libérés sont ainsi laissés dans des ports sur la côte africaine (Gold Coast pour GB, Freetown et le
Libéria pour USA, Libreville au Gabon pour France)
B. Le Tsar de toutes les Russies
La Russie, elle aussi, se paie en nature en annexant une grande partie de l’ancien Grand-duché de
Varsovie (l’autre revenant à la Prusse) et le Tsar se déclare Roi de Pologne (aberration).
L’empereur François Ier sera lui président d’une république fantoche de Cracovie.
La Russie s’empare également du Grand-duché de Finlande ancienne possession de la Suède
punie d’avoir pour roi Bernadotte, traître trop tardif qui perd également des terres en Poméranie
mais récupère la Norvège (ancienne possession danoise) en 1814, les Anglais souhaitant qu’une
puissance crédible contrôle le débouché de la Baltique (cf. romans d’Alexander Kent).
Le Frédéric VI du Danemark reçoit le Holstein et le Schleswig en possession personnelle pour ne
pas qu’il soit trop affaibli par la perte de la Norvège.
Le Tsar s’installe dans l’actuelle Moldavie en Bessarabie et on lui reconnaît un droit de protection
sur les orthodoxes ottomans, il commence à se projeter vers le Moyen-Orient et l’Asie Centrale.
Les Russes utiliseront dans le Caucase, le système utilisé par les Autrichiens dans les Balkans des
soldats-colons : après la conquête par la force, les soldats colonisent et les populations sont
russisées.
C. La Prusse, « gendarme de l’Europe »
La Prusse se venge de l’humiliation de 1806 en s’agrandissant au Nord en Poméranie aux dépends
de la Suède, à l’Est sur la Pologne notamment sur la ville de Dantzig, annexe la moitié du royaume
de Saxe. Mais surtout, les anglais acceptent que la Prusse s’installe sur la rive gauche du Rhin pour
surveiller la France, annexant le royaume de Westphalie, elle possède désormais les villes de Aix-
la-Chapelle, Cologne et l’ensemble de la Ruhr, futur cœur industriel de l’Allemagne.
Les prussiens se dotent de la première armée du monde avec un service militaire de 3 ans, une
école d’état-major et une modernisation qui en fera la première puissance militaire du XIXème.
D. Le système de Metternich
Le Prince de Metternich, ancien ambassadeur d’Autriche à Paris, parle brillamment le français
mais est un homme froid qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Véritable homme d’Etat,
il tient à assurer la sécurité et à agrandir l’Empire mais est également un homme d’art.
Si le Congrès de Vienne a duré si longtemps c’est à cause de la question de la restauration du St
Empire Romain Germanique, qui apparaîtra finalement comme impossible. Cependant, on
conserve une Confédération Germanique (selon l’appellation voulue par Napoléon) de 39 états
aux liens lâches avec une Diète fédérale à Francfort. Metternich obtient que lors des réunions de
cette Diète, l’Empereur d’Autriche soit reconnu comme le « primus inter pares » pour être certain
que s’il y a une unité allemande, elle ne puisse se faire sans l’Autriche. Le nombre d’Etats déçoit
l’opinion publique, les nationalistes allemands pour qui le peuple allemand est encore trop divisé
politiquement.