Les raisons évoquées à cet égard sont multiples. Il semblerait que les
causes relèveraient pour partie d’une erreur d’approche, mais aussi de
l’existence de nombreux problèmes :
a) En fixant les objectifs et en définissant les moyens, la
convention n’a pas suffisamment mis l’accent sur les
conditions préalables au développement industriel minier des
ACP : l’existence, au départ, d’une politique de promotion
industrielle minière dans les ACP.
b) La deuxième constatation porte sur les difficultés rencontrées
par les Etats ACP à élaborer des projets opérationnels. Cette
difficulté étant pour partie liée à celle d’accéder à des
informations existantes sur les études de marché et sur les
procédés techniques.
c) Le constat a également porté sur l’existence de différents
instruments (C.D.I., F.E.D, B.E.I) qui fait qu’il n’y avait aucun
organe disposant d’une vue d’ensemble de la situation et de
son évolution, d’où une insuffisance dans la coordination des
interventions.
d) A ces difficultés structurelles, se sont ajoutées celles
inévitables dans une phase de mise en œuvre et d’adaptation
d’une nouvelle politique.
e) Le CDI, créé de toute pièce, a dû d’abord chercher sa voie,
définir avec plus de précision sa vocation et ses possibilités
d’action.
La reconnaissance de la souveraineté des Etats sur leurs ressources
naturelles et l’instabilité politique qui caractérisait certains Etats ACP, ont
contribué à mettre davantage l’accent sur la fragilité d’une politique
d’approvisionnement durable.
Dès lors, les Etats membres de l’UE lancés dans une compétition
mondiale de croissance économique ont compris que le repli de leurs
sociétés sur des pays industrialisés ne leur assurait pas une sécurité
confortable des approvisionnements.