Secours à personne : LES MALAISES Manœuvre de la garde Sergent Chef L.GRANGER
Cette description correspond à la forme typique et caractérisée. En pratique, toutes les
variations existent, jusqu’à l'infarctus asymptomatique (sans douleur, sans gêne respiratoire,
sans angoisse, ou encore sans malaise), L'infarctus du myocarde étant découvert à l'occasion
d'un électrocardiogramme « systématique », par exemple lors d'un bilan de santé.
Sur le plan symptomatique, il existe des formes dites plus trompeuses (douleurs irradiant sur
d’autres plans), et devant toute manifestation dont on ne possède pas la certitude du
diagnostic et/ou chez des victimes dont les facteurs de risques sont prédominants, effectuer
un électrocardiogramme au plus tôt permettra de confirmer ou d'infirmer le diagnostic
d'infarctus du myocarde.
Prise en charge de l'infarctus
Premiers secours
Le diagnostic d'infarctus du myocarde est d'ordre médical. Celui-ci échappe donc en principe
à la compétence du sapeur-pompier, à qui il apparaîtra soit comme un malaise, soit comme
un arrêt cardiaque. Dans le cas d'un malaise, il ne faut pas se hasarder à un pseudo-
diagnostic : une personne peut avoir un infarctus du myocarde sans ressentir les signes
typiques (ni douleur thoracique, ni douleur dans la mâchoire rayonnant dans le bras gauche),
et à l'inverse, une personne peut ressentir ces signes sans qu'elle fasse un infarctus du
myocarde. Dans tous les cas, tout malaise doit être considéré comme pouvant évoluer vers
une urgence vitale et nécessite une prise de contact avec un médecin, qui établira un
diagnostic.
Pour un malaise :
on met la personne au repos dans la position où elle se sent le mieux, on propose la position
allongée
on la questionne sur ce qu'elle ressent, les circonstances de survenue du malaise
(notamment depuis combien de temps), les antécédents (est-ce la première fois qu'elle
ressent ce malaise, prend-elle des médicaments, a-t-elle été hospitalisée)
on prévient la régulation médicale en transmettant le maximum d'information,
on surveille la victime et on applique les conseils donnés par la régulation médicale
mise sous inhalation d’O2 en respectant les consignes.
Pour un arrêt cardiaque :
on pratique la réanimation cardio-pulmonaire en attendant l’équipe médicale
utilisation d'un défibrillateur automatique dès que mis en place.