près l’annonce des 2 062 suppressions d’emplois à la DGFiP, qui se déclinent en 120 suppressions pour Paris
( -4 A+, -2 A, -58 B, -56 C), dans un contexte sans précédent de dégradation de nos conditions de travail, près
de 500 agents de la DRFIP Paris avec les organisations syndicales, CGT, Solidaires, FO, CFDT, sont venus
interpeller le directeur avant l’ouverture du Comité Technique Local « suppressions d’emplois ».
Les agents de nombreux sites et services ont rappelé la situation exsangue des services liée aux manques en
emplois et ont remis des pétitions (9ème et 19ème ardt, Rialto investigations, SLR Montreuil). Ils ont dénoncé les
conséquences des politiques d’austérité au sein de notre Administration tant en termes de dégradation des
conditions de travail que de réalisation des missions ou de remise en cause des règles de gestion :
- Suppressions de postes et vacances d’emplois insupportables,
- Recrudescence des incivilités et agressions,
- Manque de soutien auprès des agents,
- Réalisation de l’ensemble des missions mise à mal,
- Délais d’attente des usagers qui se rallongent,
- Multiplication des concentrations/restructurations/fusions pour répondre aux manques en emplois,
- Transferts de tâches sans les emplois équivalents,
- Prise en charge de tâches d’un service en difficulté par des agents d’autres services,
- Craintes sur l’harmonisation par le bas des règles de gestion vers la généralisation des affectations « Paris »,
- Accidents et non-respect des normes de sécurité pour les travaux en site occupé,
- Lourdeurs pour l’attribution de tickets restaurants pour les collègues à mobilité réduite durant les travaux de la
cantine de Paganini 20ème ,
- Refus d’appliquer les droits liés au travail en ZUS sur Paris alors qu’en parallèle sont engagés des contrôles
sur les remboursements des frais de transports avec demande généralisée de justificatifs trimestriels,
- Volonté de surveillance et de normalisation du contrôle fiscal via RIALTO Investigations et projet de
basculement des acteurs du contrôle fiscal (brigades, BCR, parties des PCE) au sein de la DIRCOFI,
- Projet de basculement des FI et des pôles enregistrement au sein des Services Publicité Foncière,
- Absurdité du questionnaire aux agents dans le cadre de la démarche stratégique sur le devenir des métiers et
de la DGFIP alors que les moyens ne suivent pas,
- Réforme CDIF/PELP et absence de moyens donnés pour réaliser la révision foncière,
- Principe et impact financier des jours de carence,
- Problèmes liés aux applications informatiques (REC, GESPRO, CHORUS,…),
- Manque de visibilité sur les possibilités offertes en terme d’affectations pour les agents du SLR Montreuil
(service devant être supprimé).
L’ensemble de ces interventions ne laisse aucun doute. La situation des services parisiens n’est plus supportable.
Les agents n’en peuvent plus. Nombre d’entre eux se rendent au travail « la boule au ventre ». Aujourd’hui,
l’édifice ne tient plus que grâce à la conscience professionnelle des agents.
M. Parini n’a tenu qu’un seul discours, bien ficelé et éculé : « Je vous ai entendus ». Mais comme seules réponses
précises, celui-ci a mis en avant : les simplifications (huées de la salle !) notamment dans le cadre des réunions de
services (démarche stratégique), la dématérialisation et l’amélioration des applications informatiques.
Ces réponses ne sont pas à la hauteur des besoins et revendications exprimés. Nous avons exigé que M. Parini
s’engage personnellement et en tant que directeur pour demander à la DG et au ministre, notamment dans le
cadre du CTL suppressions d’emplois, l’arrêt immédiat des suppressions d’emplois et le comblement des postes
vacants par des recrutements statutaires et l’appel des listes complémentaires.
Les représentants syndicaux ont quitté l’audience avec les agents, refusant de siéger au comité technique local
devant entériner la déclinaison parisienne des suppressions d’emplois.
Dans le prolongement de cette action réussie par les agents de la DRFIP, avec leurs organisations syndicales, la
CGT appelle, dans l’unité la plus large possible, à la résistance contre les politiques d’austérité et leurs
conséquences sur l’organisation même de la DGFIP en tant qu’administration centrale à réseau déconcentré.
Signons massivement le manifeste des agents de la DGFIP
http://petitiondgfip.fr/index.php?petition=3
Construisons de nouveaux points de convergence nationaux au sein de notre
Administration, comme au sein de la Fonction Publique et au-delà avec le secteur privé !
AUDIENCE COLLECTIVE DU 28 JANVIER :
PRES DE 500 AGENTS PARISIENS
EXPRIMENT LEUR COLERE AUPRES DE M. PARINI,
CONTINUONS LA MOBILISATION !