1 LE GENOU SITUATION DU GENOU - Articulation intermédiaire du membre inférieur soumise d’une part aux sollicitations mécaniques du pied, en rapport avec le sol, d’autre part aux sollicitations mécaniques de la hanche, en rapport avec la charge du corps en appui sur elle. - Boris DOLTO comparaît le genou à un « valet soumis à deux maîtres ». - Articulation ayant une complexité fonctionnelle : - articulation à un degré de liberté actif en rectitude - deux en flexion. - Cette dualité mécanique doit permettre la stabilité du genou en charge. ORGANISATION DU GENOU - 1. Organisation osseuse - 3 os en présence le fémur, la rotule et le tibia, forment deux articulations distinctes dans une même cavité capsulaire et liées fonctionnellement. - l’emboîtement osseux n’existe pas : - les parties convexes du fémur, s’articulent avec des parties planes ou presque, sur le tibia - malgré les ménisques, la stabilité osseuse est précaire et les extrémités osseuses sont de ce fait renflées au maximum, ce qui représente une assise plus large. 2 - cet élargissement, tant transversal qu’antéro-postérieur (rotule en avant et condyles en arrière) correspond également à la nécessité d’un minimum de bras de levier pour la musculature. - la distinction d’un compartiment interne et d’un compartiment externe permet de disposer de degrés de liberté de rotation en flexion. - le genu valgum physiologique sans lequel l’écartement jambier nécessiterait de coûteux déplacements frontaux du centre de gravité du corps lors de l’alternance de l’appui au sol. (structure osseuse prédominante et à fleur de peau, donnant au genou un aspect surtout osseux, parfois même « cagneux ». - 2. Organisation capsulo méniscal - l’os étant sous cutané, l’environnement capsulo ligamentaire l’est également, sauf pour les ligaments croisés, encastrés dans l’espace intercondylien. - la poche capsulo synoviale, largement étendue sur l’avant du genou pour supporter la partie antérieure lors de la flexion, est palpable et même visible lorsqu’un épanchement liquidien en augmente le volume. - les ménisques ont un rôle important dans l’organisation du genou - ils participent à la cohésion arti - et leur configuration triangulaire permet de décomposer les contraintes d’appui en deux forces différentes, l’une verticale, de pression, l’autre transversale de glissement. - 3. Organisation musculaire - le volume osseux et l’environnement de toutes les insertions proches de l’arti font que l’appareil musculaire du genou est formé par des plans tendineux aplatis, des expansions et tendons de faible volume, occupant peu de place entre l’os et la peau. 3 - les volumes musculaires eux surplombent la masse osseuse du genou et forment la cuisse. - 4. Organisation cutanée - le revêtement cutané et sous cutané du genou se divise en 3 zones : - une zone ant, à la fois mobile et résistante ; - une zone post, fine, qui n’est protégée des agressions extérieures que par sa position postérieure ; - une zone interne qui se fait souvent remarquer chez la femme par une tendance à l’épaississement cellulitique. A chaque fois qu’une structure est exposée à des contraintes mécaniques, elle est protégée par des éléments tampons, les bourses séreuses, ce qui est le cas de la zone antérieure du genou. EN CONCLUSION, la morphologie générale du genou est dominée par : - un relief osseux sous-cutané, - des plans musculo-tendineux aplatis entre l’os et la peau - et un revêtement particulièrement résistant en avant. 4 LE GENOU MORPHOLOGIE INSPECTION DE FACE T Valgus physiologique --> Genuvarum ou genuvalgum (distance inter malléolaire ou inter condylienne) T Volume de la cuisse = quadriceps T Galbe supéro-externe = vaste externe T Galbe supéro-interne = vaste interne qui descend + bas T Partie médiane = Droit antérieur (droit fémoral) recouvrant le crural T Tendon 4ceps resserre le galbe de la cuisse T La rotule puis le tendon rotulien, vertical (un peu en DH), qui se termine sur la TTA T A l'extérieur : méplat correspondant à la face ext. du condyle ext. bordée par la bandelette de Maissiat. T A l'intérieur : fossette sous le bord inf du VI, avec, en AR, les tendons de la patte d'oie. Cette zone est souvent recouverte d'infiltrats cellulo-graisseux. DE DOS T Relief des ischios 5 T Saillies des tendons: Biceps : + marqué, descend + bas Demi-tendineux et demi-membraneux en DD T Losange poplité et ses limites DE PROFIL T Récurvatum physiologique T A l'extérieur: Biceps en AR et bandelette de Maissiat en AV T A l'intérieur : Soit tendons de la patte d'oie, soit tissus conjonctif épais. PALPATION CUTANEE: T Recherche de la T° avec le dos de la main T Recherche de la sensibilité par effleurage T Recherche de la moiteur ou de la sécheresse T Recherche de la présence d'œdème par pression du doigt T Examen de la texture de la peau : Elasticité, épaisseur, mobilité variable selon les faces : Epaisse en AV, fine et mobile en AR, adhérente sur les cotés. PALPATION OSSEUSE: FACE ANTERIEURE: T Palpation de la rotule et recherche de sa mobilité dans le sens longitudinal et dans le sens transversal. T Palpation de la face post de la rotule T Recherche de l'interligne articulaire = pointe T Recherche du choc rotulien 6 T Recherche du signe du rabot T Palpation de la trochlée : le genou en flexion, la joue ext > joue interne FACE POSTERIEURE T Face postérieure du péroné FACE INTERNE T Interligne articulaire T Palpation du condyle interne et de son tubercule (Fl à 90°). T Tubercule du grand adducteur : entre le VI et les muscles post. à la partie post du condyle T Plateau tibial en dessous de l'interligne T Epine du plateau tibial : en DD de la TTA = patte d'oie FACE EXTERNE T Interligne articulaire T Palpation du condyle externe et de son tubercule (Fl à 90°). T Plateau tibial en dessous de l'interligne T Tubercule de Gerdy : en DH de la TTA = bandelette de Maissiat T Tête du péroné PALPATION LIGAMENTAIRE: FACE ANTERIEURE: T Tendon rotulien et son panicule adipeux T Tendon quadricipital FACE INTERNE: que l'externe T LLI : Insertions et interligne. Tendu en valgus RE et ext. T Aileron rotulien interne en haut du bord de la rotule, + fort 7 T Frein ménisco-rotulien de Pauzat : en bas FACE EXTERNE: T LLE : Insertions et interligne. Tendu en varus RE et ext. Se palpe en plaçant le pied sur le genou opposé. Indépendant de la capsule T Aileron rotulien externe en haut du bord de la rotule T Frein ménisco-rotulien de Pauzat : en bas T Bandelette de Maissiat T Ligament péronéo-tibial antéro-supérieur PALPATION MUSCULAIRE: FACE ANTERIEURE : T Tendon rotulien et son panicule adipeux T Quadriceps en contraction : Différenciation des différents chefs FACE POSTERIEURE : T Limites du losange poplité T Jumeaux interne et externe T Muscle poplité : Genou à 90°, --> RI, palpation partie ext du creux P, en DD de la tête péronière. FACE INTERNE: Patte d'oie : T Demi-tendineux : + postérieur et + inférieur, arrondi T Droit interne (Gracile) : En AV et DD du précédent, plus saillant si RI, arrondi. T Couturier (Sartorius) : Large bande épaisse en AV des deux autres. T Demi-membraneux : Profond et plat, palpé en passant les doigts entre le DT et le DI FACE EXTERNE: T Biceps fémoral : En flexion résistée T Bandelette de Maissiat : En flexion abd RI de hanche 8 PALPATION DES TISSUS MOUS: FACE ANTERIEURE: T Tendon rotulien et son panicule adipeux T Bourse sous rotulienne superficielle et profonde T Bourse pré rotulienne T Corne antérieure du ménisque interne (tibia en RI) T Corne antérieure du ménisque externe (- facile) FACE POSTERIEURE: T Limites du losange poplité T Intérieur du losange poplité : De DH en DD : SPE, veine et artère poplité T Bourse de la patte d'oie FACE EXTERNE: T SPE sous la tête du péroné 9 LE GENOU GONIOMETRIE LES MOUVEMENTS DU GENOU : FLEXION-EXTENSION VARUS-VALGUS ROTATIONS INTERNE ET EXTERNE DU TIBIA TIROIRS ANTERIEUR ET POSTERIEUR TESTS QUALITATIFS : FLEXION-EXTENSION : T Mobilisations de la rotule de Ht en Bs (mobilité longitudinale : détente des éléments péri rotuliens et du quadriceps permet l’abaissement de la rotule) et de DD en DH (mobilité transversale : possible si la rotule est dégagée de la trochlée fémorale càd genou en rectitude, au repos). On apprécie les mvt de latéralité int et ext. Pour l’ext on doit tenir compte de la position de « rempart » de la joue externe de la trochlée qui est plus large et plus haute que l’int. Aussi pour faciliter la manœuvre on demande une RE de hanche au sujet ce qui abaisse la partie trochléenne ext et ensuite d’effectuer la manœuvre de latéralité ext qui est de même type que l’interne. Elle renseigne sur les mêmes éléments latéraux mais du côté opposé (liberté des tensions lat, ligts, culs de sacs séreux, espaces de glissement). T T Recherche du rabot et des épanchements Fluidité du mouvement fémoro-tibial VARUS-VALGUS : Pied sous l'aisselle du MK, mains placées de chaque coté du genou à hauteur de l'interligne, genou à 5° de flexion pour déverrouiller ROTATIONS INTERNE ET EXTERNE DU TIBIA : Genou à 90°, contre prise sur la cuisse, tourner le tibia en DH et en DD. TIROIRS ANTERIEUR ET POSTERIEUR : Avant de commencer à rééduquer un genou il est indispensable de s’assurer de la qualité de sa stabilité passive ; 2 directions doivent être stables la latéralité et le glissement antéro-postérieur. En décubitus, genou à 90°, MK assis sur le pied, tirer le tibia vers l'Av pour apprécier la laxité du croisé antéro-externe et le repousser en Ar pour le postéro interne. 10 BILAN ARTICULAIRE FLEXION Le mouvement de flexion s’effectue dans le plan sagittal, autour d’un axe transversal passant par les tubercules condyliens (centre de l’articulation du genou). T Axe : tubercule du condyle externe centre du goniomètre placé en regard de ce repère osseux. T Repères : Segment fémoral : droite joignant Grand trochanter et tubercule du condyle externe Segment jambier : droite joignant centre arti et milieu de la malléole externe. Définition du mouvement A partir de la position de référence du genou (position 0), c'est-à-dire genou en rectitude, c’est le mvt qui rapproche la face post de la jambe de la cuisse. Amplitudes : -120° de flexion active lorsque la hanche est en rectitude ou en légère extension car le mvt est arrêté par la tension du DROIT FEMORAL (DROIT ANT). -140° de flexion active avec une hanche fléchie à 90°. Cette position détend le DROIT ANT et favorise l’action des ISCHIO-JAMBIERS. -160° de flexion passive amène le talon au contact de la fesse. (Remarque : en DV, la distance talon-fesse traduit surtout le degré de rétraction du DROIT ANT biarticulaire. Il faut fixer le bassin pour éviter une compensation au niv° du rachis lombaire sous forme d’hyperlordose) Limitations 1. 2. 3. 4. tension du DROIT ANT si la hanche est en légère extension. tension du tendon quadricipital. contact entre les masses musculaires de la cuisse sur le mollet. pathologique : - adhérence de l’appareil extenseur = adhérence du quadriceps ; - symphyse de la bourse séreuse sous quadricipitale. Muscles moteurs 1. le POPLITE mono articulaire démarre la flexion du genou. 2. les ISCHIO-JAMBIERS. Ce sont des m. bi-articulaires et la mise en tension par la flexion de la H accroît l’efficacité de ces m. en tant que fléchisseurs du genou. (mvt produit lorsque l’on escalade une pente). 3. le SARTORIUS (couturier) situé en AR de l’axe 11 4. le GRACILE (droit interne) situé en AR de l’axe. 5. les JUMEAUX INT & EXT : si le pied se trouve au préalable en flexion dorsale (relever le pied pour les étirer et leur donner le maximum d’efficacité sur le genou). EXTENSION Le mvt se passe dans un plan sagittal selon un axe transversal passant par les tubercules condyliens. Définition du mvt Mouvement qui ramène la jambe dans le prolongement de la cuisse à partir d’une position de flexion et dans ce cas il s’agit d’une extension dite relative. Amplitude A partir de la position de rectitude (jambe dans le prolongement de la cuisse), elle est de 0°. Cependant il existe de manière habituelle une légère hyperextension de qq. degrés que l’on retrouve en passif ( 5 à 10°) en décollant le talon du plan de table, la zone sus rotulienne fermement fixée sur ce plan et qui correspond au récurvatum physiologique en position debout. Le récurvatum est fréquent chez les jeunes filles hyperlaxes (parfois + de 10°). L’extension est nulle elle est cotée 0°. S’il existe un déficit d’extension, l’angle d’extension est négatif et on est en présence d’un flexum de genou. (Un flexum est noté –X° d’extension et un récurvatum +X°). Les limites. 1. la tension des fléchisseurs particulièrement les ISCHIOS. 2. la tension des ligts latéraux, des ligts croisés, du plan fibreux post et des coques condyliennes. Les muscles moteurs 1. le QUADRICEPS c’est le plus puissant des m. du genou. Il est 3 fois + puissant que les fléchisseurs (42 kg de traction de force pour un quadriceps, 15 kg de traction de force pour les ischio-jambiers). 2. le TENSEUR DU FASCIA LATA. ROTATIONS INTERNE ET EXTERNE DU TIBIA : Les mvts de rotation du genou sont impossibles genou en rectitude car l’arti. est verrouillée par les ligts latéraux et croisés. Les mouvements de rotation sont donc étudiés sur un genou fléchi à 90° (sujet étant assis au bord d’une table ou sujet en DV genou fléchi). Les mvts de rotation s’effectuent dans le plan transversal T Axe du mvt : axe du mb inf passant par le centre de la H., le centre du genou et du pied (prolongement de l’axe du tibia = talon). 12 Définition du mvt de Rotation interne Lorsque le sujet est assis la jambe pendante il va porter sa pointe de pied vers le DD. Amplitude 1. rotation int : 20° en actif 30° en passif Limites 1. par la tension des ligts croisés qui s’entrecroisent 2. par la tension des m. rotateurs externes. T Remarque : Les varus - supination - adduction du pied peuvent fausser la mesure en compensant la RI du genou. Il est donc nécessaire d'épuiser ces différentes composantes avant de faire la mesure. L'inverse est vrai en RE. Muscles moteurs 1. POPLITE 2. muscles de LA PATTE D’OIE : (sartorius, gracile et ½ tendinx) m. qui s’insèrent en DD de l’axe vertical. 3. DEMI-MEMBRANEUX. Ts ces m. sont également fléchisseurs du genou. LA ROTATION EXTERNE Définition du mvt Elle va porter la pointe du pied vers le DH. Amplitude - 30° en actif - 40° en passif RE : est souvent supérieure à la RI ( les écarts montrent des variations rotatoires allant de 40° à 90°, chez des sujets sains, la moyenne chez les H 62° et 68° chez les femmes. T Avec marquage au sol : Ex en RE : Mettre d'abord le pied en pronation - abd en maintenant la jambe; puis repérer le milieu du talon et celui du I. Reprendre les repères après RE. Limitations 1. tension des ligts latéraux. 2. tension des m. rotateurs internes. Muscles moteurs 1. TENSEUR DU FASCIA LATA 2. BICEPS CRURAL. Ce sont des m. situés en DH de l’axe vertical. MESURES CENTIMETRIQUES. 13 Flexion : mesure distance qui sépare l’ischion du calcanéum (il est nécessaire d’utiliser des repères osseux de façon à éviter les erreurs dues à l’épaisseur du tissu mou). Extension : patient en DV distance gros orteil et plan de la table. Distance creux poplité-plan de référence en position DD ou contre un mur. 14 LE GENOU MOBILISATION PASSIVE LA ROTULE: MOBILISATION PASSIVE DE L’ARTICULATION FEMORO-PATELLAIRE 1. Mobilisations en glissement caudal Description : - sujet en DD - MI étendus. Genou à mobiliser est en rectitude - thérapeute situé latéralement / à la table - prise : 1ère commissure de la main ouverte au niv° de la base de la rotule. - la 2ème main : vient se superposer afin de stabiliser et augmenter l’efficacité de la prise. - Une force de translation caudale entraîne alors la rotule dans ce sens. Ne pas appliquer la main sur la rotule afin d’éviter de mobiliser avec une compression articulaire. - Ce glissement permet d’étirer le muscle quadricipital et de mobiliser l’espace de glissement sous-quadricipital. 2. Mobilisation en glissement caudal, genou fléchi Description : - sujet en DD - genou à mobiliser présente une flexion soit imposée par la raideur arti, soit imposée par le thérapeute - prise : face pulpaire des 2 pouces au niv° de la base de la rotule et exerce une traction caudale - Réaliser la translation tangentiellement au plan de glissement. - Ce glissement permet d’étirer le quadriceps et de mobiliser le cul-de-sac sous-quadricipital dans les différentes amplitudes de flexion du genou. 15 3. Mobilisation en glissement caudal associée à une mobi en flexion Description : - sujet en DD - MI allongés - le thérapeute se place du côté à mobiliser et place son avant bras sous la face post de la cuisse, la main venant reposer sur la cuisse opposée. De cette façon, en soulevant son avant-bras, il réalise une mobilisation flexion du genou. - l’autre main : ouverture de la 1ère commissure et se place au niv° de la base de la rotule et effectue un abaissement de la rotule. Cette simultanéité permet d’effectuer la flexion fémoro-tibiale en évitant toute contrainte au niv° du tendon rotulien et de ses insertions rotuliennes et/ou tibiales. Elle permet aussi d’éviter des contractions de défense quadricipitale lors des tentatives de flexion en début de rééducation. 4. Mobilisations en glissement crânial Description : - sujet en DD - MI allongés - thérapeute situé du côté du genou à mobiliser et place la 1ère commissure ouverte de sa main au niv° de la pointe de la rotule. Il mobilise en effectuant un mvt de translation dirigé vers le crânial. - Ce glissement ne peut s’effectuer qu’après avoir réalisé le mvt en caudal, l’extensibilité du tendon rotulien étant très faible. Cette dernière permet néanmoins de mobiliser l’espace de glissement sous rotulien. 5. Mobilisations en glissement interne Description : - sujet en DD - MI allongé - thérapeute situé homo latéralement / à la rotule à mobiliser. Il place la face pulpaire de ses 2 pouces sur le bord externe de la rotule à mobiliser (les doigts des 2 mains crochètent le fémur et le tibia afin d’éviter un mvt de RI ou ADD du MI. Les deux pouces exercent alors une force dirigée vers le médial sur la rotule. - Cette translation frontale permet de mettre en tension les 2 ailerons rotuliens et de mobiliser simultanément l’espace de glissement sus et sous rotulien. - Lorsque cette prise s’avère douloureuse, il est possible d’appliquer le talon de la main sur le bord ext de la rotule. 16 Variante : glissement et décollement : le thérapeute réalise le mvt de translation interne en appliquant le talon de la main sur le bord externe de la rotule. Puis avec la face pulpaire des dernières phalanges de la même main, il crochète le bd int de la rotule et le déplace en ventral, réalisant une rotation de cet os selon un axe crânio-caudal. - Ce type de mobilisation permet d’étirer sélectivement l’aileron rotulien interne. 6. Mobilisations en glissement externe Description : - sujet en DD Thérapeute situé controlatéralement par rapport au genou à mobiliser, il applique la face pulpaire de ses deux pouces sur la face int de la rotule alors que les 2 doigts de chaque main stabilisent le segment fémoral et le segment tibial. - Le thérapeute déplace en translation la rotule vers le DH. - La modification de la prise par le talon de la main est réalisée en y associant une translation externe et un décollement externe étirant sélectivement l’aileron rotulien externe. GLISSEMENT INTERNE ET EXTERNE : Uniquement sur un genou en flexion < à 10° pour éviter l'engagement de la rotule dans la trochlée. DECOAPTATIONS : Sur un genou en extension, prise par les bords latéraux. 17 MOBILISATIONS PASSIVES DE L’ARTICULATION FEMORO-TIBIALE 1. Mobilisations en glissement ventral du tibia par rapport au fémur - position du sujet : Sujet en décubitus dorsal, hanche et genou du côté à mobiliser sont en flexion le pied repose sur la table - MK Le thérapeute s’asseoit sur la moitié de la table correspondant au genou à mobiliser, il bloque ainsi les mvts du pied par un appui fessier. Des deux mains, il empaume l’extrémité sup du segment jambier, les doigts crochetant la partie postérieure de cette extrémité. Les index au contact des muscles ischio-jambiers interne et externe vérifient la décontraction de ces muscles, alors que les pouces placés au niveau de l’interligne articulaire contrôlent le déplacement des surfaces articulaires en présence. - mvt Le thérapeute réalise une translation de la surface tibiale par rapport aux condyles fémoraux, fixés par le poids du corps. Ce mvt permet de mettre en tension les ligaments croisés antéro-externes et le ligament latéral interne du genou. NB : Pour l’étirement spécifique du ligament croisé antéro-externe, le sujet est toujours en décubitus dorsal, la hanche et le genou fléchis ; Le thérapeute place préalablement le genou en rotation interne de façon à détendre le ligament latéral interne, puis réalise un glissement ventral du tibia sous le fémur. Pour l’étirement spécifique du ligament latéral interne, le sujet est toujours allongé sur le dos, hanche et genou fléchis ; Le thérapeute réalise préalablement une rotation externe du tibia sous le fémur mettant ainsi en pré-tension le ligament latéral interne. Puis il effectue le mouvement de translation antérieure (ventrale) du tibia sous le fémur. b Glissement par action sur l’extrémité distale de la jambe. Le sujet est en DD, hanche fléchie à 90° ainsi que le genou. Le thérapeute place son pied sur la table et la face antérieure de l’extrémité de sa cuisse sous la face postérieure de l’extrémité supérieure de la jambe du sujet. 18 Une main maintient la cuisse alors que l’autre applique sur la face antérieure de l’extrémité distale de la jambe une force dirigée vers le dorsal (postérieure c Glissement en bout de table Le sujet est en DD, la hanche en extension, la jambe pendante en bout de table. Le thérapeute, assis face au patient, bloque l’extrémité distale de la jambe entre ses deux genoux et, par une prise bi-manuelle au niveau de l’extrémité supérieure du segment jambier réalise la translation ventrale (antérieure) du tibia par rapport au fémur. Cette position permet également une mobilisation de très grande force. d Glissement en procubitus Le sujet est allongé sur le ventre, la hanche en extension, le genou à mobiliser en flexion. Le thérapeute situé en bout de table place l’extrémité distale de la jambe du sujet sur son épaule, et par une prise bi-manuelle au niveau de l’extrémité supérieure du segment jambier réalise la translation ventrale (antérieure) du tibia par rapport au fémur. Lorsque l’amplitude de flexion du genou est importante, la force mobilisatrice a une direction caudale, alors que pour une faible amplitude de flexion du genou, la direction de la force mobilisatrice est ventrale. 2. a.mobilisations en glissement dorsal (postérieur) du tibia par rapport au fémur Le sujet est en DD, la hanche et le genou du côté à mobiliser sont fléchis, et le pied repose sur la table. Le thérapeute, assis sur le côté homolatéral de la table, applique les deux paumes de main sur la face antérieure du segment jambier et y imprime une force dirigée vers le dorsal (postérieur), déplaçant ainsi le tibia sous le fémur. Ce glissement met en tension le ligament croisé postéro-interne et le ligament latéral externe. NB : Pour l’étirement spécifique du ligament croisé postéro-interne, le sujet est toujours dans la même position. Le thérapeute place préalablement le genou en rotation interne et réalise un glissement postérieur (dorsal) du tibia sous le fémur. Pour l’étirement spécifique du ligament latéral externe, le sujet est dans la même position. Le thérapeute place préalablement le genou en rotation externe afin de mettre le ligament en pré-tension, puis il effectue le glissement postérieur (dorsal) du tibia par rapport aux condyles fémoraux. 19 b. Glissement sur un genou en extension Le sujet est en décubitus dorsal, la hanche et le genou étendus. La face postérieure de l’extrémité inférieure du fémur repose sur un coussin non compressible ou sur un sac de sable. Le MK situé latéralement par rapport au sujet, applique sur la face ant et sup de la jambe une force verticale dirigée de haut en bas, réalisant ainsi la translation postérieure du tibia. 3. Mobilisation en rotation interne Sujet en décubitus dorsal, la hanche et le genou fléchis à 90° Le thérapeute situé homo latéralement par rapport au côté à mobiliser, maintient la cuisse d’une main alors que l’autre main, empaumant la cheville, imprime un mouvement de rotation vers le dedans. Cette prise tibio-péronéo-calcanéenne est très efficace pour induire la rotation ; en revanche, elle interpose l’articulation tibio-tarsienne et la sous-astragalienne. En cas de fragilité de ces deux articulations, le thérapeute doit impérativement mobiliser à partir d’une prise sus malléolaire dont l’efficacité est cependant moins grande. Variante : patient en décubitus ventral …… 4. Mobilisation en rotation externe Position identique à précédemment mais le thérapeute imprime un mouvement de rotation vers le dehors. b. variante : patient assis en bout de table Prise : face ant de la jambe Contre prise : face postérieure de la cuisse 20 LA FEMORO-TIBIALE : EN DECOAPTATION : Manuelle : En décubitus latéral avec contre prise sur face post du fémur. En décubitus ventral avec CP par cuisse du MK Au thorax : En décubitus latéral, le MK place son thorax dans le creux du genou et inspire fortement. Instrumentale: EN GLISSEMENT : En position de recherche de tiroirs : 21 En procubitus : En décubitus : EN ROTATION : Sur genou dévérouillé En décubitus : En procubitus : Avec Add - Abd de hanche : 22 EN VALGUS - VARUS : Sur genou dévérouillé EN VALGUS-RE ET VARUS-RI : Sur genou dévérouillé EN FLEXION : En procubitus avec flexion de hanche : Assis avec glissement postérieur : +/- RI, +/- varus. 23 Assis avec glissement postérieur + traction. Derniers degrés de flexion avec glissement post. Mouvements combinés en latéro-cubitus : Mouvements combinés en décubitus : 24 EN EXTENSION : En procubitus : Assis avec glissement antérieur : +/- RE, +/- valgus. Assis avec glissement antérieur + traction. Derniers degrés d'extension avec glissement ant. 25 Mouvements combinés en latéro-cubitus : Mouvements combinés en décubitus : 26 LE GENOU TECHNIQUES DE GAIN D'AMPLITUDE LA FLEXION: * POSTURES MANUELLES: * MOBILISATIONS AUTO-PASSIVES: - Auto-mobilisations: - Instrumentales: 27 * POSTURES: - Auto-postures: - Instrumentales: L' EXTENSION: 28 * POSTURES MANUELLES: * MOBILISATIONS AUTO-PASSIVES: - Auto-mobilisations: - Instrumentales: 29 * POSTURES: - Auto-postures: - Instrumentales: LES ROTATIONS : * POSTURES MANUELLES: 30 * MOBILISATIONS AUTO-PASSIVES: - Auto-mobilisations: - Instrumentales: 31 * POSTURES: - Auto-postures: - Instrumentales: 32 LE GENOU TECHNIQUES ACTIVES LA FLEXION: Réalisée par les ischio-jambiers, en chaîne ouverte, il est possible d'y ajouter la rotation interne pour spécifier l'action sur demi-membraneux et demi-tendineux, ou la rotation externe pour le biceps. * TRAVAIL ANALYTIQUE: MANUEL: INSTRUMENTAL: POULIETHERAPIE * TRAVAIL EN CHAINES: MANUEL: 33 INSTRUMENTAL: POULIETHERAPIE 34 * TRAVAIL FONCTIONNEL: 35 L'EXTENSION: Réalisée par le quadriceps, il est nécessaire de tenir compte de la position de la hanche pour faire travailler ou éliminer le doit antérieur. * TRAVAIL ANALYTIQUE: MANUEL: INSTRUMENTAL: POULIETHERAPIE 36 * TRAVAIL EN CHAINES: MANUEL: INSTRUMENTAL: POULIETHERAPIE 37 * TRAVAIL FONCTIONNEL: 38 LES ROTATIONS : * TRAVAIL ANALYTIQUE: MANUEL: INSTRUMENTAL: POULIETHERAPIE 39 * TRAVAIL EN CHAINES: MANUEL: INSTRUMENTAL: POULIETHERAPIE 40 * TRAVAIL FONCTIONNEL: 41