2- Les facteurs financiers dans la dynamique de l’investissement – 5 points
Les facteurs financiers ont un impact sur la dynamique de l’investissement par plusieurs biais : les pers-
pectives de profits représentent un déterminant significatif, ce qui peut se lire, théoriquement à travers
l’efficacité marginale du capital keynésienne et le ratio Q de Tobin (rapport entre la valeur boursière de
l’entreprise et sa valeur réelle) mais aussi empiriquement à travers l’impact du profit dans le modèle accé-
lérateur-profit.
Les facteurs financiers interviennent également à travers le coût du capital (taux d’intérêt) même si la
mesure précise de l’impact de ce facteur est difficile à réaliser.
Enfin les modalités de financement de l’investissement peuvent être déterminantes : si le théorème de
Modigliani – Miller pose sous certaines hypothèses le principe de la neutralité du mode de financement de
l’investissement, l’existence de marchés financiers imparfaits et d’incertitudes peut introduire de nou-
veaux paramètres (poids des actionnaires, volonté de désendettement des entreprises).
3- La fonction de consommation keynésienne et ses prolongements (Brown – Duesen-
berry) - 5 points
Keynes construit une fonction de consommation à partir d’un principe essentiel : la « psychologique fonda-
mentale » qui pose que la consommation augmente quand le revenu augmente mais moins que proportion-
nellement au revenu (propension marginale à consommer positive mais inférieure à 1). On en déduit donc
une relation entre le revenu courant et la consommation par le biais de la propension moyenne à consommer
qui est plus faible pour les revenus les plus élevés.
Cette relation a donné lieu à test empirique par S. Kuznets à partir de données américaines aux lendemains
de la 2ème Guerre Mondiale. Si la logique keynésienne apparaît validée de manière transversale, elle est infir-
mée dans une perspective longitudinale (stabilité de la propension à consommer dans un contexte de forte
hausse du revenu).
Ce constat a amené à des évolutions de la fonction de consommation keynésienne. Brown et Duesenberry
conservent le lien revenu courant – consommation mais le complètent par d’autres déterminants : le revenu
passé (effet cliquet ou mémoire) et le revenu relatif (la consommation est déterminée par la position de
l’individu par rapport à un revenu de référence). La prise en compte de ces deux éléments permet de mieux
rendre compte de la stabilité à moyen terme de la propension à consommer.