Méthodes simples de multiplication des ligneux
Le semis
Avantages : grand nombre d’individus, peu couteux, relativement facile
Inconvénients : individus non-conforme à la plante d’origine (brassage génétique),
mise à fleurs ou à fruits retardées.
Quelques exemples :
Fruitiers : abricotier, pêcher, kaki, noyer…
Arbres caduques : érable, hêtre, chêne…
Conifères : pins, épicéa, sapin, araucaria…
Arbustes : hibiscus, pivoine arborescente, hippoph
Méthodes
Pleine terre en lignes ou planches (sol léger et drainant obligatoire !)
En terrines, caissettes ou caisses profondes (nécessite un repiquage)
En alvéoles, Plaque-Multi-Pots, godets
Dépend de la vigueur de la plantule, de la capacité germinative et de la place disponible
La qualité des graines
Elles doivent impérativement êtres récoltées de l’année et ne jamais avoir été stockées
dans des conditions trop chaudes ou sèches. Le teste de flottabilité permet d’éliminer celle
qui sont dévitalisées.
Le substrat
Il doit être pauvre, drainant, poreux, aéré mais en restant suffisamment humide
Composants possibles : tourbe, fibre de coco, fibres de bois, perlite, sable de rivière
L’époque
La plupart des graines ont besoin d’une levée de dormance par l’action du froid.
Les semis se pratiquent donc en général en hiver soit :
Directement en place ; inconvénient beaucoup de dégâts de rongeurs et risques de
pourritures si le substrat reste humide tout l’hiver.
Après stratification dans du sable, en fin d’hiver.
Certain genre comme l’érable doivent être semé « en frais », c.à.d. dés que la graine est
mure.
La profondeur
Elle est fonction du calibre de la graine ; il est communément admis qu’il suffit de recouvrir
d’une fois le diamètre de cette dernière pour assurer la germination ; les semis sont
souvent beaucoup trop enfouis. Pour les graines les plus fines, elles seront posées en
surface et recouverte d’une fine couche de sable.
Risques phytosanitaires
Les jeunes plantules étant sensibles à la fonte des semis et bien d’autres champignons il
peut se révéler judicieux de faire un arrosage fongicide (ex : Prévicure).
Les semis devront également être protégés des rongeurs et des oiseaux.
L’arrosage
C’est le point le pus délicat à gérer, il doit être parcimonieux mais le substrat ne doit jamais
se dessécher !
Le marcottage
Avantages : individus identiques au pied-mère, mise à fleurs et à fruits rapide, bon
enracinement
Inconvénients : petits nombre d’individus, demande de la place, restrictif dans les
genres
Quelques exemples :
Arbres fruitiers : figuier, cassissier, noisetier, ronce, vigne
Arbres d’ornement : tilleul, platane, murier, érable
Arbustes : rosiers, tous les arbustes à floraison printanière
Arbustes persistants : laurelles, lauriers…
Grimpantes : clématite, glycine, chèvrefeuille…
Principe
Le jeune plant reste attaché au pied-mêre tant qu’il n’est pas enraciné. Le rameau destiné à
s’enraciné et recouvert de substrat (tourbe, sciure, mousse, terreau…) ; des blessures
peuvent être pratiquées pour favoriser l’émission de racine à l’endroit voulu.
Epoque
Qu’il s’agisse de nouvelles pousses ou de rameaux d’un an la mise en place de la marcotte
se fait juste avant ou pendant le démarrage de la végétation.
Méthodes
Marcottage par couchage simple ou multiple
Marcottage par couchage de long bois (se sont les rameaux issus du « bois » enfouis
qui sont buttés et s’enracinent, ce bois peut produire plusieurs années)
Marcottage par buttage (rabattage complet et buttage des pousses en croissance)
Marcottage aérien (on doit pratiquer une incision annulaire pour favoriser l’émission
de racine à la hauteur choisie)
Conditions de réussite
Le recouvrement doit se faire au fur et à mesure de la croissance des rameaux
Le substrat doit rester humide mais pas détremper
Les marcottes ne pourront être sevrées qu’à la fin de l’automne
Le bouturage
Avantages : pratiquement tous les genres sont bouturables grâces aux nouvelles
techniques (induction hormonale, contrôle de la température et de l’hygrométrie, in-
vitro) ; cette technique produit des clones en grande quantité
Inconvénient : si certain genre sont faciles à multiplier d’autres demandent des
équipements et une technicité accrue (coût) sans pour autant garantir un taux de
reprise élee ; enracinement parfois déficient
Quelques contre-exemples :
Arbres : marronnier, frêne, chêne
Arbustes : bambous
Conifères : ginkgo, araucaria, pin
Principe
Produire un grand nombre d’individus identiques en prélevant des portions de rameaux de
l’année ou en élongation sur un pied-re de la variété choisie, ils sont ensuite repiqués et
mis dans des conditions favorisant leur enracinement.
Le substrat
Souvent mélange de plusieurs constituants, il doit être aéré, poreux, léger mais garder
suffisamment d’humidité pour induire l’enracinement (ex : tourbe + sable + perlite) ; il doit
également être exempt de matière organique favorisant les pourritures. Un apport
d’engrais liquide peut s’envisager lors de la reprise constatée de la bouture.
Les supports de culture
En pleine terre (terre légère et drainante)
En plaques-multi-pots, en plaques alvéolées sagex (nombre de trous et diamètres variables)
En caisses, directement en pots
Les hormones de bouturage
Liquide ou poudre (ballaste) contenant des mélanges hormones identiques à celles des
plantes et dont l’équilibre et la concentration sont responsables de l’induction racinaire au
niveau des méristèmes. On les trouve à nouveau dans les gardens sous différentes formes
et concentrations ; leur utilisation est fortement conseillée pour accroitre le taux de reprise
des végétaux difficiles
Les outils
Les boutures les plus fragiles seront prélevées à l’aide d’un couteau tranchant, les plus
ligneuses pourront l’être avec un sécateur bien aiguisé ; les deux ayant été préalablement
désinfectés à l’alcool.
Particularités
La base des rameaux à l’arrière du bourgeon sera entaillée jusqu’au cambium sur 1-2cm,
derrière, cette blessure ayant pour but d’accroitre la surface de rhizogenèse.
Les feuilles trop larges seront réduites pour permettre une meilleure circulation de l’air.
Les boutures feuillées doivent conserver au moins la moitié de leurs feuilles terminales.
Conditions d’enracinement
La partie aérienne doit être maintenue dans une atmosphère humide 70-100%
d’hygrométrie et pas trop chaude (15-18°c max)
La base de la bouture piquée dans le substrat qui doit rester légèrement humide doit
bénéficier si possible d’un chauffage de fond (20-30°C)
Le Greffage
Avantages : production de clones parfaits en association bénéfique avec le porte-
greffe (résistance, vigueur et adaptabilité), mise à fruits et à fleurs très rapide.
Méthode utilisée quand le bouturage n’est pas possible.
Inconvénients : Techniques plus ou moins difficiles et coûteuse selon les genres
(moins rapides que le bouturage !)
Principe
Prélever une portion de rameau de l’année (greffon) ou simplement un bourgeon de la
variété à multiplier (sur un pied-mère) pour l’insérer sur un porte-greffe (système racinaire
obtenu par marcottage, bouturage ou semis) dont le rôle sera d’alimenter et de supporter
la future plante en lui conférant sa vigueur et son adaptabilité (résistance aux maladies,
tolérances aux sols difficiles…).
Physiologiquement le porte-greffe doit toujours être en activité, le greffon lui est soit au
repos, soit dormant au moment du greffage.
Quelques exemples :
Arbres : Cerisiers d’ornement, tilleuls, érables, ports pleureurs et tortueux…
Grimpantes : glycines
Presque tous les fruitiers
Arbustes : rosiers, cornouillers à fleurs, magnolia…
Epoque (cf. tableau)
Méthodes (cf. tableau)
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