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Le virus Ebola est responsable de fortes fièvres et d'hémorragies internes souvent
mortelles pour l'homme. Le taux de létalité se situe entre 30 et 90% selon les épidémies.
Le réservoir naturel du virus serait la chauve-souris. Le virus Ebola a été découvert en
1976, lors des deux flambées épidémiques au Soudan et en République démocratique du
Congo. Depuis, une vingtaine de flambées épidémiques sont apparues en Afrique
Centrale. En décembre 2013, le virus a atteint l’Afrique de l’Ouest, région qui était jusqu’à
présent épargnée par la maladie. Il y provoque actuellement la plus grande épidémie
connue à ce jour. Aujourd’hui, il n’existe ni traitement ni vaccin homologué par les
autorités de santé.
Cause
Les chauves-souris frugivores sont probablement les hôtes naturels du virus Ebola. Le virus ne les
rend pas malades mais il devient pathogène lors de l’infection d’autres animaux sauvages de la forêt
tropicale (singes…). L’homme se contamine en manipulant ces animaux (viande de brousse,
dépeçage,…). Le virus se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine.
Il se transmet entre les humains par contact direct avec le sang et avec des liquides biologiques de
personnes infectées, ou par contacts indirects d’environnements contaminés par ces liquides. Le
risque de transmission est nul pendant la période d’incubation, modéré dans les premières heures qui
suivent l’apparition des symptômes et intense lorsque la maladie est installée. En revanche, les
patients ayant réussi à guérir de la maladie ne sont plus infectieux. Il convient simplement de prendre
des précautions car le sperme pourrait continuer de transmettre le virus jusqu’à sept semaines après
la guérison clinique.
Les épidémies sont provoquées par les transmissions secondaires interhumaines. Celles-ci peuvent
être facilitées si les précautions sont insuffisantes lors du soin des malades. Les rites funéraires au
cours desquels les proches du défunt sont en contact direct avec la dépouille augmentent aussi
fortement le risque de transmission du virus Ebola.
Pour stopper l’épidémie et la contagion interhumaine, certaines précautions anti-infectieuses doivent
être suivies : se laver régulièrement les mains, isoler les malades, éviter tout contact de la peau et des
muqueuses avec les liquides infectés. Pour cela, des barrières physiques sont indispensables : gants,
masques, lunettes, combinaison, bottes, etc.
Symptômes
La maladie à virus Ebola est une maladie virale aiguë sévère se caractérisant initialement par des
symptômes non spécifiques, de type pseudo grippaux : apparition brutale d’une fièvre supérieure à
38°C, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des maux de tête et une irritation de la gorge.
Ces symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’une atteinte rénale
et hépatique et dans certains cas, d’hémorragies internes et externes. La durée d’incubation, c'est-à-
dire le temps écoulé entre l’infection et l’apparition des symptômes, varie de 2 à 21 jours, mais est le
plus souvent comprise entre 5 et 12 jours.
Seuls les tests en laboratoire permettent de confirmer le diagnostic. L’analyse des échantillons est
exécutée dans des conditions de confinement extrêmement rigoureuses.
Epidémiologie
Le virus Ebola a été observé pour la première fois en 1976, lors de deux flambées simultanées au
Soudan (151 morts) et en République démocratique du Congo (280 morts). Il a été baptisé « Ebola »,
du nom d’une rivière coulant dans ce dernier pays.
Le virus Ebola appartient à la famille des Filoviridae (filovirus) qui compte cinq espèces distinctes :
Bundibugyo (BDBV), Zaïre (EBOV), Reston (RESTV), Soudan (SUDV), Forêt de Taï (TAFV). Les
souches Ebola Bundibugyo, Zaïre et Soudan ont été responsables d’une vingtaine de flambées de la
maladie en Afrique Centrale, dans des villages isolés, à proximité des forêts. Les principales flambées
ont eu lieu en :
1995 : 254 morts en République démocratique du Congo,
2000 : 224 morts en Uganda,
2003 : 128 morts au Congo,
2007 : 187 morts en République démocratique du Congo.