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Fables (La Fontaine)
Il naît dans un milieu rural et champêtre. Il est peu enclin aux études, ni à la théologie. Il vit une vie
dissipé à Paris du fait de ses rentes et d'un mariage d'affaire. Il est poursuivi par la disgrace loyale pour
être fidéle à Fouquet, lui même disgracié. Il publie le premier recueil de
Fables pour se faire pardonner de Louis XIV, mais rien n'y fait et ses nouveaux Contes ne plaisent pas au
roi, il se retrouve sans argent. En 1678 il fait publier son deuxième recueil des Fables. Ses publications
circulent, et se fait élire 2 ans plus tard à l'Académie Française. Quelques mois avant sa mort, il se repent
de ses "contes infâmes", et de son libertinage, avant de publier l'actuel livre XII des Fables.
Rappel: Les fables, tout comme les contes sont issues de la traidtion orale. Ils fixent le texte, c'est une
culture populaire.
Elle suppose une transposition (temps, lieu, personnage)
Fable I, 5: "Le chien et le loup"
Axes:

Petite comédie rythmée avec renversement qui fait avancer (Le chien dominé devient dominant)

Jeu des contraires
- Le chien et le loup sont opposés : Courtisan opposé à l'homme libre par rapport à la cour
- Il y a une vie domestique opposée à une vie sauvage (physiquement et mentalement), une vie
sédentaire opposée à une vie nomade
- Leurs attitudes en sont contrastées (Humilité opposé au refus de voir du loup)

Art du fabuliste
- Hypotypose, ou art du "faire voir", à travers l'envoûtement du lecteur par le récit, qui voit la scène à
travers le dialogue.
- Virtuosité des dialogues, selon leurs évolutions, de la domination qui ressort à travers les échanges,
remplis de procédés de style
- Ironie (à l'égard du chien vantard.. satyre des courtisans)

Les leçons que l'on peut tirer
- Lecture sociale et politique (pauvres / riches)
- Lecture morale (art de déjouer les ruses de la flatterie) --> "renard et le corbeau"
- Lecture anthropologique et philosophique ( nomade = liberté / sédentaires = ceux qui y renoncent)
Ou pour le deuxième point
- La description (antithése sauvage/domestique, mais très proche l'un de l'autre ; le chien à l'avantage
dans le vocabulaire, le loup a des tournures restrictives pour le décrire)
- Le dialogue (Tirade du chien, peu de place à une réponse du loup, ce qui prépare le renversement ;
c'est une stychomitie ( questions/réponses) qui mène à des réponses de plus en plus évasives de la part
du chien
-Avantage finalement donné au loup, alors que au début, il était plutôt donné au chien par l'apparence.
Procédés usités:
Ironie: Satyre du chien pour le discréditer
1er discours statique, 2ème animé, rythme lent qui devient de plus en plus rapide
Cynisme du chien: "os de poulet, os de pigeon" alors que le loup n'a que les os sous la peau
Chiasme ( vers 25: Verbe - COD / COD - verbe )
Antithése: "presque rien" (l. 23) suivi d'une grande énumération
Vocabulaire de la spère humaine plus que animale
Utilisation du présent de narration --> plus grande proximité au lecteur
Hypotypose, art de faire voir.
Diverses rimes: croisée, plates, et embrassées
Fable VII, 4: "Le pouvoir des fables" (fin)
Axes:

Cette fable est un manifeste -exposé théorique par lequel un écrivain lance, ou soutient,
ou fait connaître un mouvement littéraire- pour l'apologue.
- La Fontaine montre les caractéristiques de la fable. Il ne lance pas un mouvement, il le
reprend. Il veut prouver ses raisons d'avoir choisi la fable. Il est fier de son art.
- Démontre l'efficacité de la fable par rapport à celle du discours
- C'est plus un art poétique qu'un manifeste
- Elle est dans un recueil de fable, pour montrer combien la fable est effica, d'où on peut dire
que c'est un manifeste. Il y a effet de mise en abyme.
--> La finalité n'est pas esthetique, mais politique.

L'efficacité de la fable face au discours
- Mise en abyme (fable dans la fable) et enchâssement -d'énonciation-: subtilité
- L'orateur refléte La Fontaine: il crée une fable dans une fable crée par La Fontaine.
- La Fontaine explicite la leçon, mais pas sur le ton du reproche: il s'inclut, mais il se met au
niveau d'un public enfantin, c'est un trait ironique (dernier vers). Il montre la non-évolution de la
société depuis l'Antiquité Grecque.
- Critique ironique de La Fontaine sur le discours: durant 10 vers, il décrit des efforts vains.

Procédés inutiles utilisés par l'orateur
- Une harangue: ton violent ("art tyrannique", "forcer les coeurs, "parler fortement", ..)
- Prosopopée (v. 9: "Il fit parler les morts)
- Hyperbole ("tonna")
- Antithèse (République/Tyrannique -> montre la situation ironique de l'Orateur)
- Actio: Violence des gestes, en plus de la violence de la parole
- Utilisation de figures violentes: Anaphores, asyndite, sonorités séches, métaphore, ..

Ironie de La Fontaine
- "Le vent emporta tout": les paroles sont du vent, le discours est inutile
- Tyrannique / République : l'antithèse qui montre le ridicule de l'Orateur et de son discours par
rapport à ce qu'il prône
- Plus il tonne, plus le peuple regarde/écoute autre chose
- "étant fait à ses traits" : le peuple est lassé par ce genre de discours communs
Citations:
"On a souvent besoin de plus petit que soi"
"Rien ne sert de courir il faut partir à point"
"Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage" Le lion et le rat
"Aide toi, le Ciel t'aidera"
"Il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre" La grenouille et le boeuf
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