 - 11,9) des RIN n’ont pas permis l’évaluation du traitement
endodontique sur au moins un critère (différence très significative : p = 0,007).
2.2.2 Evaluation qualitative des actes endodontiques

Qualité de la préparation canalaire
Le tableau  synthétise les résultats de l’évaluation qualitative de la préparation canalaire selon les trois
critères analysés : interférences coronaires et cervicales, ouverture canalaire, mise en forme canalaire.
Tableau III. Evaluation qualitative de la préparation canalaire
Résultats
Traitements n’ayant pas révélé de
défaut radiovisible significatif
Traitements comportant au moins un
défaut radiovisible significatif sans
défaut majeur associé
Traitements comportant au moins un
défaut radiovisible majeur
Cliché
inexploitable :
défaut
qualita-tif
injustifié
empêchant
l’évaluation de la préparation
canalaire sur au moins un critère
TE
(n = 926)
35,9 %
RTE
(n = 318)
45,0 %
TE + RTE
(n = 1244)
38,1 %
(32,8 - 38,9)
(39,5 - 50,4)
(35,5 - 40,9)
38,0 %
29,6 %
35,9 %
(34,9 - 41,1)
(24,5 - 34,6)
(33,2 - 38,5)
21,3 %
20,4 %
21,1 %
(18,6 - 23,9)
(16,0 - 24,9)
(18,8 - 23,3)
4,8 %
5,0 %
4,9 %
(3,5 - 6,2)
(2,6 - 7,4)
(3,7 - 6,1)
Les différences observées entre les traitements (TE) et les retraitements (RTE) endodon-tiques
sont très significatives (p  0,007)

Qualité du scellement endodontique
Le tableau V synthétise les résultats de l’évaluation qualitative du scellement selon les deux critères analysés :
longueur d’obturation et défauts qualitatifs ou lumière canalaire visible non scellée.
(*) Conditions de validité de l’IC non remplies.
Tableau IV. Evaluation qualitative du scellement endodontique
Résultats
Traitements n’ayant pas révélé de
défaut radiovisible significatif
TE
(n = 926)
32,8 %
RTE
(n = 318)
36,8 %
TE + RTE
(n = 1244)
33,9 %
(29,8 - 35,9)
(31,5 - 42,1)
(31,2 - 36,5)
Traitements comportant au moins
un défaut radiovisible significatif
38,2 %
28,6 %
35,8 %
(35,1 - 41,4)
(23,7 - 33,6)
(33,1 - 38,4)
13
sans défaut majeur associé
Traitements comportant au moins
un défaut radiovisible majeur
Cliché inexploitable : défaut
qua-litatif injustifié empêchant
l’éva-luation de la préparation
cana-laire sur au moins un critère
23,0 %
28,6 %
24,4 %
(20,3 - 25,7)
(23,7 - 33,6 )
(22,1 - 26,9)
6,0 %
6,0 %
5,9 %
(4,5 - 7,5)
(3,4 - 8,6)
(4,6 - 7,3)
Les différences observées entre les traitements (TE) et les retraitements (RTE)
endodontiques sont très significatives (p  0,006)

Conséquences iatrogènes
6,7 % (5,2 - 8,1) des actes endodontiques évalués, soit 6,4 % (4,8 - 8,5) des traitements initiaux et 7,5 % (4,5 - 10,5)
des retraitements révélaient une conséquence iatrogène (différence non significative).

Synthèse des données radiovisibles
La figure 2 synthétise l’ensemble des données qualitatives issues de la lecture des radiogrammes
postopératoires ayant permis une évaluation sur l’ensemble des critères analysés (1 153).
traitements n'ayant pas révélé de défaut
radiovisible significatif (IC : 22,3%-27,3%)
38,9%
traitements comportant au moins un défaut
radiovisible significatif sans défaut majeur ni
conséquence iatrogène associés (IC : 35,2%41,5%)
traitements comportant au moins un défaut
radiovisible majeur sans conséquence iatrogène
associée (IC : 27,0% - 32,3%)
24,8%
6,7%
29,6%
traitements comportant une conséquence iatrogène
(IC : 5,3%-8,1%)
Figure 2 : Evaluation qualitative : synthèse des données radiovisibles
Les résultats obtenus respectivement pour les traitements (TE) et retraitements (RTE)
endodontiques n’ont pas permis de mettre en évidence une différence réellement significative
entre ces deux catégories d’actes (p = 0,036)
14
Les traitements comportant au moins un défaut radiovisible majeur et/ou une conséquence iatrogène
représentaient 36,3 % des actes endodontiques évalués.
Sur les 1 153 cas ayant permis une évaluation sur l’ensemble des critères :

22,0 % (19,6 - 24,4) révélaient un défaut majeur de la qualité du scellement

18,9 % (16,7 - 21,2) révélaient un défaut majeur de la mise en forme canalaire

16,6 % (14,4 - 18,7) révélaient un défaut majeur quant à la longueur d’obturation

13,7 % (11,7 - 15,7) révélaient un défaut majeur d’ouverture canalaire

6,7 % (5,2 - 8,1) révélaient une conséquence iatrogène

2,9 % (2,0 - 3,9) révélaient un défaut majeur par interférence coronaire ou cervicale majeure.
Ces différents cas étaient fréquemment associés entre eux.
2.3 Données explicatives des résultats qualitatifs
2.3.1 Incidence de l’âge sur la qualité de la préparation canalaire
Aucune différence significative n’a été observée quant à la qualité de la préparation canalaire entre les patients
âgés de moins de 45 ans et ceux de plus de 45 ans.
2.3.2 Usage de la radiographie et qualité des actes
Les données relatives à la qualité des traitements ont été analysées en fonction des examens radiographiques
pratiqués. (Tableau V)
Les défauts qualitatifs étaient significativement moins importants lorsque des clichés pré,
per et postopératoires étaient pratiqués.
Tableau V. Incidence de l’usage de la radiographie
sur la qualité des actes
Utilisation de
Utilisation de
15
Résultats
clichés pré, per et
postopératoires
(n = 211)
Traitements n’ayant pas révélé de défaut
radiovisible significatif
33,2 %
21,5 %
(26,8 - 39,5)
(16,8 - 26,3)
Traitements comportant au moins un
défaut radiovisible significatif sans
défaut majeur ni conséquence iatrogène
associés
Traitements comportant au moins un
défaut radiovisible
majeur sans
conséquence iatrogène associée
Traitements comportant au moins une
conséquence iatrogène
clichés
postopératoires
seuls
(n = 288)
35,5 %
39,9 %
(29,0 - 42)
(34,3 - 45,6)
23,7 %
32,3 %
(18,0 - 29,4)
(26,9 - 37,7)
7,6 %
6,3 %
(4,0 - 11,2)
(3,5 - 9,0)
Les différences observées entre les actes effectués d’une part avec clichés pré, per
et postopératoires et d’autre part avec clichés postopératoires seuls sont
significatives (p = 0,016)
2.3.3 Qualité des actes et groupes dentaires
Les défauts qualitatifs étaient significativement plus importants dans les groupes de
pluriradiculées que dans le groupe des monoradiculées (tableau VI).
Tableau VI. Evaluation qualitative des actes selon les groupes dentaires
Résultats
Traitements n’ayant pas révélé de
défaut radiovisible significatif
Traitements comportant au moins un
défaut radiovisible significatif sans
défaut
majeur ni conséquence
iatrogène associés
Traitements comportant au moins un
défaut radiovisible majeur sans
conséquence iatrogène associée
Traitements comportant au moins une
conséquence iatrogène
Groupe
inc-canin
(n=198)
Prémolaires
(n = 352)
Molaires
(n = 603)
33,8 %
31,5 %
17,9 %
(27,3 - 40,4)
(26,7 - 36,4)
(14,9 - 21,0)
42,9 %
43,7 %
34,6 %
(36,0 - 49,8)
(38,6 - 48,9)
(30,9 - 38,5)
16,3 %
19,6 %
40,0 %
(11,2 -21,4)
(15,5 -23,8)
(36,1 -43,9)
7,0 %
5,2 %
7,5 %
(3,5-10,6)
(2,8 -7,4)
(5,4 -9,6)
Les différences observées entre les différents groupes dentaires sont très significatives
(p 10-6).
2.3.4 Qualité de la préparation et qualité du scellement
16
La qualité du scellement dépendait directement de la qualité de la préparation.(Tableau VII)
Tableau VII. Incidence de la qualité de la préparation
sur la qualité du scellement
Scellement
Préparation
Scellement comportant
Scellement n’ayant
au moins un défaut
pas révélé de défaut radiovisible significatif
radiovisible
sans défaut majeur ni
significatif
conséquence iatrogène
(n = 415)
associés (n = 439)
Préparation n’ayant pas
révélé
de
défaut
radiovi-sible significatif
Préparation comportant au
moins
un
défaut
radiovi-sible
significatif
sans défaut majeur ni
conséquence
iatrogène
associés
Préparation comportant au
moins
un
défaut
radiovi-sible majeur sans
consé-quence
iatrogène
associée
Scellement comportant
au moins un défaut
radiovisible majeur
sans conséquence
iatrogène associée
(n = 299)
71,6 %
33,0 %
8,3 %
(67,2 - 75,9)
(28,6 - 37,4)
(5,2 - 11,5)
24,5 %
54,2 %
31,8 %
(20,4 - 28,7)
(49,6 - 58,9)
(26,5 - 37,0)
3,9 %
12,8 %
59,9 %
(2,0 - 5,7)
(9,6 - 15,9)
(54,3 - 65,4)
Les différences observées sont très significatives (p 10-5)
3.
Analyse des coûts
3.1
Facturation des actes
99,9 % des actes endodontiques entrant dans le champ de l’étude ont été honorés au tarif
opposable.
3.2
Coûts directs et coûts induits
3.2.1 Coûts directs des actes présentant un défaut qualitatif majeur
Les coûts directs correspondant aux actes endodontiques comportant un défaut radiovisible
majeur et / ou une conséquence iatrogène ont été établis de la façon suivante :
 46 actes sur le groupe incisivo-canin cotés Sc 10 : 7 130,00 F
 87 actes sur le groupe prémolaire cotés Sc 15 : 20 227,50 F
 286 actes sur groupes molaires cotés Sc 25 : 110 825,00 F
17
soit un montant total de 138 182,50 F pour 419 actes. Ce montant représente 39,9 % des dépenses
correspondant aux actes endodontiques ayant fait l’objet de l’évaluation qualitative.
3.2.2 Coût moyen induit par un retraitement endodontique
Le coût moyen induit a été établi par l’addition des composantes suivantes :
 coût moyen des examens radiographiques. 719 clichés radiographiques ont été réalisés
pour 321 RTE soit en moyenne 2,25 radios par traitement, c’est-à-dire au minimum une
cotation Z 5 : 43,50 F.
 coût moyen des prescriptions pharmaceutiques. En prenant comme base le prix des
comparateurs économiques utilisés dans le guide des équivalents thérapeutiques, le coût
total des prescriptions a été évalué à 2 683 F pour 321 RTE soit une prescription moyenne
de 8,50 F par acte.
 coût moyen de la restauration coronaire. Par convention, il a été fixé à partir de la
moyenne arithmétique des trois cotations possibles (Sc6, Sc9, Sc15) soit Sc10 : 155,00 F.
 coût moyen des reconstitutions prothétiques unitaires. Les 321 RTE ont impliqué
154 prothèses fixées unitaires dont la réfection était susceptible d’être prise en charge soit
une cotation moyenne par acte de SPR 24 : 338,40 F.
Le coût moyen induit par un acte endodontique s’est donc élevé au total à 545,40 F.
3.2.3 Coût moyen total d’un retraitement endodontique
Le coût total moyen d’un retraitement endodontique correspond à la somme du coût direct
(cotation de l’acte) et du coût moyen induit.
Tableau VIII. Coûts directs et coûts induits
par un retraitement endodontique
Groupe dentaire
Coût
direct
Coût moyen Coût moyen
induit
total
Groupe incisivo-canin
155,00 F
545,40 F
700,40 F
Groupe prémolaires
232,50 F
545,40 F
777,90 F
Groupe molaires
387,50 F
545,40 F
932,90 F
3.2.4 Coût des retraitements endodontiques
Les coûts directs correspondant aux RTE sont :
18



66 RTE sur le groupe incisivo-canin cotés Sc 10 : 10 230,00 F
111 RTE sur le groupe prémolaire cotés Sc 15 : 25 807,50 F
195 RTE sur le groupe molaire cotés Sc 25 : 75 562,50 F.
soit un montant total de 111 600,00 F pour 372 actes. Ce montant représente 24,6 % des
dépenses correspondant aux actes endodontiques entrant dans le champ de l’étude.
Les coûts totaux correspondant aux RTE peuvent être évalués de la façon suivante :



66 RTE au coût moyen total de 700,40 F =
111 RTE au coût moyen total de 777,90 F =
195 RTE au coût moyen total de 932,90 F =
46 226,40 F
86 346,90 F
181 915,50 F
soit un montant total de 314 488,80 F pour 372 actes.
19
DISCUSSION
Description des inadéquations opératoires radiovisibles
Il convient de rappeler que l’objectif de ce travail n’était pas de déterminer le degré de qualité réel des
traitements canalaires. En effet, la seule lecture des radiographies ne saurait permettre une telle appréciation.
Le soin apporté à l’aseptie, le choix de la solution d’irrigation ou encore l’étanchéité effective du scellement ne
sont pas directement déductible de l’analyse des clichés.
Il s’agissait ici de mettre en évidence d’éventuelles insuffisances thérapeutiques radiographiquement
objectivables, en se gardant de conclure que l’absence de défaut radiovisible révélait nécessairement un
traitement répondant à l’ensemble des exigences de qualité.
Les résultats évaluatif obtenus dans ce volet de l’étude sont donc strictement limités à la
recherche de signes radiologiques révélant une inadéquation entre les gestes opératoires des
praticiens et un référentiel établi à partir de la littérature de référence.
Le but n’était pas de corréler la valeur d’une technique donnée avec l’apparition à long terme
de signes cliniques ou radiologiques caractérisant le succès ou l’échec thérapeutique - d’où
l’absence volontaire ici d’analyse des tissus périradiculaires – mais d’apprécier de manière
immédiate à travers neuf paramètres radiovisibles si le thérapeute avait mis en œuvre des
moyens permettant d’une part d’accéder à l’ensemble des parois canalaires pour assurer leur
nettoyage, d’autre part de limiter les échanges entre endodonte et parodonte et enfin s’il
n’avait pas compromis le pronostic mécanique, parodontal ou endodontique par des
manœuvres iatrogènes irréversibles.
Cette approche particulière limite les comparaisons possibles avec les résultats d’autres
études notamment en raison de l’absence dans la plupart d’entre elles de critères similaires
d’évaluation des préparations endocoronaires et endocanalaires ou encore d’appréciation
comparable des composantes iatrogènes.
En ce qui concerne la représentativité de l’échantillon sur le plan régional, soulignons qu’il
est rare que des conditions aussi favorables puissent être réunies (recrutement inter-régimes,
y compris au sein des organismes délégataires du régime général) ce qui confère à ces
résultats une valeur de reflet des pratiques endodontiques d’autant plus précieuse que ce type
d’échantillonnage n’est pas accessible aux universitaires ou aux organismes autres que ceux
de l’assurance maladie.
Pour des raisons de faisabilité, l’analyse des 1244 clichés a été effectuée sans double
correction par 23 examinateurs différents non spécialisés en endodontie. Toutefois cette
limite a été compensée par les efforts suivants :
Choix de critères d’évaluation entraînant une faible fluctuation entre examinateurs.
Guide détaillé d’aide au remplissage des grilles.
Elaboration d’un référentiel de 25 pages précisant les choix des critères et leur
signification.
- Réunion de calibrage des examinateurs.
Résultats importants :
-
20
Deux données permettent de caractériser en première approche la teneur des résultats
obtenus dans ce volet de l’étude :
- Seuls 24,8% des actes endodontiques n’ont pas révélé d’inadéquation opératoire
radiovisible.
- 36,3% des actes comportaient au moins une inadéquation opératoire majeure ou une
conséquence iatrogène sévère. Notons qu’en raison d’insuffisances thérapeutiques plus
importantes sur les pluriradiculées pour lesquelles les cotations sont plus élevées, ces
actes correspondent à 39,9% des dépenses.
Ces résultats ne sont pas homogènes selon les groupes dentaires ; les molaires qui
représentaient 53,6% des dents obturés correspondaient aux résultats les plus défavorables
avec 47,5% d’actes comportant au moins une inadéquation opératoire majeure ou une
conséquence iatrogène sévère et seulement 17,9% d’actes sans inadéquation opératoire
radiovisible.
Parmi les quatre premières causes d’inadéquation entre référentiel et pratiques réelles, deux
sont relatives au scellement (scellement inefficace : 22,0% du total des actes, absence
d’obturation sur plus d’un tiers de la longueur canalaire : 16 ,6%), les deux autres étant liées
à la préparation (défaut de mise en forme canalaire : 18,9%, ouverture de l’entrée canalaire
inférieure à 0,6mm : 13,7%).
Cette étude a permis de constater la pertinence de l’évaluation de la préparation
endodontique (réduction des interférences, ouverture et mise en forme canalaire), qui est
consensuellement reconnue aujourd’hui comme prééminente dans les thérapeutiques
endodontiques et dont les inadéquations opératoires significatives ou majeures se sont
révélées aussi nombreuses que celles affectant le scellement.
Préparation 35,9 %
Inadéquations significatives
Scellement 35,8 %
Préparation 21,1 %
Inadéquations majeures
Scellement 24,4 %
De surcroît, les relations observées entre inadéquation de préparation et inadéquation de
scellement sont très significatives et confortent la thèse de l’impossibilité de sceller
efficacement un canal insuffisamment préparé.
Préparation n’ayant pas révélé de
défaut radiovisible
Scellement sans défaut radiovisible dans 71,6% des cas
Scellement avec défaut radiovisible majeur dans 8,4% des cas
Préparation comportant au moins un
défaut radiovisible majeur
Scellement sans défaut radiovisible dans 3,9% des cas
Scellement avec défaut radiovisible majeur dans 59,9% des cas
21
Les manœuvres iatrogènes représentent 6,7% de l’effectif général sans qu’existe de variation
significative entre groupes dentaires.
Portée des résultats – Interprétation :
Si l’on admet que les critères d’analyse utilisés dans cette étude reflètent effectivement les
préconisations de la littérature de référence, ces chiffres traduisent abruptement l’écart
séparant les conceptions théoriques actuelles des résultats concrètement obtenus en pratique
courante dans cette discipline.
Ils doivent toutefois être analysés avec le recul nécessaire. Deux aspects nous paraissent à ce
titre mériter d’être discutés.
Premièrement, cette étude à vocation essentiellement descriptive ne permet pas d’envisager
une interprétation des causes des résultats défavorables constatés. On remarquera
particulièrement à ce niveau que la méthodologie ne tient pas compte de la difficulté du cas
opératoire (anatomie radiculaire, anatomie canalaire, malposition dentaire, limitation de
l’ouverture buccale, réflexe nauséeux, agitation, refus de l’anesthésie etc.). Aucune étude
représentative ne semblant avoir précisé à ce jour quelle proportion d’actes endodontiques
ne pouvait donner lieu à obtention de résultats radiologiquement satisfaisants malgré une
compétence, un plateau technique et une disponibilité adéquats, il paraît donc souhaitable
d’éviter toute simplification d’interprétation qui consisterait à rapprocher ces résultats
défavorables d’une responsabilité directe exclusivement à charge des opérateurs.
Deuxièmement, en l’absence de preuves scientifiques d’un niveau suffisamment élevé, la
validité d’une telle évaluation descriptive des pratiques et son potentiel d’impact auprès des
professionnels de santé restent directement tributaires des convictions de chacun quant à la
pertinence du référentiel et des critères d’évaluation retenus.
Comme l’a attesté l’Agence Nationale pour le Développement de l’Evaluation Médicale
(ANDEM), il n’existe pas actuellement d’études randomisées suffisamment fiables
permettant de corréler les pratiques aux pronostics à long terme. Les divergences
professionnelles restent donc nombreuses.
Faisant référence à leur expérience clinique, de nombreux praticiens contestent le fait que les
recommandations opératoires exigeantes en matière d’endodontie correspondent aux
conditions réellement indispensables à la prévention des complications locales et générales
découlant des échecs endodontiques.
Toutefois, pour les endodontistes seuls les traitements menés selon ces recommandations
sont susceptibles de garantir une limitation effective de circulation moléculaire et
bactérienne entre endodonte et organisme du patient. Cette constatation suffit selon eux à
justifier ce niveau d’exigence opératoire, que ce soit par respect du principe de précaution ou
en raison de nombreux cas cliniques ayant permis d’établir des liens directs entre une
affection d’origine endodontique parfois asymptomatique et non radiovisible et des lésions à
distance d’ordre infectieux ou immunologique.
S’agissant d’une question de santé publique, il ne paraissait pas concevable que l’assurance
maladie puisse utiliser des critères d’évaluation ne respectant pas ces principes de prudence
22
et de précaution. Ceci a conditionné le choix des critères retenus et explique largement le
taux particulièrement élevé d’inadéquations opératoires de cette étude, rien ne permettant
par ailleurs de penser que les pratiques endodontiques soient plus défavorables dans les Pays
de la Loire que dans d’autres régions.
Chacun s’accorde à reconnaître que la rémunération des actes endodontiques est aujourd’hui
fortement sous estimée. Toutefois cette donnée ne suffit pas à expliquer l’écart qui existe
entre préconisations de la littérature de référence et pratiques quotidiennes. Des études
menées dans certains pays où ces actes sont beaucoup mieux rémunérés font état d’un taux
d’échec important. Il est donc probable que les moyens à mettre en œuvre pour obtenir une
amélioration significative des pratiques ne relèvent pas d’une seule logique économique.
Pour ces raisons il était utile que l’assurance maladie soit en mesure d’une part de dresser un
constat descriptif permettant d’informer les acteurs concernés et d’autre part qu’elle
contribue à développer des critères d’évaluation lui permettant de garantir à l’avenir que le
réinvestissement financier attendu de tous se traduise effectivement par une amélioration de
la santé publique.
Analyse des données déclaratives
Les informations recueillies à partir des réponses apportées par les praticiens traitants au questionnaire qui leur
avait été adressé ne sont pas de même nature que celles issues de la lecture des radiogrammes. Leur fiabilité ne
peut être assimilée à celle d’un constat objectif. Nombre d’éléments peuvent en effet avoir influencé les
réponses et en particulier, dans l’esprit des praticiens interrogés, la possible confusion entre cette enquête et un
contrôle de prestations. Toutefois plusieurs aspects favorables doivent être soulignés :
-
Un taux de réponse très élevé (97,3%),
Un choix d’actes récents limitant les imprécisions de réponse,
Un échantillon fortement représentatif au niveau régional.
Usage de la radiographie dans les thérapeutiques endodontiques.
Pour la réalisation d’un acte endodontique, l’ANDEM recommande “ la prise de trois
clichés radiologiques rétro-alvéolaires : un cliché préopératoire, un cliché peropératoire
pris instrument(s) canalaire(s) en place, un cliché postopératoire ” [1]. Moins de un acte sur
cinq (19,0%) a été réalisé dans ces conditions et 45,6% sont effectués sans prise d’au moins
un cliché préopératoire et un cliché postopératoire.
Il est peu compréhensible que 46,6% des TE et 19,6% des RTE soient effectués sans
radiographie préopératoire alors que celle-ci est nécessaire à la détermination :
23
-
de l’opportunité de l’acte,
-
de la faisabilité de l’acte et de la prévisualisation indispensable des difficultés
spécifiques au cas concerné,
-
d’une première estimation de la longueur de travail limitant le risque de lésion et de
contamination des tissus périapicaux lors du cathétérisme.
Par ailleurs, l’absence de cliché préopératoire empêche de se référer à l’état antérieur de la dent traitée, ce qui
entraîne :
-
une absence d’élément de preuve médico-légale en cas de complication à court ou long
terme de l’acte endodontique,
-
une impossibilité d’objectiver a posteriori l’opportunité et l’exécution de l’acte.
Ces différents arguments plaident en faveur d’une obligation réglementaire de réaliser et
d’archiver au moins un cliché préopératoire dans les thérapeutiques endodontiques, d’autant
que l’étude réalisée démontre que le recours aux radiographies pré et peropératoires
améliore significativement les résultats obtenus (cf. tableau V).
En tout état de cause, en ce qui concerne les retraitements, l’absence de radio préopératoire
est en contradiction formelle avec les recommandations de l’ANDEM. Cette dernière
précise en effet qu’un retraitement ne peut être entrepris que si “ un diagnostic étiologique
positif et différentiel concernant la dent à retraiter a été établi sur la base de l’anamnèse et
des données cliniques et radiographiques ” [1].
Il faut noter également que malgré la plus grande difficulté opératoire et les fréquentes
superpositions radiologiques de structures canalaires et radiculaires, le recours à la
radiographie n’est pas plus fréquent pour les molaires que pour les autres groupes dentaires.
Concernant la qualité des radiogrammes postopératoires analysés on observe que si
l’utilisation en Pays de la Loire des radios à image numérique (RIN) est aujourd’hui
presqu’aussi développée que celle des films argentiques, les RIN se sont avérées
significativement moins performantes (inaptitude à l’évaluation d’au moins un critère dans
9,5 % des cas contre 5,5% pour les films traditionnels)
Cette constatation corrobore les
dentistes conseils dans la lecture
praticiens libéraux une réflexion
impressions d’images numériques
etc.).
difficultés couramment évoquées par les chirurgiens
de certaines RIN et pourrait inciter à mener avec les
commune sur les critères minimums requis dans les
(type d’imprimante, choix du papier et de la résolution
Retraitements endodontiques.
Les réponses aux questionnaires révèlent parmi l’ensemble des actes endodontiques
sélectionnés une proportion de 24,9% de retraitements. Nous n’avons pas trouvé dans la
24
littérature de données susceptibles de confirmer ou d’infirmer ce résultat qui doit être
interprété avec précaution
Il faut en effet rappeler que ces données déclaratives n’ont pu faire l’objet de vérifications a
posteriori. Et il serait hâtif de conclure qu’un quart des traitements endodontique réalisé
devra être repris. De même cette proportion ne représente pas le taux d’échecs des
traitements endocanalaires. Ces échecs se traduisent d’ailleurs souvent autrement que par un
retraitement : les suites données peuvent aller de l’abstention thérapeutique avec toutes ses
conséquences potentielles jusqu’à l’avulsion.
La proportion obtenue ici n’est donc qu’une première approche. Bien que pertinente pour
des organismes financeurs de soins, elle ne permet toutefois pas d’établir de conclusion à
caractère épidémiologique, ce qui pourra toutefois être obtenu par de nouvelles études
incluant la connaissance de la prévalence des dents traitées au sein de la population étudiée.
Sur le plan du bénéfice qualitatif apporté par les reprises de traitement, celui-ci est assez
nettement vérifié lorsque les comparaisons sont effectuées sur les critères d’absence de
défaut radiovisible ou de défauts significatifs non majeurs. En revanche, il n’existe pas
d’amélioration sur le plan du nombre de défauts majeurs, notamment en matière de
scellement. Ce constat peut s’expliquer par les difficultés liées à la reperméabilisation du
tiers canalaire apical après une première obturation.
Les conséquences iatrogènes ne sont pas plus nombreuses dans les RTE. Ceci constitue une
surprise positive dans la mesure où les éliminations d’ancrages radiculaires, les recherches
de canaux oubliés ou les tentatives de reperméabilisation sont potentiellement génératrices
de fragilisations ou de perforations.
Une évaluation du coût des retraitements endocanalaires a été tentée. Il faut avoir à l’esprit
que ce coût n’est qu’une partie du coût des échec endodontiques. En effet, ce dernier
comprend également les dépenses relatives aux pathologies générales induites, aux actes
chirurgicaux de resections apicales, de curetages, d’amputations radiculaires et d’extractions
ainsi que le financement des prothèses destinées au remplacement des dents perdues.
Seuls des ordres de grandeur ont été recherchés ici en ajoutant au coût direct de l’acte
endodontique un “ coût moyen induit ” correspondant à l’addition en hypothèse basse des
remboursements moyens liés aux clichés radiographiques, prescriptions pharmaceutiques,
restaurations coronaires et remplacement de couronnes préexistantes (données issues des
questionnaires).
Les coûts de retraitement ainsi obtenus vont de 700,40 F pour le groupe incisivo-canin à
932,90 F pour le groupe molaire. Le coût total pour l’échantillon étudié s’élève ainsi à plus
de 300.000 F
Répartition des actes endodontiques selon les groupes dentaires.
Cette répartition, remarquablement symétrique (cf fig.1) produit des renseignements
précieux dans une perspective de prévention du risque carieux et de ses complications. Dans
cette optique, on constate que les premières molaires, éléments considérés comme
déterminants dans l’équilibre du système manducateur, sont les dents les plus concernées par
les thérapeutiques endodontiques. Viennent ensuite les deuxièmes prémolaires et deuxièmes
25
molaires. Sous réserve d’affiner l’analyse on est amené à penser que les efforts de prévention
devraient être principalement concentrés sur ces groupes dentaires.
Développement d’un outil d’évaluation adapté
aux organismes d’assurance maladie
Lorsqu’un universitaire, un service hospitalier ou un groupe de praticiens procèdent à
l’évaluation d’une thérapeutique endodontique, leur but est de déterminer quel taux de
succès ou d’échec sera consécutif à la mise en œuvre de protocoles opératoires déterminés.
Il s’agit d’études nécessairement basées sur le moyen ou le long terme.
Bien qu’indispensable (notamment pour apporter les niveaux requis de preuves scientifiques
sur les études randomisées), ce type d’évaluation reste particulièrement difficile en raison :






du nombre de patients “ perdus de vue ” qui au-delà d’un certain seuil invalide l’étude,
des facteurs d’échecs intercurrents (occlusion, carie, parodontopathie, traumatismes,
pathologie générale…)
du caractère particulièrement “ opérateur dépendant ” des thérapeutiques
endocanalaires,
de l’inconstance de la radiovisibilité des lésions inflammatoires chroniques alors même
qu’il s’agit du signe d’échec le plus couramment utilisé,
du caractère subjectif et de la variabilité dans le temps des symptômes cliniques affectant
les lésions inflammatoires chroniques,
des consensus insuffisamment établis quant aux critères de succès et d’échec
thérapeutique.
La somme de ces difficultés ne constitue toutefois pas l’unique motif devant inciter
l’assurance maladie à se tourner vers une autre voie d’évaluation des pratiques
endodontiques.
En effet, l’important pour elle n’est pas de tenter de valider ou d’invalider les protocoles
opératoires ou les matériaux endodontiques actuellement utilisés par les praticiens (elle
aurait d’ailleurs difficilement accès à ces informations) ni même de consacrer une énergie
démesurée à la détermination du taux d’échec des traitements endodontiques qu’elle
rembourse actuellement.
Il est beaucoup plus pertinent pour elle de savoir si les actes qu’elle finance quotidiennement
sont réalisés en utilisant bien les moyens à disposition des praticiens pour optimiser la
réussite thérapeutique.
En d’autres termes, la question que se pose un organisme soucieux de gérer avec
clairvoyance ce domaine du risque maladie est : ces soins sont-ils effectués en respectant la
bonne mise en œuvre des gestes et moyens thérapeutiques actuellement reconnus comme
nécessaires à l’optimisation du pronostic des dents traitées ?
26
Une telle approche ne nécessite pas de suivi à long terme mais :


de faire l’inventaire des éléments d’informations disponibles reflétant les gestes et
moyens devant être mis en œuvre,
de bâtir à partir de ces informations une grille d’évaluation traduisant fidèlement les
recommandations opératoires des experts ou les préconisations les plus fréquemment
rencontrées dans la littérature de référence.
Cette démarche rationnelle, proche de celle effectuée par les enseignants en endodontie pour
évaluer les travaux des étudiants (comme nous l’a fait remarquer le Professeur Jean-Pierre
Proust, référent scientifique de la Société Française d’Endodontie),ne semblait toutefois pas
avoir fait jusqu’à présent l’objet d’un développement suffisamment abouti (notamment dans
l’évaluation de la préparation endodontique) pour en faire un outil directement exploitable.
Pour cette raison, nous avons profité de l’opportunité de cette étude pour effectuer ce
développement et, à la demande conjointe des chirurgiens dentistes des Pays de la Loire,
pour interroger la Société Française d’Endodontie (SFE) sur le degré de validité de cette
approche.
La lecture du rapport des deux experts missionnés par la SFE (Professeur Jean-Pierre Proust
et Docteur Jean-François Péli) ainsi que l’appréciation formulée par le Docteur Jean-Yves
Cochet, président de cette société, nous encouragent à penser que les choix effectués dans
cette évaluation étaient réellement fondés.
Cette validation confirme la signification des résultats obtenus et la nécessité pour
l’assurance maladie de rechercher avec les professionnels de santé eux-mêmes les moyens
d’améliorer la situation actuelle.
Dans le même but, sur le plan de la gestion du risque au quotidien assurée par les branches
dentaires des services médicaux de l’assurance maladie, il est important de noter que
moyennant quelques adaptations mineures, cet outil évaluatif initialement développé pour
réaliser une enquête descriptive est applicable d’une part à l’identification des pratiques à
risque d’échec élevé et d’autre part à la sélection des traitements présentant des gages
suffisamment élevés de bonne réalisation, notamment dans le cas où des dispositifs incitatifs
issus, par exemple, de la mise en place du Fonds d’Aide à la Qualité des Soins de Ville ou de
la Loi de finances 2000 de la Sécurité sociale (augmentation de la prise en charge des
cotisations sociales des professionnels de santé) seraient mis en œuvre.
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