2CHAPTER 1. DU LINEAIRE AU CONVEXE
et l’intérieur par :
int(C) = {x∈C|∃ǫ > 0, x +ǫB ⊂C}
L’intérieur étant souvent vide, on lui préfère souvent l’intérieur relatif au sous-espace affine
engendré par C(voir ci-dessous), noté rint(C). On a alors rint(C)⊂C⊂cl(C).
Matrices :Mm,n(IR)est l’ensemble des matrices de mlignes et ncolonnes à coefficients
réels (pour les matrices carrées, on notera simplement Mn(IR)). Un élément de Mm,n(IR)
représente donc une transformation linéaire de l’espace IRndans l’espace IRm.
Soit A∈Mm,n(IR),aij est l’élément de la i-ème ligne et j-ème colonne et soit x∈IRn:
y=Ax ⇐⇒ y∈IRmet yi=
n
X
j=1
aijxj, i = 1,...,m
A la composition d’une transformation linéaire de IRndans IRmavec une transformation
de IRmdans IRp, on associera le produit matriciel A=CB où Best une matrice (m×n),
Cest une matrice (p×m); donc le produit est une matrice Ade taille (p×n)dont chaque
élément est le produit scalaire d’une ligne de Cavec une colonne de B.
On notera ATla matrice transposée de A, c.a.d. telle que :
∀x∈IRn, y ∈IRm,hy, Axi=hATy, xi
On observe que la même notation est utilisée pour le produit scalaire dans IRmet dans
IRn.
On a : (AT)ij =aji et (AT)T=A
Rang d’une matrice : le rang d’une matrice est égal au nombre maximum de vecteurs
colonnes linéairement indépendants. C’est aussi le nombre maximum de vecteurs lignes
linéairement indépendants. Donc rang(A)≤min{m, n}.
Matrices carrées : ce sont les matrices telles que m=n. Une matrice carrée telle que
rang(A) = mest dite non singulière . Elle possède une inverse , notée A−1, qui satisfait :
AA−1=A−1A=I, où Iest la matrice identité , telle que aii = 1 et aij = 0 ,si i6=j. On
a : (A−1)−1=A.
Une matrice (carrée) symétrique est telle que A=AT.Sn(IR)représente le sous-
ensemble des matrices carrées symétriques de dimension n.
Les matrices telles que HHT=HTH=Isont dites orthogonales (leurs lignes et leurs
colonnes sont orthonormées). Elles satisfont kHxk=kxk,∀x
Si S∈Sn(IR), toutes les valeurs propres λide Ssont réelles et il existe une matrice or-
thogonale Utelle que UTSU =diag{λ1,...,λn}. Les colonnes de Usont donc les vecteurs
(propres) orthonormés qui permettent la décomposition spectrale S=Pn
i=1 λiuiuT
i.
Les matrices symétriques définies positives sont celles dont toutes les valeurs propres
sont strictement positives (on dira matrice semi-définie positive s’il existe des valeurs pro-
pres nulles). Si A∈Sn(IR)est définie positive, on a ∀x∈IRn, x 6= 0,hx, Axi>0.
1.2 Sous-espaces vectoriels et affines
Dans la continuité de l’introduction, un sous-espace vectoriel est un sous-ensemble de IRn
fermé pour les opérations d’addition et de multiplication par un scalaire. Il contient donc
l’origine et on a les propriétés immédiates :
Propriétés des sous-espaces : Soient Let Mdeux sous-espaces vectoriels; alors :