L2S4 Psychologie semaine 16
F4.5 Orientations et domaines de la psychologie du travail (CM)
- A un niveau plus large, les problèmes de production de masse évoqués plus haut feront émerger des théories
d’organisation du travail parmi lesquelles la plus célèbre est sans nul doute le Taylorisme (OST : division
verticale/horizontale – recherche des gestes les plus adaptés et les plus économiques - parcellisation des tâches –
formalisation des gestes). Avec l’OST les opérateurs peuvent être interchangeables, et ils tirent leur motivation au
travail de leur attirance par l’appât du gain.
Petit point sur la deuxième et troisième ligne : le contexte mondial évolue peu sauf au travers de grandes crises comme les
deux guerres mondiales (première colonne) ; les problèmes vont au fur et à mesure se poser avec plus d’acuité (production de
masse, adaptation, commandement et cohésion intergroupe) – dans la direction des travaux qui s’intéressent à la conduite
humaine, les contributions qui s’appuient sur la psychologie expérimentale prennent vont prendre encore plus de vigueur pour
traiter les problèmes liés au système perceptif et à la mémoire, en reprenant aussi des thèmes comme fatigue, monotonie et
vigilance.
L’un des événements marquants est le fait que l’on commence à se préoccuper de choisir les hommes pour leurs
qualités et qu’on adapte le poste de travail à l’individu (Technopsychologie avec Walther – 1926).
Pendant cette période émerge le courant des relations humaines constitutifs de la psychologie sociale à venir. Ce
courant dit de relations humaines se constitue en réaction au Taylorisme, c'est à dire en réaction face à la parcellisation des
tâche, et que la seule motivation de l’individu au travail est l’appât du gain. Les travaux fondateurs de ce courant (Mayo) on
montré que l’intérêt ou l’importance de la motivation et de la satisfaction au travail et que le groupe est source de motivation.
Western Electric, Mayo : Mayo a découvert par hasard l’intérêt ou l’importance de la motivation et de la
satisfaction au travail. Il a été convié avec un autre groupe de chercheur par une grande entreprise (la WE donc) pour travailler
sur l’amélioration des conditions de travail. Le but de la recherche est de voir si les conditions de travail ont un impact sur la
productivité. Mayo constitue donc 2 groupes (contrôle et expérimental) et commence avec l’éclairage : dans le groupe
expérimental il se présente et commence à monter l’intensité de l’éclairage. Il constate alors que la productivité augmente
aussi. Il continue à monter l’éclairage jusqu'à éblouissement et constate que la productivité augmente toujours. Il décide donc
de baisser la lumière à la limite de l’extinction et constate que la productivité est toujours aussi haute. Il tire la conclusion que
le fait qu’il ait porté de l’intérêt aux ouvriers a augmenté leur productivité.
Dans le courant systémique, on va s’intéresser au pouvoir dans les organisations, et on va comprendre que l’on ne
peut pas étudier une usine comme un système technique ou social mais comme un ensemble qui relie des hommes et des
machines. Il faut étudier les interactions entre hommes mais aussi entre les hommes et les machines.
Simon a crée la notion de rationalité limitée : pour lui les individus sont toujours rationnels. La question n’est pas de
comprendre la rationalité comme une objectivité universelle car nous avons chacun notre propre objectivité. Il a montré aussi
que dans une situation donnée nous ne cherchons jamais à trouver la solution idéale mais que nous nous arrêtons toujours à la
première solution possible. A un moment donné, nous ne pouvons traiter l’ensembles des événements qui constituent la
situation – nos possibilités nous en empêchent et c’est pour cela que l’on fait des raccourcis pour penser plus vite : c’est en
particulier pous cette raison que Simon qualifie la rationalité humaine comme « limitée ».
La révolution informatique
Après la seconde guerre mondiale, le développement de l’informatique va influencer de façon majeure le système de
travail (robotisation, etc.). On voit se développer un secteur tertiaire de plus en plus important – les nombre et la taille des
entreprises augmentent (en comparaison dans les années 60 une entreprise employait rarement plus de 50 personnes tandis
qu’aujourd’hui certaines comme la SNCF emploient plus de 150 000 travailleurs.
On va constater en plus de cette révolution informatique et industrielle une évolution importante des nombres de
travaux scientifiques sur les conduites des hommes. Jusqu'à présent le modèle qui expliquait le comportement humain était
résumé dans le schéma stimulation -> réponse. Mais la question s’est ensuite posée de savoir comment les individus arrivent à
construirent des raisonnements, à résoudre un problème, en d’autres termes comprendre le fonctionnement de la cognition
humaine : ce champ de recherche a donné naissance a de nombreux ordinateurs
Les premiers types de travaux qui seront constitutif de la psychologie cognitive seront centrés sur les questions
d’extraction et d’utilisation des informations. Pour expliquer le comportement de l’homme la psychologie va s’orienter vers la
tentative d’explication des facteurs organisateurs internes : on intègre donc les concepts comme capacité, etc. dans ce champ
pour les expliquer.
Ce renversement de cadre théorique est porté par des travaux comme ceux de Faverge (concepteur de tests qui
construisait des tests en fonction de la description du travail que le chef d’entreprise demande – ces tests sont destinés à
montrer si l’individu interrogé a les capacités nécessaires pour l’emploi. Puis en allant une fois sur le terrain il a une surprise : il
constate que ses tests ne fonctionnent pas car le travail demande sur le terrain beaucoup plus d’exigences que ne pouvait en
donner le directeur : il ne peut dégager les exigences du travail que sur le terrain.
Tous ces travaux sont centrés sur la conduite de l’individu et montrent l’intérêt de la cognition humaine, et définissent
une psychologie cognitive du travail.
Au delà de la dimension cognitive est né la nécessité de porter intérêt à la fois à la technique et à la dimension sociale
du travail. Cet intérêt a conduit à l’émergence de la psychologie sociale du travail. Cette psychologie est une discipline qui doit
aujourd’hui se construire avec les contributions de tous les précédents et différents courants mais surtout dans la convergence
de leurs contributions qui ne sont pas exclusive les unes des autres.
En résumé, comprendre le travail, c’est comprendre comment l’homme marche dans sa tête et marche avec les
autres. Le travail est donc un rapport entre l’homme et lui-même avant d’être un rapport entre l’homme et les autres.