Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Alexandra Boisvert, doctorante en psychologie Annie Fafard, psychologue Équipe des services complémentaires à la pratique en protection de la jeunesse et jeunes contrevenants, DPJ Mars 2017 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Plan de la présentation Anxiété normale vs pathologique DSM-5 Trauma complexe vs TSPT Vignettes cliniques Rôle de l’intervenant Services suggérés à la suite d’un événement traumatique 2 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) L’anxiété Émotion normale face à une menace perçue, influencée par : Prédispositions (génétique, histoire de grossesse, santé mentale des parents, etc.); Facteurs psychosociaux et culturels (type d’attachement, pratiques parentales, expériences de vie, éducation, entourage, etc.). 3 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) L’anxiété bénéfique le « bon stress » Activation du système d’alarme : augmente la vigilance (dans un contexte potentiellement dangereux). Manifestations cognitives, physiologiques et comportementales. Amène la mobilisation de l’organisme (les 3 F) : Fight : combattre (éveil physiologique); Flight : retrait, évitement, fuite; Freeze : figer. Améliore les performances. 4 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Vers l’anxiété pathologique Désagréable à vivre et nuisible Surévaluation du danger et sous-estimation des capacités personnelles Perception de la situation menaçante Perte de contrôle Évitement des contextes anxiogènes 5 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) L’anxiété pathologique Perturbation du fonctionnement plusieurs sphères de vie dans Entraine une souffrance significative Perdure dans le temps Anxiété = envahissante Manifestations cognitives, comportementales et physiologiques qui influencent la qualité de vie 6 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) DSM-V Diagnostics liés à des facteurs de stress: Troubles anxieux; Troubles obsessionnels-compulsifs et apparentés; Troubles dissociatifs; Troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress. 7 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Les troubles anxieux Anxiété de séparation Mutisme sélectif Phobie spécifique Anxiété sociale (phobie sociale) Trouble panique 8 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Les troubles anxieux (suite) Agoraphobie Anxiété généralisée Trouble anxieux induit par une substance/ médicament Trouble anxieux dû à une autre affection médicale 9 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Troubles obsessionnels compulsifs et apparentés Trouble obsessionnel-compulsif Obsession d’une dysmorphie corporelle Thésaurisation pathologique (syllogomanie) Trichotillomanie Dermatillomanie Trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté induit par une substance ou un médicament 1 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Troubles dissociatifs Trouble dissociatif de l’identité Amnésie dissociative Dépersonnalisation/déréalisation 11 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress Trouble réactionnel de l’attachement Désinhibition du contact social Trouble de l’adaptation Trouble stress aigu Trouble de stress post-traumatique 12 Le trouble de stress post traumatique (TSPT) Événements de nature traumatique On considère qu’un événement est « traumatique » lorsqu’il implique : La notion de mort ou de menace de mort par rapport à soi-même ou un proche; Des blessures graves ou une atteinte à son intégrité physique ou celle d’autrui. 13 Le trouble de stress post traumatique (TSPT) Événements de nature traumatique (suite) Exemples : Mort soudaine et imprévue d’un proche; Voir quelqu’un qui est gravement blessé ou tué; Actes de violence interpersonnelle (agression physique ou sexuelle, séquestration, etc.); Accidents causés par les erreurs humaines ou techniques (accident de voiture, accident de travail, etc.); Catastrophes naturelles (ouragan, tremblement de terre, etc.). 14 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Conséquences de l’événement Variables d’une personne à l’autre en fonction de l’histoire de vie de chaque individu. Entraînent souvent : D’intenses sentiments de peur; L’horreur; L’impuissance; Des symptômes post-traumatiques (reviviscence, évitement, signes d’anxiété physiques, etc.). 15 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Quelles sont les réactions possibles? Réactions émotionnelles (peur, anxiété, colère, détresse, etc.). Réactions physiques (maux d’appétit, insomnie, etc.). de tête, perte Réactions comportementales (pleurs constants, hypervigilance, isolement, etc.). Réactions psychologiques (trous de mémoire, manque de concentration, souvenirs saisissants de l’événement, etc.). 16 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Ces réactions sont-elles normales? Réactions normales de l’être humain devant une situation « anormale » : Il est possible que les réactions ne surviennent pas toujours tout de suite après l’événement; Peuvent affecter différentes sphères de la vie dans les semaines qui suivent l’événement. 17 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Ces réactions sont-elles normales? (suite) La situation devient toutefois inquiétante si les réactions persistent au-delà d’un mois. Il pourrait alors s’agir d’un trouble de stress post-traumatique. 18 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Quelques statistiques Au Canada : 81 % des hommes et 74 % des femmes auraient vécu/été témoins d’un « évènement à potentiel traumatique »; Entre 7 et 9 % d’entre eux développeront un TSPT (population générale); Les femmes présentent presque le double de risques de développer un TSPT; 19 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Quelques statistiques (suite) Certains types d’événements seraient traumatisants que d’autres comme « traumatismes interpersonnels »; plus les 80 % des gens ayant un TSPT souffriraient aussi de comorbidité (ex. : dépression majeure, abus/dépendance de substance, dysthymie, etc.). 20 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Un regard sur les traumas complexes La majorité des enfants maltraités ne remplissent pas les critères du TSPT. Certains événements perturbants pour un enfant ne sont pas considérés comme “traumatiques” au sens de la définition d’un trauma. Le TSPT ne prend pas en considération l’impact de la multiplicité des événements traumatiques. Le TSPT ne rend pas compte de l’effet des expériences traumatiques à travers différentes étapes du développement de l’enfant. 21 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Quelques statistiques sur les traumas complexes chez les enfants et adolescents suivis en CJ Prévalence d’adolescents suivis pour des troubles de comportement, ce qui peut dissimuler les expériences traumatiques vécues par ces jeunes. 83 % sont pris en charge pour trouble de comportement, 26,4 % pour négligence, 5,7 % pour agression sexuelle ou abandon et 5 % pour violence physique et psychologique. 22 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Quelques statistiques sur les traumas complexes chez les enfants et adolescents suivis en CJ (suite) Dans l’étude québécoise de Collin-Vézina et al. 2011, sur 53 jeunes de 14 à 17 ans : 100 % avait vécu au moins une forme de mauvais traitement; 80 % ont été victimes de formes multiples de mauvais traitements; 23 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Quelques statistiques sur les traumas complexes chez les enfants et adolescents suivis en CJ (suite) 70 % ont vécu au moins trois formes de mauvais traitement; 25 % ont vécu les 5 types de mauvais traitements (abus physique, psychologique, sexuel, négligence physique et négligence psychologique). 24 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Traumas complexes National Child Traumatic Stress Network (NCTSN) propose l’adoption d’un nouveau diagnostic : Developmental Trauma Disorder ou Complex Trauma Disorder (Traumas complexes). « Ensemble de séquelles développementales liées à des expériences adverses et traumatiques, vécues de façon prolongée, chronique et multiple, et le plus souvent dès un tout jeune âge et dans des contextes interpersonnels ». 25 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Les séquelles du trauma complexe 1. Attachement (base de sécurité et d’exploration ou non). 2. Biologie (recherche de sécurité, stress). 3. Régulation des affects (identifier, exprimer, moduler les sentiments selon le contexte). 4. Dissociation (fragmentation du souvenir comme mécanisme de protection). 26 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Les séquelles du trauma complexe (suite) 5. Gestion des comportements comportements externalisés). (inhibition, 6. Cognition (fonctions exécutives, stade de développement). 7. Concept de soi (perception de soi-même VS relations aux autres). 27 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Traumas complexes vs TSPT Affecte le développement global vs affecte le fonctionnement de la personne. Récurrence d’événements traumatiques vs événement(s) traumatique(s) ponctuel(s). 28 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 Ces critères s’appliquent pour les adultes, adolescents, enfants de 6 ans et plus. A. Être confronté à des événements qui ont impliqué la mort ou des menaces de mort, ou des blessures graves, ou de la violence sexuelle dans une ou plusieurs de ces situations : 1. Expérimenter le traumatisme directement. 2. Être témoin d’événements d’autres personnes. qui ont touché 29 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 (suite) 3. Apprendre qu’un proche (famille, ami) a vécu des événements traumatiques (violents ou accidentels). 4. Être exposé de façon répétitive à des éléments d’une situation traumatique (ex. : premiers répondants, policiers exposés de façon répétitive à des témoignages de victimes, etc.). 30 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 (suite) B. Présence d’un des symptômes envahissants suivants associés à un évènement traumatique (début après l’évènement) : 1. Souvenirs répétitifs, involontaires et envahissants de l’événement provoquant de la détresse (enfant moins de 6 ans, jeux répétitifs). 2. Rêves répétitifs (provoque l’événement et perturbants. détresse) de 31 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 (suite) 3. Impression ou agissement soudain « commesi » l’événement traumatique allait se reproduire (flash-backs). 4. Sentiment intense de détresse psychique lors de l’exposition à des stimuli internes ou externes évoquant ou ressemblant à l’événement traumatique. 5. Réactivité physiologique lors de l’exposition à des stimuli internes ou externes évoquant ou ressemblant à l’événement traumatique. 32 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 (suite) C. Évitement des stimuli reliés au trauma (ne préexistant pas avant le trauma) : 1. Efforts pour éviter les souvenirs, pensées, sentiments ou conversations associés à l’événement traumatique. et/ou 2. Efforts pour éviter les activités, endroits, gens, qui éveillent des souvenirs du trauma et provoquent un sentiment de détresse. 33 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 (suite) D. Altérations des pensées et de l’humeur suite à l’événement traumatique (2 symptômes ou plus) : 1. Incapacité de se rappeler d’un aspect important du trauma. 2. Croyances ou attentes négatives exagérées et persistantes sur soi, les autres, la vie. 3. Distorsions cognitives persistantes sur la cause ou les conséquences du trauma qui amènent l’individu à se blâmer ou à blâmer autrui. 34 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 (suite) 4. État émotionnel négatif persistant (peur, tristesse, honte, culpabilité). 5. Réduction nette de l’intérêt ou de la participation à des activités importantes. 6. Sentiment de détachement ou de devenir étranger par rapport aux autres. 7. Restriction des affects (difficulté à éprouver des émotions positives). 35 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 (suite) E. Hyperactivation : Altération prononcée de la réactivité débutant ou s’aggravant suite à l’événement traumatique (2 symptômes et plus) : 1. Irritabilité, crise de colère, agressivité verbale ou physique envers les objets ou les personnes. 2. Comportements irréfléchis ou autodestructeurs. 3. Hypervigilance 36 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 (suite) 4. Réactions de sursauts fréquents ou exagérés. 5. Problème de concentration. 6. Perturbation du sommeil (endormissement, éveil prématuré ou sommeil agité). 37 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 (suite) F. Critères BCDE doivent être présents plus d’un mois. G. Les symptômes apportent une détresse psychique significative ou un dysfonctionnement important (social, professionnel et tous autres domaines). 38 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 (suite) H. Les symptômes ne peuvent être expliqués par l’effet d’une substance, de la prise de médication ou d’une autre affection médicale. 39 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) TSPT - Critères diagnostics selon le DSM-5 (suite) Spécifier si présence de symptômes dissociatifs : 1. Dépersonnalisation (se sentir détaché, observateur extérieur). 2. Déréalisation (le monde extérieur nous apparaît irréel, distant, étranger, déformé). Expression retardée : Si l’ensemble des symptômes apparait 6 mois ou plus après le trauma. 40 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Vignette clinique 1 Anatole, 14 ans, retourne chez lui à la fin des classes. Il est préoccupé. Il repense à Maxime et François qui lui ont jeté un regard en rigolant lorsqu’ils sont passés devant lui ce midi. Anatole est convaincu qu’ils riaient de lui en raison de sa nouvelle coupe de cheveux. Lorsqu’il est arrivé en classe, il a constaté que tous les regards étaient tournés vers lui. Il est aussitôt sorti pour se diriger vers les toilettes. Il a attendu la fin des classes et que tous ses pairs aient quitté l’école avant de sortir de sa cachette. Il dira à sa mère qu’il ne souhaite plus retourner à cette école parce que les gens veulent s’en prendre à lui et qu’il ne se sent plus en sécurité. 41 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Vignette clinique 2 Romuald, 13 ans, retourne chez lui à la fin des classes. Sur le chemin du retour, il rencontre Maxime et sa gang, ils lui demandent de leur remettre son argent. Romuald n’a pas d’argent ce qui amène les autres jeunes à s’en prendre à lui et le laisse inconscient dans la ruelle. Les jours suivants, Romuald refuse d’aller à l’école disant à sa mère qu’il est trop fatigué, car il dort mal en raison de plusieurs cauchemars. Forcé d’aller à l’école, Romuald s’isole des autres et est aux aguets des moindres faits et gestes de ses pairs. Le temps passe et Romuald reçoit maintenant des services en lien avec son évitement scolaire et l’heure du coucher est source de conflit familial entrainant chez le jeune des crises de colère. L’adolescent éprouve de moins en moins de plaisir à ce qu’il aimait auparavant. 42 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Vignette clinique 3 Joséphine, 15 ans, retourne chez elle à la fin des classes. Elle prend tous les détours possibles afin de retarder le moment où elle retournera chez elle. Elle décide d’aller chez son copain Maxime de 19 ans, endroit où elle passe la majorité de son temps. Ce dernier n’est pas chez lui et ne répond pas à ses textos. Elle est convaincue qu’il est parti avec la belle Géraldine. 33 textos plus tard, elle est paniquée et se résout à rentrer chez elle, car de plus, elle a faim. Arrivée à la maison, elle se dirige droit au réfrigérateur sans même dire bonjour. Elle ne trouve rien à se mettre sous la dent. Elle se met donc en colère, se dirige vers sa chambre en bousculant ce qui se trouve sur son passage. Sa mère lui crie de se calmer, Joséphine claque la porte de sa chambre et hurle des injures à sa mère. Son beaupère s’en mêle, défonce la porte de sa chambre et l’agrippe par la gorge lui disant d’arrêter de crier. 43 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Rester vigilant à… Dimension cognitive : Réviviscence (flashbacks, pensées intrusives, etc.); Appréhension de revivre un événement similaire; Difficultés de concentration. 44 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Rester vigilant à… (suite) Dimension affective : Présence d’anxiété comme si le danger était toujours imminent; Tristesse; Perte d’intérêt; Culpabilité/honte; Apathie; Colère envers soi-même ou les autres. 45 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Rester vigilant à… (suite) Dimension physiologique : Tensions musculaires; Maux de tête; Insomnie /cauchemars; Baisse de l’appétit; Fatigue; Altération du fonctionnement/douleur. 46 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Rester vigilant à… (suite) Dimension comportementale : Comportement d’évitement; Baisse d’intérêt; Restriction/diminution du niveau d’activité; Agressivité; Isolement; Consommation; Automutilation. 47 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Indices à observer du TSPT Le comportement subitement? de l’enfant a-t-il changé L’enfant a-t-il vécu un évènement traumatisant dernièrement? Se plaint-il de souvenirs intrusifs, de cauchemars? Évite-t-il de parler de ce qui est arrivé? Présente-t-il des pleurs fréquents, des crises de colère ou des changements d’humeur? 48 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) L’intervention à préconiser Intervention rapide et à court terme. Offrir les soins de base (premiers soins) si nécessaire. Être présent pour l’enfant. Être à l’écoute des besoins DU jeune, de ce qu’il désire, et le respecter. Adopter une attitude empathique, soutenante, détendue et de non jugement. 49 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) L’intervention à préconiser (suite) Parler de l'événement (une discussion ouverte et non culpabilisante pourrait contribuer à lui faire voir les événements sous de nouveaux angles). Maintenir les routines et les activités lorsque l’état de choc est passé. Aider à mieux « gérer » les sentiments. L’entraînement à la gestion de l’anxiété (technique de respiration diaphragmatique, par exemple). 50 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) L’intervention à préconiser (suite) Donner de l’information sur le TSPT. Faire de l’enseignement/psychoéducation (pourrait favoriser une diminution de l’anxiété et augmenter le sentiment de contrôle). Identification des erreurs de pensées. Mettre en évidence les ressources personnelles de la victime, par exemple, son courage, sa détermination, etc. 51 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) L’intervention à préconiser (suite) L’encourager à chercher de l’aide professionnelle au besoin : Psychologue; Médecin; Psychiatre; Autres professionnels. 52 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) L’intervention à proscrire « Endosser » les comportements d’isolement. Ignorer ou prendre à la légère les manifestations physiques, physiologiques et/ou psychologiques présentes à la suite de l’événement. Attribuer de mauvaises intentions aux comportements (par exemple, le jeune peut sembler manquer de motivation à réaliser une tâche à accomplir, alors qu’il s’agit de l’évitement). 53 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) L’intervention à proscrire (suite) Critiquer négativement ses réactions ou le temps que l’enfant prend pour se remettre de l’événement (possibilité de ralentir le processus de récupération). Minimiser l’ampleur de l’événement et de ses conséquences (éviter le sentiment de culpabilité). Obliger l’enfant malgré lui et sans préparation à participer à une situation qu’il dit craindre (l’exposition IN-VIVO nécessite une formation et 54 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) L’intervention à proscrire (suite) une préparation). Possibilité d’exacerber les réactions et/ou de créer un traumatisme supplémentaire. Être intrusif et poser des questions indiscrètes. Être envahissant, s’imposer. Pathologiser les réactions des victimes (les victimes d’un événement traumatique n’ont pas toutes besoin d’un soutien psychologique). 55 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Services - Suite à un événement traumatique IVAC CALAC CAVAC Autres (ex. : Parents-Unis) 56 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Indemniser les sauveteurs. IVAC - Mandat personnes victimes et Offrir des services afin d’atténuer les conséquences d’un événement traumatique et favoriser le retour au travail ou aux activités habituelles des personnes victimes. Les accompagner dans leurs démarches de rétablissement. 57 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) IVAC - Admissibilité Infraction commise contre la personne. Victime d’acte criminel (blessé physique ou psychologique, tué ou subit un préjudice matériel après l’acte). Le lien entre l’acte et la conséquence doit être clairement établi. *La demande est acceptée même si l’agresseur n’a pas été identifié, poursuivi ou déclaré coupable à la suite de procédures criminelles. 58 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) IVAC - Exclusions Absence de preuve d’un acte criminel ou blessure en relation avec l’acte criminel. Acte criminel qui n’est pas prévu à l’annexe de la loi. Acte criminel commis à l’extérieur du Québec. Acte criminel avant le 1er mars 1972. Si la demande est présentée à l’expiration des délais prescrits (2 ans) : Pour les mineurs, le délai de présentation de la demande débute au moment où il atteint 18 ans. 59 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) IVAC – Exclusions (suite) Le réclamant a commis une faute lourde, c’est-àdire, par son comportement, la personne a contribué à ses blessures ou à sa mort (ex. : négligence grossière, provocation, participation à des activités illégales). L’événement donne ouverture à la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles ou à la Loi sur l’assurance automobile du Québec. 60 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) IVAC - Démarches Fournir des preuves objectives de blessures (physiques et/ou psychologiques) sous forme d’un diagnostic émis par un médecin (attente de l’IVAC) : Le jeune rencontre le médecin; Le médecin remplit le formulaire « Rapport médical » ou « Attestation médicale » disponible sur le site Internet de l’IVAC; 61 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) IVAC – Démarches (suite) Joindre un des deux formulaire médical au formulaire « Demande de prestation » disponible sur le site Internet de l’IVAC; Transmettre les deux formulaires à la Direction de l’IVAC. www.ivac.qc.ca *Il n’est pas obligé de porter plainte à la police contre l’agresseur pour recevoir des services de l’IVAC. Toutefois, la preuve de l’acte criminel est plus facile à faire s’il y a eu une plainte policière. 62 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) IVAC - Services offerts Certains services peuvent être offerts et certains frais remboursés. Le professionnel consulté doit être membre d’un ordre professionnel reconnu et doit être inscrit à la CNESST (http://www.cnesst.gouv.qc.ca). Réadaptation sociale et professionnelle, ex. : psychothérapie, frais pour la protection (système d’alarme, cours d’auto-défense), etc. Assistance médicale, ex. : soin hospitalier, médicament, etc. 63 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) CALACS - Mission Aider et soutenir les adolescentes et les femmes de 12 ans et plus (de niveau secondaire) ayant vécu une agression à caractère sexuel. Sensibiliser la population à la problématique des agressions à caractère sexuel et l’informer des mesures préventives. 64 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) CALACS – Mission (suite) Favoriser les discussions et la communication avec tout organisme ou gouvernement local, provincial ou fédéral, afin de promouvoir les intérêts des femmes agressées sexuellement. Participer à toutes autres activités touchant les problématiques des femmes ainsi qu’à la promotion de rapports égalitaires entre hommes et femmes. 65 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) CALACS - Coordonnées CALACS coup de cœur Le centre offre des services à la population des MRC de Joliette, d’Autray, de la Matawinie ainsi que du nord de Montcalm. Du lundi au vendredi de 9 h à 17 h 450 756-4999 - 1 866 756-4999 Ligne téléphonique d'urgence 24h/7 1 888 933-9007 66 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) CALACS - Coordonnées CALACS la Chrysalide À Lachenaie 450 964-7888 1 866 964-7888 (sans frais) Du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h 67 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) CAVAC Les CAVAC offrent des services de 1re ligne, gratuits et confidentiels. L'action des CAVAC vise à doter les victimes d'actes criminels d'outils qui leur permettront de retrouver leur équilibre le plus rapidement possible. Les formes d'aide disponibles dans les CAVAC sont : L’intervention post-traumatique et « psychosociojudiciaire »; L’information sur les droits et les recours; L’assistance technique; L’accompagnement; L’orientation vers les services spécialisés. 68 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) CAVAC de Lanaudière Point de service de Repentigny Palais de justice de Joliette 450 755-6127 ou le 1 866 LE-CAVAC 69 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Conclusion La grande majorité de notre clientèle (si ce n’est pas toute) a vécu des événements traumatiques. Peu d’entre eux développeront un TSPT. Indices de TSPT : Changement subit de comportement; Événement difficile vécu dernièrement; Plaintes de souvenirs intrusifs ou de cauchemars; Évitement; Changement au niveau émotionnel. Référer vers les services spécialisés. 70 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Bibliographie AMERICAN PSYCHIATRIC ASSOCIATION, DSM-5, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. BRILLON, P. (2010). Comment aider les victimes souffrant de stress post-traumatique. BRILLON, P. (2010). Se relever d’un traumatisme. CENTRE JEUNESSE DE QUÉBEC. Fiche express en santé mentale jeunesse L’anxiété, 2012. CENTRE JEUNESSE DE MONTRÉAL-INSTITUT UNIVERSITAIRE. Guide de soutien à la pratique en santé mentale pour les jeunes de 12-18 ans, 2010. MAMMOUTH MAGAZINE, no12, avril 2012. CISSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal-Institut universitaire en santé mentale de Montréal. LES CENTRES JEUNESSE DE LANAUDIÈRE. À la suite d’un événement traumatique. LES CENTRES JEUNESSE DE LANAUDIÈRE. Procédure d’intervention posttraumatique et mesures de gestion associées , janvier 2012. 71 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) Bibliographie (suite) Sites internet : • http://www.ivac.qc.ca • www.cavac.qc.ca • www.rqcalacs.qc.ca Formations : Vézina, D. (2015). Pratiques axées sur le trauma : Le modèle « Attachment, Self-Regulation, and Competency » (ARC). Berthiaume, C. (2008). Traitement cognitivo-comportemental des troubles anxieux chez les enfants et les adolescents. 72 Le trouble de stress posttraumatique (TSPT) ;o) Questions?? Commentaires?? MERCI!! Alexandra Boisvert et Annie Fafard 73