Notes :
1 Autres exemples : la commedia dell arte, le théâtre kabuki, etc.
http://japonline.free.fr/Encyclopedie-Kabuki-Historique.htm
2 Dans le théâtre classique, on privilégie deux décors : « la palais à volonté » et « la place de ville »
lieux propices aux rencontres. On trouve aussi l’antichambre (Polyeucte), le cabinet (Bérénice). Chez
Molière le lieu peut être une maison bourgeoise, le salon d’une coquette ou une place de ville. Dans
Dom Juan les lieux sont multiples mais ont une fonction symbolique.
3 Cette règle conduit à un resserrement dramatique. Les auteurs sont contraints de ne garder que qq
elts jugés essentiels (car tout doit de dérouler en un jour)
4 Au cours du XVIIe siècle sont également apparus des éléments qui, progressivement, sont passés du
statut de convention à celui de symbole : le rideau, les « trois coups ». Ces derniers sont frappés avant
le lever du rideau par un préposé, à l'aide du brigadier (bâton de 1 mètre de haut, souvent garni de
velours et de clous dorés). Cette coutume permet essentiellement aujourd'hui d'établir le silence dans
la salle et annonce au public l'imminence de la représentation. Mais la vocation de cet usage était tout
autre sous l'ancien régime. Chaque coup possédait sa signification propre. Le premier coup était frappé
en l'honneur du Roi, le deuxième en l'honneur de la Reine, et enfin le troisième honorait le public. Ils
étaient précédés de 11, 12 ou 13 coups rapides suivant le type de pièce. Il semble aussi qu’au XVII°, à
la Comédie française, issue de la fusion de la troupe de l'Hôtel de Bourgogne et de celle de l'Hôtel
Guénégaud, on frappait 6 coups, trois pour Bourgogne, trois pour Guénégaud.
5 Au XVIIe on avait un décor simultané qui, par trois toiles peintes, représentait trois lieux proches.
Une toile au fond et deux sur les côtés + des issues ménagées entre les toiles qui permettaient les
entrées et sorties On l’appelait décor à « aire de jeux convergente ». Il était peu propice à l’illusion,
tout comme l’absence de rideau. L’abandon de ce décor au profit d’un décor unique ou de plusieurs
successifs a transformé la dramaturgie.
6 Certains monologues sont de véritables « morceaux de bravoure » cf. Le Mariage de Figaro, V, 3 est
le plus longe du théâtre français.
7 Le guignol dont les enfants sont friands sollicite les spectateurs et le conduit à prendre une part
active au spectacle.
8 Autre ex. : Le prologue de l’ Antigone d’Anouilh qui mêle vie des acteurs et des personnages (tend à
briser l’illusion du théâtre).
9 La vraisemblance dans la tragédie vient d’abord du fait que les récits sont issus de l’histoire ou de la
mythologie elle prend appui sur qqch qui préexiste (même légendaire). Racine, lui, tente de
résoudre la difficulté de la vraisemblance étant donné la courte durée de la tragédie. C’est pourquoi il
situe son action très peu de temps avant la catastrophe finale. « Le plus bel artifice est d’ouvrir le
théâtre le plus près possible de la catastrophe afin d’employer moins de temps au négoce de la scène et
d’avoir plus de liberté d’étendre les passions et les autres discours qui peuvent plaire ».
10 Il y a qqch de curieux dans le fait que le faux (les conventions) permette d’atteindre le vrai de
l’émotion.
11 Il ne s’agit pas de « s’identifier » aux personnages. C’est un cliché qui n’a pas de sens pour l’œuvre
théâtrale : la distance (entre l’acteur et le spectateur) imposée par les conventions est bien trop grande.
Pourtant le spectacle peut nous toucher. On peut avoir le sentiment que ce qui se dit nous est destiné.
Cela se situe donc sur un autre plan.
12 ou plutôt « des langages ». On pourrait produire un argument similaire en évoquant le plaisir visuel
suscité par la gestuelle, la mise en scène, les éclairages, les costumes, etc.
13 À la fin XIXe les impressionnistes ont eu de grandes difficultés pour être reconnus de l’académie et
appréciés du public. Voir à ce sujet L’œuvre de Zola par ex.
14 Le goût peu aventureux des spectateurs est bien connu des directeurs de théâtre qui savent que
monter un auteur contemporain conduit souvent à un flop financier. C’est pourquoi nombre de théâtres
ou compagnies équilibrent leur programmation entre les nouveautés et le répertoire avec lequel ils sont
sûrs de faire recette. Autrement dit, il suffit de monter un Molière pour apurer ses dettes !
15 Chez Molière, les coups de bâton sont un ressort comique récurrent. Ils se situent à mi-chemin entre
guignol qui tape sur le gendarme et la grosse dame du cinéma muet (ou le gendarme !) qui prend une
tarte à la crème dans la figure.