Math 314 - Groupe E- Corrigé Liste d’exercices d’algèbre
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Exercice 7 : (a)Soit v,v′∈R3,v= (x,y,z)†et v′= (x′
,y′
,z′). Pour que φsoit une forme bilinéaire, il faut que,
pour vfixé, φ(v,v′)soit une application linéaire et que, pour v′fixé, φ(v,v′)soit une application linéaire. Le plus
simple est encore de trouver la matrice Atelle que φ(v,v′) = v†Av′. En l’occurence on réécrit φcomme :
φ(v,v′) = xx′+y(2y′+2z′) + z(2y′+z) = (x,y,z)
x′
2y′+2z′
2y′+z′
= (x,y,z)
100
022
021
x′
y′
z′
=v†Av′
La forme quadratique associée à φest v7→ φ(v,v). Ici c’est donc v7→ x2+2y2+4yz+z2=x2+2(y+z)2−z2. Celle-ci
admet des valeurs négatives, il ne s’agit donc pas d’un produit scalaire.
(b)Cette fois-ci on va exprimer qcomme v†Bv pour une matrice B. La tâche nous est simplifiée ici car q(x,y,z)est
la norme du vecteur ¡x,3(x+y−z),z−y¢. Soit Cla matrice qui envoie (x,y,z)sur ¡x,3(x+y−z),z−y¢,
C=
1 0 0
3 3 −3
0−1 1
alors, si h·,·i est le produit scalaire usuel de R3,q(v) = hCv,Cvi= (Cv)†Cv =v†(C†C)v.qest donc bien une forme
quadratique, et sa forme bilinéaire associée est χ(v,v′) = v†(C†C)v′. Pour montrer qu’il s’agit bien d’une norme
euclidienne, il faut vérifier que q(v)≥0 et q(v) = 0⇔v=0. Ici q(v)≥0 est évident car q(v) = kCvk2≥0. Pour
avoir que q(v) = 0⇔v=0, il faut vérifier que Cn’a que 0 dans son noyau. Or ici, DetC=0, c’àd. le noyau de C
n’est pas trivial. Ainsi qn’est pas une norme euclidienne.
Exercice 9 : On rappelle que φ∗est défini par la relation hφv,wi=hv,φ∗wi. (Dans Rnavec sa norme usuelle ∗
est la transposition, dans Cnc’est la transposition hermitienne.)
(a)Si φest antisymétrique,
hφ(x),xi=hx,φ∗(x)i=hx,−φ(x)i=−hx,φ(x)i=−hφ(x),xi
d’où hφ(x),xi=0, pour n’importe quel x.
Si ∀x,hφ(x),xi=0 alors on pose x=y+zet
0=hφ(y+z),y+zi=hφ(y) + φ(z),y+zi=hφ(y),yi+hφ(z),yi+hφ(y),zi+hφ(z),zi
=hφ(z),yi+hφ(y),zi=hφ(z),yi+hz,φ(y)i=hφ(z),yi+hφ∗(z),yi
=hφ(z) + φ∗(z),yi
Donc ∀y∈E,hφ(z) + φ∗(z),yi=0 ce qui implique que ∀z∈E,φ(z) + φ∗(z) = 0, ou autrement dit φ∗(z) = −φ(z).
(b)Soit (Kerφ)⊥={x∈E|∀y∈Kerφ,hx,yi=0}.
Montrons que Imφ⊂(Kerφ)⊥, Soit x∈Imφ, alors il existe z∈Etel que φ(z) = x. Si y∈Kerφ,
hx,yi=hφ(z),yi=hz,φ∗(y)i=hz,−φ(y)i=hz,0i=0.
Ainsi x∈(Kerφ)⊥, d’où Imφ⊂(Kerφ)⊥.
Montrons que Imφ⊃(Kerφ)⊥. Pour ce faire, il est plus simple de montrer que (Imφ)⊥⊂Kerφ. Effectivement,
si x∈(Imφ)⊥, alors ∀y∈E,
0=hx,φ(y)i=hφ∗(x),yi=−hφ(x),yi
ainsi φ(x) = 0⇒x∈Kerφ.