Vieillesse et cancers : Quel champ d`intervention en psycho

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Vieillesse et cancers :
Quel champ d’intervention en
psycho-oncologie ?
Docteur Nicole PELICIER
Service de Psychologie Clinique
et Psychiatrie de Liaison
Hôpital Européen Georges Pompidou
Paris
La psycho-oncologie
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Participe depuis plus de 30 ans aux soins non
spécifiques des patients atteints de cancers.
Elle s’intéresse, comme branche de la psychologie
médicale ou de la psychiatrie de liaison, aux
troubles de l’adaptation psychologique des
patients, de leurs proches
L’objectif est d’intégrer la dimension psychosociale
à toutes les phases de la prise en charge du cancer.
Elle
comporte
un
volet
d’interventions
thérapeutiques prédominant mais aussi, elle prône
la recherche clinique sur les troubles en santé
mentale des patients et le soutien aux équipes
soignantes.
« L’oncogériatrie est une médecine très
complète », une approche globale
qui prend beaucoup de temps....
C’est un véritable plan personnalisé des soins ».
Dr Jean-Pierre DROZ, oncogériatre,
Centre Régional de Lutte Contre le Cancer
Centre Léon Bérard, Lyon
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Un tiers des cancers concerne des
personnes de plus de 75 ans.
 50 % en 2050
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L’oncogériatrie est une priorité en Santé
Publique
« Elle vise à améliorer la prise en charge
des patients âgés atteints de cancers ».
Geriatric oncology:
challenges for the new century
Belducci L
Eur J Cancer 2000 ; 36(14) : 1641-54
1.
Who is old ?
2.
Why do older persons develop more cancer ?
3.
Is cancer different in younger and older persons ?
4.
Can cancer be prevented in older individuals ?
5.
Do older persons benefit from cytotoxic treatment ?
6.
What is the cost of treating older cancer patients ?
7.
What are the endpoints of clinical trials in older
cancer patients ?
Cancer in older person
Carreca I, Balducci L, Extermann M.
Cancer Treatment Review 2005 ; 31(5) : 380-402
Les études oncogériatriques signalent que
les patients consultent avec retard
à un stade avancé de la maladie,
ceci constitue une véritable perte de chance
Stade FIGO III
et IV
< 45 ans
Stade FIGO
I et II
92 %
45-74 ans
80-84 %
12/29 %
> 75 ans
75 %
8%
46 %
Pronostic de cancer de l’ovaire : Survie à 5 ans
Suicide et Cancer
Incidence of suicide in persons with cancer
Misono S, Weiss NS et al.
J Clin Oncol 2008 ; 16(8) : 4731-8
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Etude de vaste cohorte, retrospective, sur le
registre SEER (Surveillance, Epidemiology, and
End Results) de 1973 à 2002.
3 594 750 patients → 5 838 suicides - soit 31,4 / 100
000 contre 16,7 / 100 000 en population générale
Le taux de suicide est plus important si :

Homme, race blanche, âge avancé

Cancer broncho-pulmonaire, estomac, ORL
Suicide et Cancer
A literature review of suicide in cancer patients
Anguiano L, Mayer DK, Piven ML, Rosenstein D.
Cancer Nurs 2011 (epub)
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Revue sur 24 articles sur le sujet de 1999 à 2009
RR patients cancéreux (x2) > population générale
Risque Suicide : Hommes K > Femmes K
RR  hommes  65 ans et RR   hommes  80 ans
Surtout cancer de la prostate, poumon, pancréas, ORL
1ère année après diagnostic : risque de suicide abouti
Risque  en cas de dépression, désespoir
Où sont traités les patients âgés
atteints de cancer ?
Are older cancer patients being referred to oncologists ?
A mail questionnaire of Ontario primary care practitionners
to evaluated their referral patterns
Townsley CA, Naidoo K, Pond GR, et al.
J Clin Oncol 2003 ; 21(24) : 4627-35
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2 240 questionnaires (sur 9 312) : 24 % de réponses (93%
exploitables)
Adressage aux oncologues si :
 Cancer « précoce »
 Potentiellement curable
 Si le patient le désire 61 %
 Sévérité des symptômes du cancer 49 %
Les freins à l’adressage :
 La durée d’attente des rendez-vous des oncologues
 La durée d’attente des résultats histologiques
 Peu de communications en retour avec les oncologues
Où sont traités les patients âgés
atteints de cancer ?
Factors influencing general practitioners
in the referral of elderly cancer patients
Delva F, Marien E, Fonck M et al.
BMC Cancer 2011 ; 11(5)
Institut Bergonié - Bordeaux
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
30 % réponses
1 praticien sur 2 adresse « toujours » ses patients
en cancérologie
Le retard diagnostic
Why do older women delay presentation with
breast cancer symptoms ?
Burgess CC et al
Psycho-Oncology 2006 ; 15 : 962-68
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La perception du risque
Attitudes vis-à-vis du médecin
Les conséquences de la recherche d’aide
Autres priorités
Plan psycho-éducationnel pour aider ces femmes
à consulter
Le retard diagnostic

« Les personnes âgées meurent de vieillesse pas du
cancer »
 Diagnostic tardif
 Absence de dépistage

« Oui, mamie, on sait que tu as mal au dos. Mais ça fait
20 ans que ça dure ! «
 Diagnostic tardif
 Atypies de présentation
 Interactions
fréquentes
et
multiples
entre
maladies
chroniques
 Symptômes pris pour des phénomènes normaux liés au
vieillissement (douleurs, asthénie, perte de poids)

« Le cancer le personne âgée est de meilleur
pronostic »
 Pronostic souvent considéré comme meilleur... à tort.
Pourquoi ?
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