Gabrielle Cote-Picard Syndicat des services gouvernementaux Bourse d’études 2015 17 août 2015 L’importance des syndicats Les syndicats ont rapidement vu le jour durant la révolution industrielle, leur dessein étant alors de mettre en place des mesures qui amélioreraient les conditions de travail. Dans les années trente du siècle dernier, les employé(e)s qui étaient forcé(e)s de travailler dans des conditions déplorables décidèrent de se regrouper pour confronter leurs employeurs, propriétaires des usines, entreprises ou autres moulins où ils et elles oeuvraient. Cette dynamique du pouvoir a poussé les patrons à prendre en compte les demandes des syndicats canadiens de leur personnel, ceux-ci exigeant une qualité de vie saine pour toute personne faisant partie de la population active canadienne, tout en renforçant l’économie du pays. Les syndicats créent des barrières de protection pour les employé(e)s, et améliorent les relations entre eux et elles et leurs employeurs, en consolidant la position des travailleurs et travailleuses. Ils font en sorte que les employé(e)s ne soient pas exploité(e)s et qu’ils et elles aient leur mot à dire de façon à influencer les décisions qui sont prises et qui les touchent au premier degré. Ainsi, leurs droits sont protégés car reconnus, ces droits ne se limitant pas au poste occupé mais s’étendant aussi à ce qui touche à leur santé. Les syndicats permettent de créer un certain niveau de vie en s’assurant que tous les personnels reçoivent un salaire décent. Grâce à des avantages sociaux tels que l’assurance-santé, les congés de maladie ou encore un revenu adéquat lors de la retraite, les travailleurs et travailleuses ne se retrouvent pas dans le plus grand dénuement. Les syndicats sont donc importants en ce sens qu’ils donnent aux employé(e)s une certaine influence à leur lieu de travail et leur assurent la stabilité financière. Les syndicats créent une économie durable sur le long terme pour le pays. Des organisations comme les centrales syndicales favorisent l’égalité économique qui promeut les droits sociaux. Lorsque le pouvoir au travail est partagé et que les relations employé(e)-employeur sont saines, la communauté n’en sera que plus forte. Cette force découle d’une hausse de l’emploi en général, ce qui entraîne une diminution de l’inflation. Il s’ensuit des avantages directs pour l’économie du fait que la valeur du dollar reste constante ou bien augmente. Un cycle favorable s’installe donc au sein duquel l’économie, la communauté et l’individu prospèrent et vivent une expérience bénéfique. Cette aide apportée aux travailleurs et travailleuses canadien(ne)s favorise une augmentation de la productivité et permet de s’ajuster plus rapidement aux chocs économiques. Du fait que ces chocs sont imprévisibles et créent un besoin de productivité subit des marchés, les marchés en question et les personnes qui les dirigent sont alors en mesure de faire face à la demande sans grosses conséquences ou pertes. 1 Pour les personnes de ma génération, les syndicats gardent leur grande importance. Les générations d’hier qui se sont battues pour créer des syndicats qui protégeraient leurs droits, ont fini par avoir gain de cause. Voilà donc pourquoi les gens de mon âge sont en mesure de tirer profit des avantages de toutes natures qui ont été obtenus depuis le début du vingtième siècle. Nous sommes en effet entrés dans la population active sans avoir les gros soucis et autres inquiétudes de nos prédécesseurs du fait que ces avantages nous sont dorénavant facilement accessibles. Ces organisations me protégeront en tant que musicien, comme elles l’ont fait pour bien d’autres artistes. Des syndicats comme la Fédération canadienne des musiciens et la Guilde des musiciens et musiciennes de Montréal protègent non seulement l’artiste mais aussi le fruit de son travail. Ces syndicats confirment qu’un musicien ou une musicienne est rémunéré(e) pour les heures travaillées et non pas seulement pour celles durant lesquelles il ou elle se produit, en plus de lui offrir une assurance pour ses instruments, ses voyages, ou encore en cas d’invalidité. Ils permettent aux musicien(ne)s de gagner leur vie en fonction de leur carrière musicale. S’il est un fait que les syndicats ont créé un niveau de vie positif et sain, plusieurs personnes issues de ma génération prennent tout cela pour acquis. C’est pour cette raison qu’elles sont nombreuses à ne pas adhérer à un syndicat, ce qui réduit d’autant l’impact des syndicats sur les politiques gouvernementales. Il est donc important pour les personnes de mon groupe d’âge d’adhérer à un syndicat pour que la voix collective et puissante de nos devanciers, pour laquelle ils se sont battus, reste d’actualité. 2