Montreuil, le 22 janvier 2009
29 JANVIER 2009
A BERCY COMME DANS LES ETABLISSEMENTS ECONOMIQUES ET
FINANCIERS DU SECTEUR SEMI-PUBLIC
TOUTES ET TOUS, PAR LA GREVE ET DANS LES MANIFESTATIONS
IMPOSONS D’AUTRES CHOIX !
Dans le monde, au sein de l’Union européenne comme en France, le capitalisme produit une crise sociale,
économique, financière, bancaire, monétaire, alimentaire…mais aussi une crise environnementale sans
précédent qui, à défaut de la mise en œuvre de nouvelles politiques, pourrait présenter un risque majeur et
même irréversible s’agissant de l’avenir des espèces humaine, animale, végétale…
Une telle crise, incontestablement plus profonde et plus globale que celle de 1929, s’est bâtie et repose sur
des racines profondes :
Une nouvelle phase de la mondialisation générant une mise en concurrence exacerbée et à une
échelle sans précédent du monde du travail.
Une financiarisation insupportable de l’économie du fait des exigences nouvelles et démesurées
de rentabilité du capital (la fameuse « norme » des 15 %).
Une dégradation constante de la place, du rôle, de la valeur et du sens du travail.
Un recul des droits statutaires et des garanties collectives des salariés.
Un affaissement constant des investissements et plus particulièrement dans la sphère productive.
Au coeur de ces évolutions : la Révision Générale des Prélèvements Obligatoires (RGPO) et la vision
Générale des Politiques Publiques (RGPP).
Autant de politiques qui ont pour objet de diminuer toujours plus les financements publics consacrés aux
politiques et aux services publics et d’intérêt général.
Comme dans toutes les fonctions publiques, ces révisions générales génèrent des régressions sans
précédent dans les ministères et les directions générales constitutifs de BERCY :
Suppressions, abandons, externalisations des politiques et des missions publiques, modifications
profondes des conditions de leurs mise en œuvre.
Contraction du service public de pleine compétence et de proximité du fait de la fermeture ou du
regroupement des implantations administratives.
Plans pluriannuels de suppressions des emplois de fonctionnaires. Licenciement des agents non
titulaires.
Absence de reconnaissance pécuniaire des qualifications acquises et mises en œuvre.
Mise en cause des droits statutaires (projet de loi dit de la mobilité et des parcours
professionnels…) et des garanties collectives.
A l’opposé de telles évolutions, la fédération des Finances CGT propose notamment :
-Le veloppement d’un service public fiscal, financier, économique, industriel, statistique,…de
pleine compétence et de proximité sur l’ensemble du territoire…
-La définition d’un plan pluriannuel de recrutement et de requalification des emplois.
-Une revalorisation significative des rémunérations versées.
-Le maintien et le développement des droits statutaires et des garanties collectives des personnels
avec le retrait du projet de loi dit de la mobilité qui a pour objet principal de permettre le
licenciement des fonctionnaires…
DANS LES ETABLISSEMENTS ECONOMIQUES ET FINANCIERS DU
SECTEUR SEMI-PUBLIC COMME A BERCY
TOUTES ET TOUS, PAR LA GREVE ET DANS LES MANIFESTATIONS
IMPOSONS D’AUTRES CHOIX !
La crise aura peut être eu une vertu : rappeler l'utilité des établissements financiers semi-publics.
Qui a été appelé à la rescousse pour apporter des capitaux aux banques et aux entreprises ? La Caisse
des dépôts et consignations
Qui s'est retrouvé en première ligne pour aider au financement des entreprises ? OESO
Qui a é chargé de la gestion de la Société de financement de l'économie française, créée pour fournir
des liquidités aux banques ? Le Crédit foncier
Qui a mobilisé son réseau pour fournir l'appui décentralisé nécessaire au Médiateur du crédit institué
pour l'occasion ? La Banque de France
Et pourtant, depuis plus de 20 ans et jusqu'à une période récente (remise en cause de la centralisation de la
collecte du Livret A à la CDC par loi de Modernisation de l'économie adoptée cet été), les gouvernements
successifs se sont évertués à manteler et à privatiser ces établissements, à réduire et à banaliser leurs
missions. S'ils existent encore, c'est grâce aux luttes souvent exemplaires de leurs personnels, qui ont
permis de limiter les ambitions dérégulatrices des gouvernements.
Nécessité faisant loi, nos dirigeants découvrent aujourd'hui l'utilité d'établissements qu'au nom du dogme
libéral ils condamnaient hier. Il ne faudrait pas croire pour autant que tout danger est écarté. Bien au
contraire. Condamnés par l'urgence à recourir à ces outils, ils n'en cherchent pas moins à en faire de
simples auxiliaires des marchés et d'intérêts privés. Comment comprendre autrement, par exemple, la
création du Fonds stratégique d'investissement, constitué à partir d'actifs de la CDC mais piloté par de
grands patrons privés, ou le siphonage des fonds collectés via le Livret A au profit des banques?
Il est donc urgent de réaffirmer le rôle indispensable de ces établissements et la nécessité de leur mise en
synergie à travers la création d'un pôle financier public permettant d'assurer le financement :
des besoins sociaux (logement, services publics, ...)
des infrastructures (écoles, hôpitaux, voies ferrés...)
d'investissements d'intérêt général (recherche, formation...)
de l'emploi et du développement des territoires
Cela suppose :
de conforter et de développer les missions de ces établissements,
de renforcer leurs moyens, notamment en effectifs en cessant les réductions d'emplois,
de remotiver leurs personnels en renouant avec des politiques salariales ambitieuses et en
reconnaissant leurs qualifications.
Pour mettre en échec les objectifs poursuivis à travers notamment de la Révision Générale des
Prélèvements Obligatoires, de la Révision Générale des Politiques Publiques,
Pour des établissements économiques et financiers du secteur semi-public et des ministères
économiques et financiers au service de la satisfaction des besoins sociaux, du plein emploi solidaire
et du développement durable,
Avec les salariés, les privés d’emplois, les retraités, la fédération des Finances CGT appelle les
personnels de BERCY et des établissements économiques et financiers à s’inscrive massivement
dans la grève et les manifestations interprofessionnelles du jeudi 29 janvier 2009.
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