Electrodynamique – circuit électrique en courant continu
L’éléctrocinétique en classe de première scientifique
L’électricité ne figure pas explicitement au programme de la classe de seconde. Son utilisation est donc
limitée, à l’occasion de la mise en place d’un capteur ou de l’utilisation d’un oscilloscope, à la mobilisation
des connaissances acquises au collège.
Cette pause permet, en première S, de reprendre le sujet par une approche énergétique en y ajoutant une
interprétation microscopique. En début d’année, les deux types de charges électriques sont introduites
comme source d’une interaction nouvelle, l’interaction électrostatique. L’utilisation de la conductimétrie en
chimie prend le relais, nécessite de réactiver les connaissances concernant la loi d’Ohm, et contribue à
l’élaboration de représentations mentales où le courant électrique est associé à la circulation de charges
(en l’occurrence des ions), dans un milieu (ici, un liquide) : c’est donc une vision mécanique qui peut se
mettre en place. Les charges sont soumises à des actions dont les effets sont opposés : d’une part, leur
mise en mouvement nécessite un générateur ; d’autre part, pour un même générateur, c’est-à-dire pour
une même action motrice, la conductibilité dépend de la nature des ions (charge, taille). Les effets de taille
peuvent être modélisés qualitativement par l’existence de frottements.
À l’issue de cette utilisation en chimie s’ouvre le chapitre Electrodynamique du programme de physique.
Par rapport à la problématique propre à la conductimétrie, la situation se simplifie. Dans un conducteur
métallique, les ions sont fixes, seuls les électrons contribuent à la conduction, et leur “ concentration ”,
c’est-à-dire leur nombre par unité de volume, est une constante caractéristique du milieu.. Dans les
conditions usuelles, pour un conducteur métallique homogène, le fluide de charges peut être considéré
comme incompressible. La vitesse des charges, en revanche, peut varier.
Les objectifs généraux poursuivis
1. Poursuivre le travail de construction du modèle circulatoire du courant électrique entrepris au collège en
montrant notamment que, dans un circuit électrique, la conservation de l’intensité du courant n’est pas
incompatible avec le transfert d’énergie électrique du générateur vers les récepteurs.
2. Concevoir le circuit électrique comme un système dans lequel le fonctionnement de tout composant
dépend de celui des autres et, ce faisant, donner du sens au concepts d’énergie et de puissance
électriques, d’intensité, de tension, de force électromotrice et de résistance électrique.
3. Faire des prévisions quantitatives lors de la réalisation ou de la modification d’un circuit en utilisant
différents outils étudiés ou rencontrés en classe (lois et relations, graphiques etc.).
Les principales conceptions des élèves en électrocinétique
De nombreuses études, effectuées auprès d’élèves de l’enseignement secondaire de différents pays,
montrent que la difficulté principale qu’ils rencontrent dans l’interprétation des phénomènes électriques
semble pouvoir être résumée par la question suivante :
Comment le courant électrique peut-il transmettre l’énergie du générateur vers les récepteurs ?
Pour répondre à cette question les élèves imaginent implicitement différents mécanismes dont les plus
fréquents sont les suivants :
- Existence de courants antagonistes : deux courants issus des pôles du générateur se croisent dans le
circuit et se frottent l’un à l’autre dans les récepteurs.
- Représentation circulatoire avec usure du courant : en traversant un récepteur, le courant s’use ; il y
a disparition d’une partie des particules ou ralentissement de celles-ci.