POIDS ET SYST`
EMES DE RACINES - APPLICATION `
A LA D´
ETERMINATION DU GROUPE DE MUMFORD-TATE DE CERTAINES VARI´
ET´
ES AB´
ELIENNES(D’APR`
ES Y. ZARHIN ET B. MOONEN)5
reste non d´eg´en´er´ee sur les gα+g−α,α∈h∨(donc en particulier sur g0=Cg(h)).
On a le fait suivant, pas tout `a fait imm´ediat
Lemma 2.10. Cg(h) = h.
La forme de Killing est donc non d´eg´en´er´ee sur haussi. Cela permet d’identifier
h˜→h∨
t→κg(t, −)
tα←α
et de munir h∨d’une forme k-bilin´eaire sym´etrique non-d´eg´en´er´ee h−,−i :h∨⊗kh∨→kd´efinie par
hα, βi=κg(tα, tβ).
Commen¸cons par le petit lemme suivant.
Lemma 2.11. Pour tout α∈h∨,x∈gα,y∈g−αon a
[x, y] = κg(x, y)tα.
Preuve. Comme κgest non d´eg´en´er´ee sur h, il suffit de montrer que
κg([x, y]−κg(x, y)tα, h) = 0, h ∈h.
Or κg([x, y], h) = κg(x, [y, h]) = α(h)κg(x, y) par associativit´e de κgalors que κg(κg(x, y)tα, h) =
α(h)κg(x, y) par d´efinition de tα.
Notons hα:= [gα,g−α]. Le lemme 2.11 nous dit d´ej`a que hαest de dimension au plus 1. En fait
Lemma 2.12. hαest de dimension 1et il existe un unique hα∈hαtel que (hα, α) = 2.
Preuve. Pour la premi`ere partie de l’assertion, il suffit d’observer que pour tout x∈gα,x6= 0 il
existe y∈g−α,6= 0 tel que [x, y] = κg(x, y)6= 0. En effet, sinon, xserait orthogonal `a g−αpour la
forme de Killing or on sait d´ej`a que xest orthogonal `a M
β6=−α
gβ. Donc comme κgest non d´eg´en´er´ee,
cela imposerait x= 0. L’unicit´e dans la seconde partie de l’assertion r´esulte du fait que hαest de
dimension 1. Pour l’existence, il suffit de montrer que hα, αi=α(tα)6= 0 (puis poser hα= 2tα/hα, αi).
Si on avait α(tα) = 0, en choisissant x∈gα,y∈g−αtels que κg(x, y) = 1 donc [x, y] = tα, on aurait
[tα, x] = [tα, y] = 0. Donc
rα:= kx ⊕ky ⊕ktα
serait une sous-k-alg`ebre de Lie r´esoluble et par th´eor`eme de Lie appliqu´e `a rαop´erant par adjonction
sur g, on aurait
adg(tα) = [adg(x), adg(y)]
nilpotent donc tα=tα,n. Mais par hyoth`ese, tα=tα,s donc tα= 0: contrad.
Pour tout α∈Ret pour tout xα∈gα,xα6= 0 il existe donc yα∈g−αtels que [xα, yα] = hαet
sα=kxα⊕kyα⊕khα
est isomorphe `a sl2(k). En fait, le lemme suivant montre que gαest de dimension 1 donc une fois que
xαest donn´e, yαest ´egalement uniquement d´etermin´e.
Lemma 2.13. gαest de dimension 1.
Preuve. Supposons que gαsoit de dimension ≥2 alors on peut toujours trouver y∈g−αtel que
[xα, y] = 0. Mais comme [hα, y] = −2y,yapparaˆıt comme un vecteur primitif du sα-module gde
poids −2. C’est impossible puisque les vecteurs primitifs sont de poids positif.
Proposition 2.14. R⊂h∨est un syst`eme de racines r´eduit.
Preuve. Elle repose essentiellement sur les deux lemmes suivants.