1- La grossesse Extra-Utérine (GEU) C’est l’implantation d’une grossesse en dehors de l’utérus. Mais ils existent différents types de GEU. La GEU s’implante le plus souvent dans la trompe (99 %), plus rarement dans l’ovaire (1 %) et de façon tout à fait exceptionnelle dans la cavité péritonéale. Au niveau de la trompe, la localisation la plus fréquente est dans l’ampoule,Portion Ampullaire (75 %) des cas. Mais elle peut aussi se situer dans la portion isthmique (15 %), au niveau du pavillon (8 %) ou dans la portion interstitielle (2 %) Portion Isthmique Portion Interstitielle Portion Ampullaire Grossesse ampullaire (dans l’ampoule de la trompe utérine, c’est le siège de loin le plus fréquent) Grossesse isthmique (dans l’isthme de la trompe utérine) Grossesse interstitielle (dans la portion interstitielle ou intra utérine de la trompe utérine). Les causes de GEU La GEU représente une grossesse sur 50. Certains facteurs contribuent à augmenter sa fréquence : -Les pathologies tubaires infectieuses que sont un facteur majeur. Les antécédents de salpingite, de plastie tubaire, de stérilité. -L’antécédent de GEU : une femme qui a déjà présenté une GEU voit son risque augmenté par un facteur 8 et après 2 GEU par un facteur 50. -Le tabac (plus de 10 cigarettes par jour) augmente le risque de GEU par un facteur 3. -Avec l’age, le risque de GEU augmente indépendamment des autres facteurs -Le stérilet pose un problème complexe. Il protége mieux contre la GIU que contre la GEU. Donc une patiente porteuse de stérilet a moins de risque de GEU par cycle qu’une femme qui cherche à être enceinte. Par contre si elle devient enceinte son risque de GEU est multiplié par 5. -Le syndrome Distilbène s’accompagne d’une fréquence très augmentée (x 4) de GEU Comment survient une GEU ? La GEU est une spécificité de l’espèce humaine. Ceci vient des caractéristiques très invasives du trophoblaste (placenta) humain L’implantation dans la trompe s’explique par plusieurs mécanismes : Un blocage du transit de l’embryon du fait d’altérations de la trompe Un retard au transit dans la trompe du fait de facteurs hormonaux ou environnementaux (tabac) Un retour de l’embryon de l’utérus vers la trompe du fait de facteurs hormonaux. Le diagnostic de la GEU Nous ne détaillerons pas trop ce chapitre complexe. Le diagnostic de GEU est rarement facile. La suspicion repose sur la notion de grossesse, des pertes de sangs et des douleurs. Le taux HcG-βet l’échographie sont les moyens d’approcher le diagnostic. Il sera en règle confirmé par une coelioscopie sauf dans les cas où un traitement médical sera décidé. Pour arriver au diagnostic, 2 ou 3 consultations avec taux d’HcGet échographie peuvent être nécessaire. Un chiffre de 3 ne doit pas être dépassé. Premier tableau Une femme, en âge de procréation, présente un retard de règles, éventuellement un « cafouillage » de règles (les règles peuvent être à la date normale, mais présentent habituellement des anomalies d’abondance ou de durée) soit des troubles du cycle. En général, la patiente présente également des signes sympathiques de grossesse, des douleurs ; elles sont en général sus-pubiennes, le plus souvent unilatérales dans une des deux fosses iliaques. Ces douleurs peuvent être permanentes, mais parfois accompagnées de paroxysmes. Dans certains cas, il peut s’agir de douleurs scapulaires témoignant de l’existence d’un hémopéritoine avec lipothymies, malaises. des métrorragies peu abondantes, répétées, classiquement sépia voire noirâtres, parfois mélangées à du sang rouge. Dans ce contexte, l’existence de troubles des règles, et/ou de métrorragies, et/ou de douleurs pelviennes même minimes chez une femme jeune (surtout s’il existe des facteurs de risque de GEU), doit faire évoquer le diagnostic de GEU et pratiquer deux examens de première intention : le dosage quantitatif des HcG-βplasmatiques et une échographie pelvienne. Le dosage de la HcG-β: La HcG-β est sécrétée par le cytotrophoblaste. Elle est présente dans la circulation sanguine une semaine après la fécondation, donc avant le retard de règle éventuel. Sa positivité permet d’affirmer l’existence d’une grossesse. Lors d’une grossesse normalement évolutive, le taux de HcG-βdouble toutes les 48 heures. Lors d’une grossesse extra-utérine, il est habituel d’avoir une cinétique perturbée du fait d’une non multiplication par 2 des taux de HcG-β toutes les 48 heures. L’échographie pelvienne réalisée par voie endovaginale (et abdominale si nécessaire) : Il est important de tenir compte de l’âge gestationnel pour interpréter les résultats de l’échographie ainsi que du taux de HcG- ß. Le principal signe échographique de GEU est un signe indirect : l’existence d’une vacuité utérine ; La constatation d’une vacuité utérine pour un taux de HcG-β> à 1500 UI/l doit fortement faire évoquer l’existence d’une grossesse extra-utérine. Cependant, il existe parfois des images trompeuses lacunaires hypo-échogènes, évoquant un sac ovulaire intra-utérin ou pseudo-sac. Ces images sont en général centrées dans la cavité et sans couronne trophoblastique, à l’opposé des sacs gestationnels intra-utérins excentrés et avec couronne trophoblastique. Le diagnostic n’est souvent pas porté dès la première consultation, mais après la répétition des prises de sang et des échographies à plusieurs jours d’intervalle. La répétition des dosages sanguins quantitatifs des HcG-β plasmatiques (Béta HcG) permet d’établir une courbe de cinétique. La répétition des échographies pelviennes permet d’établir le diagnostic et d’apprécier la présence de signes de gravité d’une grossesse extra-utérine. Les examens : HcG-β plasmatiques Le dosage des HcG-β plasmatiques se fait par une prise de sang. S’il existe une forte suspicion de GEU ou s’il existe des signes de gravité, il doit être effectué en urgence. Les résultats sont obtenus en moins d’une heure. Quelques règles biologiques permettent d’orienter le médecin vers le diagnostic (courbe de cinétique des HcG-β plasmatiques) : Un test positif confirme la présence d’une grossesse, sans indiquer son siège (intra ou extra-utérin) ni son évolutivité (grossesse arrêtée ou grossesse évolutive) Une grossesse mono embryonnaire normalement évolutive, double le taux des HcG-β plasmatiques toutes les 48 heures. Une chute du taux est en faveur d’une fausse couche spontanée complète ou vers un avortement tubo-péritonéal. La stagnation du taux oriente vers une GEU ou bien vers une grossesse arrêtée, sans indiquer son siège (intra ou extra-utérin). Le doublement du taux des HcG-β plasmatiques n’exclue ni une GEU, ni une fausse couche spontanée, ni une grossesse arrêtée (les HcG-β plasmatiques sont sécrétées par les cellules trophoblastiques du sac gestationnel qui sont vivantes même si l’embryon est mort) Une grossesse mono embryonnaire intra-utérine normalement évolutive est souvent visible à l’échographie endo-vaginale à partir d’un taux à 800 – 1000 mUI/ml (ou de trois semaines de grossesse). Une grossesse multiple (gémellaire ou plus) intra-utérine normalement évolutive n’est visible qu’à partir de 1500 – 2000 mUI/ml. Pour toutes ses raisons, l’analyse de la cinétique des HcG-β plasmatiques est souvent nécessaire, toutes les 48 heures, afin de préciser le diagnostic. Les dosages doivent être effectués de préférence dans le même laboratoire et communiqués immédiatement au médecin. Echographie pelvienne L’échographie pelvienne retrouve le plus souvent des signes indirects de grossesse extrautérine : Vacuité utérine (l’utérus est vide) ou présence d’un pseudo sac gestationnel (image construite par le sang présent dans l’utérus) Hématosalpinx (présence d’une collection sanguine dans une trompe utérine. Ce signe échographique est présent dans 80 % des GEU) Epanchement sanguin dans le cul de sac de Douglas (présence d’un épanchement liquidien dans la région la plus déclive de l’abdomen, située derrière l’utérus) Plus rarement, l’échographie retrouve des signes directs et alors formels de grossesse extrautérine : Présence d’un sac gestationnel extra-utérin, parfois avec une vésicule ombilicale ou un embryon mort ou vivant (ce signe échographique ne concerne que 10 à 20 % des GEU) L’échographie recherche la présence de signes de gravité de la grossesse extra-utérine. La présence de ces signes intervient dans le choix thérapeutique qui sera fait par le médecin : La présence et la taille d’un hémopéritoine (épanchement sanguin dans la cavité abdominale. Ce signe est présent dans 65 % des GEU mais également dans 25 % des grossesses intra-utérines) La présence et la taille d’un hématosalpinx (collection sanguine dans une trompe utérine) La présence et la taille d’un sac gestationnel extra-utérin (évaluation de l’âge gestationnel et de l’évolutivité de la grossesse). Deuxième tableau Une femme en age de procréation présente un retard de ses règles (1 SA à dix jours), elle ne présente aucun symptôme mais souhaite savoir si elle est enceinte. (Une future maman un peu pressée !) Echographie Vacuité utérine (l’utérus est vide), pas de sac ! Si vacuité utérine Grossesse trop jeune ou GEU à confirmer par un double le taux des HcG-β plasmatiques quantitatif toutes les 48 heures. o Une chute du taux est en faveur d’une fausse couche spontanée complète ou vers un avortement tubo-péritonéal. o La stagnation du taux oriente vers une suspicion de GEU ou bien vers une grossesse arrêtée, sans indiquer son siège (intra ou extra-utérin). o Refaire un double le taux des HcG-β plasmatiques quantitatif toutes les 48 heures. Si même cynétique GEU Traitement : Rappelons que dans ce deuxième tableau nous sommes en présence d’une patiente « impatiente » se savoir si elle est en ceinte et qu’elle ne présente ni douleurs pelviennes, ni métrorragie et qu’elle n’est qu’au stade de une à deux SA. On est donc en présence lors d’un cas de ce type de GEU d’un amas cellulaire très jeune et qui se développe rapidement. Le traitement par la chimiothérapie par METHOTREXAT (1 dose par Kg de poids). Ce traitement n’est possible que si le taux des HcG-β< 5000 UI sinon ça ne marche pas. Chirurgie Si la chimiothérapie s’avère impossible, alors on a recours à la chirurgie par coelioscopie. Deux possibilités : 1. On garde la trompe = salpingotomie Incision de la trompe, elle se cicatrisera seule après 2. On enlève la trompe = salpingectomie Après une GEU, le risque de récidive est d’environ 10 à 20 %. Ce taux est identique, que le traitement soit conservateur ou radical (GEU controlatérale). Ce taux dépend de l’état de la trompe controlatérale : trompe normale ou abîmée. Le taux de grossesse intra-utérine après une GEU est d’environ 50 %. La fertilité après une GEU dépend également des autres facteurs d’infertilité ainsi que de l’âge de la femme. L’augmentation du risque de récidive d’une GEU implique une consultation précoce, dès le début d’une prochaine grossesse, afin de s’assurer par prise de sang et par échographie de sa bonne localisation intra-utérine. -2- L’avortement spontané T° de la Femme durant le cycle de 28 jours Une semaine après la fin d’un cycle, nous sommes donc en 5ème Semaine d’aménorrhée Comment calculer les mois de grossesse ? règle 1 : un mois = 4 semaine de SA règle 2 : Tous les trois mois on rajoute une semaine (un mois faisant un peu plus que 4 semaine). Règle 3 : On compte les deux semaines d’avant la fin du cycle (la fécondation ayant eue lieu vers le 14 ème jour du cycle) Exercices : 6 mois de grossesse (6 x 4 SA) + 2 SA 6 mois de 4 SA + 2SA = 28 SA 2 x 3 mois donc + 2SA2 SA avant la fécondation 7 mois de grossesse (7 x 4) + 2SA + 2SA = 32 SA 9 mois de grossesse (9 x 4) + 2SA + 3SA = 41 SA Et combien font 22 SA ? on calcule le nombre de mois : 22 / 4 = 5 mois et deux semaines de grossesse. Le fœtus est déclarable à partir de la 22ème SA, il doit être déclaré vivant ou mort. Donc toutes les interruptions avant 22 SA sont des avortements. Naissance prématurée : On considère maintenant, les grossesses interrompues entre le début de la 23e semaines d’aménorrhée (ou avec un fœtus de plus de 500 g) et la fin de la 37e semaine d’aménorrhée comme des naissances prématurées. L’avortement spontané Définition (OMS de 1976) : expulsion spontanée d’un embryon ou d’un fœtus avant qu’il soit viable, c’est-à-dire pesant moins de 500 grammes et/ou de moins de 20 semaine de gestation (ou 22 semaines d’aménorrhée, c’est à dire 22 semaines à partir du premier jour des dernières règles).En raison des progrès de la réanimation néonatale, l’OMS propose de définir l’avortement spontané comme l’expulsion de produits ovulaires pesant moins de 500 g. Environ 87 % des avortements surviennent au stade embryonnaire et 13 % au stade fœtal de l’évolution. Après ce terme on parle d’accouchement prématuré. Environ 10 à 20 % des grossesses se concluent par un avortement spontané. (1/4 des grossesses). Causes et facteurs de risque Elles sont multiples. Des examens spécialisés (caryotype des parents, dosages hormonaux etc...) sont mis en route à la suite d’avortement à répétition. Un avortement isolé ne les justifie pas en général. L’avortement, surtout lorsqu’il est précoce, est souvent dû à une cause ovulaire Aberration chromosomique provoquant une malformation de l’oeuf ; Infection ovulaire (listériose, toxoplasmose, virus etc...) ; Dans ce cas une nouvelle grossesse pourra tout à fait être menée à son terme. Les fausses couches à répétition sont dues en général à une cause maternelle. Dans ce cas il faut rechercher la cause et la traiter, pour éviter la récidive : Anomalie morphologique de l’utérus dépistée par hystérographie après la gestation (fibrome, malformation(utérus trop petit), synéchie, hypoplasie, béance du col= béance cervicale isthmique) ; Anomalie de l’endomètre (endométrite) ; Insuffisance hormonale (Production hormonale anormale du corps jaune); Exposition in utero au distilbène (médicament pris par la mère de la patiente lors de sa grossesse) ; Avortement immunologique (le rejet de l’œuf par le corps de la patiente qui le considère comme un corps étranger greffé). Anémie ou de grandes carences nutritionnelles ; Infections vaginales (mycoplasmes, chlamydiae) ; Maladie maternelle : diabète, syphilis, maladie infectieuse. Les signes de la maladie La menace d’avortement se manifeste par un écoulement vaginal séro-sanguinolent, plus ou moins abondant, parfois accompagné de contractions utérines (douleurs, proches de celles ressenties pendant les règles). L’examen au spéculum vérifie que le sang vient de la cavité utérine ; le corps utérin est augmenté de volume, ramolli, le col parfois déhiscent et un peu ouvert ; l’état général de la femme est bon. Il existe souvent, mais pas toujours, la notion de retard de règles, ou du moins d’irrégularités menstruelles. L’échographie confirme l’évolution de la grossesse et vérifie l’absence de grossesse extrautérine : les mouvements actifs disparaissent, le rythme cardiaque ne présente pas ses variations normales de fréquence, la quantité de liquide amniotique est insuffisante (oligoamnios) ou au contraire excessive (hydramnios). L’avortement proprement dit est annoncé par une augmentation des métrorragies (pertes de sang) pouvant retentir sur l’état général, des contractions utérines nettes et au toucher vaginal un col modifié raccourci, dilaté. L’échographie montre des anomalies majeures : il n’y a plus aucune activité cardiaque, ni mouvements actifs (MA) ; l’embryon est tombé au fond du sac gestationnel qui est affaissé ; parfois, on a une image d’oeuf clair : l’embryon a totalement disparu. Les signes échographiques témoignant de mauvais pronostic sur l’évolution ultérieure de la grossesse encours : un sac gestationnel trop petit par rapport l’âge de la grossesse (si cet âge est connu) et sans embryon ; un sac gestationnel trop gros par rapport à l’embryon (hydramnios précoce) ; un sac gestationnel sans formation embryonnaire ; c’est le cas particulier de l’œuf clair. Normalement à partir du moment où on a un sac gestationnel de plus de 20 mm de diamètre dans son grand axe, on doit visualiser l’embryon ; mais en cas d’œuf clair, le sac peut parfois dépasser largement cette limite sans pouvoir mettre en évidence la présence de l’embryon ; mouvements actifs fœtaux pathologiques (absents ; rares sur 15 minutes d’observation ou très lents ou de faible amplitudes avec des longues pauses) ; anomalies du rythme cardiaque embryonnaire ou foetal (ralentissement, pauses...). Il faut dans ces cas, procéder à un contrôle échographique une semaine plus tard pour déterminer l’évolution de la grossesse. Attention, ne pas perdre de vue le tableau d’une GEU : sac vide + sang = pseudo sac, … Après l’avortement, si l’expulsion est totale, l’évolution est rapide et simple. Le retour des règles a lieu environ un mois après l’accident. Deux complications précoces sont possibles : les hémorragies graves mettant en jeu la vie de la femme et les infections. Les risques sont faibles si l’avortement est survenu tôt (pendant les 3 premiers mois de grossesse). Traitement En cas de menace d’avortement, le médecin impose à la patiente : Le repos au lit ; Des antispasmodiques ; Des antalgiques ; De la progestérone en fonction des résultats hormonaux. Le médecin apprécie la vitalité de l’oeuf par échographie. Si la grossesse est arrêtée, il peut attendre l’expulsion spontanée ou pratiquer l’évacuation utérine par aspiration ou curetage. La béance du col (béance cervico-isthmique) est une anomalie très fréquente qui peut être dépistée tôt et traitée efficacement. C’est une déchirure du col propagée à l’isthme. Elle peut être congénitale et se manifeste alors dès la première grossesse ou bien acquise (après un accouchement, ou une dilatation forcée du col lors d’un avortement provoqué). Elle entraîne souvent un avortement tardif ou un accouchement prématuré. Le traitement de la béance du col est simple et repose sur le cerclage du col dans les trois premiers mois de grossesse. On place à l’aide d’une aiguille un fil non résorbable de gros calibre dans les couches superficielles du col. Les deux extrémités du fil sont nouées afin de rétrécir l’ouverture du col. Le fil du cerclage est enlevé soit au début du 9ème mois soit au début du travail si l’accouchement est prématuré. Que fait on lors d’une avortement (Avortement • • inévitable ou incomplet)? 1- Curetage aspiratif ou 2- Avortement chimique : 80% des patientes choisissent cette méthode. 1°) - RU ((Roussel-Uclaf 38486). Elle est aussi connue sous le nom de Myfégine = Avortement chimique). Entraîne un clivage autour de l’œuf permettant son détachement de la muqueuse utérine. 2°) Puis 24 à 48 H après la Myfégine, la patiente prend du CYTOTEC (famille des prostaglandines) qui va provoquer l’expulsion de l’œuf. 3°) On laisse faire la nature mais faire très attention aux hémorragies. Traitement étiologique : En cas d’avortement à répétition, le produit de l’avortement doit être adressé en cytogénétique pour la réalisation d’un caryotype. Les autres causes d’avortement à répétition doivent être explorées avec le couple afin de déterminer la meilleure thérapeutique à suivre, un bilan doit être fait sur le plan : Immunologique de fécondation Hypothyroïdie Diabète sucré Syndrome des anti-phospholipides : Le syndrome des anti-phospholipides (SAPL) est caractérisé par la présence d’anticorps dirigés soit contre des phospholipides, soit contre des protéines plasmatiques liées à des phospholipides anioniques. Les patients atteints du syndrome des anti-phospholipides peuvent présenter un grand nombre de manifestations cliniques à type de thromboses artérielles ou veineuses, avortements à; répétition spontanés et thrombocytopénie. … Le syndrome vasculo-rénal Hypertension artérielle C’est la complication de la grossesse la plus fréquente. Il faut néanmoins distinguer plusieurs cas : La patiente est hypertendue en dehors de la grossesse. Elle reste hypertendue pendant et après la grossesse et cette dernière peut aggraver l’état maternel ou pas ; La patiente est hypertendue à chaque grossesse et la tension redevient normale après l’accouchement. La patiente a une tension normale en dehors de ses grossesses ; La patiente développe un hypertension au troisième trimestre de sa grossesse (classiquement première grossesse) avec des complications foetales et maternelles. C’est le tableau classique de toxémie gravidique (ou pré-éclampsie ou dysgravidie ou syndrome vasculo-rénal). En général, cette toxémie ne récidive pas lors des grossesses futures. La toxémie gravidique est définie par l’apparition d’une hypertension associée à une protéinurie (fuite de protéine dans les urines). Les deux premiers cas peuvent également évoluer vers le stade toxémique. L’évolution ultime de la toxémie sur le plan maternel est l’éclampsie (voir ce mot). Les signes de toxémie sont bien connus : oedèmes, maux de tête, mouches devant les yeux, bourdonnements d’oreille, réflexes vifs… Les signes biologiques sont dominés par la protéinurie, hémoconcentration, anomalies de la coagulation, chute des plaquettes, troubles hépatiques, hyper uricémie… Différents traitements permettent de contrôler l’état maternel jusqu’à l’accouchement qui est le véritable traitement de cette complication . Dans les formes sévères, l’accouchement devra être provoquer avant terme, souvent par césarienne. Le risque foetal majeur est la survenue d’un retard de croissance intra-utérin et la naissance prématuré pour gravité de l’état foetal et/ou maternel. L’éclampsie C’est le stade ultime de l’évolution de la toxémie gravidique. Sa survenue est devenue rare en France de nos jours grâce à la prise en charge optimale de l’hypertension en cours de grossesse. Il s’agit d’une crise convulsive tonico-clonique (épilepsie) par atteinte cérébrale secondaire à l’hypertension. Il s’agit probablement d’une encéphalopathie hypertensive et métabolique. L’absence de traitement urgent engendre un état de mal éclamptique plus ou moins associer à un coma. La mort foetale est fréquente et la vie de la mère est en danger. Pourquoi ? A la nidation • anastomose (vascularisation importante), sur les artères spirallées, on observe une vasodilatation par disparition des fibres circulaires • Échanges incorrectes entre la mère et le fœtus • Apport nutritifs et vasculaires insuffisants (=> RCIU). • ischémie entre utérus et placenta Va entraîner la libération d’autres substances qui vont générer à leur tour d’autres facteurs provoquant la lésion des cellules des vaisseaux (endothélium) Ischémie entre utérus & placenta Lésion des cellules des vaisseaux (EPITHELIUM) Coagulation Intra Vasculaire Disséminée (plaquettes) Vasoconstriction CIVD Dépôt de fibrine au niveau de tous les organes => Mauvaise circulation, Mauvais échanges HTA Dysfonctionnement du rein : HYPERURICEMIE Le plasma passe à l'extérieur des vaisseaux : OEDEMES Foie : Pb HEPATIQUE S Altération sanguine : Diminution plaquettaire Le rein laisse passer les protéines PROTEINURIE Retard de croissance intra uterin RCIU Exitation des nerfs : ECLAMPSIE Hellp syndrom Que peut on faire? Surveiller les symptômes : HTA (attention la TA diastolique doit toujours être INFERIEURE à 9.5 OEDEMES Pendant la grossesse on ne peut rien faire pour lutter contre les oedemes sinon on risque d’aggraver le syndrome vasculo-rénal PROTEINURIE dès son apparition il est presque trop tard pour agir. Le syndrome vasculo-rénal doit être surveillé dans les cas suivants : Chez la patiente primipare Presque toujours au 7 ème mois Lors de crise d’Eclampsie Lors de HTA : récidivantes antérieure à la grossesse primitives lors d'un RCIU avec comme risque l'apparition de souffrance fœtal pour le BB pouvant entraîner la mort du fœtus in utero. HELLP SYNDROM => Les GR explosent (HEMOLYSE), plus de plaquettes => Hématomes au niveau du foie, des reins => perte de la patiente! Surveillance de la HTA Faire baisser la HTA (avec des alpha et béta bloquants) Surveillance du BB (rithmes cardiaque, monitoring, RCIU, souffrance fœtal) Examen biologiques régulier pour vérifier qu'il n'y a pas d'altération progressive bilan vasculo-rénal ((protéinurie, uricemie, créatinémie, transaminases, phospotases) Hospitalisation d'abord puis à la maison si TA se stabilise avec : o Repos complet o Sage-femme BdC, monitoring (à la maison) o Surveillance de la TA o bilan vasculo-rénal ((protéinurie, uricemie, créatinémie, transaminases, phospotases) o surveillance du poids : du BB (toujours en hausse sauf au moment de la naissance) de la maman o Surveillance de la croissance fœtale (echographie 1 x par semaine) o Cure de CELESTENE (maturation des poumons) 2 x à 24 H d'intervalle (accélération de la production de SURFATAME qui tapissera les alveole pulmonaire de BB et évitera que les alvéoles se collabent). -3- La grossesse Gémellaire (1 grossesse pour 89) On distingue les grossesse gémellaires : Dizygotes (ou faux jumeaux) C'est une grossesse issue de la fécondation de deux ovules (œufs) fécondés par deux spermatozoïdes différents. Les faux jumeaux sont génétiquement différents, donc ils sont semblables à des frères et sœurs nés à différentes époques ; ils peuvent être du même sexe ou de sexe différents. La grossesse est toujours di-amniotique dichoriale (ou bi-amniotique bichorial) Chaque jumeau se développe dans une cavité amniotique propre à lui. - deux placentas - deux poches amniotiques - deux chorions. - deux embryons Monozygotes (ou vrais jumeaux). C'est une grossesse issue de la division d'un œuf fécondé unique. Les jumeaux sont génétiquement identiques, donc ils ont les caractères apparents et latents, le même sexe, même groupe sanguin, même couleur des yeux... Selon la duré qui sépare la fécondation de la division de l'œuf fécondé on peut distinguer plusieurs types de placentation. -1- Au tout début, tout le capital est divisé en deux : BICHORIALE - BIAMNIOTIQUE 2 placentas 2 poches amniotiques 2 embryons -2- du troisième au 7ème jour après l'ovulation, BIAMNIOTIQUE - MONOCHORIALE le stade de développement est plus avancé. 1 placentas 2 poches amniotiques 2 embryons Ce sont les grossesses gémellaires les plus fréquentes. La division de l'embryon survient dans un délai de supérieur à 2 jours et inférieur à 8 jours par rapport à la fécondation. Chaque jumeau se développe dans une cavité amniotique propre à lui, la membrane qui les sépare est composée de deux couches qui sont les deux amnios. Il y a une seule masse placentaire avec un seul chorion Elle représente 70 % des grossesses gémellaires monozygotes. Risque transfuseur- Transfusé -3- La division de l'embryon survient dans un délai de supérieur à 7 jours et inférieur à 14 jours par rapport à la fécondation MONOAMNIOTIQUE - MONOCHORIALE 1 placentas 1 poche amniotique 2 embryons La division de l'embryon survient dans un délai de supérieur à 7 jours et inférieur à 14 jours par rapport à la fécondation Les deux jumeaux se développent ensemble dans une cavité amniotique unique. Donc il existe une seule masse placentaire, un seul amnios et un seul chorion. Si la séparation survient avant le 12ème jours de la fécondation il se forme deux vésicules ombilicales et deux cordons Si la séparation est survenue au 12ème ou 13ème jour par rapport à la fécondation, il se forme une seule vésicule ombilicale et un seul cordon bifurqué vers les deux jumeaux séparés. Elle représente 1 à 2 % des grossesses gémellaires monozygotes. Risque de siamois Risque de pathologie chromosomique Surveillance des grossesses gémellaires Identique à toutes les grossesse : echographie à la 12 Sa et 22 SA Mais à partir du 7 mois, 8ème mois et 9 mois => échographie pour suivre l'évolution. Car risques : De naissance avant terme De HTA De Transfuseur - Transfusé De mort fœtal de l'un des jumeau => altération de la coagulation => danger pour le deuxième jumeau. Obsétrique Accouchement par voie basse Sauf : - Bassin trop étroit - Souffrance fœtale de l'un des deux Accouchement par voie basse Sauf : - Bassin trop étroit - Souffrance fœtale de l'un des deux Présence d'un obstétricien pour le n°2 Accouchement par voie basse Sauf : - Bassin trop étroit - Souffrance fœtale de l'un des deux Risque pour l'extraction de siège Césarienne, on ne prend pas de risque Césarienne