Lors des négociations de Lomé I, les représentants du Groupe ACP, très attachés aux perspectives d’un nouvel ordre économique international et soucieux de s’assurer par les recettes d’exportation des moyens financiers pour étendre leurs interventions à des secteurs vitaux, avaient sollicité auprès de la CEE l’adoption du principe et des mécanismes du Stabex pour couvrir leurs exportations de produits miniers. Ils se sont heurtés à un refus de la CEE. Cependant, pour ne pas compromettre la conclusion d’un accord d’ensemble (la convention de Lomé), la CEE a fini non sans difficultés à faire une faible concession en ajoutant le minerai de fer à la liste des produits agricoles couverts par le Stabex. Elle a toutefois indiqué qu’elle ne consentirait pas à l’adjonction à la liste des produits Stabex d’autres produits d’origine minérale et cela pour les diverses raisons que nous allons exposer. Le refus de Lomé I : les raisons La structure de la production et de la commercialisation des minerais La non discrimination entre les producteurs de minerais Une raison d’ordre politique Une raison financière Le coût de l’inclusion des principaux minerais dans le système Stabex serait très élevé, et la CEE n’était pas disposée à consentir un effort financier supplémentaire. A l’époque le secteur minier fut considéré comme suffisamment rentable en lui-même pour ne pas nécessiter d’interventions de fonds publics. Lomé I, en instituant le STABEX dans le cadre d’une coopération UEACP, mettait davantage l’accent sur les aspects agricoles du développement. 1 Une discrimination était faite entre les Etats ACP à économie essentiellement agricole et ceux dont l’économie dépend dans une large mesure des productions minières. Dès lors, l’économie des Etats miniers restait moins protégée que celle des Etats agricoles. Les actions de la Communauté européenne se limitèrent alors à un certains nombre de prêts consentis par la BEI sur ses ressources propres. La couverture des minerais par Lomé II : les raisons Lors des négociations de la convention de Lomé II, les deux partenaires ont reconnu les limites de l’effort mené sous Lomé I pour le développement du secteur minier des ACP et son intégration dans le processus de développement industriel. Quelques considérations ont été avancées pour l’attention à accorder au secteur minier des pays ACP justifier L’équité dans le traitement des Etats ACP Elle résulterait d’une prise de conscience du manque d’équité dans le traitement des ACP entre eux, et non plus entre les ACP et les autres producteurs de minerais qui approvisionnait l’UE. L’enjeu géopolitique vu du côté des pays développés La pression des sociétés minières La troisième raison, dont on parle le moins et qui a son importance, est la pression exercée par les sociétés minières ayant leur siège en Europe et qui sont préoccupées par la situation de l’investissement dans les Etats ACP. La reconnaissance de l’insuffisance financière pour le secteur minier 2 Les raisons évoquées à cet égard sont multiples. Il semblerait que les causes relèveraient pour partie d’une erreur d’approche, mais aussi de l’existence de nombreux problèmes : a) En fixant les objectifs et en définissant les moyens, la convention n’a pas suffisamment mis l’accent sur les conditions préalables au développement industriel minier des ACP : l’existence, au départ, d’une politique de promotion industrielle minière dans les ACP. b) La deuxième constatation porte sur les difficultés rencontrées par les Etats ACP à élaborer des projets opérationnels. Cette difficulté étant pour partie liée à celle d’accéder à des informations existantes sur les études de marché et sur les procédés techniques. c) Le constat a également porté sur l’existence de différents instruments (C.D.I., F.E.D, B.E.I) qui fait qu’il n’y avait aucun organe disposant d’une vue d’ensemble de la situation et de son évolution, d’où une insuffisance dans la coordination des interventions. d) A ces difficultés structurelles, se sont ajoutées celles inévitables dans une phase de mise en œuvre et d’adaptation d’une nouvelle politique. e) Le CDI, créé de toute pièce, a dû d’abord chercher sa voie, définir avec plus de précision sa vocation et ses possibilités d’action. La reconnaissance de la souveraineté des Etats sur leurs ressources naturelles et l’instabilité politique qui caractérisait certains Etats ACP, ont contribué à mettre davantage l’accent sur la fragilité d’une politique d’approvisionnement durable. Dès lors, les Etats membres de l’UE lancés dans une compétition mondiale de croissance économique ont compris que le repli de leurs sociétés sur des pays industrialisés ne leur assurait pas une sécurité confortable des approvisionnements. 3 En conséquence, il fallait trouver un moyen d’accès aux ressources minières des ACP tout en rassurant et en incitant les opérateurs miniers par des mesures de dédramatisation des risques, et si possibles continuer à assurer une partie des approvisionnements en provenance des pays industrialisés. C’était l’occasion pour les ACP de profiter de ces négociations pour manifester avec plus de fermeté leur souhait de voir les produits miniers pris en compte par la convention et bénéficier d’une protection type Stabex. C’est le début de la mise en place d’une politique minière de l’UE Communauté avec les Etats ACP et dont le « SYSMIN » en devient l’instrument. Tout comme le Stabex, les règles de fonctionnement du Sysmin ont été déterminées par deux seuils qui reposent sur l’exploitation des statistiques d’exportation ACP vers l’UE et de celles des importations de l’UE en provenance des ACP. Dans les deux systèmes, il existe un seuil de « dépendance » qui impose que le produit en cause représente une certaine part en valeur dans les exportations de l’Etat ACP concerné. Par contre, en ce qui concerne les seuils de déclenchement, une telle analogie n’a pas été possible. Celui du Stabex fixe une ampleur minimale aux diminutions des recettes, alors que celui du Sysmin fixe une ampleur à la baisse des capacités de production et d’exportation. Le système mis en place, après de difficiles négociations répond à une toute autre philosophie que celle espérée par les ACP. L’élément clé du système est la capacité de production. Le maintien de cette capacité en est l’objectif central. Il s’agit de conserver aussi intacte que possible la capacité de production et/ou d’exportation vers la Communauté Economique Européenne. 4 OBJECTFS DU SYSMIN Prêts ………soutenir l’outil de production Il fallait l’utiliser dans le secteur minier ( réhabilitation, exploration etc..) LES PRODUITS COUVERTS Bauxite et alumine Cuivre Cobalt Manganèse Phosphate Minerais de fer AMELIORATIONS APPORTEE Deuxième volet : Diversification ACCORD DE COTONOU Compendium…… FLEX PERSPECTIVES D’AVENIR 5