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perméabilité de la dentine. En effet, les canalicules dentinaires
d’environ 2µm de diamètre constituent de nombreuses voies
pour la diffusion de l’infection endodontique : 45 000 / mm2 de
dentine. Ainsi, lors de l’infection endodontique, les micro-
organismes se trouvent aussi bien dans le canal principal que
dans les canaux latéraux, secondaires et dans tous les
canalicules dentinaires (Figure 1). Les particularités de la région
apicale rendent l’infection apicale encore plus complexe :
isthme, déviation du cône cémentaire, paquet vasculo-
nerveux, stimulation des immunoglobulines E, interfaces avec
les tissus parodontaux.
Lors du traitement endodontique, l’action mécanique
conjuguée à l’action chimique de désinfection de part cette
complexité anatomique, reste toujours limitée aux zones
mécaniquement accessibles. Il est donc plus juste de parler
d’assainissement canalaire que de désinfection.
L’agent d’irrigation de référence pour cette action chimique
est l’hypochlorite de sodium (NaOCl) à 2,5 à 5 % dont
l’efficacité est majorée par l’agitation (vibrations mécaniques
ou US) et par l’augmentation de la température (37°- 40°C) :
actions anti-bactérienne, anti-fongique et solvante de la
substance organique. Son optimisation se fait également par
l’augmentation du temps de contact, du flux, du diamètre
canalaire, par l’utilisation d’irrigants complémentaires comme
l’EDTA ayant une action sur la phase minérale et d’aiguilles
adaptées. L’action de la solution a une action limitée à
environ 2 mm au-delà de l’extrémité de l’aiguille de la seringue
d’irrigation.
L’action mécanique est réalisée par les instruments
endodontiques. Il a été démontré que la rotation continue
n’apporte pas d’avantage en termes de désinfection
comparativement à l’instrumentation manuelle. En effet, 35%
de la surface endodontique n’est pas en contact de
l’instrument endodontique qu’il soit manuel ou rotatif. De
même, les études microbiologiques montrent qu’il n’y a pas de
différences entre les techniques manuelles et la rotation
continue NiTi dans leur habilité à réduire les bactéries
intracanalaires]. De plus, l’incidence des ruptures
instrumentales est plus importante en utilisant l’instrumentation
rotative que l’instrumentation manuelle, ce qui peut
compromettre considérablement la qualité de l’assainissement
canalaire final.
Parallèlement à la rotation continue, s’est développée toute
une instrumentation ultrasonique endodontique. Cependant, il
n’existe pas aujourd’hui de preuves appuyant l’intérêt de
l’utilisation des ultrasons seuls ou associés à l’instrumentation