Sur France 3, par exemple, cela pourra se faire grâce à un "Soir 3" réduit à
huit minutes. En échange, la rédaction de France 3 aurait la responsabilité
d'un magazine culturel à part entière. Catherine CLEMENT étaye ses
propos en citant "Campus" sur France 2, l'émission de Guillaume
DURAND, qui, avancée d'une demi-heure en raison d'une grève, grimpa à
17,3 % d'écoute au lieu des 10 % habituels.
En troisième partie de soirée, les programmes culturels commenceraient
au plus tard à 0 h 30.
Réintégrer la culture dans les programmes quotidiens
Dans chaque journal télévisé, et quelle que soit l'actualité, une page
d'information sur la culture ainsi qu'une exploration systématique du
patrimoine français après le "13 heures" sur France 2.
Toujours sur France 2, créer un magazine d'informations internationales
sur la création en France, en Europe et dans le monde.
La culture contre l'audience
Catherine CLEMENT reste persuadée que les dirigeants de France
Télévisions anticipent systématiquement une baisse d'audience sur des
programmes culturels à tort. C'est ce qu'elle appelle le désamour. La
demande de culture reste très présente dans nos sociétés. Il n'y a jamais eu
autant d'expositions, de concerts, de festivals... Il devrait en être de même
sur le petit écran.
La culture et l'argent
Pour tenir son rang et, de fait, répondre à ces recommandations, encore
faut-il de l'argent. Catherine CLEMENT reconnaît que le budget de
France Télévisions est insuffisant mais n'y apporte pas de réponses
claires. La question d'une augmentation de la redevance n'est pas abordée,
celle de la publicité n'est qu'effleurée.
Mais soulignant que France Télévisions dispose d'un budget 50 %
inférieur à la BBC et aux chaînes allemandes, elle exhorte le président de
la République à tenir sa promesse de "sanctuariser" le budget de la
culture. Aujourd'hui, France télévisions s'autofinance à hauteur de 40 %
et dépend donc du marché publicitaire.