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Annexe 3 : Focus sur le projet de loi de programmation des finances publiques 2014-2019.
La trajectoire des finances publiques présentée dans le projet de loi de programmation des finances
publiques doit permettre de ramener le déficit public sous la barre des 3 % en 2017, mais également
d'atteindre en 2019 1'objectif de moyen terme, au sens du Traité sur la stabilité, la coordination et la
gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire (TSCG) : un déficit structurel inférieur à 0,50/0
du PIB.
Cette trajectoire est pilotée par une politique budgétaire axée.
- sur la réduction du déficit structurel au moyen d'économies en dépenses,
- sur la mise en œuvre de politiques publiques en faveur de l'emploi et de l'investissement, tels que le
crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et le Pacte de responsabilité et de solidarité.
Le plan d'économies de 50 milliards d'euros du Gouvernement sera mis en œuvre dès 2015 ; outre les 21
milliards d'euros d'économies sur l'ensemble des administrations publiques prévus en 2015, l'effort
budgétaire se poursuivra en 2016 et 2017 avec 14,5 milliards d'euros d'économies supplémentaires
chaque année. (...)
Source : www.performance-publique.budget.gouv.fr
Annexe 4 : Quels sont les pouvoirs de la Commission sur le budget français ?
[...l Ce n'est pas d'hier que l'Union européenne (UE) se préoccupe de la situation financière de ses États
membres. Dès 1992, le traité de Maastricht fixait un maximum au déficit autorisé (3% du PIB) et au
niveau d'endettement public (60 % du PIB). En 1997, le traité d'Amsterdam [autre traité européen]
ajoutait une procédure de sanction en cas de dérapage budgétaire, qui pouvait prendre la forme d'une
amende infligée à l'État négligent. Ces règles n'ont toutefois pas empêché plusieurs pays, dont la France
et l'Allemagne, de faire l'objet de procédures pour déficit excessif au début des années 2000. Mais depuis
2012, la Commission a vu ses pouvoirs renforcés concernant le contrôle des budgets nationaux.
En amont, la prévention :
[...] Pour s'assurer du respect de ces règles, la Commission dispose d'un droit de regard sur les budgets
nationaux. Depuis 2012, les États de la zone euro doivent lui présenter, chaque année avant le 30 avril,
des plans budgétaires à moyen terme, où ils détaillent la trajectoire de leurs finances publiques sur les
années à venir. Depuis mai 2013, ce calendrier a été renforcé par un duo de règlements connu sous le
nom de « two-pack ». Aux termes de celui-ci, les États doivent publier le 15 octobre au plus tard un «
plan de budget » pour l'année à venir. Bruxelles rend un « avis » sur ce projet avant la fin novembre.
[...]
En aval, la sanction :
Si, malgré ces mécanismes, un État présente de trop forts déséquilibres budgétaires, il peut faire l'objet
de sanctions. «
Il revient à la Commission de juger si ce dérapage est un accident indépendant de la
volonté de l'État, ou si celui-ci n'a pas fait assez d'effort
», explique une source européenne. Dans le
premier cas, Bruxelles peut décider d'établir avec l'État une nouvelle « trajectoire » vers l'équilibre
budgétaire. C'est ce qui est arrivé à la France en 2010, 2013 et 2015 - la date de retour sous la barre des
3% étant à chaque fois repoussée un peu plus loin. [...l
Source : Liberation.fr, Dominique Albertini, 28 novembre 2014