PE509.910v01-00 4/5 RE\939533FR.doc
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6. invite le Conseil à remédier à l'échec de ses politiques telles qu'établies dans les paquets
relatifs à la gouvernance économique existants, à savoir le "six-pack" et le "two-pack, et à
rejeter toute nouvelle proposition de la Commission qui s'inscrirait dans la même logique;
7. rejette, en tant qu'élément de la politique d'austérité, les recommandations spécifiques par
pays de la Commission, étant donné qu'elles ne font, pour l'essentiel, que s'inscrire dans
une succession d'échecs politiques; s'inquiète vivement de ce que la mise en œuvre de ces
recommandations aura inévitablement pour effet d'accentuer encore les disparités socio-
économiques et les inégalités dans la distribution des richesses; invite, par conséquent, le
Conseil à s'abstenir d'approuver lesdites recommandations;
8. invite les États membres à promouvoir une convergence réelle, ce qui suppose de lutter
contre l'évasion fiscale, d'abolir les paradis fiscaux, y compris sur leur territoire,
d'introduire une taxation de la fortune, de relever le taux d'imposition sur les plus hauts
revenus, de veiller à l'efficacité de l'imposition sur les sociétés et de soumettre à un impôt
le secteur financier et les produits financiers à caractère spéculatif;
9. estime que les propositions relatives à l'union bancaire et au mécanisme de surveillance
unique, qui placent un organe non démocratique (à savoir la BCE), qui agit
essentiellement dans l'intérêt du secteur financier, au cœur de la supervision financière,
sont foncièrement erronées et n'apportent pas de solution aux problèmes considérables qui
se sont accumulés, ces dernières décennies, en rapport avec les marchés financiers;
10. estime que, si l'on veut relancer l'économie, il faut commencer par réduire de façon
radicale l'ampleur du secteur financiers et par instaurer un contrôle démocratique; invite le
Conseil à adopter un programme efficace de relance budgétaire à faire en sorte que la
politique monétaire expansionniste de la BCE bénéficie, en fin de compte, aux entreprises
et aux citoyens ordinaires, plutôt qu'aux banques et aux spéculateurs;
11. réclame une révision des statuts de la BCE;
12. demande que les citoyens n'aient pas à supporter le fardeau des dettes des banques et
insiste pour qu'aucun autre plan de sauvetage des banques ne soit adopté et que toute
intervention du MES à l'avenir soit soumise à un contrôle démocratique digne de ce nom;
13. demande l'annulation des "protocoles d'accord" conclus entre les États membres et la
troïka, ainsi que des mesures qui en découlent; réclame, par ailleurs, la dissolution de la
troïka; se déclare fermement convaincu que les États membres doivent renégocier leur
dette publique et demander une prolongation du délai de remboursement de la dette,
intérêts et principal;
14. rappelle l'engagement pris par le Conseil de l'Eurogroupe en juin 2012 de séparer la dette
bancaire et la dette souveraine, une mesure qui n'a toujours pas été mise en œuvre; invite,
par ailleurs, le Conseil à garantir que les dettes héritées du passé puissent bénéficier d'une
recapitalisation au titre du MES;
15. demande qu'une impulsion politique et démocratique soit donnée au processus de
développement en subordonnant le pouvoir économique au pouvoir politique
démocratique;