n° 80 P. Gallien*, P. Bardot**, B. Nicolas*, A. Durufle*, S. Robineau*, S. Petrilli* fiche technique Sous la responsabilité de ses auteurs Rapport MPR-Neuro 1. Lode K, Larsen JP, Bru E et al. Patient information and coping styles in multiple sclerosis. Mult Scler 2007;13:792-9. 2. Gallien P, Nicolas B, Robineau S et al. Physical training and e h c a t é d à a é t II | La Lettre du Neurologue • Vol. XII - n° 9 - novembre 2008 i i F F c h e à ** IRF Pomponiana-Olbia, Hyères. d * Pôle MPR Saint-Hélier, Rennes. e rehabilitation intervention in persons with multiple sclerosis: a randomized controlled trial. J Neur Neurosurg Psy 2008;on line. h 3. Khan F, Pallant JF, Brand C, Kilpatrick TJ. Effectiveness of r multiple sclerosis. Ann Read Med Phys 2007;50(6):373-6. c Pour des EDSS bas, inférieurs à 6,5, un bénéfice certain du réentraînement à l’effort est observé sur l’adaptation à l’effort, l’endurance, le périmètre de marche ainsi que sur la vitesse de marche avec un minimum de 3 fois 30 mn de réentraînement à l’effort sur une période de 5 semaines pour avoir un impact sur la VO2 max. Le maintien d’une activité régulière est nécessaire pour conserver un bénéfice (2). Références bibliographiques c Résultats de la prise en charge rééducative Un suivi par un spécialiste MPR est nécessaire étant donné le renouvellement régulier de la prise en charge pour conserver un bénéfice maximal sur le long terme et garantir une autonomie satisfaisante ainsi que le maintien à domicile du patient. ■ r Parallèlement, des progrès importants ont été réalisés dans la mise en place des protocoles de rééducation. Pour des EDSS supérieurs à 6,5, la prise en charge multidisciplinaire en centre n’a pas d’influence sur le score EDSS. En revanche, elle améliore l’autonomie, avec un maintien du bénéfice à distance. F. Khan et al. ont récemment montré l’importance d’une prise en charge globale associant éducation thérapeutique, traitement symptomatique, séjour en centre et suivi régulier en consultation. Le temps de rééducation en centre est jugé suffisant à 2 heures au minimum par jour ; il comporte de la kinésithérapie, de l’ergothérapie, de l’orthophonie, un entretien avec un neuro­psychologue et une assistante sociale. Un bénéfice à un an est constaté sur le handicap et la qualité de vie (3). e L’objectif est de permettre au patient et à son entourage de mieux comprendre sa pathologie et, ainsi, de devenir acteur dans sa prise en charge au quotidien. Cela passe par la connaissance de la maladie, de ses conséquences et des moyens pour compenser son évolution. L’impact de cette éducation thérapeutique est très net, notamment sur la qualité de vie, améliorée par la pratique d’une activité physique et une meilleure gestion quotidienne des conséquences de la maladie. L’association de techniques de renforcement musculaire contribue à améliorer les bénéfices de la rééducation de même que la rééducation spécifique de l’équilibre. h D epuis 10 ans, et parallèlement à la mise en place des MS cliniques et des réseaux spécialisés, un développement des prises en charge multidisciplinaire a été observé, notamment en termes de rééducation, avec une introduction de la prise en charge rééducative dès le début de la maladie. La place de l’éducation thérapeutique à la phase initiale de la SEP permet une meilleure adaptation des patients aux conséquences de la maladie. Différents thèmes sont abordés : activités physiques, influence des variations de température, gestion de la fatigue, troubles vésicosphinctériens (1).